27.2.08

Ladies and gentlemen, tonight... He's back! And he is (not) happy!

Allez, on lui souhaite la bienvenue (enfin, surtout moi)!

26.2.08

La solitude du sédentaire

Pourquoi tout le monde veut partir? Il y a toujours des absents, à force qu'il y ait des départs. Il est fort étrange de se retrouver à Bordeaux lorsque tout le monde est en vacances. Je ne suis arrivé qu’il y a trois jours, et déjà je tourne en rond chez moi. Je pensais avoir une vie intérieure plus riche, mais non, en fait. Être seul ici, c’est à la fois reposant, et grisant à force de calme. J’ai fait le tour de mes DVD, maté toute la saison 4 de Six Feet Under, fait mes courses, du ménage, vu mes parents. Bref, j’ai une vie absolument passionnante. Seule interrogation : comment vais-je faire pour survivre d’ici la fin de la semaine ?? Réponse : Poussin arrive demain soir !! Du coup, mon occupation est toute trouvée pour ma fin de semaine… Mais quand même, revenez, les gens !! Je veux sortir de chez moi pour avoir une vie sociale, pas pour me faire un ciné tout seul !!

J’aime cette ville, pourtant, mais la perspective de m’y retrouver seul est l’une de mes pires hantises. Suis-je donc un looser co-dépendant qui ne peut pas envisager de se reconstruire sa propre vie sociale après le départ de ses potes étudiants? La fin des études est une période charnière, pour moi, pour vous, pour à peu près n’importe qui, j’imagine. L’exaltante idée de changer de vie, d’activité quotidienne, de ville, et peut-être de fréquentations, tout cela semble nous pousser à un certain conservatisme. Envie de conserver une partie de son environnement intact, histoire de profiter d’une transition un tant soit peu paisible. Voila comment je me retrouve à fuir une ville que j’adore pour une ville que je déteste (bah oui, désolé, j’aime toujours pas Paris), afin de trouver un job ou de suivre un Master spécialisé. Je le fais autant pour ne pas rester seul à Bordeaux que pour mon avenir, et je profite de l’opportunité réjouissante de faire salle de bain commune avec deux de mes grognasses. Bref, je suis un garçon d’une grande stabilité. Certains diraient plan-plan. Et je cultive l’instinct de survie qui consiste à conserver mes conditions de vie bourgeoise… Est-ce à dire que je prends la mauvaise décision, que je pars pour de mauvaises raisons? Je pense que non, mais c'est vrai, plus ce départ approche, et plus je le crains (le fait de ne pas encore avoir signé pour mon stage n'aidant évidemment pas). Suis-je devenu un provincial convaincu? Ou bien est-ce que je me prends seulement la tête parce que je suis seul (et quasiment le dernier du Master), à m'angoisser pour un stage? Rhaaaaaaa, trop de questions, p***** de m****, fais ch***!!!



...


Hmmm. Il faut que j’arrête de me prendre la tête dès que je me retrouve seul chez moi. Les gens, revenez vite!

25.2.08

Il fait si froid dehors, ici c'est confortable...

Une semaine d’absence et de baisse abyssale de la fréquentation de ce blog plus tard, me revoici. On aura au moins appris une chose à Paris : c’est trop grand. Courir partout pour se faire rembarrer par les agences et les particuliers inquisiteurs, ça va bien deux minutes, mais toute la semaine, c’est juste chiant. Je ne suis pas sûr, mais je crois que j’ai, à un moment ou à un autre, pris chacune des lignes de métro de notre bonne capitale. Le tout en portant chemise et veste de costard pour choper la crève avoir l’air classe à mes entretiens et pendant les visites. Jusqu’ici, un succès magnifique, puisque je n’ai toujours pas de convention de stage signée ni de logement, mais après tout, on n’est jamais à l’abri d’un incident. Bref, la semaine a été éprouvante, et je ne sais pas comment je vais convaincre mon gros derrière de retourner en cours lundi prochain. D’ici là, changeons nous les idées et parlons cinéma (pour changer). Je vous préviens, ça va être un post de cinéphile chiant.

Vous n’avez pas pu passer à côté (à moins que vous ne viviez dans une grotte, mais même là, si vous lisez ce blog, vous avez forcément accès à Internet et vous ne pouvez quand même pas avoir zappé la Une de Yahuu, de Citron ou de laterre.fr…) : cette nuit, l’oscar de la meilleure actrice de l’année est revenu à la ravissante (et française, parce que sinon les JT s’en taperaient complètement) Marion Cotillard, pour sa performance dans La Môme, d’Olivier Dahan. Bon, je ne reviendrai pas sur la qualité du film lui-même, ceux qui me connaissent savent que je me suis bien fait chier devant ce film bruyant et tire-larme au scénario mal agencé (franchement, une personne qui ne connait pas bien la vie de Piaf ne peut que se paumer dans cette trame narrative qui joue les allers-retours temporels permanents). Mais la question n’est pas là. Ce n’est pas l’oscar du scénario, mais l’oscar de la meilleure actrice, qui a été attribué pour ce film.


