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2.7.08

Libérée

Voila. Pas grand chose à dire après le mini-marathon télévisuel qui s'est mis en place ce soir vers 22h. Si ce n'est le soulagement, après six ans et cinq mois, de savoir cette femme libre, de savoir qu'elle va revoir ses enfants, de pouvoir se dire que tant qu'il y a de l'espoir on peut venir à bout des situations les plus bloquées. Ce blog n'est pas un lieu de niaiserie, mais je peux bien me laisser aller à mes travers humains de temps en temps, non? Donc, ce soir, comme beaucoup d'autres j'imagine, j'ai une petite pensée pour Ingrid Betancourt et pour sa liberté retrouvée, enfin.



Ingrid, si jamais un jour vous passez par là: vous ne m'avez pas vraiment aidé à décrocher mon Master 1 (c'est le moins que l'on puisse dire), et bosser sur votre cas médiatique n'a pas été une sinécure, je vous l'avoue sans honte (quoique). Mais bon, par chance, je me suis mis l'auditoire dans la poche ce jour là, donc je vous pardonne d'avoir mal géré votre com' politico-guérillo-diplomatico-médiatique, sur laquelle je n'avais rien, ou presque, à dire... Et je suis content de cet heureux dénouement, sans lequel ma grotesque performance orale sur votre cas devant kiki33 n'aurait finalement été qu'une sale blague vraiment pas marrante à raconter. Merci, donc, et félicitations!

17.6.08

L'art (délicat) d'avoir des amis qui ont la classe

Bon, vous l'aurez remarqué, parmi les auteurs du présent blog qui n'honorent jamais de leur plume le formulaire de rédaction d'article (et à peine plus souvent les commentaires), il y a l'étonnant Modestime. Etonnant, dis-je, car comme on peut le remarquer lorsqu'il écrit (contrairement à votre serviteur qui ne sait vous parler que de Mylène Farmer et de l'île de la tentation, v'la le niveau), il s'agit d'un garçon brillant. Bah qu'est-ce qu'il fout ici, alors? C'est simple, il s'était paumé, il a vu de la lumière, il est entré.

Puis, malgré ses réticences face au titre de ce blog (le monsieur écrit des livres, quand même, et je te prie de croire que c'est pas du niveau du Marc Lévy que tu lis dans le train Paris-Bordeaux quand tu as eu des scrupules à acheter Publuc), il a pondu ses premiers posts. Généralement de l'analyse électorale, parce que bon, faut avouer, le niveau QI d'huître qui règne ici nous empêche un peu de donner l'importance qu'elles méritent à ces questions, si ce n'est lors d'un duel glamour entre deux vedettes des Unes de Golo ou de Voiçu. C'est pas qu'on est cons, mais bon, quand tu passes ta vie à analyser ces machins là en cours, le soir tu rentres chez et tu t'écoutes du Rihanna dans ton mp3 pour oublier que ce sont les seules choses dont tu seras capable de faire usage dans ton travail. Autant dire jamais.


Mais Modestime, lui, est une âme pure, qui a décidé que ses études lui serviraient à quelque chose (ou alors qui a choisi ses études pour les bonnes raisons): il sera chercheur qui cherche, et payé comme tel, d'ailleurs (pas de bol). C'est ainsi que, hier soir, au terme d'un long marathon de recherches et d'entretiens du jeune homme, il se retrouvait tête d'affiche à [grande école écrasant la nôtre de sa supériorité toute parisienne]. Avoir des amis qui ont la classe, c'est tout un art.


Et nous, solidaires camarades de promotion que nous sommes, nous venions en nombre (une vingtaine, tout de même) soutenir Modestime. Objectif de la manoeuvre: rajeunir l'audience dans un public frisant la fossilisation, et bien sûr rétribuer symboliquement notre brillant ami par notre présence à sa conférence. Le tout afin de nous laisser subjuguer par sa maîtrise des questions de [Chut Chut pas de marque].


Alors par où commencer? Par le début, peut-être, n'essayons pas d'être plus malins que les autres (depuis hier soir, de toute façon, je me dis que je ne suis qu'une petite crotte avec le quotient intellectuel d'un gant de toilette). Nous avions donc rendez-vous à 18h pétantes, heure du début de la conférence.


