30.4.07

Censure, autocensure

Comme certains d'entre vous le savent, hier quelqu'un a blogué ici et a enlevé son post après que j'aie laissé un commentaire quelque peu acerbe. A cette personne je présente mes plus plates excuses de m'être montré vexant. Il est vrai que je ne suis pas forcément pour l'antisarkozysme à outrance, parce que je trouve que la diabolisation n'est pas un argument de fond et que l'explication est plus convaincante que le gag en cette matière. Mais, à dire vrai, je suis toujours heureux des contributions que chacun laisse à ce blog, et inversement triste de vous voir vous autocensurer pour de bêtes remarques. Ces remarques, qu'elles plaisent ou non, se veulent constructives et surtout pas insultantes. Mon point de vue sur les gags anti-sarko, maintenant vous le connaissez: ça m'amuse, mais je trouve que ce n'est pas toujours du meilleur goût et qu'à force d'en être envahis ça sent un peu l'acharnement, au risque de le victimiser (ce qu'il cherche, et obtient d'ailleurs, car après tout il a une étiquette politique plus propre qu'un Le Pen). Toutefois je ne cache pas mes opinions, et les renie encore moins. Si je ne suis pas toujours d'accord avec la démarche, dans le fond ce que vous dîtes et montrez ici me parle, m'amuse, me correspond, et je crains moi aussi le très probable mandat présidentiel de Nicolas Sarkozy. Aussi je vous demanderai, à l'avenir, de me faire savoir si un commentaire vous a blessé. Je préfère virer ou rectifier un de mes commentaires plutôt que votre post. On n'est pas chez Sarko, ici! ;) Je ne veux surtout pas commencer à me poser en dictateur, ni ici ni nulle part, alors pas d'autocensure, s'il vous plaît!

Sinon, et toujours pour parler de sujets censurés, hier avec Audrey nous sommes allés voir un très très bon documentaire, quoique pas franchement gai et à la musique un peu redondante: Au-delà de la haine, d'Olivier Meyrou. Comme le film, sorti en mars, ne passait qu'hier en Gironde (diffusion quasi-nulle, et c'est bien dommage, même si la logique commerciale n'y survivrait pas), j'ai sauté sur l'occasion. Le débat qui a suivi la projection dans la salle traitait surtout de la discrimination, thème sur lequel j'ai des positions très à gauche, peut-être trop. Pas de quoi me choquer, donc, de voir des homos militants s'exprimer là-dessus. Le film, lui, traite d'un sujet différent, quoique découlant de la discrimination, poussée à son paroxysme: la violence homophobe. Plus largement, si on pousse la logique à son terme, la violence envers celui qui est différent. Septembre 2002, Reims, trois skins décident d'aller casser de l'arabe dans le parc Léo Lagrange. N'en trouvant pas, ils se reportent sur François Chenu, un homosexuel de 29 ans présent ce soir-là dans ce parc, qui est aussi un lieu de rencontre. Après l'avoir battu et laissé pour mort, ils le jettent à l'étang, où il se noiera. La police les a retrouvé grâce au téléphone portable de la victime, dont les parents de l'un des agresseurs ont fait usage. Des gens pas très malins, donc. Démissionnaires au point que les gamins (l'un des trois était mineur) chantaient des chants hitlériens au vu et au su de tous et arboraient fièrement une déco IIIè Reich dans leurs chambres. Vivant dans une misère sociale et intellectuelle évidente, aussi, comme le laisse entrevoir le film, parce que tenter de comprendre est essentiel ici, même si cela n'excuse rien. S'il est évident que ce crime est odieux, le réalisateur prend le parti de s'intéresser à des acteurs à la position bien plus difficile, la famille de la victime. Des gens simples, pas des CSP+++, qui essaient de faire leur deuil, même sans avoir vu le corps de leur fils (quasiment pas identifiable), et de comprendre les jeunes meurtriers, qui ne manifesteront aucun sentiment de culpabilité. La lettre qu'ils écrivent aux meurtriers après le procès est magnifique d'humanisme, et leur lent chemin pour dépasser leur colère et la haine qu'ils voudraient ressentir montre que la raison humaine n'est pas tout à fait morte. A l'heure où une majorité des français souhaiterait, selon certains sondages, revenir sur la peine de mort, le témoignage de ces gens rassure. Stéphane Chenu aurait pu être noir, juif ou arabe, c'est la haine qui l'aurait tué de toute façon ce soir-là, et même si c'est terriblement difficile, la haine n'est pas une réponse à cela... Dommage, je n'en démords pas, que l'éducation ne joue pas son rôle en amont contre l'homophobie - dès l'enfance si possible, quitte à passer pour un gros communautariste!

PS: Et pour clore ce post sur une note encore plus sympa et pas du tout plombée: Grégory Lemarchal, gagnant de la Star Ac 4, est mort des suites de sa mucoviscidose ce matin. Je n'aimais pas ce qu'il faisait, mais c'est quand même triste de mourir si jeune, surtout pour un chanteur jetable du star-system éphémère de TF1 (je vois d'ici la récup' larmoyante sur les primes de la Star Ac 7...). Et avec ça, Florence Foresti qui est enceinte, m'apprend-on hier de source peoplesque! Si on perd même les égéries de l'aigritude pour cause de niaisitude/pouponnage...

28.4.07

Bien,

je suis assez surpris par ce silence depuis le 26 avril; je me vois donc dans l'obligation de pallier le manque épistolaire.
Comme avant chaque période d'examens, je recopie les cours à m'en faire saigner le canal carpien qui me déchire plus que ne traverse ma main gauche;
j'imagine que personne ne vient plus sur ce blog, trop absorbés que vous êtes à vos révisions; jeudi, j'ai assisté à la soutenance de l'habilitation à diriger les recherches (grade au dessus de celui de docteur) de mon directeur de mémoire;
cet homme est parfait : père visiblement admirable de trois beaux enfants, marié à une femme superbe issue des meilleurs milieux, mais par dessus tout, c'est un être abominablement intelligent et doué; dans son jury, pas moins que, entre autre, messieurs Sirinelli et Berstein qui n'avaient pas assez de vocabulaire pour formuler toutes les louanges qu'ils estimaient exprimer au sujet des travaux de mon directeur de mémoire, c'est dire les louanges!
Plus j'écoutais ce concert de compliments et plus je me tassais dans mon fauteuil en pensant qu'il allait corriger mon mémoire dans quelques jours;
L'Histoire est science de modestie : tout ce que l'on écrit doit être rigoureusement vrai, pesé, modéré, vérifié et étayé; de surcroît, nos travaux sont jugés par des professeurs rigoureux et prolixes en critiques, positives comme négatives; mais la pratique de l'Histoire m'a rendu encore plus modeste face à l'homme qui me suit. Je me rattraperai donc en science po ou sur ce blog!


Floran

26.4.07

Humeur rose

Voila, voila, à la demande générale de Cacahuète, je passe au rose layette, histoire de sortir le blog de la déprime pré-exams. Et tant pis pour la concentration pendant la lecture! Bienvenue dans ma désormais pouponnière, donc! En attendant le changement estival/stagisant, voire une vraie illustration de fond! On peut toujours espérer que je me technicise un peu...

Circuler en paix

Déjeûner en paix, j'ai renoncé il y a longtemps. Je ne déjeûne même plus, d'ailleurs. Mais circuler en paix, tant que je le peux j'aime bien. Non pas que je veuille me lancer dans une diatribe anti-flics qui serait un cliché de gauchiste particulièrement éculé, mais j'en ai marre de ne pas être tranquille quand je marche en ville. Car elle est là, tapie dans le coin d'une porte cochère ou devant un magasin où il y a du passage, à n'attendre que moi, le malheureux jeune homme qui a l'air d'avoir 25 ans et un job (si, si, on me l'a faite, pour me refourguer une carte de fidélité qui puait un peu le gouffre à pognon): il s'agit bien entendu de la terrible sondeuse/bénévole d'association. Sa mission: me questionner/tenter de me soutirer du fric sous un prétexte plus ou moins pertinent. Me faire perdre du temps, quoi. Ça tombe bien, aujourd'hui j'avais du temps à perdre, et une Audrey de bonne humeur sous le bras. Alors forcément, lorsque la demoiselle nous a abordés pour savoir si on avait le temps de répondre à quelques questions sur les voitures, réticent, je me suis laissé faire. Qu'est-ce que j'y connais en bagnoles, moi? A peine je fais une marche arrière avec la mienne que je rentre dans une autre! Un filtre à particules? Quoi ça?...
Mais notre Audrey ayant tâté par le passé de cette triste besogne, elle est compréhensive et accepte que j'aille répondre à des questions sur ma voiture de moins de 4 ans. On notera que l'idée était, in fine, de me faire réfléchir via un questionnaire à ce que je chercherais comme qualités dans une nouvelle voiture si j'envisageais d'en changer. Ne serait-il pas dans ce cas plus utile, madame, de s'attaquer à Audrey qui, elle, a une voiture plus vieille que la mienne? Non, c'est mieux si c'est moi? Admettons.
J'ai déjà accepté de suivre une sondeuse jusqu'à son ordinateur qui pose des questions. Une fois. Depuis je ne l'avais jamais refait. Et comme la première fois, le questionnaire prévu pour durer dix minutes en a duré vingt-cinq. Non, je n'envisage pas d'acheter une Skoda. Ni une Opel. Ni une Honda. Ni une Fiat. Ni une Ford. Ni une Alpha-Roméo. Ni une Mercedes. Ni une Hyundai. Ni une Seat. Ni une Toyota. C'est un peu lassant, vos questions. Non, je ne trouve pas cette publicité intelligente. Est-elle douce, agréable, impliquante ou dérangeante? Euh, j'suis obligé de choisir un adjectif, là?... Heureusement que je n'étais pas seul. Au moins à deux, on peut commenter et partager sa fanitude pour une marque ou ses commentaires sur une pub. A remarquer: la tendance à montrer des femmes dans une pub pour un modèle qui mise sur l'esthétique. C'est bien connu, les femmes achètent leurs voitures en fonction de leur garde-robe, pas en fonction de critères virils comme la sécurité ou la tenue de route. C'est plutôt pour les hommes, les vrais, ça!
Au moins, celle-là, elle ne demande pas de fric. Bon, elle demande du temps dont tu ne comprends pas trop à quoi il sert, à part à évaluer l'impact d'une publicité sur quelqu'un qui a répondu au questionnaire à l'arrache au bout de vingt minutes parce qu'il avait envie de se casser. Mais elle ne t'embête pas trop.
Les pires, ce sont les bénévoles pourtant gentils et probablement pas trop bêtes des associations, qui demandent un numéro de compte pour débiter vingt euros dessus tous les mois. Ben oui, bien sûr. Dites donc, j'ai peut-être l'air vieux, mais honnêtement, ça se voit pas que je suis étudiant et que je vis donc a priori aux crochets de mes parents? Auquel cas, ça ne paraît pas un peu dégueu' de faire des virements avec leurs thunes? Et si je n'étais pas dépendant de mes géniteurs, je bosserais pour me galérer à finir le mois grâce à MacDo, mais certainement pas pour me faire ponctionner une somme rondelette à échéance fixe. Faut réfléchir avant de s'approcher d'un jeune qui traîne en ville en semaine! Je pardonne et je ne me montre pas agressif parce que j'admire l'engagement et la foi des bénévoles, mais de temps en temps, s'ils pouvaient m'oublier quand je passe devant eux, je me sentirais moins coupable d'aller faire du shopping ou mater un film au ciné. Essayez d'y penser la prochaine fois, m'sieurs-dames!