Il y a effectivement une performance d’actrice dans ce film, et cela se récompense. J’aime beaucoup Marion Cotillard depuis longtemps, déjà. J’avais déjà retenu son nom au générique de Taxi, il y a dix ans, car je sentais que cette fille avait un magnifique potentiel. D’ailleurs, je l’avais vue avant dans un téléfilm qui s’intitulait Chloé, sur une ado qui se prostitue, et ça m’avait totalement traumatisé. J’ai beaucoup apprécié la plupart des prestations de la demoiselle depuis, notamment dans Un long dimanche de fiançailles, Jeux d’enfants, Les Jolies Choses, Sauf le respect que je vous dois, etc. Cette année, elle réalise le grand chelem (inédit) des récompenses de la meilleure actrice : le Golden Globe, le BAFTA, le César et enfin l’Oscar. On ne peut que se réjouir pour elle et pour sa carrière encore jeune. Mais à côté de cela, je relève une chose : si l’on regarde les oscars de la meilleure actrice ces dernières années, on retrouve une belle brochette de personnages féminins réels. De Elisabeth II (Helen Mirren, oscar de la meilleure actrice pour The Queen) à June Carter (Reese Witherspoon dans Walk the line) en passant par Virginia Woolf (Nicole Kidman dans The Hours) ou même… Erin Brockovich, le biopic est décidément LE genre phare à Hollywood pour le gain d’un oscar. D’ailleurs, chez les hommes, les oscars décernés ces dernières années illustrent le même goût pour les personnages ayant réellement existé (Truman Capote, Ray, Le dernier roi d’écosse…). Ce qui est préoccupant dans cette tendance, c’est qu’elle valorise des performances d’acteurs mesurables. Pas seulement la capacité à donner vie à un personnage, mais aussi la ressemblance physique, les mimiques, la voix d’un personnage existant. On encense les héros des biopics parce qu’on peut les comparer aux originaux, et se dire "Ah ouais, quand même, c’est vachement ressemblant, il est trop fort". Bon, en soi, ce n’est pas grave, mais du coup, quelles chances reste-t-il aux autres acteurs ? Est-ce bien la peine de concourir pour un oscar si on n’a pas incarné un personnage célèbre ? Ellen Page (Juno) et Julie Christie (Loin d’elle), deux autres favorites, n’avaient-elles aucune chance face à la Môme Cotillard ? Tout cela commence à devenir prévisible… et les césars pourraient confirmer la tendance dans les années à venir. Alors quoi? Il n’y a plus de place pour les personnages de fiction aux yeux des professionnels? On ne récompense plus désormais qu’un bon maquilleur et une bonne prestation d’acteur ressemblante. Je ne renie pas la performance de Marion Cotillard, qui est remarquable. Mais tout de même, ne faut-il pas encore plus de talent pour incarner quelqu’un qui n’existe pas, qu’on ne peut pas imiter, qu’on doit créer de toutes pièces? N’est-ce pas aussi cela, une performance d’acteur? Faire croire que son personnage existe réellement, et non pas faire oublier qu'il existe réellement, qu’il n’est pas l’original? Je déplore cette lubie "docu-fiction" qui consiste à ne valoriser chez l’acteur que ce qui est comparable à la réalité. Le roman vaut apparemment moins que la biographie, au cinéma. A force de pouvoir prévoir à l’avance les oscars des meilleurs acteurs, je crains que le biopic ne devienne un passage obligé pour tout acteur souhaitant se faire une renommée (et un palmarès), et ne développe chez les comédiens une inaptitude, peut-être, à inventer quelque chose que la réalité ne nous a pas donné.

19.2.08

Sur le départ


Je pars quelques jours avec des grognasses (je n'aurai malheureusement pas la chance de les avoir toutes avec moi sur ce coup), à Paris. Ce sera donc Macha, Cacahuète et moi, en train puis en squat. Nous allons tenter de faire face aux agences immobilières et aux loyers prohibitifs. Je ne sais pas si j'aurai l'occasion ni même le temps de vous écrire quelques zigouigouis d'ici là, donc je vous souhaite une bonne semaine! Paris, à nous quatre!

17.2.08

Le tag du dimanche: je suis bizarre et j'ai la flemme

Comme on est dimanche, je ne cherche pas à faire d’effort. Bon, ok, ces derniers temps, je ne fais guère d’efforts ici. Il faut bien dire que nous ne sommes pas nombreux à traîner sur ce blog, entre ceux qui écrivent des bouquins, ceux qui cherchent des apparts et ceux qui cherchent encore un stage. Je vous comprends, mes enfants, surtout que je suis de moins en moins marrant à lire. Donc, histoire de ne pas me fouler tout en essayant d’être à peu près rigolo (malgré moi), je suis un tag, trouvé chez une journaliste qui cherche un job et chez Gauthier. Le principe est le suivant :

Mettre le lien de la personne qui vous a tagué
Mettre le règlement sur votre blog
Mentionner 6 choses/habitudes/tics importants sur vous-même
Taguer 6 personnes à la fin de votre billet en mettant leur lien
Avertir immédiatement sur leur blog les personnes taguées

Ce faisant, je fais également vivre ma détestable manie de répondre aux chaînes débiles et potentiellement porteuses de virus, qui ont déjà apporté nombre de spams sur les boîtes mail de mes petits camarades. Voici donc six choses bizarres chez moi.


- J’ai le tic de tripoter mes oreilles. Comme je le fais depuis l’âge de deux ans, le cartilage de mes oreilles est complètement assoupli : je peux retourner la courbe de mon oreille jusqu’à la mettre dans mon tympan, et ça ne me fait pas mal. Je suis la seule personne de ma connaissance à faire ça. Ce qui m’amuse encore plus, c’est de voir à quel point cela sidère ou agace mon entourage (bah oui, je fais des bruits bizarres aussi, avec mes oreilles magiques)!


- Je ne supporte pas d’avoir des cheveux mesurant plus de cinq centimètres. Une habitude idiote prise depuis tout petit, je dois absolument avoir les cheveux bien courts, bien dégagés derrière les oreilles (encore)… Ce doit être le côté "j’aime les militaires". Donc, c’est coiffeur très régulièrement, sinon je suis malheureux. Et c'est aussi un critère de sélection potentiellement éliminatoire pour qu'un mec me plaise.


- Je n’arrive à être ami qu’avec des filles depuis mon plus jeune âge. J’ai rencontré celle qui allait être une des meilleures potes de ma vie le premier jour de la rentrée de petite maternelle, et on ne s’est plus jamais quittés jusqu’en 5ème (première grosse engueulade, et comme on n’était pas dans la même classe, on s’est un peu séparés pendant quelques années). Mais je n’ai été pote proche qu’avec des filles. Au point que lorsque l’on jouait à des jeux d’équipes "filles contre garçons"… j’étais le traître de l’équipe des mecs.