17h15, ma boss, au courant de mon départ anticipé: "Bon, Vinsh, tu t'en vas pas?". Moi, en train de bosser: "Euh, non, pas tout de suite (si je te dérange, faut me le dire). J'ai encore le ###biiip### à mettre à jour et à te rendre!". Elle, surfant sur lequipe.fr: "Boh non, tu me le rendras demain, j'ai pas envie de m'en occuper, là.". Soit. J'aime bien cet esprit détendu, ça déteint sur moi.


Je quitte donc le boulot à 17h25, genre ça se voit pas et puis de toute façon on m'a foutu dehors alors c'est pas ma faute.

17h55: Je monte enfin dans le métrokipu (ékéblindé) avec Macha. Elle vient quand même de me faire poireauter 10 minutes à sa station, laissant filer 3 trains vers notre destination. Je me dis parfois que s'il n'y avait que moi sur terre, je serais jamais en retard à mes rendez-vous. Dommage, comme je serais seul sur terre, je ne pourrais pas avoir de rendez-vous. Vous avouerez que c'est vachement mal foutu.


18h10: On se pointe à la conférence (qui évidemment a déjà commencé). Tout le monde nous regarde nous installer tandis que les intervenants essayent de ne pas s'interrompre. L'affiche. Le détail qui tue: l'intégralité des hommes présents dans la salle portent une chemise, voire une cravate. Et devinez qui débarque en T-shirt à [grande école écrasant la nôtre de sa supériorité toute parisienne], à la bourre devant un tas de vieux messieurs très importants? On essayera par ailleurs d'occulter le fait que je puais le graillon à cause du resto où j'avais bouffé le midi...


La conférence se déroule bien, l'éloquence de notre Modestime nous a subjugués. Son discours était vivant et agréable à entendre. Là où ma voix se met à chevroter devant un jury de trois personnes, lui reste calme et pertinent devant des chefs de cabinet et généraux qui ont trois fois son âge. Il défend chaque argument point par point, il n'a pas de tics, pas un mot ne sort de sa bouche qui ne soit approprié... Il m'énerve, quoi.
Et pendant ce temps là, dans la salle, d'autres se font des grimaces et des sourires niais, comme des blaireaux.


Vers la fin de la conférence, alors que les dernières questions sont posées par les vieux messieurs (qui, contrairement au reste de l'assistance, ont absolument tout compris à l'exposé, vu que ça parle d'eux et de leurs potes, en fait), je prends une décision. En bon dindon, je me dis: "Vinsh, tu as touché une barre toute moite dans le métrokipu tout à l'heure. Vite, utilise ton gel antibactérien magique pour les mains!". Ce que je fais, donc. Je fouille dans mon sac, sors mon gel, et au moment de m'en verser une noisette sur la main, il sort du flacon dans un gros "Pouic". La classe. Heureusement, personne ne m'a capté. Sauf Macha, donc, assise à côté de moi et ricanant bêtement sur son siège.


Bref, tout cela pour dire: Bravo Modestime, c'était un feu d'artifice de connaissances pointues et de talent oratoire. Très pédagogique, en somme, et surtout bluffant. Ne te laisse pas impressionner par les deux vieux grincheux sur ta gauche (costard caca d'oie et son pote à cornes, là): tout était parfait!


Félicitations, donc (et désolé de ne pas m'être sapé pour marquer le coup, hein...)!
Accessoirement, merci de m'avoir rappelé le plaisir, bientôt totalement oublié, du stimulus intellectuel qui, pendant cinq ans, a marqué ma petite tête en cours magistral et en conférence: celui qui consiste à apprendre, ou au moins à avoir la sensation de comprendre quelque chose de nouveau. Même si, aujourd'hui, j'en ai oublié une bonne partie. Pour les gens qui, comme moi, ont choisi de tourner le dos à la lecture, à la recherche, bref, à une curiosité un minimum poussée du monde qui nous entoure, se rappeler qu'on était aussi capable de comprendre (un peu) autre chose que les enjeux de la Nouvelle Star, c'est bien plus précieux que tu ne saurais le croire.
Et puis, c'est toujours flatteur d'avoir des amis qui ont la classe même quand on n'est jamais à l'heure et qu'on se pointe à leur conférence avec la discrétion d'un char de la Gay Pride...

4.6.08

Diplômés!


Que dire? Les résultats viennent de nous parvenir par e-mail, c'est moins émouvant qu'un panneau d'affichage mais bon, ne boudons pas notre plaisir: cinq ans après, nous voila diplômés!



On va bientôt être des grands, si ça continue...