25.4.07

Argent, en politique ou sur poignet

Je viens de regarder Ségolène à la télé, et quitte à être lassant je l'ai trouvée plutôt bien devant Arlette Chabot et ses acolytes. Bon, j'ai été un peu refroidi en début de soirée quand le Méri et la Coco ont houspillé mon écran avant de se réfugier chez d'obscurs italiens. La blasitude les gagne. Il faut dire que ces deux là n'ont plus vraiment d'autre choix que de soutenir la candidate PS dans ce second tour. Second tour particulièrement marqué par la nécessité de récupérer les voix et le soutien du tout nouveau PD (bravo Bayrou, il pouvait pas faire gaffe une minute?). Mais l'émission ne s'est pas trop focalisée là dessus. Ils ont parlé argent, beaucoup, Europe, un peu, et quelques bribes sur le reste. L'argent, on s'en méfie tellement quand la gauche le gère. Les impôts, l'irresponsabilité d'utopistes ahuris. On en entend de belles, chez moi. Surtout pas la gauche, surtout pas Ségolène. Surtout pas une femme? Le concept d'argent actif et utile la sauvera peut-être, ou au moins la crédibilisera. Sa vision est peut-être naïve, mais c'est la mienne aussi sur pas mal de points. En fin de compte Ségolène a été bonne, elle a bien défendu son programme (ça m'énerve qu'on dise qu'elle est incompétente et qu'elle a pas de programme), même si je sens que face à Macintosh/Sarkozy elle va se faire démonter le 2 mai. Nous verrons...
J'apprends que certaines personnes n'aimeraient pas vivre avec quelqu'un qui vote Sarkozy, ce qui touche beaucoup certaines autres personnes qui hésitent justement... Je sais, c'est mal de balancer, mais ça m'a touché aussi. J'espère que ce n'est pas là une source potentielle de crise, les divergences politiques sont assez inévitables avec les gens qui partagent nos vies. Après, fréquenter n'est pas vivre avec, je suis bien d'accord sur l'existence de limites, propres à chacun, mais la tolérance est une vertu que nous devrions entretenir, envers les sympathisants sarkozystes comme envers les autres (je ne parle pas de militants, non plus, ni du fan-club SM de Michèle Alliot-Marie, la perversité a ses limites surtout entre les deux tours): ils ne sont pas masos, eux aussi souhaitent le meilleur pour leur pays, leur avenir, leur famille, etc. même s'ils devraient s'alarmer un peu de certaines propositions, simplifications, méthodes... et même succès. Sortir des électeurs du giron du FN, notamment, c'est bien, mais si c'est en titillant les penchants qui les faisaient voter ainsi, merci bien.
Bref, je fais une nouvelle pause, décidément je ne peux pas m'empêcher de parler de cette foutue campagne. Que voulez-vous que je vous dise, je m'inquiète, j'espère encore un peu, et si vous n'êtes pas contents vous pouvez écrire des articles sur ce que vous voulez, ça changera un peu l'ambiance!
Aujourd'hui, j'apprends qu'une gourmette est supposée être portée avec le bas des lettres du prénom tourné vers l'extérieur quand on est célibataire, vers l'intérieur lorsqu'on est maqué. Bof, moi je l'ai toujours portée tournée vers l'extérieur, parce que c'est plus facile pour fermer le mécanisme de fermeture. Pas que je me sente célibataire ou maqué à cause de ça. En fait je ne tiens pas compte de ce genre de symbolique désuète, je mets ma gourmette depuis dix ans, dans le sens le plus pratique c'est tout, je la porte parce qu'elle est jolie et elle n'a plus le sens qu'elle a pu avoir par le passé (pour peu qu'elle en ait eu un). Elle est en argent, il paraît que l'or ça fait pédé, elle a toujours été un peu trop grande. Mes poignets de gamin; pas évolués depuis tout ce temps. Ou si peu. On ne change pas vraiment, même quand on le voudrait. Je ne sais pas pourquoi je parle de ça. Peut-être parce que je me rends compte que je mets ce truc tous les jours sans même savoir pourquoi. Je fais plein de choses sans savoir pourquoi. Ont-elles plus de sens qu'une gourmette de communion? C'est là, je le fais, je me robotise en attendant de savoir quoi faire de ma vie, au moins je sais quoi faire de ma gourmette. C'est le seul objet que je n'ai jamais quitté depuis que je le possède. De ce fait il a une valeur particulière, c'est un peu moi. Aujourd'hui, c'était la première fois que quelqu'un le remarquait. Il a toujours été là, il n'a pas été vu, pourtant il pouvait dire si j'étais maqué. Les hétéros ont de ces idées. Le célibat vu par les bijoux. Et la fidélité? C'est autre chose. Célibataire ou pas, cet objet parle un peu pour moi apparemment. Il dit faux. De toute façon, ce n'est jamais pareil pour les homos. On ne se méfie jamais assez des vieux amis. S'ils prétendent même divulguer ce que nous sommes... La prochaine fois je ne tendrai pas ma main pour changer de sens, on dit trop de conneries insignifiantes quand on se découvre des symboles. Et puis je n'aime pas porter ma gourmette à l'envers. Mauvais goût, entretien d'une image faussée de célibataire? Bof. Je n'ai aucune notion de l'argent, même lorsqu'il est sur mon poignet.


PS: Rajout Nouvelle Star; si on écoutait le jury, les voix, les chansons, le sondage Télé Loisirs, Soma aurait dû se faire gicler par les téléspectateurs. Dans la cruelle réalité du SMS, non. Gaétane n'a pas réussi à évincer la version de Amel Bent du tube exotique de Bruel. Et Canelle, qui porte un peu un prénom d'animal de compagnie quand même, a dégagé. Les autres je ne les ai pas vus. De toute façon le casting de cette année est raté.

24.4.07

Mouhahahaha


Je sais, vous allez dire que je n'arrête jamais, mais ce n'est pas de ma faute si je tombe là-dessus au détour de sites Internet et de blogs qui, a priori, ne parlent pas de politique...

23.4.07

Lendemain de surprise : l'homme qui rit

Bien,
A dire vrai, j’avais oublié qu’il fallait que je publie quelque chose ; comme tous les soirs (et trente fois par jour) je vais donc sur ce magnifique blog et je consulte ces billets admirables que tous publient.
En devoir de publier un papier ce soir, je place donc le cd de Vivaldi chanté par Jarrousky (cd dont je finis par connaître les paroles par cœur, à bonne âme qui lit et aime la musique baroque, à l’aide, il me faut renouveler mon stock !!!!).
Ces élections :

Il y a plusieurs éléments inquiétants qui gravitent autour du scrutin :
- tout d’abord ce sursaut civique ; il n’y a rien de pire que les sursauts car on retombe toujours ; et là, j’ai bien peur que les Français, observant un FN à 11%, retournent dans leurs pénates devant la Nouvelle Star, repus du sentiment du devoir accompli : « Germaine, t’as vu ce qu’on lui a foutu à Le Pen ». Je rappelle que le sursaut démocratique doit se produire à chaque élection, sans faiblir, pour que le sursaut ne reste pas qu’un soubresaut.
- J’observais à la télévision, en compagnie de charmants amis (certains plus que d’autres, ah le soleil !) les images des QG (les journalistes ne savent même plus que cela signifie quartier général). Pauvres MJS et Socialistes qui pensent avoir gagné parce que la vierge Marie-Ségolène (de son vrai nom) est au second tour. Il est vrai qu’après Jospin, les exigences de victoire ont connu un sacré rabais ; mais franchement je ne vois pas de quoi claironner quand les voix cumulées de la Gauche n’atteignent que péniblement les 40%. A moins d’une intervention divine, avec Marie-Ségolène pourquoi pas après sœur Simon-Thérèse, je pense que la Gauche reprend cinq ans d’opposition.
- plus brièvement : Bayrou déstabilise profondément la vie politique avec l’UDF : son parti empêche la bipolarisation pour les présidentielles (au profit de la droite) mais n’a aucun poids pour les législatives ; or les Français ne veulent plus de cohabitation. L’UDF c’est donc le Sénat : la Gauche gouverne malgré lui mais ne peut rien faire contre ou sans.
- 33 ans, c’est l’âge de Jésus sur la croix et de l’écologie politique sur la croix ; c’est en 1974 que René Dumont représentait pour la première fois le parti écologiste, et en 2007 que Dominique Voynet le faisait pour la dernière fois.
- adieu à Arlette Laguiller, Gérard Schivardi, José Bové, Philippe de Villiers, Marie-George Buffet et alii. Les Français ont été cruels mais à peu près réalistes.

Pour résumer : ce premier tour des élections est intéressant mais aussi décevant puisqu’il annonce le triomphe romain de Sarkozy et la fosse aux lions pour Ségolène. J’en rugis d’avance !

Floran

Belle journée?

Non, bien sûr. 'Suis pas un optimiste, moi! Bon, je m'abstiendrai de parler des résultats du premier tour de la présidentielle, car Floran a dit qu'il écrirait quelque chose, et je pense qu'il fera mieux que moi. Juste une chose: imaginer le pire, c'est décidément le meilleur moyen d'avoir de bonnes surprises (adresse à ceux qui me trouvaient trop stressé hier, alors que le résultat circulait déjà parmi nous grâce à Audrey). Aujourd'hui nous sommes soulagés, pour la plupart, mais les espoirs pour le 6 mai semblent maigres...
Bref, j'arrête, je parle d'autre chose, il faut souffler un peu.
J'ai une chanson dans la tête depuis cet après-midi: Rétines et pupilles/ Les garçons ont les yeux qui brillent/ Pour un jeu de dupes : voir sous les jupes des filles (...) Elles, très fières/ Sur leurs escabeaux en l'air/ Regard méprisant et laissant le vent tout faire...
Mais p***** c'est quoi ce temps de mois d'août?? Bon, ok, il fait seulement 27°C (et 38 dans les voitures), mais c'est pas un temps d'avril, ça! Je vis sous des toits, moi! Je transpire, je pue, j'ai soif, mes photos tombent de mes murs parce que ma patafix fond... ça ne va plus! Alors voila, c'est déjà l'été? On n'a même pas eu d'hiver! Une soirée de neige le 24 janvier (l'anniversaire de Coco!!), et 13°C tous les jours ou presque depuis novembre! Les pouffes bourgeoises croisées au hasard des rues ou de notre noble institut ont donc ressorti l'artillerie: lunettes Dior (ou imitation) trois fois trop grandes, débardeurs Etam/H&M/Jennypouf, jupes d'écolières... Non pas que cela me dérange: les filles sont belles, les jupes donnent une petite touche d'élégance plagiste, la belle Sarah avait une robe très jolie, les garçons ont les yeux qui brillent. Mais pas tous! Je m'interroge dès lors sur l'accessoire "chaleur" masculin équivalent. Il n'y a pas de raison! Les corps se dénudent, mais les filles hétéros/garçons homos ne profitent nullement d'une petite note estivale sur les larges épaules et les torses bien dessinés (parfois) des mâles sous le soleil? Je n'ai rien contre les porteurs de marcels, mais je trouve ce vêtement laid sur presque tout le monde: il fait frimeur ringard sur un musclé, crevette sur un mince, ridicule sur un gros; bref, ce n'est même pas la peine. Il nous faut autre chose à mater! Alors, où est notre accessoire d'élégance caniculaire et érotique??
PS: Dernière minute, Boris Eltsine est mort, je ne sais pas encore ce que j'en pense. Les Guignols disent que c'est arrivé lorsqu'il a vu les résultats de Marie-George Buffet au premier tour...
PPS: Mon imprimante m'a lâché, elle clignote, elle n'est pas contente, elle ne réagit à rien. J'suis maudit de la technologie, j'vous dis!

21.4.07

Demain


Demain. Je rentre. Mais avant, je me lève, je vote, je bouffe, je me farcis les embouteillages de retours de vacances. Et j'ai peur, aussi. Et après, je fais comme vous: je regarde ma télé à 20h, ou celle de quelqu'un d'autre. J'espère beaucoup, ce soir. Mais surtout, votez! Après tout, "demain ne se fera pas sans toi".