- Je suis un maniaque (mais pas un génie) de l’orthographe et de la grammaire. Je peux parcourir un article de ce blog six mois après rédaction, tomber sur une faute ou une coquille, et ne pas connaître le repos avant de l’avoir corrigée. Ce qui ne m’empêche pas de faire des fautes de frappe ou d’orthographe régulièrement, dans des commentaires, des copies d’exams ou des mails.


- Je ne peux pas partir de chez moi le matin si je n’ai pas bu un truc froid et sucré. En toute saison, peu importe. Et même si je n’ai pas le temps de déjeuner. Il me faut au moins un verre de jus d’orange, ou de grenadine, ou même de Co*a-Cola (ce qui est un peu hardcore comme premier truc à avaler le matin).


- J’ai 7 oreillers dans mon lit. J’aime pouvoir choisir où je mets ma tête, sans avoir à bouger mon oreiller. Je trouve donc un oreiller, à tout endroit où je pose ma tête. Et lorsque Poussin est dans le lit, il est content d’avoir 6 oreillers pour lui… et d’enlever celui qui est sous MA tête.


Evidemment, je suis vilain et indiscipliné, je ne fais pas suivre ce tag, parce que ça fait chier tout le monde de s’en voir imposer un. Avis à ceux qui veulent le reprendre!

16.2.08

Obsédé... et fatigué

Le samedi, c'est sexy: ménage, vaisselle, changement de l'eau du bocal du poisson rouge, télé, café, shopping (braderie à Bordeaux... et comme d'hab', je n'aime que les nouvelles collections!). Que voila une existence remplie et pleine de sens! C'est fatigant de chercher à s'occuper l'esprit avec tous les atraits d'une vie de c*n...

Bon, allez, je vais me faire un ciné pour penser à autre chose qu'à mes P*TAIN d'entretiens de stage. J-4 avant ce qui sera idéalement un entretien à succès dans une boîte qui me plaît... Croisons les doigts! C'est quand même dingue, de ne penser qu'à ça, d'être absent pour son entourage, d'avoir le moral dans les chaussettes... juste à cause d'une microscopique question cruciale d'avenir!!

Z'auriez pas une idée pour me divertir? Une soirée cuite? Une boîte de nuit?...

Edit 19h50: Je note que nos pronostics pour la Star Ac' étaient absolument visionnaires, au vu de la finale qu'on a eue et des résultats d'hier soir!

15.2.08

Le monde est contre moi!!

Mad world. Je suis pas du genre à me plaindre, hein (si?? QUI a dit si??). Mais quand même, pour un garçon de bonne volonté qui essaie de contenter tout le monde et de se montrer compréhensif, je ne suis guère récompensé. La souplesse de caractère de paye pas. Regardez la future colocation qui se met en place: une vraie galère en perspective. Pas pour la vie en communauté, hein. Non, pour les démarches. Je pressens les agents immobiliers revêches, les dames de la CAF condescendantes, les proprios suspicieux... Et je n'ai à ce jour pas le moindre soutien parental, qu'il soit financier ou moral. Eh oui, ma sage génitrice est inflexible: tant que je n'ai pas de convention de stage signée, pas d'appart'! On ne va pas quitter Bordeaux sans garantie d'avoir quelque chose à faire à Paris!... Génial. Ce n'est pas comme si j'allais avoir mercredi mon septième entretien de stage, hein! J'envoie des CV depuis novembre, c'est de ma faute si ça n'avance pas?? Je vous défie de trouver une seule agence de pub à Paris qui n'ait pas reçu mon CV et deux relances depuis novembre!!! En attendant, pas de signature de bail possible. Je n'ai plus qu'à croiser les doigts pour que ça marche mercredi...

Bon, ok, ça pue l'enfant gâté, ce post, mais merde, quoi: je fais ce que je peux, et j'ai toujours des bâtons dans les roues! Résultat des courses: je me fais engueuler parce que j'abuse d'exiger les déclarations d'impôts de mes parents; je me fais engueuler parce que je ne me procure pas les déclarations assez vite; je me fais engueuler parce que je n'ai toujours pas de stage; je me fais engueuler parce que je harcèle les standardistes tous les jours pour avoir des nouvelles de mes entretiens... Je me fais engueuler de tous les côtés.

Autre situation, autre complot odieux: mon projet événementiel, qui avance tellement bien depuis le mois d'octobre. Aujourd'hui, après nombre de péripéties qui seraient trop longues (et chiantes) à raconter, je me retrouve convoqué à 14h55 par téléphone par mon commanditaire, pour être présent à 15h à la fac. Depuis le centre-ville, c'est juste impossible, mais bon, je fonce par le premier tram. Arrivé sur place, personne. J'appelle une de mes co-responsables d'événement, appelons-la Graillona. Elle m'apprend qu'elle a eu un souci et qu'elle n'est toujours pas partie de chez elle. Chouette. Et le commanditaire? Pas dans son bureau, pas dans la salle où on avait rendez-vous. Nan. Dans le bureau d'une de ses collègues, c'est beaucoup mieux. Encore fallait-il le deviner. Et lorsque je le trouve, que m'annonce-t-il, je vous le demande ma brave dame? Un truc très drôle: le boulot, pour lequel j'ai été convoqué en urgence pendant mon temps libre, a été effectué entretemps par les secrétaires de la fac!! J'aime les équipes organisées.

Enfin, troisième et dernière preuve que le monde tourne contre moi: ce soir, c'est la finale de la Star Ac', et franchement j'en ai rien à battre. J'ai pourtant laissé, pas contrariant que je suis, le suffrage populaire décider. Je n'ai jamais voté pour un seul candidat de télé-réalité à charisme de poulpe, en fait. Mais là...? Où nous mène la démocratie made in TF1?? A Mathieu-regard-bovin contre Quentin-trop-moche-trop-looké?? Elles ont bu, ou quoi, les gamines de 10 ans qui envoient des SMS à Nikos??