20.4.08

Fin de vie... d'étudiant

Face à l'inertie chronique qui s'empare de ce blog, j'ai décidé de prendre la plume.
Les derniers messages postés ont parfaitement annoncé le grand bouleversement qui touche la majeure partie de la petite communauté qui gravite autour de ce blog : les habits d'étudiants tombent au profit ce ceux de stagiaires, pigistes, employés et autres futurs actifs bobo.
Ce tournant, capital dans une vie, s'accompagne d'euphorie mêlée d'angoisse et de nostalgie; mélange de sentiments compréhensible.
Toutefois, la vie est plus dure pour ceux qui ont fait le choix, comme moi, de poursuivre leurs études en cycle doctoral. La transition est rude pour ceux-là car le départ des amis, la mutation par eux effectuée, souligne plus encore la permanence de notre situation, l'étrange continuité qui conduit les doctorants à n'être plus de vrais étudiants mais des étudiants tout de même.
En dépit de cette transition psychologique difficile, je veux faire part, à l'ensemble de mes proches, de toute mon amitié et de mon soutien. Je n'ai pas été souvent présent parmi vous, je me suis parfois fait attendre, ai déçu certains d'entre vous; toutefois, je veux vous assurer de la joie qui fut mienne de vous accompagner pendant un temps. Vous m'avez aidé à passer un cap dans ma vie, à mûrir, à fréquenter l'autre et à me confronter à l'autre. Vous avez sans doute évolué avec plus d'aisance que moi dans la jeunesse mais je crois que nous avons beaucoup partagé.
J'espère que nous continuerons à partager encore.
Je vous envoie toutes mes pensées d'une amitié sincère

Modestime

PS : j'aurais sans doute posté un commentaire assassin pour dire que ce message dégouline de bons sentiments. Enfin! J'ai l'indulgence des auteurs envers eux-mêmes.

11.4.08

La semaine des dernières fois

Alors, c'était ça? Ce n'était pas si terrible. Presque décevant, d'ailleurs, tellement c'était peu émouvant, peu cérémonieux, peu marqué. Aujourd'hui, j'ai eu ce qui sera peut-être le dernier cours de ma vie. Les études, c'est fini. Enfin, fini... Il y a quand même le stage (vous savez, ce truc magique non rémunéré qui consiste à faire le job d'un vrai salarié, que seul un étudiant peut faire). Donc, tant que je ne serai pas salarié (peut-être) ou chômeur (plus probablement), je bénéficierai d'un filet psychologique qui me donnera l'impression d'être encore étudiant, de ne pas avoir fait le grand saut. Sioupeur!

Donc, avec un filet, je ne serai malgré tout plus étudiant. Je ne serai plus dans la promo des plus grands. Je serai un jeunot. Un jeunot qui bosse. Beeeeeuuuargh!! Les rentrées vont me manquer. Tout le monde déteste ça, mais personnellement j'ai toujours aimé ça. Pour retrouver les potes. Pour apprendre. Pour avoir une petite place bien confortable au milieu de ses semblables. Désormais, la place, il va falloir se la faire dans une communauté autrement plus large, et se définir son identité de grande personne. Vous avez probablement senti, que vous me connaissiez en vrai ou que vous me lisiez seulement, que je ne suis pas du tout prêt à être une grande personne. "Et bien si, mon grand, on veut plus de toi, ça fait cinq ans que tu es là et que t'as pas voulu te bouger les fesses d'ici, alors maintenant, dehors!!"

Beuh... Comment on fait pour devenir grand??

Bon, accessoirement, je peux me permettre d'en remettre une dernière couche sur la nostalgie, avant bien sûr de faire un petit post spécial "leaving Bordal"... Donc, je n'ai pas beaucoup insisté sur cet aspect des choses, cette semaine, mais effectivement, on a enchaîné les dernières fois.

- le dernier exposé
- la dernière nuit blanche sur un boulot à rendre le lendemain (et que, bien évidemment, on a commencé à l'arrache la veille au soir)
- le dernier dîner avec des amis dans un appartement bordelais où il y a encore des meubles
- le dernier repas de Master
- la dernière fois qu'un prof nous a fait sourire avec une blague vaseuse qu'on ne comprendra plus dans six mois
- la dernière fois qu'on a embrassé la foule étudiante du regard dans le hall
- le dernier passage fructueux dans les bureaux administratifs
- la dernière fois qu'on a cherché quelqu'un du regard près de la machine à café
- le dernier regard vers la bâtisse et vers les gens
- la dernière place de parking pas trop pourrie qu'on a réussi à choper
- le dernier "à bientôt"

...