20.4.07

Voter et faire voter

Encore!! Vous allez me dire que je suis obsédé par ce premier tour. Vous aurez sûrement un peu raison. En même temps, je viens de rentrer au pays, le chez-moi profond, là où le FN bat l'UMP. Forcément, en des temps comme ceux que nous traversons, mon gauchisme est irrité, mon pifomètre à élections en prend un coup. Alors on s'exorcise comme on peut. Je fais du prosélytisme depuis hier. Oui, je sais, c'est mal. Mais mon frère est indécis, ma mère est sarkophobe mais vote Sarko, ma cousine et sa copine veulent un enfant. C'est trop tentant. Alors oui, je milite pour des candidats de gauche. J'essaie de dire à mon frère qu'avant de déclarer Ségolène Royal conne et incompétente, il devrait l'écouter pendant plus de trente secondes. Qu'il devrait lire sa profession de foi, aller sur desirsdavenir.org, etc. Je tente d'insuffler la dynamique de premier tour que la candidate PS appelait de ses voeux hier soir à Toulouse. C'est mal? Oui, sûrement, mais je ne suis pas si convaincant que ça. Ils sont libres, ils sont ancrés dans leurs idées depuis longtemps. Pas mon frère, mais il n'est pas malléable pour autant. Il est majeur, il a des a priori. Il n'est peut-être pas à gauche. Au moins, à mon échelle, j'essaie. J'en ai marre de passer pour le con utopiste de la famille. Si je n'étais pas seul à parler dans un sens, je me sentirais moins houspillé à table. Je ne parle pas de politique avec mes parents tant que c'est possible. C'est trop dur, trop violent. J'essaie pourtant de convaincre ma mère de voter pour un petit parti, parce que pour elle, le seul choix, c'est Sarkozy ou le vote blanc. A droite, oui, mais une fragilité idéologique aussi. Si je la travaille un peu d'ici dimanche, je peux peut-être la faire basculer pour Voynet, qu'elle déteste pourtant, dans la seule optique de sauver Les Verts. "On ne fera pas d'écologie sans les Verts", dit Dominique. "Et mon pouvoir d'achat? Et mon impossible épargne à la fin du mois? Et les assistés? Ils ne font rien pour les ménages moyens comme nous, j'en ai marre de casquer pour la société, pour les RMIstes!". Mais on ne peut pas avoir une vision clientéliste des choses, mère! Un projet de société, ça ne se limite pas à tes impôts et à ton ras-le-bol de l'euro qui a rendu ta vie plus chère. La mienne aussi, du coup, probablement. Je n'ai aucune notion de l'argent. Mais je sais lire un programme et écouter une intervention télévisée sans brailler par dessus "Qu'est-ce qu'elle m'énerve, qu'est-ce qu'elle est conne!". J'écoute même Sarkozy, et à mon grand dam, il est bon. Très bon. Ma mère est comme beaucoup de gens qui vivent ici. Elle refuse que Royal soit autre chose qu'une cruche. Elle a toujours été de droite et refuse d'écouter le reste de l'offre politique, elle pense en avoir fait le tour. Elle est comme eux. Un peu plus au courant du fonctionnement administratif, c'est tout. Pour la sensibiliser à l'avenir du pluralisme politique et des Verts, c'est donc possible mais pas gagné du tout. Si ça marche, ça me déculpabilisera. J'aimerais bien que Dominique Voynet fasse 4 ou 5%. Mais ce sera sûrement sans ma mère. On ne se refait pas.
Pourtant, je le sais, elle n'est pas la seule. Ils voteront tous Sarkozy ici, parce qu'il parle à cette France rurale et fermée qui en a marre de flipper pour ses emplois, son pouvoir d'achat, son épargne, sa sécurité. Parce que la France est une terre d'accueil mais que les Français n'en ont jamais vraiment eu envie (si?). Parce qu'il dit des choses que Le Pen pourrait dire, mais sous une étiquette politique plus respectable. Parce qu'il ne parle pas aux étudiants, aux acteurs de la culture, aux jeunes, aux enfants d'immigrés, mais avant tout à ce Français moyen qui fait l'élection. Parce qu'on aime avoir peur, disent les journaux.
Je suis rentré pour voter, je n'ai que ça en tête. Alors je suis venu me vider la tête sur Internet, au nouveau bureau de ma mère. Les travaux ont bien rafraichi le style "administration soviétique" des lieux, immuable depuis les années 1970. Je fais tourner sa collègue en bourrique en lui faisant lire les 50 messages automatiques Orange envoyés à la boîte mail de la mairie depuis six mois. Pourquoi ne pas lire et supprimer ces merdes au fur et à mesure? Il y avait aussi des vrais mails dans le lot. La technologie arrive, lentement. Le téléphone et le courrier, c'est quand même tellement bien. Il faut voir le bordel qui règne déjà dans ces nouveaux locaux. Du papier partout. Même l'appartement du dessus est devenu un tas de salles d'archives. J'ai été conçu dans une de ces salles d'archives, anciennement appartement de fonction de ma mère. Ils ont de ces idées, dans les mairies rurales... Le portrait de Chirac n'est pas accroché au mur. Pas encore de clou. "De toute façon, on change bientôt". C'est vrai, j'allais oublier, tiens.
Je viens de retomber, au milieu des cartons, ordis et comptoirs, sur ma procuration pour le second tour et les législatives. J'espère ne pas avoir à donner une consigne qui fait mal au cul.
Et les révisions? Je crois avoir perdu espoir, mais j'essaie encore de me donner bonne conscience de temps en temps. C'est si facile de s'oublier et de perdre de vue la dure réalité. Elle me reviendra en pleine face lundi matin. Ou dimanche soir.
PS: 20 avril 1999, il y a pile 8 ans, Littleton (Colorado) - Eric Harris, 18 ans, et Dylan Klebold, 17 ans, tuent par balles douze élèves du lycée de Columbine et un enseignant, puis se suicident. La réalité est devenue fiction (Elephant), avant de revenir frapper des gens de notre âge, qui n'avaient rien demandé, en début de semaine. Dommage que cela serve à meubler les JT français pour ne pas trop se galérer avec les temps d'antenne des candidats, à attiser des haines contre les asiatiques, mais pas à débattre sur le port d'arme aux Etats-Unis et les liens du clan Bush avec les industriels concernés.
PPS: Floran, reviens!!

19.4.07

Bien arrivé (bien barré)

Le voyage fut d'un ordinaire à mourir, mes loulous. Je hais les hommes d'affaires qui lisent le Figaro tout déplié dans les navettes où on se serre comme des abrutis, qui doublent dans les couloirs de l'avion parce qu'ils sont tellement pressés et qui matent le cul de l'hôtesse. J'ai cru que mon oeil gauche allait exploser sous la pression pendant la descente vers Orly, ça m'a fait trop mal. D'habitude, pourtant, ce sont les oreilles qui me font morfler.
Tout va bien ici. Non pas que je m'attendais au contraire, mais ça fait toujours plaisir de le constater. Les choses ne changent pas, et mes parents encore moins. Je pressens les conversations houleuses qui vont surgir d'ici dimanche. Aux dernières nouvelles, mon père votera Le Pen, ma mère Sarkozy et moi Royal. On n'est pas dans la merde. Mon frère? Il ne sait pas. Pas encore. Si Bayrou n'avait pas été un candidat sérieux, il aurait sûrement voté pour lui. Mais Bayrou est un candidat sérieux qui a des chances d'être au second tour, et mon frère a envie de voter pour une connerie au premier tour. Probablement une façon pour lui de masquer son manque d'intérêt et de connaissances sur la question, sans avoir l'air con en s'abstenant. Le problème, c'est qu'au niveau des candidats qui ont peu de chances d'être au second tour, il reste beaucoup de positions radicales. Je suis triste, d'une certaine manière, que mon frangin soit encore au lycée pour vivre une présidentielle. A part les opinions des parents et de quelques potes vaguement intéressés (en l'occurrence, dans le coin, c'est UMP à fond les ballons), il n'y a pas grand'chose pour favoriser l'épanouissement d'une pensée politique avant le bac. Pas grand chose pour l'épanouissement intellectuel non plus, en un sens. Alors mon petit frère ne sait pas. Il a 19 ans, il me fait rire et m'énerve souvent, il ne fait plus du tout rire ma mère, il parle en borborygmes et n'articule plus beaucoup de mots cohérents pour nous parler, dans une esthétique verbale qui se voulait comique au départ, mais qui est devenue son langage essentiel pour nous. Il ne parle pas trop mal à mes parents, mais il grogne, il a l'air bougon, je n'ai pas vraiment accès à lui. Parfois je me demande s'il n'est pas dyslexique. A mon sens il est surtout paumé. Quelles études, quel job, quelle vie hors d'ici. Je comprends pourquoi je ne reviens plus. A son âge, vivant encore ici, j'aurais été pire.
Alors, pour éviter de me faire mordre pendant que j'utilise son ordi, je l'ai envoyé lire les professions de foi des candidats. Il a tenu deux minutes et s'est barré...

J-3.

18.4.07

La meilleure miss météo depuis Axelle Lafont


Juste un petit message sur cette jeune femme dont je suis fan et qui me fait marrer presque tous les soirs sur Canal à 19h40, au moment de la météo du Grand Journal, et qui m'énerve aussi parce qu'elle sort avec Guillaume Canet. Louise Bourgoin, je t'aime!!
PS: Allez-y les filles, défoulez-vous!

Seine-et-Marne, j'arrive!

J-4. Autant le dire, je flippe ma mère grave. Il fera 27°C à Bordeaux dimanche, et vraisemblablement un temps pas dégueu' ailleurs. Si on ajoute les retours de vacances qui risquent de s'éterniser pour créer des embouteillages monstrueux en région parisienne aux alentours de 18h, c'est potentiellement la dèche totale. Bon, ok, pas la dèche, mais pas non plus les conditions idéales pour amener les gens à se déplacer aux urnes. Le fait d'avoir le nez dans le guidon, entre les révisions (ça avance mal, mais mal...), les salles obscures, et la télé qui ne parle que de ça, ça n'arrange rien: j'ai l'impression qu'il n'y a que ça dans l'actu! Enfin, quand je dis que la télé ne parle que de ça, j'exagère. Il y a un intérêt nouveau en une pour les faits divers: Sophie Gravaud, le massacre de Virginia Tech... Il faut dire que la campagne tourne un peu en rond depuis quelque temps. Et puis, avec tout le bordel autour des temps de parole, ça facilite les choses de limiter le temps consacré aux candidats.
Je pars demain chez mes parents, mes loulous, alors il se peut que je sois moins disponible pour bloguer d'ici dimanche. Je compte sur vous pour faire vivre un peu ce blog, même si je sais que vous avez autre chose à foutre. J'espère notamment que Cacahuète nous parlera du concept Pékin Express et de ses petits européens grassouillets qui mendient auprès de chinois et népalais qui ne roulent pas sur l'or de la bouffe, un toit ou un transport gratuits. Sinon, ce n'est pas grave. Mais je suis toujours content d'ouvrir la page de ce blog et d'y trouver des trucs que je n'ai pas écrits. Une seule chose à retenir, mais je sais que pour ça vous ne faillirez pas:
VOTEZ!
PS: Guilhem nous a plantés, apparemment, alors on le verra une autre fois, avant ou après l'été, avant ou après son stage de la mort qui tue... Moi, jaloux?

17.4.07

Ma soirée télé: culture, puis déchéance.