Du coup, ce soir, ce sera sans enjeu que nous conchierons les performances de ces deux futurs has been. Histoire de faire un pronostic, quand même, je suggère: Mathieu a été sauvé six fois par le public, qui a "de la merde dans les oreilles" comme dirait la grande Marianne James, mais le public va se dire que bon, faut pas pousser Mémé dans les orties. Je miserais donc plutôt sur Quentin la fille... Sans quoi on se dirige tout droit vers un énorme four à la manière de Magalie Vaé (qui??). Vous vous en foutez, non? Pas grave, regardez, le post est fini.

14.2.08

Love can damage your health

Je ne suis pas un original: je ne suis pas fan de la saint Valentin. Je trouve que c'est une fête commerciale, aux origines douteuses, et qui n'a pas grand intérêt à part faire dépenser du fric à ceux qui sont en couple/faire déprimer ceux qui sont célibataires. En plus, ça met la pression, je trouve: on se sent obligé de faire un effort supplémentaire ce jour là, alors que, merde, ce n'est pas un anniversaire! Comme je suis un garçon docile et bien intentionné, je m'exécute pourtant, chaque année, en ayant une tendre et niaise attention pour l'objet de mon affection. Ce qui peut me valoir tour à tour reconnaissance ("Rhooo, c'est trop mignon, t'aurais pas dû!") ou reproches ("Puta*n, tu fais chier, j'ai rien fait, moi!"). L'année dernière, par exemple, Poussin n'avait rien prévu. Bon, je le lui reproche pas hein, mais c'est vrai qu'en couple, il faut avoir de l'instinct par rapport à ces choses là: sur le coup, je m'étais senti con, à me voir reprocher un cadeau. Et du coup, pour moi c'était "Alors moi ni Eiffel Tower, ni fly boat, ni même les fleurs". La loose, quoi. Mais maintenant que je sais que ce n'est pas son truc, je zappe le 14 février, et tout le monde est content. Notez que pour que cette méthode marche, il faut, comme moi, ne pas être trop susceptible si on se retrouve comme un orphelin au pied du sapin de Noël municipal en ce beau jour des amoureux consuméristes, et ne pas accorder trop d'importance à cette "fête"... Ce n'est pas donné à tout le monde, d'après mes observations.

Mais cette année, Poussin étant en Allemagne, et moi ici seul avec ma crève, ce sera soirée avec les grognasses célibataires. Une bien romantique façon de conchier les couples qui se baladent main dans la main dans la rue, sous nos regards méprisants et dégoûtés.

Joyeuse Saint Valentin quand même!

13.2.08

Juanita bananament vôtre !


Juste un petit hommage pour un grand homme à la joie de vivre éternelle.
Une grande leçon d'humilité d'un grand enfant qui, à 90 ans, avait toujours oublié de devenir grand !
Et qui nous rappelait sous des airs chatoyants, que dans la vie faut pas s'en faire!
Bonsoir l'artiste !

L'OMG* du jour

Décidément, ce blog se consacre de plus en plus… aux autres blogs. Petite Merde n’est plus, vive Petite Merde! Comme vous avez pu le voir, ou pas, depuis hier le blog de la patiente esclave de Dracula a changé de couleur, de thème, de titre… et les archives ont disparu! Auparavant, le blog a été inaccessible pendant une partie de la journée. Que s’est-il passé?? Nouvelle vie, nouveau blog? Il semblerait que Petite Merde ait échappé à sa moldave d’amour! Comment? Je l‘ignore encore, mais je ne doute pas pouvoir trouver une explication très vite. Petite Merde ne peut pas cesser comme ça de souffrir sous nos yeux, enfin! Du jour au lendemain, plus d’humiliations en quasi-direct ? Plus d’aventures avec le fax pas branché, le taxi commandé une demi-heure trop tôt, le conseiller fiscal qui poireaute dans le couloir, les toilettes toxiques, les billets d’avion de Dracula Junior ?? Bon, ok, Petite Merde prévient depuis plusieurs mois déjà de son souhait d’évoluer vers un poste moins dégradant, mais quand même! Et évidemment, humainement, je ne peux rien lui souhaiter de mieux que d’avoir échappé à sa condition d’esclave cloîtrée dans un bureau surchauffé et odorisé par les grosses commissions de Dracula aux toilettes.

Donc, Petite Merde ne travaillerait plus à ubkbo, ou du moins plus pour Dracu. L’ont-ils mutée dans le bureau de Mimi? Est-elle devenue dame pipi? A-t-elle claqué la porte? Va-telle devenir la Gentille Crotte, ou l’Assistante Estimée de quelqu’un d’autre? Rhoooo, quand même, ce ne sera pas pareil!

Quoiqu’il en soit, je déplore la disparition des preuves compromettantes archives du blog. Merci quand même, Petite Merde : j’ai pour ma part eu le privilège, lorsque je m’embêtais en stage, de lire l’intégralité de ce blog, où je me réjouissais de chaque post (et donc de chaque nouveau malheur de la demoiselle). Lilibuzz s’était bien marrée aussi, si je ne m’abuse, et quelques autres de mes connaissances avaient aussi été converties.

Je termine par un petit mot d’encouragement. Bon couraze, donc, Petite Merde : z’espère que tou va t’épanouir dans ce nouveau travail et que tou travailleras mieux que ces nouls de la compta qui se font faire des travaux à l’œil : c’est IN-AC-CEP-TABLE!!


Edit 14h15: en fait, je viens d'y aller, et apparemment Petite Merde aurait été rattrapée par la vilaine réalité, puisque, si je comprends bien (et je n'en suis toujours pas sûr), elle aurait été dénoncée par quelqu'un. Ouille, ouille, ouille...


* OMG = « Oh My God », béotiens!!

12.2.08

Pub ostentatoirement visible

Bonjour, bonjour, les amis!

Bon, je ne sais pas si je suis encore le bienvenu sur ce site, après "l'affaire" des impressions de documents qui ont fait grogner le Vinshou (vas-y mon garçon, mords dedans, c'est du poulet!) et le fait d'avoir "oublié" l'anniversaire de notre chère Cacahuète (bon, j'ai pas franchement oublié, vu que Facebook et ma colocataire adorée me l'ont fait savoir toute au long de la journée - c'est juste que, étant au bord de l'agonie sanitaire suite à un retour de Hambourg plutôt douloureux avec Eurolines, je me suis couché à 16h pour me lever à...7h30! Donc j'ai zappé le coup de fil de fin de journée, bien involontairement).