Bizarrement, et contrairement à ce que ces lignes donnent à penser, je ne réalise pas encore. Je suis juste fatigué par toute cette peur contenue, et par les événements qui s'annoncent à Paris. Pas encore nostalgique, déjà triste. Et vous, la fin des études, ça vous rend nostalgique? Haut les cœurs, mes enfants? Quitte à se complaire dans le passé, retenons au moins les beaux souvenirs, les instants passés avec des personnes chères, et ceux où l'on s'est rendu compte que non, on ne déteste pas tant que ça nos études. Et les premières fois, surtout. Notamment la première fois que nous avons mis un pied ici, dans un bâtiment tout pourri de travaux, sans se rendre compte vraiment de ce que ces études et cette ville allaient faire de nous... Allez, évitons les larmes. Adieu, l'école.

9.4.08

L'ultime souper

Je n'aurai malheureusement pas l'occasion de bloguer ce soir sur la Nouvelle Star. Je vais dîner avec mes petits camarades de promo, pour clore cette magnifique année qui s'est vachement bien passée (hem hem -toux embarrassée-). Il faut fêter ça dignement, hein! Vous me direz, peu importe mon absence devant ma boîte à troubadours, puisque c'est Amandine qui va gagner. Bah oui, mais quand même je m'inquiète: c'est bien connu depuis Marianne James, les téléspectateurs de la six ont "de la merde dans les oreilles". Et c'est vrai que parfois, c'est contrariant, genre on va se retrouver avec Jules en finale. La dèche, quoi. Alors du fond de mon resto diplomatique avec mes petits camarades de promo, ce soir, je vais prier intérieurement pour qu'Amandine soit toujours là quand je rentrerai. Idéalement, ce soir, c'est un quota "insignifiant" qui dégage, genre Julien (mais plus le temps passe, plus je sens qu'il risque d'aller loin, puisque pour la petite histoire c'est un pote de Quentin, la fille qui a gagné la Star Ac' 7). Pourraient-ils virer Amandine??... Non, quand même, il y a plus mauvais. Lucile pourrait virer, mais comme Sian dégage la semaine prochaine il n'y aurait plus qu'une seule fille dans une semaine, c'est bof quand même. Il y a Thomas, qui ne me transcende pas et dont le public pourrait se lasser. Ou peut-être Sian, qui démentirait alors le théorème du candidat sauvé par le jury au premier praïme puis viré au troisième? Le suspense est insoutenable, non?

Bon, pour ma petite histoire à moi, aujourd'hui, c'était la dernière fois que je voyais Mister Blaireau, notre directeur de Master. Ouais, on a eu du bol, cette année, entre Mister Poulpe, Mister Slip et Mister Post-Moderne, on a été gâtés en icônes, au niveau du corps professoral. Et Mister Blaireau, dont j'ai rarement parlé (c'est maintenant ou jamais!), c'est un peu le charismatique de la bande, celui qui a la tchatche (que presque pendant une demi-seconde tu crois que lui, le maître de conf' de la fac, il va te changer ta vie, surpasser tous les profs de ta grande école toute merdique et faire de toi un pro en moins de trois mois), et il va nous laisser un souvenir impérissable, tellement il a été rapide à nous vider de toute illusion à son sujet... Donc, aujourd'hui, Mister Blaireau a fait le bilan de l'année, et c'était un peu ce à quoi on s'attendait: on a été tellement blasés par les contenus des cours et par l'arrogance des profs que ça a fini par se voir. Donc, on est une promo molle, "sans esprit", qui ne rit pas aux blagues de Mister Blaireau (pas parce que ses blagues sont nulles, hein, parce qu'on est pas des gens très spirituels, ni éveillés), mal sélectionnée, on a volé la place des gens motivés par la perspective de faire une première année de BTS à Bac+5... J'en passe et des meilleures. On n'a pas d'unité de groupe, selon lui. Soit. C'est probable, globalement, on ne s'aime pas beaucoup entre nous. Mais tout de même, ce qu'il ignore, c'est que ce soir, on se fait une petite bouffe entre survivants de la promo, et que ses oreilles vont siffler. Quand il s'agit de se la jouer "Radio LDP", le groupe peut devenir super soudé. C'est dingue, non? Heureusement pour lui, Mister Blaireau a su être clairvoyant sur certains points, genre sur les grognasses arrivistes qui ne sont pas venues ici pour les débouchés mais pour la mention de l'école sur leur CV. Et aussi sur le fait qu'on a unanimement détesté certains enseignements. Bref, il a écouté, un peu, le grognement diffus qui émanait de notre petit groupe depuis trois mois. S'il en tiendra compte pour la promo suivante en proposant une maquette d'enseignements moins bêtifiants? Il le dit. Moi, je le connais, le bougre, j'ai eu affaire à lui pendant six mois pour le projet d'événement. C'est donc très probablement rentré dans une oreille pour ressortir par l'autre. Cet homme devrait, de temps en temps et à tout hasard, utiliser un agenda ou un calepin. Il est tellement convaincu que sa tête suffit à se souvenir de tout que les résultats (brillants) ne se font guère attendre. Dommage, humainement, j'ai de la sympathie pour le bougre. Mais vraiment, sa tchatche qui ne trompe personne et sa tendance à se coller l'étiquette de NOTRE école sur le front, ça me gonfle, mais ça me gonfle!!...