Hier soir, devant la réjouissante perspective de voir Christophe Dechavanne devenir comédien de talent pour TF1, je me suis bien évidemment précipité dès 20h50 sur la chaîne interdite aux moins de 30% poru regarder Hubert et le chien (c'est quoi ce titre?). J'ai eu le bonheur ce matin d'apprendre que ça avait fait 32% de part d'audience, Dechavanne reviendra donc certainement inonder nos écrans de ses performances shakespeariennes, et je m'en suis réjoui de tout mon coeur, mais hier soir, devant l'étendue des dégâts, j'ai zappé au bout de dix minutes.
Je suis rapidement tombé sur Valérie Damidot, la grosse dame de D&CO sur M6, et pour une fois je n'ai pas eu envie de la regarder martyriser un intérieur pour moins de 2000 euros. Je me suis juste dit que je reviendrais en fin de soirée voir les braves gens qui s'étaient donné "une semaine pour tout changer" dans leur doux foyer retenir leurs larmes devant la décoration criarde de la dame. "Ah moi, j'aime bien..." (tête de Mumu). Finalement, je n'en fis rien.
France 2 diffusait FBI, portés disparus, mais je n'accroche pas à cette série. A ce moment tragique, il me reste deux options hertziennes avant d'aller m'envoler vers un robinet à clips: France 3 ou Arte. On est mal partis...
Pourtant, c'est sur France 3 que je me suis arrêté, devant Yves Calvi et une jeune femme étiquetée minorité visible. Le Grand tournoi de l'histoire était finalement assez rassurant, avec sa caution morale "culture générale" qui me déculpabilisait de glander devant ma télé au lieu de réviser. C'est une espèce de monstre de 15 ans (né en 1992, ça me déprime), gamin apparemment normal en classe de seconde, qui a coiffé tous les candidats au poteau, dont des étudiants en master d'histoire. Moi, j'ai su répondre à une question, pour laquelle mon amoureux a eu la joie de me voir hurler "Cambacérès la pédale!!!" en sautant sur mon canapé. A part ça, j'ai un peu séché, sauf pour les questions à un point. Un peu comme pour Questions pour un champion, en somme (où ma grand'mère avait toujours souhaité m'envoyer... ça va pas, et la te-hon le lendemain en cours, elle est pour qui?).
Et en fin de soirée (je sais que vous n'attendez que ça), j'ai rezappé sur TF1 pour tomber sur Confessions intimes. Bon, j'ai un peu loupé le sujet sur la vieille dame qui sort avec un monsieur très sensiblement moins vieux (pas encore incontinent, quoi) et qui se déguise en Lolita pour masquer la différence d'âge entre eux. C'était très efficace, son look n'était pas du tout grotesque.
Le second sujet était consacré à la femme la plus modeste du monde, qui aime être "au top d'elle même" (au top de sa carrière?) et ne supporte pas le reste de l'humanité qui ne fait pas cet effort. Son ambition dans la vie? Être célèbre en faisant des photos de charme voire du porno si l'occasion se présente. Son handicap? En dehors de sa grande modestie qui devrait lui fermer des portes, la demoiselle, qui aime pourtant se balader dans les centres commerciaux pour constater que toutes les autres femmes sont laides à côté d'elle, est... plutôt moche. Bon, je sais, on ne dénonce pas sur le physique, mais là, c'est elle qui a commencé! Ses photos de charme sont l'occasion de voir qu'elle a un cul plat et des petits seins; quant à son nez il est grand comme ma main, et ça, ça se voit même quand elle est habillée. Elle regarde les unes de magazines pour dire à son copain que Monica Bellucci est moins belle qu'elle, quand même, et raconte à une copine dans un café que non, elle n'hésitera pas à écraser tout le monde sur son passage pour atteindre son but de célébrité, et que oui, même si toutes les autres femmes sont laides elle préfère sortir avec des copines laides puissance 2 (pour la concurrence, t'vois). A ce moment là, sa pote ne devait pas être loin de lui jeter son verre à la tronche. Précisons que la modeste et pas du tout tête à claques jeune femme a un gamin et un mari, tous deux comblés puisque jamais évoqués dans le reportage. Enfin si, rapidement, à la fin, avec la psy qui lui dit que quand même, ce serait bien de mettre un peu ses rêves débi... euh, glorieux de côté de temps en temps, histoire de se consacrer à un truc tangible.
Je passe vite sur le mec fan-de-tuning-qui-préfère-sa-voiture-à-sa-femme qui ne venait même pas du ch'nord. En résumé, à la fin, c'est de la faute de sa copine parce qu'elle l'a empêché de s'occuper de leur bébé lorsque celui-ci est né: du coup, privé du plaisir de se taper les couches, le ménage, les lessives, les courses et les nuits de 4 heures (pas de vaisselle, le MacDo c'est beaucoup mieux), le monsieur s'est réfugié dans une activité beaucoup moins agréable, à savoir glander et tuner avec ses potes. Logique, non?
Le dernier sujet était le meilleur: une gogo danseuse sort avec un relou visiblement plus jeune qu'elle, qui ne supporte pas qu'elle vive des charmes grâce auxquels elle l'avait pourtant chopé au début. Il a trop honte de se dire qu'un jour il devra dire à son fils que sa mère "se baladait à poil la nuit" (entre le vestiaire et l'estrade de la boîte de nuit où elle officie). Résultat, il la flique, hurle "C'est qui??!" quand elle décroche son téléphone devant lui, et la secoue comme un prunier quand elle "montre son cul à la piscine". Je l'aurais un peu baffé, quand même.
Six mois plus tard, les caméras de l'émission reviennent. Les tourtereaux vont beaucoup mieux: monsieur a minci en faisant du sport, du coup il a désormais moins de seins que sa chérie mais n'a toujours pas résolu son problème d'implantation capillaire défaillante; mademoiselle danse toujours, mais en free lance, dans des restos et des dîners privés où elle se roule sensuellement sur le carrelage. C'est elle qui est devenue jalouse et qui va mendier un peu d'attention à son jules en mimant le chien qui urine sous ses yeux pendant qu'il se muscle, à la salle de gym. Ils auront sûrement beaucoup d'enfants et leur montreront avec fierté ce témoignage de leur amour naissant.

16.4.07

Le troisième homme, ce looser


J-6. On commence à flipper, ça s'accélère, ou pas. Je ne saurais trop dire si le premier tour de cette présidentielle va nous réserver des surprises. Il faut dire que les analystes qui hantent les plateaux de télévision, que ce soit En aparté, Dimanche + ou A vous de juger, se montrent tristement prudents. Chat échaudé... C'est vrai, il y a eu 2002, et à ce même moment de la campagne, personne ne semblait réagir à la montée de Jean-Marie Le Pen qui était bien observable. Personne, non plus, ne semblait s'alarmer du fait qu'il puisse être le troisième homme (voire le deuxième), alors que quelques mois avant on faisait des prédictions sur Chevènement, ou même Arlette Laguillier pour cette place. C'est clair, on s'était gourrés, et bien. Alors la prudence semble, pour 2007, être une bonne solution pour ne pas avoir l'air con dimanche soir.

Mais à mon sens, ce n'est pas non plus une raison pour se refuser au moindre pronostic. Il y a un électorat volatil, bien sûr, mais aussi toute une discipline basée sur le "vote utile". Je trouve la notion critiquable, mais pour ma part j'aurais voté Ségolène Royal de toute façon. Alors pourquoi avoir si peur, dans les médias, de dire que, selon toute vraisemblance et à six jours du scrutin, on est bien partis pour un second tour Royal/Sarkozy? Personnellement, ça me rassurerait et ça me changerait de ce climat anxiogène qui consiste à nous brandir l'épouvantail Le Pen toutes les deux minutes. La courbe de progression de Le Pen est quand même bien plus calme qu'en 2002 au même moment, il semble avoir atteint ses limites, en termes d'électorat. La présomption de racisme et d'antisémitisme reste un frein réel au vote Le Pen. S'il est le troisième homme, ce sera déjà beaucoup (et Bayrou devra sérieusement se remettre en question par raport au succès de sa campagne), et préoccupant. S'il est deuxième ou premier, je crois qu'il faut arrêter les valses de sondages. Définitivement. Mais je préférerais évidemment qu'il reste scotché à sa quatrième place (voire, si possible, qu'il régresse un max).


Toujours est-il que sa petite réflexion sur Nicolas Sarkozy, qu'il voit comme son plus grand adversaire, me surprend. Il a de la conviction, certes, mais là c'est audacieux. Des surprises à attendre au premier tour? Peut-être. Des résultats un peu différents des sondages, voire un ordre du quarté de tête un peu changé, Sarkozy quasi-certain d'être au second tour, je pense (sauf grosse surprise ou boulette du genre "je m'allie avec Le Pen avant le premier tour", je vois pas). Mais de là à déclarer que "la grande surprise, c'est que Sarkozy pourrait être le Jospin 2007", c'est un peu fort. Presque autant que De Villiers qui déclarait dans Dimanche + que Ségolène Royal perdrait au second tour... contre lui. On a peur, mais il faut arrêter de déconner: le troisième homme, qu'on le veuille ou non, ne sera pas Sarkozy. Espèrons juste que Le Pen ne sera pas le deuxième. Parce que là, vraiment, ce second tour va me faire mal. Très mal. Y en a qui ont de la chance de se barrer au Canada à la rentrée, tiens.

15.4.07

Dimanche ensoleillé, fainéantise bloguesque

Je suis un peu fatigué aujourd'hui, j'ai l'esprit ailleurs et la tête fourmillante. Alors je fais une petite liste de zigouigouis de mon foutoir égocentrique, histoire que vous ne désertiez pas ce triste blog, de lassitude ou de dégoût. Quoi, je suis lyrique dans la fainéantise? Quoi qu'il en soit, voici mes petites humeurs du dimanche:
- J'adoooooore la vaisselle. Je ne ferais que ça. Théoriquement. Mais là, vraiment, j'ai l'impression de ne faire que ça, et en fait c'est chiant.
- J'ai l'esprit ailleurs en ce moment, parce que plein de choses se passent, ou plutôt ne se passent pas mais arrivent peu à peu. Les examens bien sûr, mais aussi le stage, certains au revoir qui vont me flinguer, des sensations bizarres, du stress... et une certaine échéance électorale, euh, quoi déjà?
- J-7. On vote dans une semaine. Je sais pas vous, mais moi ça m'angoisse. Je me demande si ma candidate sera au second tour, si ce sera une soirée passionnante ou convenue, déchirante ou galvanisante, mémorable ou pas. Mais je serai là, devant mon écran de télé, de toute façon. Surexcité et apeuré, c'est quasiment certain. Pessimiste, peut-être.
- Je pars jeudi pour ma Seine-et-Marne natale, histoire de voir un peu la famille, quelques vieux amis, et de voter bien sûr. Me demande du coup si ça va être sympa (pour une fois), l'horreur (comme parfois) ou juste chiant (comme souvent). C'est drôle de voir comme ces endroits, ces gens, ces pièces, ces objets, etc. ont été tout mon décor, toute ma vie, alors qu'aujourd'hui je m'y sens touriste. Plus le temps passe, et plus ça saute aux yeux. Dès le début, il y a eu comme un phénomène de rejet, une envie d'ailleurs. Là, le rejet est passé, j'ai juste l'impression de ne plus appartenir à tout ça.
- Goodbye Bafana de Bille August est un très bon film, malgré quelques longueurs. J'ai bien aimé la manière de ne pas faire de chaque personnage un saint ou un salaud, de nuancer un peu les traits de ces gens qui, dans le fond, avaient des repères qui nous paraissent surréalistes aujourd'hui, mais avec lesquels ils avaient grandi. Et puis, Nelson Mandela étant à peu près un des seuls personnages politiques africains connus dans le reste du monde, ça ne fait pas de mal de revoir ce que fut un peu de sa vie en prison. La fin m'a ému, et ça ne m'arrive pas si souvent. J'ai aussi vu, hier, Les Tortues Ninjas (mythe culturel issu de mon enfance) et Dangereuse Séduction (thriller sympathique mais qui n'a pas grand'chose à voir avec le reste, Halle Berry n'est pas mauvaise, Bruce Willis cachetonne, Giovanni Ribisi est génial). Je rentabilise ma carte, l'été promet d'être beaucoup moins généreux en temps pour le cinéma.
- D'ailleurs, l'un des principaux inconvénients, avec la carte UGC illimité, c'est qu'on va toujours dans les cinémas UGC, et que du coup on se farcit toujours les mêmes pubs avant les films. Je ne peux objectivement plus supporter la pub pour les Kit-Kat Ball, et j'ai décidé de boycotter à vie la banque S****** G******* juste à cause de ses formats courts "Making of" et "Un jour, une étape", inévitablement suivis de l'insupportable pub avec le pouce qui ressemble à une bite et qui donne un coup de pouce (ou de bite, donc) à des jeunes qui emménagent au-dessus d'un parking et font un fête avec, encore et toujours, la même musique pourrie... Pitié, UGC, variez un peu.
- En parlant de boycott, je m'inquiète beaucoup de ne plus voir Floran polluer les commentaires de ses appels au boycott du blog... Je me demande s'il s'est retiré dans le monde réel (les révisions, quelles révisions?) ou s'il ne nous aime vraiment plus. En tout cas, j'espère vraiment le voir bientôt nous pondre un article brillantissime. Pourquoi pas sur le "pavé dans la mare" de la campagne présidentielle jeté par Rocard? Moi, je pense qu'il est soit trop tard, soit trop tôt. Ce genre de stratégie de rapprochement UDF/PS ne me paraît envisageable qu'à l'issue du premier tour, sans quoi Bayrou et Royal risquent de faire passer leurs idées pour interchangeables, et donc de faire déserter pas mal de monde. Mais peut-être que je me gourre encore.