Bref, que je sois encore désirable (de tous les points de vue...l'hiver, c'est dur, même pour un maigrichon comme moi) ou plus du tout, je me lance: j'ai une grande nouvelle à vous annoncer!

Là, je sens vos yeux lubriques qui frétillent devant l'ordinateur: un nouveau couple? Un nouveau poste de travail? Ils nous a trouvé un appart à Paris? Il s'est acheté une fringue qui coûte plus de cinquante euros (pas rêver, non plus...ça n'arrive que deux fois par décennie!)

Et bien non (désolé pour l'appart, j'espère ne pas vous avoir fait de fausse joie).
La grande nouvelle, c'est que...j'ai ouvert mon blog!

Je sais, c'est minable, surtout que tout le monde a un blog de nos jours et que ça devient même un peu dépassé. De plus, je suis quand même censé participer à celui-ci, à la base (d'ailleurs, j'ai repris le dernier article que j'ai écrit ici, yerk yerk).

Mais bon, il faut bien se faire un peu de pub. Dans ma chère école, on est obligés de tenir un blog, alors autant profiter de vos critiques (je n'irai pas jusqu'à dire "vos louanges", j'ai bien trop peur de vos langues de vipères pour cela).

Quand j'y pense, c'est quand même dingue: un type est payé à rien foutre pour venir et nous dire comment ouvrir un blog. Pour une pince comme moi, quand je pense à l'honorable Vinsh qui fait marcher sa petite entreprise GRATUITEMENT, ça me sidère. Enfin, vu le glandu que je suis, c'est bien d'avoir un soutien logistique: sinon, j'en aurais jamais fait (c'est du temps perdu pour les plans cul, après tout, non?).

Tout ça pour vous dire que c'est un blog sur le cinéma. Je vous entends déjà persifler jusqu'ici: "super original, comme sujet". Ui (ici, on dit pas oui, je vous rappelle, mais bien "ui"), et je vous dis merde. J'ai ma carte *** Illimité, elle m'inspire, j'en suis super content parce que je vais voir des films géniaux que je serais jamais allé voir sinon, ainsi que des films pourris que j'aurais regretté d'être allé voir ("putain, 6 euros pour cette merde, fais c****!").

Donc, je rentabilise en partageant mes opinions. Et vous prie de faire de même.

Je ne vous fais pas de bisous, je suis à peine rétabli, j'ai encore les glaires qui se bousculent dans l'oesophage (glam', je sais. C'est ma marque de fabrique, après tout!)...

LL

Ne pas oublier le plus important: http://cinemate.blog.20minutes.fr/

11.2.08

Les plaisirs simples

Tel une Amélie Poulain bordelaise, je fais parfois mes courses à pied. Quelle joie de se sentir un citadin accompli, qui transporte ses dix pauvres articles depuis le Ch*mpion jusqu'à la maison à 200 mètres de là... Sauf pour:
- les bras chargés lorsqu'on a pris plus d'articles que prévu (=95% des cas);
- les sacs en plastique auxquels on n'a plus droit à la caisse (je sais, ce n'est pas très vert, comme attitude, mais c'était bien pratique, ces merdouilles);
- les files d'attente monstrueuses aux caisses, à 18h;
- les caisses rapides sans caissières qui ne font pas gagner le moindre temps;
- les gens impolis/lents/qui foutent la pression derrière pendant qu'on paye;
- le mal de dos carabiné quand on a porté les courses dans un sac à dos qui contenait déjà un ordinateur;
- les deux siècles passés à attendre que tous les gens devant moi à la caisse soient passés, qui m'amènent forcément à penser à mon existence tellement géniale ces temps-ci;
- les clients (genre octogénaires à mini-caddie) qui s'arrêtent pendant dix minutes pile devant le rayon de MES yaourts...

Et vous, est-ce que vous kiffez votre life pendant les courses?

Bref, comme dirait une certaine blogueuse que j'ai tout récemment découverte, je ne me plains pas, je constate!

Et, en guise de rappel, car chacun a eu droit ici à son petit instant de gloire d'anniversaire: Joyeux anniversaire Cacahuète!! (premières rides et bientôt la trentaine, hein, on tient le bon bout! Ne saute pas par la fenêtre!)

9.2.08

Soirée vintage: le facteur risque

Pré-soirée: échauffement et anxiété. Vous le savez, ou pas, notre Cacahuète passe la barre des 23 ans lundi, et elle fête ça ce soir. Je vais me sentir moins seul dans ce bel âge d'ici quelque jours, donc, et c'est tant mieux parce que j'en avais marre de jouer les vieux tout seul. Ce sera soirée vintage, en plus, avec ambiance boum, marshmallows (j'en ai le secret espoir), et grande musique. Vous savez, ces grands moments musicaux qui nous ont éveillés à la musique de qualité: Worlds Apart, Gala, Ophélie Winter, Larusso, Sash... Et ouais, les mioches d'aujourd'hui peuvent se la péter avec leurs Fatal Bazooka et autres Shy'm. Nous, on a eu les 2Be3, et c'est quand même autre chose! Mais il y a un hic: les corps à corps chaleureux qui se préparent, encouragés aussi bien par les slows de Céline Dion que par un jeu à l'esprit perverti... Avant de partir à la soirée d'anniversaire de Cacahuète, donc, je dois dire que je ne peux m'empêcher de m'angoisser, face à la riante perspective d'une partie de Twister nu! Aurélie a de ces idées, parfois... Bon, ok, cette photo prouve que le concept existait déjà avant qu'il ne soit évoqué devant moi. D'ailleurs, il s'agit apparemment d'une manière de jouer adoptée par les homosexuels bear. Evidemment... C'est donc tout émoustillé, et entraîné par des mois de stretching, que je me rends à cette soirée de débauche absolue. Je vous raconterai sûrement ça demain... Merci, au passage à la grosse Florence et à la non moins obèse Macha pour leur super DVD de Kathy Ireland (tourné en 92, au vu des fringues des "comédiens"), qui m'a bien aidé à être au top de ma souplesse. Je suis sûr de gagner ce soir, nu ou pas!