Le plus drôle, dans tout ça? C'est qu'à avoir bossé avec lui pendant six mois, j'ai la cote. A ses yeux, je fais partie des quelques étudiants qui ont fait preuve de motivation cette année. Alors que s'il y en a bien un qui s'est laissé porter par tous les autres et qui n'a absolument rien apprécié dans ce que cette année scolaire était supposée nous apporter, c'est définitivement moi.

4.4.08

La pêche, hein!



C'est tout de même fou le temps que ça prend, de pondre un p*tain de bilan d'organisation! D'abord, ce sont 40 pages à rédiger (heureusement, on est plusieurs sur cette tâche). Et puis il faut compléter avec des annexes sur les documents produits pendant l'élaboration du projet: comptes-rendus perdus au fond de la boîte mail, dossier de presse dont 15 exemplaires différents sont enregistrés sur mon ordi... Je cherche donc toutes les annexes possibles et imaginables afin de satisfaire ma chère collègue peinturlurée (et légèrement maniaque, donc), et à l'heure qu'il est, je n'ai pas encore tout retrouvé. C'est officiel: je ne bosserai jamais dans l'événementiel!!! Bon, d'accord, je maintiens une option sur les cérémonies peoples...

Bon, bref, désolé, j'avais promis d'être fin et drôle pour ce post, après l'article un peu déprimé d'hier. Bah ouais, mais vu que je suis seul, un vendredi soir, devant une émission culturelle qui promet de voir des sosies grotesquement peu ressemblants de stars intersidérales genre Loana ou Michel Sardou, bah je me contente de poster un clip. Et même pas un qui vous remontera le moral, na! (NDM: Gwen, je t'aime, même si je suis déçu que tu n'aies jamais réussi à dégommer ni Madonna ni Britney!)

... Hmmm, j'ai honte, mais je trouve cette émission sur les sosies assez hypnotique. La carrière de Liane Foly va si mal que ça, pour qu'elle passe animatrice? Tous ces "sosies" (et je ne saurais dire si ceux qui le font de manière professionnelle sont les pires ou pas) sont ridicules et me font sincèrement de la peine. Sérieusement, ils en tirent de la fierté, d'avoir très vaguement la tronche de Bruce Willis et que ce soit Nikos qui le leur dise? C'est quand même dingue, ce à quoi un tas de gens sont prêts pour passer à la télévision...

Edit 22h39: Rhaaaaaaaaaaaaaaaa, ils viennent d'envoyer sur scène trois "sosies" de Mylèèèèèèèèèèèèèèèèèène!! Ne savez-vous donc pas que Mylène est unique?? Et puis, quand on sait pas danser et qu'on a de la cellulite et un nez de 5km de long, se faire une teinture rousse et une coiffure palmier ça ne suffit pas, bande d'hérétiques!