14.4.07

J'ai mon permiiiiiis



Suite à une dérobade d'une partie de la bande, Vinshou et moi avons décidé de nous remémorer nos années lycée-Hartley Coeurs à Vif en allant dans une des hautes places lycéennes bordelaises que je ne vais même pas nommer tellement j'ai honte!
Ahhh, on se demandait pourquoi on ne sortait plus tant que ça, ben on a vite compris!
Nous nous sommes donc immergés dans une foule d'hétéros en rut, la tête pleine de gel et le corps allégrement aspergé de Brut de Fabergé ou de déo Adidas pour les plus classes! Un vrai bonheur pour nos narines et nos yeux! Face à ce constat, en espèce minoritaires, nous nous sommes donc mis à la recherche de nos congénères. Pas une seule personne digne d'une école de commerce, d'une licence ou d'un minable IEP, c'est dire! Enfin si, on en a vu, mais ils avaient l'air tellement chiants qu'on a préféré rester avec les ados...c'est dire!
Ensuite, on a pu admirer la parade amoureuse d'un certain Jérôme, passé à la postérité pour ses 4 tares: louchage, petite taille, gros cul et blond...c'est mort l'ami. La technique en l'occurence consistait à me défaire tranquillou mon brushing en passant sa main grasse à souhait dans mes nobles cheveux désormais lisses, puis à me démontrer sa perspicacité en disant "Ben, tu n'es pas partie?" "Ben si, ça se voit pas, je suis dans mon lit avec mon Elle, couillon!". Une fois le lourdot éliminé avec tact ("il me saoûle" balancé en pleine face), on s'est remis dans le bain...le bain consistant à cette heure tardive en un bassin d'hommes suants mais ne réveillant aucun de nos capteurs hormonaux respectifs.
Enfin, le clou de la soirée fut certainement ces lycéennes hurlantes! De vraies harpies, mais en beaucoup plus sympathiques! L'une d'entre elles m'a expliqué la raison de leur frénésie: "tu comprends, on avait perdu notre copine dans le bar (2 étages, 50 m2) depuis une heure et demie (aucune n'était blonde...) donc on est super contentes de l'avoir retrouvée". Face à cette constatation, Vincent et moi n'avons eu qu'un mot à la bouche: "J'ai mon permiiiiis!!!"... A Rome, fait comme les romains!

13.4.07

Logique commerciale?


La publicité a un univers visuel mystérieux. Ses logiques peuvent nous échapper quand on essaie de nous vendre une bagnole avec de petits personnages moches en mousse qui ne diffusent aucune idée ni sympathie, ou au contraire sembler trop transparentes pour être réelles quand une nana en string et wonderbra entre en scène. L'idée est là, mais on n'en comprend pas bien le rapport, ni l'intérêt. Ah oui, c'est vrai: faire vendre. On n'est pas dans l'art (enfin, pas tout à fait). Il y a des contraintes commerciales, qui galvanisent l'artiste s'il sait en jouer et le dénaturent, peut-être, un peu. C'est un peu ce qui m'arrive avec la toute nouvelle campagne de pub de Coca Light. Bon, ce n'est pas encore le scandale de l'année, je ne dirai pas que Olivia Ruiz est une connasse ou une vendue, ni même que je trouve ça dégueu'. Non, je ne dirai pas ça, parce que je ne le pense pas vraiment. Cependant, je ne peux le nier, je trouve ce rapprochement stratégique un peu paradoxal. D'abord, Coca-Cola a une image urbaine et djeunz, pas grand'chose à voir avec une égérie de la nouvelle scène. On s'attendrait plutôt à voir M. Pokora ou Tony Parker pour faire mouiller la pucelle de 15 ans a priori visée. Mais voila, ce n'est peut-être pas elle, la cible, finalement. Quant à Olivia, c'est étrange de la voir promouvoir du Coca Light quand son album est centré sur l'idée de femme chocolat, et sa carrière sur celle d'une artiste rebelle et sans concession qui a renié le système Star ac' et les erreurs pop-variétoche pour aller débaucher Juliette. En même temps, le fait d'avoir réussi à contaminer tout le monde avec ses ritournelles (y compris NRJ) la pose en artiste grand public. Alors pourquoi pas?

Coca se donne par ce deal une image un peu moins commerciale et plus proche des vraies gens et du vrai talent, et donne aux 19-30 ans l'occasion de se reconnaître dans le produit tout en continuant à cracher sur M. Pokora et les ados boutonneux (conflit d'identités évité pour le consommateur), tandis qu'Olivia Ruiz montre qu'elle est devenue une grande fille et que, bon, c'est pas qu'elle s'en fout de la scène underground, mais elle a quand même choisi d'être chanteuse pour vendre des disques. Pas de honte à ça, au bout du compte. Juste l'impression bizarre que le succès change tout, et que, de notre côté, on ne lui pardonne pas grand'chose.

12.4.07

Quelle cochonne êtes-vous?

Après la formidable soirée Comme t'y es belle! d'hier et les éliminations des noirs de la Nouvelle Star (bravo le public de M6 pour ces votes, c'est pas du tout criant de discrimination), ce matin, le cours était à peine plus supportable que d'habitude, mais c'est surtout le réveil qui m'a tué. Vous savez, ces matins où on pourrait balancer la cafetière dans la tronche de l'être aimé, juste parce qu'il est là... Je ne suis pas du matin et je ne m'en cache pas. C'est le moment le plus désagréable et improductif de ma journée, je me sens pâteux et moche, pas coiffé, pas dégourdi. J'ai conscience de ne pas révolutionner quoi que ce soit en disant ça, mais je hais les matins. Heureusement, il y avait Basic Instinct sur une des obscures chaînes cinéma de TPS ce matin. Ce gentil thriller érotico-psychotique (Paul Verhoeven, forcément) qui révéla Sharon Stone en star sulfureuse qui ne met pas trop de sous-vêtements a au moins eu le mérite de me faire rester sur mon canapé comme une loque, au lieu de me bouger le cul pour aller au cinéma.
Comme Audrey est très frustrée de ne plus aller en stretching et que son plan plage de l'après-midi est tombé à l'eau, elle m'a trimballé avec Cacahuète au jardin public. Car oui, je n'avais pas fait attention malgré ses tentatives de me sortir de ma caverne, mais il fait beau. Alors on s'est équipés d'un Public et d'un magazine de tests débiles, et on s'est vautrés dans notre médiocrité sur l'herbe. C'était très agréable, on se sentait un peu comme les cruchasses de Virgin Suicides qui se prélassent dans les prairies. On a maté les torses nus autour, mais il n'y avait pas grand'chose, et surtout des lycéens. Beuh.
La honte, en revanche, c'est qu'on a pas réussi à finir les mots fléchés de Public... Mais il nous manquait seulement deux mots qui se chevauchaient, faut pas nous frapper!! Psi, on savait pas si c'était une lettre grecque, et le casting de Un, Dos, Tres, on connaît pas, on regarde seulement Arte, nous! N'empêche, la honte. Quant aux tests... ce fut déjà l'occasion de foutre l'affiche à Audrey devant son buraliste préféré ("Euh, vous auriez des magazines de tests?"), et aussi un magnifique miroir de nos personnalités, crédible et pertinent. Pour ma part, je me suis découvert charmeuse sensuelle, déclenchant des émeutes sur mon passage tellement je plais (c'est bien connu), et capable de faire une fellation sous une table de restaurant par amour, faute de propositions plus intéressantes. Très instructif, vraiment. Et vous, enfermées dans une tour façon Rapuntzel, vous: a) fouettez un jeune homme bien de sa personne; b) vous faîtes fouetter par ce même jeune homme; ou c) êtes attachées, à la merci d'une bande de jeunes hommes en rut?
S'il y a des histoires de tournantes même dans les magazines pour niaises qu'on a honte d'acheter...

11.4.07

Maaaaarre de cette connexion pourrie

Pas de post aujourd'hui, mon Internet a encore fait des siennes. Donc j'ai été dans l'incapacité de me connecter pendant tout l'après-midi et toute la soirée, et là, il vient de se réveiller à nouveau. Mais j'ai la flemme de taper, alors ce sera pour demain. Incroyable comme on peut être dépendant des NTIC... Essayons au moins de positiver: "C'est loose, pense glam!". Comprenne qui pourra, ce n'est pas encore pour cette fois que la révolution culturelle bousculera Muriel Robin et Ab Fab, mais on y a cru.

10.4.07

Ma prof d'anglais, cette perverse

J'espère par ce titre me faire googler par un tas de petits cochons qui remarqueront ainsi l'existence de mon blog. A moi la célébrité, vive les pervers (quoique, non, parce que le jour où je répondrai à des requêtes de vrais obsédés, ça me fera moins rire)! Bref. Vous l'avez sans doute remarqué, depuis quelques jours je suis d'humeur légèrement maussade. La couleur du blog est toute tristounette (apaisante, avant tout), et il y a la crève, les petits problèmes personnels, la fatigue... Mais c'est vrai que je devrais être capable de surmonter un peu tout ça. A mon âge, ça doit être le stress des exams (mouhahahaha!). En fait, oui. Avril, depuis quatre ans, est un mois au cours duquel je développe le syndrôme du "culpabilis flemmicus", autrement dit le syndrome de culpabilité du glandu qui s'est laissé aller toute l'année et commence à entrevoir la masse de lectures chatoyantes et révisions alléchantes qui gerbe de ses classeurs. Alors, pour focaliser sur un aspect plus léger des choses, je vais dresser un bilan de mon année d'anglais.
Je ne suis pas parti à l'étranger l'année dernière, donc je craignais de ne pas pouvoir suivre, avec toutes les bêtes qui revenaient évidemment des universités anglophones. Evidemment, dites-vous? Pas tant que ça. D'abord, entre flemme et malédiction j'comprends rieng, tous n'ont pas assuré de brillants dialogues de sourds sur les questions de la presse, des relations internationales ou des massacres en Tchétchénie. Ensuite, la classe était quand même pas mal composée de petits malins qui avaient des envies d'exposés décalés, genre Playboy, les motards moches du far west ou les chants britanniques a cappella. Forcément, le silence devient alors une stratégie intelligente et réfléchie de recul pensif, plutôt qu'une marque de fainéantise.
Mais surtout, surtout, il y a J., notre magnifique prof. Magnifique parce qu'elle est jolie, bien sûr, mais aussi parce qu'elle est marrante. Limite grivoise, même. Je crois qu'elle excitait secrètement les hétéros de la classe. Je parle au passé (et avec une larme à l'oeil, bien sûr), car nous lui avons dit au revoir ce midi. C'est pour ainsi dire une des dernières profs d'anglais de mon cursus universitaire, vu qu'on ne sait pas trop à quelle sauce on sera mangés l'an prochain. Quoi qu'il en soit, J. a le chic pour voir du cul partout. Que ce soit dans les films où elle voit les cours d'eau comme des symboles vaginaux ou utérins, les textes où des putes crades font des massages qui tuent, ou encore ses évocations historiques des sugar daddies et autres toy boys, elle a passé l'année à nous parler de sexe. Il y a eu le cultissime épisode des expressions avec dog, où personne n'osait lui sortir le doggy style (ou doggy fashion, à savoir la levrette... Non, pas la femelle du lévrier, béotiens!). Bon, je sais bien, quand on a des enfants en bas âge, on doit s'embêter un peu, avoir des difficultés à mener des conversations civilisées ou poilantes (hmm) sur ces sujets, mais là... On est juste de jeunes étudiants innocents aux oreilles chastes! Non?... Du même coup, l'année s'est super bien passée (tu penses).
Je tiens tout de même à saluer son entrain, tout au long de l'année ("Bon, je ne vous rendrai pas vos exams avant le mois de mars, j'ai mon agreg', j'ai pas que ça à foutre" "Euh, ok!"), et son petit speech d'adieux, très émouvant. Promis, J., quand tu erreras comme une âme en peine parmi des lycéens auxquels tu seras obligés de rendre leurs copies, je penserai à toi!