8.2.08

Jour de joie


Je n'ai qu'une chose à dire: ouéééééééééééééééé!!! Je vais pouvoir redevenir un no life qui a des loisirs à télécharger illégalement le soir! Bon, je suis content pour les scénaristes, hein, mais là, ça devenait relou! On ne rend pas les gens accros comme ça pour les planter ensuite sans Lost, sans Heroes et sans Desperate Housewives pendant trois mois, quoi! Faut avoir des manières!


"Hollywood, fin de la grève

Après trois mois de grève intensive, les scénaristes américains et les studios hollywoodiens sont parvenus à un accord. Le tournage des séries devraient reprendre très rapidement. Michael Eisner, PDG des studios Disney, a officiellement annoncé la fin du conflit qui opposait les deux parties : la rémunération des contenus diffusés sur les nouveaux supports numériques, plus particulièrement Internet et les mobiles. Les deux parties semblent satisfaites, même si le contenu exact de ces accords n’a pas encore été divulgué. Quoi qu’il en soit, la cérémonie des Oscars, prévue le 24 février, devrait bien avoir lieu. Du côté des séries et des émissions télé, les tournages devraient reprendre très rapidement. De nombreuses séries, comme «Desperate Housewives» ou encore «Lost», ont pris un retard considérable."

7.2.08

C, ou la panique du loser

Décidément, je devrais me fier aux proverbes et autres expressions courantes, qui certes font passer mes parents pour de vieux cons mais ont aussi des mérites consolateurs: les esprits brillants se rencontrent. Certains ont eu A. D'autres ont eu B. Nous n'avons été que trois à avoir C, à l'oral de Mister Slip. Cacahuète, Alex, et moi. Les trois quiches désormais officielles du Master. Du coup, je me sens vachement encouragé, mon horoscope m'avait bien dit d'être confiant... Et si je le ratais, bordel???! Je suis tellement blasé des contenus scolaires depuis quelque temps que je ne me pose même plus la question de savoir si je vais avoir mon Master ou pas. "Nan mais attends, t'as vu la gueule des cours?? Y'a pas moyen qu'ils me jettent!" Bah oui, mon gars, mais si tu t'es planté au premier semestre, c'est pas le second qui va te sauver, vu ton attitude ultra positive...

Alors on va peut-être se retrouver chômeurs non diplômés dans six mois, sans même avoir eu la modestie de se dire que c'est possible. Bienvenue en chômagie, comme dirait l'autre, t'avais qu'à faire un BTS, les trois dernières années sont superflues. Alors tu vas pas te prendre la tête pour cet oral où tu t'es fait injustement saqué! Nous sommes d'une arrogance puante, parfois. Je nous comprends, au vu de nos compères de promo, qui lorsqu'ils ne sèchent pas intensivement les cours se permettent de réussir leurs exams mieux que nous. Mais en même temps, notre envie d'avoir ce diplôme ne nous aidera-t-elle pas plus encore que le reste, en fin de compte? Bref, je suis une quiche, et si je suis bien accompagné dans ce statut, j'aimerais quand même qu'on me laisse sortir de là avec un diplôme: ça fait cinq ans que j'erre dans ce noble lieu, et je n'ai plus que deux mois de cours à tirer... VOUS POUVEZ PAS ME FAIRE CA!!! Je mérite un diplôme, merde!! Je me suis seulement absenté une fois pour aller voir mon mec en Allemagne, m'sieurs-dames, mais je me pointe (à peu près) à l'heure en cours, je suis assidu, je suis gentil, je suis même dans le top 5 des survivors du cours de jeudi dernier (qu'on a fini à trois, d'ailleurs). Alors, c'est vrai que je n'écoute plus les cours (vu le niveau...), que je toise les profs avec le regard torve de Guy Roux, et que je bondis sur ma chaise quand on me suggère de déclarer à mes employeurs potentiels que j'ai un bac+2 pour me faire embaucher plus facilement, mais que voulez-vous, j'ai fait une grande école à bac+5, j'ai donné, je suis fatigué, je me trouve méritant, je suis puant, je suis snob... je suis coupable!!

...

Siouplé, laissez moi partir en stage non rémunéré!!!

PS: C'est fou, en matière d'examens, comme une appréciation remplacée par une lettre de l'alphabet peut vous aider à vous remettre en question.

6.2.08

First "bling bling" Lady


Carla Bruni nue. Voila un post qui devrait bien m'attirer quelques requêtes Google, non? Cette photo paraît ces jours-ci dans le magazine espagnol Down Town. Bon, au-delà de l'aspect esthétique des clichés, la question qui se pose est bien évidemment celle de l'opportunité de ce genre de publicité pour une image de Première Dame de France. Bon, le passé est le passé, mais Carla n'a pas vraiment intérêt à accompagner Nicolas en Afghanistan ou aux Emirats Arabes Unis dans ces conditions... Une chose est sûre, ça nous change de Bernadette! Et puis, franchement, visualiser Madame Chirac dans cette pose et cette tenue pourrait m'empêcher de dormir pendant un moment. Tout comme toute femme de plus de 60 ans ayant les seins non refaits de son âge...