20.3.08

Printemps, été, automne, hiver... et printemps

Je n'ai pas vu ce film coréen de Kim Ki-duk sorti en 2004 (j'aime dater les années), parce que je suis rien qu'un beauf parvenu qui se tamponne le coquillard des films coréens, ou asiatiques en général. Bon, j'exagère, disons que c'est pas mon genre de prédilection et que je suis plutôt du genre "bonnes daubes occidentales"... C'est vrai, ça, c'est relou le cinéma asiatique, ça cause à peine, l'action avance à deux à l'heure, et parfois (honte à moi), je confonds deux acteurs entre eux. T'as vu 2046, de Wong Kar-Wai? Bon, et bien outre le scénario absolument chiantissime, l'esthétique bellâtre intello, et l'action qui se déroule archi-lentement sur deux longues heures pour aboutir à une espèce de non-fin toute naze... je confondais les actrices. Même Maggie Cheung, j'ai pas été foutu de voir laquelle c'était. Donc, film coréen (oui, Wong Kar-Wai est hong-kongais, et alors, j't'ai demandé l'heure?) = pas trop mon truc. Mais ce n'est pas l'objet du post.

J'ai déjà fait le coup il y a un an jour pour jour, à croire que le 20 mars ne soit un jour de joie (et une marque de clopes) que pour nos amis tunisiens... Tu l'as peut-être remarqué à ton interface Google toute fleurie ou aux jonquilles que tu cueilles avec une naïveté toute bucolique dans les bois, le week-end venu (quoi, tu fais pas ça?? Espèce de citadin sans racines!): c'est le printemps. Enfin, le printemps... t'as vu la météo? On avait 1°C ce matin, et on s'est pelé les miches toute la journée. C'était à prévoir, tu m'diras, on n'a pas eu d'hiver, on n'aura pas d'printemps ma brave dame.

Bah ouais, mais justement: ça gave son homme. Surtout quand on a une journée de merde.

Alors résumons la situation actuelle:
- on n'a plus d'appart', vu que notre sioupeur agent immobilier a fait visiter et passer un dossier devant le nôtre APRES qu'on ait dit qu'on prenait l'appart'. Bah ouais, on n'avait pas encore signé, du coup on n'était toujours pas prioritaires. Merci mec.
- j'ai foiré mon exam de ce matin. Bon, pas que je l'aie volé, hein, mais ça fait toujours un truc de plus dont je peux me plaindre.
- on a recommencé activement à prospecter le marché immobilier et à se faire envoyer bouler par des standardistes revêches.
- faute de temps, j'ai déjeuné d'un fort peu roboratif sandwich du distributeur automatique du hall. Et ça ne vaut pas un bon thon-crudité-moitié de pot de mayonnaise...
- j'ai tellement de boulot dans les semaines à venir que je ne sais pas comment je vais en venir à bout. C'est comme si on nous avait concentré tous nos exposés et tous nos rendus écrits sur les deux dernières semaines de cours.
- Buffy est morte sur W9, et j'ai loupé ça! Draaaaaame! Bon, mais en fait elle était vivante dans l'épisode d'après, parce que sinon fallait changer le titre de la série et les scénaristes étaient emmerdés.
- je vais devoir dormir sans Poussin encore une fois, et c'est bien la première fois que je ressens son départ de cette façon...

Bon, je vais déprimer en lisant dans mon lit comme une mémé, ça me calmera les nerfs (groumpff... enfoiré d'agent immobilier...).

18.3.08

We did it!!

Alors voila. On y est. On l'a fait! Après six mois de tergiversations, de préparation, de galères administratives, de débriefings où l'on se faisait copieusement traiter d'incompétents, de baby-sitting de notre commanditaire qu'il fallait sans cesse rappeler six fois avant qu'il n'ait fait sa part du boulot, on a enfin réussi. Ce soir avait lieu notre examen, pour ainsi dire, le plus prenant: notre projet événementiel a vu le jour. Notre joli forum "professionnel" (un tiers de professionnels et beaucoup de potes pour meubler la salle) est officiellement passé. Et on peut dire que ça a été un succès. Je ne ressentais pas la moindre pression aujourd'hui ("Qu'ils aillent tous se faire f**tre, de toute façon je m'en tape, quoiqu'on fasse on se fera saquer!"), et je me suis même payé le luxe d'une sieste, chose que je ne fais jamais. C'est dire si ça me rendait nerveux. En même temps, je me suis trop débattu contre des murs, depuis six mois, pour croire réellement que j'avais une chance de me retrouver star organisatrice de la réception de l'ambassadeur de l'année. Pas de fric, pas d'intérêt pour le sujet de la conférence, pas de franche familiarité avec mes co-organisatrices (comment aurais-je survécu sans Alex??!), pas de profs compréhensifs ni un tant soit peu formateurs... Ce projet, je le vomissais. Blasé, battu d'avance, je me suis avancé ce soir vers mon sombre destin: assumer la paternité d'un événement cheap, pour lequel je n'avais même pas eu le droit de chercher à trouver un financement, et dont tout le monde se foutrait éperdument.