9.4.07

Le consoler

Je suis nul en com'. On me l'a déjà dit cinquante fois, et avec le recul je ne sais pas si c'était pour mon bien ou juste pour me décourager. Tant pis, je me suis lancé. Je garde dans la bouche un goût amer, j'ai pardonné les présomptions de minage de moral, mais je n'ai pas oublié. Je sais que je ne suis pas doué pour parler. Force a été de constater, depuis quelque temps, que ce n'est pas forcément ce qui compte le plus dans la formation à ces métiers. Quant au monde du travail, la vraie vie où on gagne des sous (un peu) et où les coups durs sont si durs, bah je n'ai pas l'impression d'y avoir fait tâche. J'ai parlé, on m'a apprécié, et je n'ai pas beaucoup plus approfondi hors du boulot que ce qui était nécessaire. Pas la peine d'être faux-cul et de se la jouer tchatcheur, non plus, ce n'est pas comme ça que ça marche. Aujourd'hui je m'en fous. Je pense que je finirai par comprendre ce que je cherche là-dedans, par y faire une place qui ne pourra être occupée que par moi. A ce moment-là, je cesserai peut-être de me prendre la tête. Mais on n'en est pas encore là.
Si je repense à mes talents de communicant, ce n'est pas à cause des gens, ni de kiki33, ni de mon profond manque d'assurance. Enfin si, un peu, peut-être, pour le dernier. Mais ce qui m'a remis dedans, depuis quelques jours, c'est mon amoureux. Quoi, je ne parle que de lui en ce moment? Peut-être, mais je fais ce que je veux. Je suis nul pour lui parler. Pas parce qu'il est allemand (quoique ça n'aide pas toujours). Non, juste parce que je ne suis pas doué pour ça. Me retrouver seul à seul avec quelqu'un, ce n'est pas toujours le même jeu. Une grognasse et moi, on va potiner, raconter des saloperies, parler des cours et des profs qu'on a en commun. Et ça, ça peut durer des heures. Evidemment, la question se pose de savoir comment on fera quand nous n'aurons plus cela en commun, mais on trouvera sûrement.
Avec un amoureux, en revanche, ce n'est pas pareil. Les sujets de conversations sont plus subtils, il faut essayer d'être un peu au-dessus de la ceinture, éviter de raconter des histoires de cours dont il se fout (vu qu'il n'est pas en cours avec moi, et heureusement sinon on passerait 24h/24 ensemble), éviter de parler trop de politique même si on s'intéresse (on n'est pas sur France Inter, non plus)... Pour ma part, ça plafonne vite. J'ai besoin de calme, pas de me prendre la tête à savoir de quoi je vais bien pouvoir parler pour que le silence devant ma télé ou mon assiette n'excède pas dix secondes. Alors tant pis: il y a le lit, bien sûr, et les instants quotidiens, les courses, le cinéma (quand il y va avec moi), la bouffe, les parents, les amis... Mais ce n'est jamais pareil qu'avec un pote. Alors quoi? On me dit que mon amoureux devrait être mon meilleur ami, et je n'arrive pas à converser avec lui pendant des heures, c'est grave docteur? Est-ce que je suis une froide machine à sexe?
A en croire mon poussin, oui. Enfin, il ne le dit pas si crûment, mais l'idée est là. C'est un problème récurrent, d'ailleurs: mes amoureux trouvent toujours que je parle plus à mes potes grognasses qu'à eux, qu'elles prennent beaucoup de place, que je ne suis pas assez disponible et pas assez désireux de parler pendant des heures. En même temps, je n'arrive pas à faire de mon copain mon confident sur toutes les conneries qui m'arrivent, déjà à cause du problème de la langue (je ne parle pas forcément aussi vite à mon amoureux allemand qu'à une gourde hystérique française), mais aussi parce que je conçois ce terrain là comme plus tranquille, doux, reposé. Je suppose que j'ai tort. En tout cas, je deviens un mauvais communicant de couple.
Je m'en suis aperçu quand, ce midi, j'ai été incapable de consoler correctement mon poussin après le départ de ses parents, qui étaient venus passer quelques jours avec lui. On aurait dit un petit garçon, il était trop mignon. Mais je n'ai pas su quoi lui dire. Il sent que sa vie, dans les prochaines années, consistera souvent à dire au revoir, à bouger, à quitter des gens et des endroits qu'il aime. Moi, ça m'a toujours fait un peu peur, mais jamais pleurer. Et là, alors que dans quelques semaines à peine nous devrons partir chacun de notre côté pour un an (avec, je l'espère, plein de week-ends à se voir), il craque. Du moins, je le perçois comme ça. Et il me dit qu'on "n'a pas appris à se parler". Je suis nul. Je devrais lui dire que je suis désolé de ne pas avoir progressé en allemand pour lui, je voudrais lui transmettre ma confiance, ma certitude que nous pouvons tenir malgré tout. Que ça peut marcher à distance si on le veut, si on fait les efforts nécessaires pour se voir. Et nous en avons envie tous les deux, alors ça marchera. Mais je ne lui dis rien de tout ça. Je lui dis que c'est la vie, que ça ira, que plus tard ce sera plus stable. Je devrais lui faire comprendre que ce n'est pas très grave de ne pas se parler pendant des heures, que la distance déliera nos langues, que j'aurai plus de choses à lui raconter quand je ne les aurai pas vécues avec lui, que je l'aime, qu'il y a bien plus que le lit entre nous. Mais je n'y arrive pas. Je rentre chez moi, il veut être seul. Pour que je ne le voie pas pleurer, ou parce que ma nullité l'exaspère? Je devrais être tellement plus doué pour le consoler, pour trouver des mots, plus nombreux mais surtout plus justes. Il ne comprend pas mon handicap à ce sujet. Ce sera peut-être trop pour lui, un jour.
Je n'ai encore aucun bon réflexe en communication. Je ne renoncerai pas, je participerai à la saturation du marché, mais par moments, j'aimerais tellement progresser plus vite.

8.4.07

Le speed-dating télévisé ou le romantisme à la sauce poubelle


Wow, il est bien pompeux, ce titre. Moralisateur et tout. En même temps, il faut avouer qu'on atteint des sommets de l'affligeant, avec certaines émissions télévisées... Et c'est tellement bon! Comme j'aime beaucoup les histoires d'amours qui finissent mal (en général), je ne peux que me réjouir devant les émissions de rencontre de MTV. Il y a le cultissime Dismissed, où un mec a un rencard avec deux nanas (parfois deux copines, ou pire, deux soeurs), pendant toute une journée, et les regarde s'insulter durant des heures devant les caméras avant de choisir celle avec qui il a le plus de chances de coucher rapi... euh, d'atomes crochus. Evidemment, ce peut être une nana et deux mecs, ou même des homos, peu importe. En tout cas, il y a pour chacun des prétendants un "time out" de vingt minutes, histoire de gagner du terrain en tentant des propositions sexuelles en toute intimité (enfin, devant les caméras, quand même).

L'autre concept phare sur MTV en France, c'est Room Raiders, où une nana va choisir entre trois mecs avec qui elle veut avoir un rencard, mais sans les avoir rencontrés. A la place, elle aura le droit d'examiner la chambre chaque gars, et sélectionnera celui chez qui elle n'aura trouvé ni magazines pornos, ni tâches de sperme dans les draps (grâce à une poétique lumière noire), ni chaussettes sales. Bref, c'est glauque, mais après tout ils ont signé pour avoir le privilège de se faire violer leur intimité à la télé. Tout comme Dismissed, le concept peut être inversé: un gars visite les chambres de trois filles, ou un gars visite les chambres de trois gars. Il y a aussi l'autre concept où un mec choisit sa future copine sans l'avoir rencontrée mais en ayant rencontré sa mère. En général, il choisit en fonction de la mère la moins laide, ce qui peut être trompeur.

Mais les deux pires sont incontestablement Next et Parental Control. Le premier est également un produit MTV, mais en France, c'est Europe 2 TV qui nous le balance. En résumé, un mec/une fille qui se prend pour une bombe sexuelle rencontre tour à tour cinq pintades/paumés qui attendent dans un bus. Rien de passionnant en soi, c'est du speed-date classique. L'idée, c'est que ce doit être cruel pour être drôle. Déjà, le mec (je reste sur l'exemple du mec, c'est plus simple que de doubler en permanence "le mec/la fille", et c'est plus révélateur de la mysoginie du concept) peut virer la fille dès qu'il la voit. Genre, elle sort du bus, et il crie "Next!!" alors qu'elle est encore à 20 mètres de lui. Auquel cas, elle a tenu moins d'une minute, elle repart humiliée certes, mais avec un dollar. Car une minute = un dollar pour la prétendante! Quand il s'arrête sur une des filles plus de trente minutes, c'est souvent bon signe pour elle. En général, il finit par lui dire "Bon, tu es là depuis 48 minutes, tu peux repartir avec les 48 dollars ou accepter un second rendez-vous avec moi". Et là, le meilleur, c'est quand la nana lui dit qu'elle préfère les dollars, ce qui arrive une fois sur deux. Les dialogues sont d'une connerie abyssale et l'ambiance superficielle au possible, j'adore!

En revanche, Parental Control est plus discutable: Papa et Maman n'aiment pas le petit ami de leur fifille, alors ils lui concoctent deux rendez-vous avec des bellâtres qu'ils ont dégoté dans un casting organisé par MTV. Le plus souvent, ils sont l'opposé du petit ami, ce qui pousse la nana à n'en choisir aucun pour garder ce dernier. Mais parfois, elle vire son jules pour choisir un des nouveaux. Et là, je m'interroge: comment larguer un mec qu'on connaît depuis 1 an pour un autre qu'on a rencontré pendant une heure? Comment accepter de participer à ce truc, qu'on soit parent, enfant ou petit ami? Comment évolue une relation après ça: si tu as gardé ton amoureux, il sait que tes parents le détestent, si tu as choisi un nouveau, il sait que tu obéis au doigt et à l'oeil aux désirs de tes parents et qu'il est là grâce à eux... Super sain, quoi.


Si un jour mon amoureux me propose de participer à ce jeu (ce qui n'arrivera jamais), alors: 1) je ne regarderai plus ses parents de la même façon, et 2) il n'aura pas à me choisir au terme d'une journée de roulage de pelles à d'autres nazes, je crois que je le vire aussi sec rien que pour avoir considéré notre relation comme compatible avec un concept pareil...