Mais tout de même, cette photo m'inspire une réflexion, et un constat que je fais pour la première fois (ce qui est stupide, d'ailleurs): Nicolas Sarkozy, et peut-être désormais son épouse Carla, est un personnage historique. En 2050, j'aurais 65 ans et peut-être des petits-enfants qui seront à n'en pas douter de sales moutards insupportables, comme je l'ai moi-même été. Dans leurs manuels d'histoire, à la page "2007-2012, premier quinquennat Sarkozy", il y aura peut-être cette photo, parmi d'autres, qui illustrera les polémiques de notre époque politique bizarrement floue. Et de deux choses l'une: soit d'ici là des personnages politiques d'une autre envergure et d'une autre classe auront pris le relais, soit ça n'aura fait qu'empirer, et Voici sera considéré comme un magazine d'investigation politique... Dans ce dernier cas, nous serons considérés comme les électeurs qui ont connu, voté et engendré cette belle époque. Cette pauvre Carla, avec sa carrière de murmureuse pop et de mannequin libertin, n'y est pour rien, bien sûr, mais en attendant la presse de tous les pays étrangers se fout un peu de nous. On a le Président qu'on a élu, et donc celui qu'on mérite. Serons-nous, au regard des lycéens de 2050, une génération d'électeurs risibles?

5.2.08

Attention, nouveau film niais culte!

Vous le savez sûrement, je suis une incorrigible midinette. Et ce soir, délaissant Bridget Jones 2 (et son usage intensif de tubes FM) et les sous-doués de Pékin Express, je me suis dit que tiens, un deuxième cinéma en deux soir, c'est beaucoup mais pourquoi pas? Me voila donc parti par ce beau soir de février pour mon multiplexe préféré, histoire de découvrir P.S. I love you, de Richard LaGravanese, précédemment réalisateur de Freedom Writers et scénariste de Erin Brockovich, Sur la route de Madison et L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux, entre autres. Le monsieur a donc du pédigrée dans le film niais. Dans le cas présent, il s'agit d'un film sur le deuil, ce qui n'est pas forcément funky mais donne lieu à de jolis films, tire-larmes ou réussis. Et puis, il y a la géniale Hillary Swank, Kathy Bates, Lisa Kudrow, Gina Gershon, et pour vous mesdemoiselles niaises, Jeffrey Dean Morgan, alias Denny Duquette, personnage récurrent dans Grey's Anatomy. Bon, à moi ça ne me faisait ni chaud ni froid avant de voir le film, mais ce monsieur est fort charmant.

Voila donc pour les arguments favorables avant que je n'aille voir ce film. Le pitch lisible dans la presse était mignon, sans plus: une veuve reçoit des lettres régulières de son défunt mari, qui avait préparé avant sa mort cette correspondance pour l'aider à lui dire adieu. C'est clair, ça pue la niaiserie larmoyante à dix kilomètres. Et c'est là que je me suis laissé surprendre: ce film a l'intelligence d'éviter l'écueil de l'émotion facile. Il y a des répliques très drôle, des passages très émouvants quelques instants après, un humour qui ose le potache, des seconds rôles très bien écrits... Bref, on peut se laisser surprendre à tout instant. D'ailleurs, mesdemoiselles célibataires, Lisa Kudrow vous apprend dans ce film à trouver l'homme de votre vie en 4 critères et 15 secondes. Rien que pour ça, je vous recommande d'y aller. La fin non plus n'est pas celle à laquelle je m'attendais. Donc, si on résume, c'est une "comédie dramatico-romantique" qui réussit à être drôle et intelligente, et ce n'est pas si fréquent. Pour dire la vérité, j'ai niaisement souri pendant tout le trajet en revenant du cinéma. Fait chier, encore un DVD que je ne vais pas pouvoir m'empêcher d'acheter dans six mois!

Bon, je vous laisse, TF1 va proposer sa très légère et ethnologique émission, Pascal le grand frère. Voila un bien beau programme pour vous faire redescendre sur terre, puisque c'est Confessions intimes en pire, avec des enfants qui frappent leurs parents et leur parlent comme à des sous-merde. Braves petits. La contraception, pensez-y!

edit 22h50: vous devez vous dire que j'aime tous les films que je vois, pour ne jamais émettre de critique négative. Bah ouais, mais bon, je vais pas non plus me casser la tête à bloguer sur les films que j'aime pas, je passe déjà assez de temps à médire sur tout le reste ici, non?

4.2.08

Un film marrant pour se booster le moral

Je préviens tout de suite, je rédige ce post devant Ugly Betty. Ma concentration est très moyenne, et je ne garantis donc rien de la qualité de ce qui va suivre. Histoire de réinstaller un peu d'ambiance ici mais pas trop, j'écris sur Sweeney Todd, de Tim Burton, que je suis allé voir ce soir... Comment ça, "et tu bosses quand, feignasse??". Eh bien à 1h du matin, tout simplement! Pas la peine de me la jouer couche-tôt.
Donc, le dernier Tim Burton. Bizarrement, et peut-être parce que je ne suis pas un grand familier de l'univers burtonien, j'ai été surpris. Bon, pas par le côté sanguinolent, sombre et déglingué. La maîtrise visuelle de Tim Burton pour décrire un Londres triste, sale et lugubre est saisissante. La première scène, avec le plan qui remonte du port à Fleet Street, est visuellement très jolie. Le générique de début aussi, quoique ce type de mise en scène d'une mécanique qui jouera un grand rôle dans le film ait déjà été proposé pour Charlie et la chocolaterie et quelques autres, si je ne m'abuse. Bref, ce qui est surprenant n'est donc pas dans le monde visuel burtonien. De ce côté là, vraiment, rien de nouveau. Non, mais quitte à cafter un peu trop sur l'intrigue, je dois dire que j'ai été un peu désarçonné par la dimension tragique de la fin. Rien ni personne n'en sort indemne, ça encore, c'est habituel chez Burton, mais tout de même, il reste un espoir, un personnage qui a trouvé une issue à peu près favorable dans le gourbi qui vient de se dérouler sous nos yeux pendant deux heures.

Mais là, rien. Enfin, si, un peu de positif pour l'intrigue "secondaire" de l'histoire, mais on n'en voit même pas la fin. C'est donc un film totalement tragique, ce qui lui donne une poésie particulière, supplémentaire au déjà très torturé univers de Burton. Bon, si on résume, j'ai aimé. On est au-delà d'une histoire de vengeance banale et déjà vue mille fois.

L'autre surprise (décidément, je devrais regarder les bandes-annonces avant d'aller voir des films), c'est que c'est un film très musical. Bah oui, c'est pas désagréable, de temps en temps. Et même si c'est parfois un peu grotesque d'entendre les trois quarts des dialogues en musique, la bande originale est assez somptueuse. Ne boudons donc pas notre plaisir.

Enfin, les acteurs sont superbes. Alan Rickman mériterait décidément des premiers rôles. Johnny Depp est sombre, comme d'hab'. Helena Bonham Carter est génialissime, son ironie macabre est l'un des atouts majeurs du film. Alors pour résumer, si vous détestez l'univers barré et glauque de Tim Burton, vous ne changerez probablement pas d'avis ici. Mais c'est un film qui mérite d'être vu, pour sa tragédie inéluctable, qui peu à peu brise l'espoir du spectateur, et sa morale, un peu facile, certes, mais magnifiquement démontrée dans la dernière scène: la quête effrénée et enragée de vengeance est une sombre route, où l'on finit par se perdre et par ne plus être capable de voir ce qu'on a sous les yeux.

Bon, j'espère n'en avoir pas trop dit, mais je maintiens: tentez cette nouvelle expérience burtonienne!

3.2.08

Violence des échanges en milieu privilégié

Je perds en assiduité, ces derniers temps. Je vous préviens, une fois de plus, ça ne va pas être drôle. La futilité n'empêche pas les soucis. Premier post de février, ce dimanche 3, donc. Désolé. Pas vraiment moyen d'avoir accès à l'ordinateur à la maison, trusté par mon frangin. Vous connaissez l'excuse, elle dure depuis que ce blog existe. Ce fut un week-end bien long. Pas pour le mariage présidentiel de samedi matin dont je me tamponne le coquillard si fort que je pourrais me faire mal. Non. Mais pour de petits incidents et autres instants de flottement qui me laissent, en ce dimanche soir, le coeur vidé, la tête pleine et le pied nerveux. Pour le vendredi après-midi fort instructif passé à Paris, d'abord (ou pourquoi il va falloir que je revoie toutes mes candidatures de stage). Pour le vendredi soir et son épique engueulade familiale, ensuite. Pour les réflexions entendues le samedi. Pour la soirée longue comme rarement qui suivit. Pour ce froid dimanche de pluie, enfin.

Je n'aurais jamais pensé, moi qui ne suis pas du genre à pleurer (ou alors, seulement si j'ai l'assurance que personne ne le saura jamais), que mes parents finiraient par réussir à le provoquer chez moi. Bon, il y a bien eu l'époque des 14 ans "Ô, monde cruel et parents si incompréhensifs, vous ne souhaitez donc que ma mort, à me refuser la boum de Magalie??!". Mais depuis, je suis bien moins hystérique. D'ailleurs, nous ne parlions même pas de moi, ni d'eux. Non, nous parlions d'un fait divers tragique. Mais ça a viré au pugilat. Parce que je ne crois pas à la peine de mort, parce que je n'ai pas toujours la solution pour résoudre les problèmes, parce que non, tuer un jeune branleur qui vient foutre la merde chez toi avec une barre de fer n'est pas un évidence pour moi. Il devrait toujours y avoir une autre solution. Et les arguments poujadistes qui consistent à dire que notre justice est pourrie, qu'elle est soumise au politiquement correct et que "ce sale arabe l'avait bien mérité", ça me fait toujours bondir. Gestes équivoques, cris qui fusent, incompréhension de toute part. Je passe pour un relativiste mou, un idéaliste gaucho-candide. Non pas que je donne raison à quelqu'un qui agresse les gens. Mais si la légitime défense n'est pas avérée, si la personne qui a poignardé ce gamin a été écrouée, c'est qu'il devait bien y avoir un moyen de faire autrement que de le tuer... A moins que je ne me trompe. Je ne sais rien. Je n'étais pas là.

Toujours est-il qu'au bout d'une demi-heure à me faire abreuver d'insultes parce que je prenais la "défense" de ce "branleur qui l'a bien mérité", j'ai été fatigué. Fatigué de ne pas élever la voix pour rester poli, mais de faire face à un débit de voix de plus en plus puissant. Trois se sont arrêtés de parler de ce sujet visiblement épineux, sur ma demande. Une seule a continué. Je l'ai suppliée de se taire, d'arrêter. "Non, je veux pas arrêter! Puisque tu es si malin, tu ferais quoi? C'est quoi la solution? Des mecs s'introduisent à ta fête et foutent la merde, et toi tu penses qu'il ne faut rien dire!! Tu trouves ça normal!! Mais tu n'as aucun bon sens, mon garçon! Tu approuves les agresseurs?!!". Bien sûr que non, mais s'il te plaît, arrête. Je n'ai pas de solution, j'ai juste un avis. Je respecte le tien, et nous ne tomberons pas d'accord, alors on arrête. Elle a continué. J'ai senti ma main qui tremblait depuis déjà dix minutes, et le flot qui montait.

C'est bien la première fois que ma mère me fait pleurer. Ou en tout cas, la première fois depuis longtemps. J'ai absorbé beaucoup de chocs verbaux. Ce soir là, j'aurais juste voulu qu'elle sache voir que j'étais lassé de tout ça. Je suis lassé de me battre avec eux à chaque week-end familial. Je leur ai demandé de ne plus me parler politique ou fait divers, ou au moins d'éviter. Ne vous méprenez pas, je les aime beaucoup. Nous avons des divergences politiques assez indépassables, mais nous nous en sortons bien. J'aime à croire que nous nous quittons à chaque fois en désaccord mais pas fâchés. Mais ce soir là, c'est moi qui ai quitté la table, vidé de courage.

Nous sommes dimanche soir, ça fait deux jours. J'ai fait bonne figure tout le week-end. Mais je sens quelque chose de cassé. J'espère que dans quelques jours j'aurai à nouveau envie de retourner chez eux.


edit de 22h35: ça devient de plus en plus drôle, ici. Bon, ne vous inquiétez pas, quand j'aurai trouvé un stage, je serai moins sur les nerfs et je serai capable d'encaisser un repas de famille!