7.4.07

Raté

Je n'ai pas été fabuleux du tout au gala, finalement. Non seulement il n'y avait pas de photographe ni de Méri, comme je l'avais prédit, mais en plus j'ai retenu une leçon: malade + médicaments + fatigué + alcool = très mauvais plan. La journée d'enfer que je viens de passer à me tenir la tête et à la garder posée sur un coussin autant que possible me l'a fait douloureusement comprendre... Je n'ai posé devant l'objectif avec aucune gourde pendue à mon bras, et elles n'étaient ni crypto-lesbiennes, ni over-bourges, ni vulgaires, ni court-vêtues. Rien ne s'est passé comme prévu, en somme. La pré-soirée était cool, même si je n'étais pas complètement là. Cacahuète nous a notamment fait une nouvelle démonstration de ses talents Dalida-esques. Qu'elle ne vienne pas ensuite se plaindre quand on lui dit qu'elle ressemble à l'icône suicidée! Nous avons fait un sort à deux ou trois bouteilles de vin et à une demi-bouteille de vodka, rythme sage en environ deux heures.
Heureusement que nous avons pris le bus pour nous rendre sur place, malgré tout. Le trajet m'a permis de me rendre compte que j'avais déjà la tête qui tournait pas mal, alors même que je ne pensais pas avoir beaucoup bu. J'ai vu Anne-Laure la salope, qui trépignait d'impatience d'arriver, à cause d'un besoin pressant. Vraiment, les femmes du monde ne sont plus ce qu'elles étaient.
Le château était très joli, mais le BDE s'était mal organisé. Comme souvent. D'abord, il fallait marcher 500 mètres dans la boue et dans le noir pour atteindre l'entrée. Mes chaussures sont foutues. Le tapis rouge était mal mis sur l'escalier, et les grognasses ont failli se casser la gueule avec leurs talons. L'intérieur était bien, l'extérieur facilement accessible sans qu'on se caille dedans. Juste un problème: le seul bar qui fonctionnait à peu près correctement se trouvait dans la seule pièce où il y avait de la musique, et donc pas de place. Un peu étouffant à la longue. Mes souvenirs de la soirée sont flous. Envie de dormir. Envie de danser. Anne-Laure la salope danse du Gwen Stefani avec moi. Je croise des gens. Parfois de vagues connaissances, seulement. Cacahuète tente une conversation civilisée avec le directeur, je la grille en désignant son verre vide et en hurlant "Déjà??". Alcoolisme mondain et crétinisme enfantin. Je bois, encore. Vodka, puis gin, puis whisky, puis re-gin. Mauvais plan. Vertige. Je ne sens plus mes jambes. Tout est ralenti. Je ne sais pas combien de temps je suis resté adossé au mur. Je sors, je croise Audrey. Elle m'emmène au bar. Je ne me souviens plus. J'ai mal au crâne, ma tête pèse une tonne. Je dors. Je suis dans une cuisine, on me gifle. Je suis dans les vappes, par terre. J'ai envie de vomir, de pleurer. Je ne m'étais jamais senti aussi mal en état d'hébriété. C'est plus physique que moral, mais je suis seul. Je les entends, je n'arrive pas à bouger. Je sors. On me parle. Il faut attendre. J'essaye de répondre intelligiblement. On s'en va bientôt? On reprend la navette. Audrey est partie chercher les grognasses et son manteau. Elle ne trouve personne. Elle a les clés de Cacahuète, qui ne pourra pas rentrer sans. Tant pis. Chez moi, je redeviens un peu plus apte à comprendre ce que je fais. J'ai toujours mal, si mal au crâne. Audrey va dormir dans le canapé du bureau, celui du salon ne s'ouvre pas. Mon poussin dort. Je m'installe près de lui. S'il savait comme j'ai pensé à lui depuis le début de la soirée. Dès le bus, j'avais envie de me retrouver près de lui. Pas encore de dormir. C'est cet instant là qui m'a donné envie de rentrer, de ne pas rester là-bas à me vomir dessus en attendant qu'on me ramène à la fin, quand tout le monde serait parti, avec les trois déchets qui comataient dans la cuisine. Et ça y est. Mais je dors presque aussitôt, sinon ma tête va exploser. Incontestablement une de mes pires loquitudes. Pardon, Audrey.
Ce matin, j'ai cru ne jamais pouvoir soulever ma tête de l'oreiller. Pourtant je l'ai fait, et dès lors j'ai su que plus jamais je ne boirais pendant une crève.

6.4.07

Ce soir je serai la plus belle pour aller danser

C'est décidé! Ce soir, je serai fabuleux, beau, étincelant. Y a pas de raison qu'une crève me fasse rater le gala. Bon, il faudra gérer les 5 millions de kleenex que j'aurai sur moi, éviter d'éternuer sur les décolletés et de s'endormir, mais ça ira. Je me dope à la vitamine C, aux clémentines, au café, à la coke s'il le faut! Mais je serai fabuleux ou ne serai pas!

Pirouette étant une femme de goût et de classe internationale, elle a fait de moi un homme du monde. Son aide pendant la séance shopping spéciale "fait chier, ce gala" a été des plus précieuses. Je serai donc sobrissime, en gris et noir, avec des lignes modernes. Jeune et dynamique, légèrement bourge, mais sans la Poch'Touch' (pourtant, de ce côté là, il y avait du choix, on a même eu du mal à passer à côté)! Il faut dire qu'on a passé près de deux heures en ville à chercher, et qu'à la fin, on a réussi à torcher ça en dix minutes: chemise/cravate pour moi, puis chaussures pour elle. Depuis, les préparatifs ont pris forme, les filles ont bien pensé à s'épiler hier (parce que le jour même, ça fait des marques rouges), j'ai failli m'endormir dans le magasin où Audrey choisissait ses chaussures, j'ai parié que le Méri nous lâcherait à la dernière minute (les galas, c'est pas son truc, je suis sûr qu'il reviendra sur sa promesse de venir)...

Mais là, je dois faire à manger pour la soirée pré-gala des co-loques (mouhahahaha), vu qu'on ne part qu'à 23h30, et c'est la dèche, car je ne peux plus brancher mon four. Tant pis, elles réchaufferont une pizza surgelée que je leur achèterai avec amour (et qu'elle dévoreront avec voracité... note pour plus tard: cette année, évitons de bouffer à même la casserole des nouilles bolognaises qui tâchent).

Restent à faire: vérifier que le passage express chez le coiffeur remplira mon public d'aise, retouche maquillage (ah non, c'est vrai, ça c'est uniquement pour les grognasses), choisir laquelle de mes fantastiques gourdes sera pendue à mon bras sur la photo... De ce côté là, j'avoue que j'hésite: Cacahuète sera-t-elle over crypto-lesbienne avec son pantalon? Pirouette aura-t-elle une robe ras-la-salle-de-jeux, comme espéré? Audrey mettra-t-elle toute sa conviction dans la bourge-touch?... Les possibilités donnent le vertige!

Mercredi, folle journée

Je ne sais pas si quelqu'un se rappellera que le titre de ce post est aussi celui d'un film avec Vincent Lindon, qui s'était, certes, légèrement planté au box-office... Mais peu importe, nous sommes vendredi, et il fallait bien que je tienne ma promesse de vous raconter mon mercredi d'enfer. Non, j'exagère, mais à peine.
Cours à 8h, donc. Il faut vraiment que le prof arrête de nous lire sa thèse mot à mot, parce que les phrases de 15 lignes quasiment sans virgule, à la fin je perds le fil, surtout à 8h. Peu à peu, je me décourage, mes notes sont de plus en plus maigrichonnes, je me demande pourquoi je me lève. Mais vu que je vais immanquablement tomber sur ce cours en oral de spécialité, il est judicieux de ne pas trop déserter...
Ensuite, en éco, ma revue de presse faite sur Internet la veille au soir a, à peu près, fait illusion. De toute façon, ce prof ne peut pas me blairer, je le sens. En même temps, depuis le temps que j'ai démissionné de l'économie, il est normal que ça commence à se voir! J'espère juste qu'il ne me descendra pas trop en fin d'année (je demande 9 de moyenne, allez, c'est pas trop demander! J'ai été présent tout le temps, quand même, et je ne me suis endormi qu'une fois... au premier rang, certes, mais une seule fois quand même!).
Je déjeune rapidement avec Audrey, et je commence un peu à me relire pour ma présentation de séminaire. A ce moment là, ça va: je sais que je manque d'éléments, mais que mes camarades seront gentils avec moi, vu que, sur ce coup, on est tous dans la même merde, à avoir dû se farcir un sujet pourri sur lequel aucun bouquin ne dit un mot. Par ailleurs, le boulet de responsable qui a perdu son téléphone portable sur une aire d'autoroute a bel et bien décidé de ne jamais me recontacter, ne serait-ce que par politesse, pour me dire qu'il ne pouvait rien pour moi. Tant pis, j'ai six pages de notes, je peux tenir vingt minutes sans grand souci. Et là... ATCHAAAA!!! Le gros éternuement qui résonne dans toute la bibliothèque, puis le nez qui commence à couler, les yeux à devenir rouges, un deuxième éternuement, un troisième, début de mal de crâne. Génial. Je passe dans une heure et demie, et vraisemblablement, je suis désormais enrhumé. Il pouvait pas attendre trois ou quatre heure de plus, ce p***** de microbe?? Je deviens une fontaine à morve, totally not sexy.
Devant le courage de mes camarades qui, au choix, séchaient ou ne voulaient pas passer les premières, je me suis lancé en premier dans mon exposé. De toute façon, j'en avais l'intention avant même d'arriver en séminaire, puisque 1) ça me débarrasse, et 2) ça empêche une comparaison trop frontale avec le travail des autres, qui était forcément plus approfondi. Je crois m'en être bien sorti, même si kiki33 s'est dite "outrée" que je fasse marrer les gens avec des histoires d'otages morts. Ben quoi? Si on peut même pas se détendre... Marie-Charlotte risque de s'en souvenir longtemps, elle en chialait. Je ne pensais pas faire cet effet-là avec un sujet sur un problème diplomatique somme toute très délicat, mais bon, au moins ils n'ont pas dormi. Là où j'ai halluciné, c'est quand kiki33 m'a dit: "Bon, c'est bien, vous creuserez encore dans ce sens pour la prochaine fois.". Euh, là, je crois qu'elle se fourvoie profondément. D'abord, je croyais en avoir fait assez, là, j'ai tout donné!! Ensuite, il ne nous reste qu'un séminaire, avec six personnes à faire passer, quand on vient de se galérer à en faire passer péniblement quatre en presque 4 heures...
On a quasiment enchaîné cette rasade de présentations plus ou moins powerpointées avec le repas du parcours com' qu'on s'était promis de faire depuis le début de l'année. Juste le temps pour moi de me couler un bain si brûlant que j'ai failli tomber dans les vappes en en sortant. Le dîner a été l'occasion d'échanger quelques mots avec ceux et celles que je n'ai jamais cotoyé depuis septembre. Ce groupe n'est pas si mal, et ce parcours de com', ben... On aura été pris, au moins! Faudra juste savoir le vendre aux entreprises sans passer pour des aspirants chercheurs en sciences sociales.
Finalement, je ne suis pas seul à porter un regard critique sur tout ça. J'ai beaucoup d'espoir pour l'année prochaine, désormais. Si je redouble ma quatrième année, je me casse!!

Mille excuses

Chers amis et lecteurs,
Désolé d'avoir déserté le blog depuis quelques interminables heures! En fait, depuis mercredi. Il se trouve que j'ai chopé la crève, mais genre la belle crève qui te mine la forme ET le moral... Alors j'ai pas spécialement l'envie, ni le temps d'écrire (vu que j'ai toujours un kleenex dégueu' dans les mains... hmmm, glamour!! Oui, je suis redevenu une usine à kleenex usagés, pour la première fois depuis le printemps dernier... vous savez, celui qu'on a eu en janvier?).
Mais promis, je m'y remets, je vous rassasie de ma prose poétique et lumineuse dès cet après-midi. Là, je dois aller manger avant mon cours d'allemand... Joie, bonheur, et vous connaissez, comme toujours, la suite!

4.4.07

Marchand de sable égaré

Oui, vous avez bien lu, c'est terrible, j'ai perdu mon marchand de sable! Vous vous souvenez de la douce époque où on plongeait doucement dans les bras de Morphée?? Ben moi, non! Ou plutôt si, tellement bien même que je la regrette!
Maintenant, quand je me couche j'ai plus envie de dormir, alors je tourne en rond, et du coup je réfléchis...c'est terrible ça d'ailleurs de réfléchir parce que c'est loin d'être toujours intelligent!
J'ai bien essayé de faire la méthode "wikipédia" breveté par un de mes agneaux (NDLR: cette méthode consiste à faire le lien entre plusieurs connaissances de culture gé, à la manière d'une page wikipédia)! Mais, je ne dépasse jamais le stade "qui a gagné la Star ac' il y a 3 ans, et par conséquent, qui a gagné la Nouvelle Star la même année! Après je sèche! Alors du coup, je suis rendue à regarder des émissions particulièrement chiantes du style Pékin Express ou Confessions Intimes, oui je sais c'est consternant, Méri, tu peux même me flageller si tu veux.
Pour Pékin Express, le seul intérêt est d'observer des réflexions racistes particulièrement nulles et choquantes et d'admirer par conséquent la grande déontologie de M6! Parce que tout le monde le sait "les chinois c'est comme des poux..."
Confessions Intimes était au niveau habituel cette semaine, tellement peu voyeur que je n'ai tenu que le temps d'un reportage, c'est dire! Je suis quand même tombé sur la perle: le fils quasi-homo, quasi-métro, vivant à la campagne, qui se rebellait contre le conformisme de son père éleveur de chiens! Son père lui reprochait notamment d'avoir couvert les murs de sa chambre de posters de Lara Croft et Mylène Farmer (sic), alors qu'il aurait préféré que son fils y mette des photos de chiens... C'est pour dire, le décalage! Bon, le fils veut devenir esthéticienne et se faire tataouer "Lara Croft" sur la nuque... Je crois que là, on atteint le stade d'affligeant!
Alors, vous imaginez bien que face à ces mer... à la télé, je préférerai dormir, rêver à mon prince charmant plutot que de me convertir en caissière de supermarché agressée par mon ex coloc américaine...comment ça, ca ne va pas bien?? Mais si mais si!
Quelqu'un à vu mon marchand de sable?? Je file, sinon Kiki33 pourrait bien devenir mon pire cauchemar!

3.4.07

Télégramme de détresse

J'ai pas l'temps (mon espriiiiiit... glisse ailleuuuuuuurs...) - stop - trop de boulot - stop - m'y suis encore pris trop tard - stop- désespoir - stop- au bout du rouleau - stop - funérailles à prévoir ce week-end - stop...

2.4.07

Voilà l'été ... où est le prince charmant ???


Le printemps à peine entamé, que déjà ce traître d'été s'invite dans nos revues féminines et dans les spots télé.
Diète, minceur, opération bikini... même toi, Vinshou, tu te plains de 4-5 kilos pris par ci, par là, dans un récent billet. Le dernier Glamour nous propose pas moins que de mincir "rien qu'en y pensant" ! Page 55 du mois d'avril, madame, monsieur, voilà le bon mode d'emploi.

Moi je veux bien, mais l'image de cet article, c'est une fille parfaite en train d'engloutir un big mac !
Gourmande, ça on sait déjà faire et on aime bien ça ! On ne peut oublier que ces kilos proviennent d'amour partagé, de soirées raclette, d'excès d'alcool entre amis, de rigolades ou de confidences autour d'un McDO. Comme plein de petites bouffées de bonheur pour traverser l'hiver et l'adversité du monde extérieur. Histoire de se lover dans un cocon de formes et de mielleux.
A l'inverse, il suffit de voir les ravages des troubles alimentaires de certaines qui ont pour amis des Ana et des Mia et un mal être, bien trop grand à porter. La nourriture c'est un peu la projection de notre amour. Besoin d'un juste milieu, ni trop, ni pas assez !

Mais paradoxe de la femme moderne, au moment où elle cherche à perdre ses kilos, c'est de l'amour en barre qu'elle recherche. Vite, vite, vite !!! Car ce physique de rêve qu'elle se façonne, c'est sa monnaie d'échange, notre force à nous que l'on agrémente ou non d'un peu d'esprit.
L'été est là et avec lui l'heure du "grand deal". Comme la Petite Sirène, échange de kilos contre homme parfait et on veut tout dans ce mec en kit, qu'il nous comprenne, nous sublime, nous protège. C'est un BIG qui serait notre "One", LE conjoint idéal, notre âme soeur, la bête de sexe, le tendre et le gentil salaud.
Facile et rapide !!!
Les publicistes l'ont bien compris et les pseudos pilules miracles "absorbe ta graisse", "anti-capitons", "attrape bidon" fleurissent pendant toutes les coupures pub en nous promettant des résultats fulgurants.
Pourtant, à vouloir avaler des pilules, on en oublierait que les miracles, ils n'existent que dans la vie de Disney. Finie l'époque Dawson ! Pour la vie à deux comme pour la taille fine ... désolée, il va falloir faire des efforts ! Alors, à l'image de Carrie et compagnie, je repars au combat.
Et contre l'adversité il y a toujours les amis, pas vrai ?
p.s : merci à mon One de laisser ses coordonnées en commentaire, besoin d'un cavalier pour le gala de vendredi !

I need a woman!

Non, n'ayez pas peur, ce titre n'est pas destiné à attirer de la femelle gloussante dans mes filets (beuh). En fait, sous la pression populaire (et par envie, comme chaque année), j'ai fini par acheter ma place de gala, même si, avec mon expérience et mon optimisme naturel, je sais que je vais m'y faire chier, à moins d'être bourré. L'objectif pour moi consistera, cette année, à ne pas finir complètement torché, et à ne pas courir à travers les couples dansants en déroulant un rouleau de PQ après avoir volé et mis les chaussures à talons d'une fille...
Là où la gent féminine intervient (ou plutôt, a tenté d'intervenir en la personne de Cacahuète obsédée par les mariages), c'est... pour le bon goût, bien sûr! Je m'entoure quasi-exclusivement de filles pour cette raison. Elles sont toujours exquises, tantôt insupportables harpies, tantôt confidentes autour d'un McDo, tantôt maîtresses ès glamour. Evidemment, pour les exceptions, il y a les horribles viragos qui ne manqueront pas de faire vivre un enfer à leurs conjoints et enfants (à moins que ce soit l'inverse), ce soir dans Confessions intimes. Mais globalement, les femmes de ma vie sont des créatures charmantes. C'est pourquoi, en ce triste soir de désespoir scolaire, je fais appel à des femmes. Et plus particulièrement à une, celle qui, glam' chic et charitable, sera disponible d'ici vendredi pour sauver mon apparence physique au gala: je dois trouver une chemise!!! J'ai besoin d'une compagne de shopping! Si elle sait faire un noeud de cravate, je dis pas non, non plus. Et les conseils des mâles adeptes de l'élégance (qui m'a appelé le paysan?) sont les bienvenus aussi. Je veux être le plus beau sur la photo... ah ouais, c'est vrai, ils auront sûrement pas les moyens de se payer un photographe, vu l'open bar et la location du château. Mais quand même! HELP !!!

Qui sera ma Wonder Woman de la semaine?

1.4.07

Poisson d'avril?

Si quelqu'un pouvait m'expliquer pourquoi la Convention pour la VIème République à mis le Palais de l'Elysée en vente ici: http://cgi.ebay.fr/ws/eBayISAPI.dll?ViewItem&item=290100578168. Je ne comprends pas le sens de l'idée, à part faire une blague. Le Palais serait-il un symbole désuet du monarchisme présidentiel de la Vème République?...

Le gros tout mou du dimanche

Dimanche grisâtre, désoeuvrement. C'est officiel: je vieillis. Cela me submerge depuis quelques jours. D'abord, le pèse-personne de mon amoureux (quelle idée!) m'a appris que je dépasse désormais les 62 kilos. Ce n'est pas encore l'obésité, mais j'étais à 55 au moment du bac, ce qui fait donc 7 beaux kilos de graisse (sur mon bide et nulle part ailleurs, je suis ravi) en moins de 4 ans...
Ensuite, il y a la soirée d'hier. Je n'ai plus le courage d'aller jusqu'au bout de la nuit. Mes acolytes non plus, d'ailleurs. Bon, il y a les circonstances, aussi: je devais connaître la moitié des gens à peine (et quiconque me connaît sait que je ne brille pas au milieu de la foule, surtout quand je connais pas), personne n'avait envie de se déhancher sur Dalida (sauf Coco, mais elle a tenu 3 minutes, c'te grosse dégonflée), et niveau picole, j'ai pas exploité mon potentiel d'absorption... Mais ce fut une belle soirée quand même: le Méri a eu son Powerpoint-souvenir et sa montre, il passe dans le camp des grandes personnes; et la Vilaine a apprécié son futur épanouissement féminin, que lui procureront inévitablement la lecture puis le spectacle des Monologues du Vagin, d'Eve Ensler. Reste à savoir qui elle choisira pour l'accompagner dans ce grand moment culturel (selon toute vraisemblance, son amoureux), mais je pense qu'on s'est bien débrouillés sur ce coup. J'allais me casser quand la pauvre Laure s'est retrouvée coincée dans la salle de bain, et que tout le monde a tenté de l'en sortir en allant jusqu'à essayer d'arracher la poignée (réussi) puis la porte (bravo Méri, ta virilité naturelle était un véritable bonheur!). Bon, perso, moi, j'ai seulement essayé d'ouvrir avec une casserole, et bizarrement ça n'a pas marché. A la fin, un tour de clé habile a suffi, et je suis rentré. En gentleman, j'ai raccompagné prestement jusqu'à sa bagnole Anne-Laure la salope, qui m'a encore menacé de mort à cause de la saison 3 de Sex and the City, qu'elle attend toujours. Le temps du Polux et du vomi derrière les bagnoles sur le parking est donc loin. Nous sommes de sages jeunes gens qui essayent de se préserver pour ne pas être déchirés avant le rush des examens. Même les grognasses rentrent tôt quand elles sont malades, au lieu de rester sur la soirée avec la tronche dans les toilettes! Vraiment, on devient bien...
Couché à 2 heures, donc, j'ai encore une fois senti la vieillesse me gagner quand mon amoureux est rentré vers 3h30 et que je ne l'ai pas suivi dans son envie de faire des galipettes. Non mais ça va pas?? A 3h30, moi, je DORS!
Je deviens aussi officiellement le confident de ma môman, qui a bien des soucis avec mon frangin ces temps-ci. Moi, le fils aîné et pédé attentif, je suis à l'écoute, parce que même si ma mère n'est pas toujours hyper facile avec moi, je l'aime énormément et je n'aime pas la sentir peinée. Alors je l'ai écoutée me dire tout ce qui n'allait pas d'une voix chevrotante, j'ai eu l'impression qu'elle était à bout, j'ai essayé de comprendre comment elle en est arrivée à ne plus supporter tout ça. Je diagnostique une fragilité particulière lors des ruptures amoureuses de ses enfants (j'en sais quelque chose, pour ce que j'ai morflé au moment de ma rupture avec F.!). Une heure de psychanalyse à ma mère, ça a du lui faire du bien, mais c'est épuisant. J'ai pas encore 40 ans, moi, qu'est-ce que je sais de la vie pour la conseiller?
Vraiment, je me sens tout vieux et mollasson. Et le pote de mes parents qui a débarqué ce matin à l'aube (10h20... espèce de barbare!!) pour faire du bricolage dans mon living-room n'a fait que le confirmer: j'ai besoin de faire mes heures, moi!
Moralité: je suis fatigué mais je vis désormais dans un appartement parfait, avec des porte-manteaux au mur, une porte qui ne grince plus et un verrou Vachette qui rassure ma mère à distance. Sécurité, mollasse-attitude, confort bourgeois... Une vraie mémé, quoi.