Et bien, en fait...

J'avais raison, tout le monde s'en foutait éperdument; mes deux futures co-loques m'ont même assené un lapidaire: "Pour nous avoir fait venir à un truc aussi chiant, on considère que tu nous dois un mois de vaisselle!". Merci les filles, je me sens déjà mieux.
Donc oui, globalement, sur le thème de la conférence, on n'a rien pu négocier, et à moins d'être dans le public cible ou de se révéler un spécialiste de la question, c'était difficile de s'éclater. Pour ce qui est de l'organisation de merde, ça a été la galère jusqu'au bout: un des invités "d'honneur" n'a été prévenu/invité qu'hier, et je me suis pointé à la gare avec un quart d'heure de retard pour aller le chercher ce soir. La grande classe. Bref, pas de surprise, à tous ces niveaux-là, c'était un peu foireux.

Mais bizarrement, en mettant un buffet livré par un traiteur un peu plus classe que l'habituel C*sino, et en proposant l'alcool à volonté, on reçoit des compliments de toutes part. Et particulièrement de ceux qui étaient au bord de la pendaison pendant la conférence... C'est fou.

J'aurai au moins appris une chose, dans cette histoire: si je bosse un jour dans l'événementiel, ce sera mondanités alcoolisées ou rien!

26.2.08

La solitude du sédentaire

Pourquoi tout le monde veut partir? Il y a toujours des absents, à force qu'il y ait des départs. Il est fort étrange de se retrouver à Bordeaux lorsque tout le monde est en vacances. Je ne suis arrivé qu’il y a trois jours, et déjà je tourne en rond chez moi. Je pensais avoir une vie intérieure plus riche, mais non, en fait. Être seul ici, c’est à la fois reposant, et grisant à force de calme. J’ai fait le tour de mes DVD, maté toute la saison 4 de Six Feet Under, fait mes courses, du ménage, vu mes parents. Bref, j’ai une vie absolument passionnante. Seule interrogation : comment vais-je faire pour survivre d’ici la fin de la semaine ?? Réponse : Poussin arrive demain soir !! Du coup, mon occupation est toute trouvée pour ma fin de semaine… Mais quand même, revenez, les gens !! Je veux sortir de chez moi pour avoir une vie sociale, pas pour me faire un ciné tout seul !!

J’aime cette ville, pourtant, mais la perspective de m’y retrouver seul est l’une de mes pires hantises. Suis-je donc un looser co-dépendant qui ne peut pas envisager de se reconstruire sa propre vie sociale après le départ de ses potes étudiants? La fin des études est une période charnière, pour moi, pour vous, pour à peu près n’importe qui, j’imagine. L’exaltante idée de changer de vie, d’activité quotidienne, de ville, et peut-être de fréquentations, tout cela semble nous pousser à un certain conservatisme. Envie de conserver une partie de son environnement intact, histoire de profiter d’une transition un tant soit peu paisible. Voila comment je me retrouve à fuir une ville que j’adore pour une ville que je déteste (bah oui, désolé, j’aime toujours pas Paris), afin de trouver un job ou de suivre un Master spécialisé. Je le fais autant pour ne pas rester seul à Bordeaux que pour mon avenir, et je profite de l’opportunité réjouissante de faire salle de bain commune avec deux de mes grognasses. Bref, je suis un garçon d’une grande stabilité. Certains diraient plan-plan. Et je cultive l’instinct de survie qui consiste à conserver mes conditions de vie bourgeoise… Est-ce à dire que je prends la mauvaise décision, que je pars pour de mauvaises raisons? Je pense que non, mais c'est vrai, plus ce départ approche, et plus je le crains (le fait de ne pas encore avoir signé pour mon stage n'aidant évidemment pas). Suis-je devenu un provincial convaincu? Ou bien est-ce que je me prends seulement la tête parce que je suis seul (et quasiment le dernier du Master), à m'angoisser pour un stage? Rhaaaaaaa, trop de questions, p***** de m****, fais ch***!!!



...


Hmmm. Il faut que j’arrête de me prendre la tête dès que je me retrouve seul chez moi. Les gens, revenez vite!

7.2.08

C, ou la panique du loser

Décidément, je devrais me fier aux proverbes et autres expressions courantes, qui certes font passer mes parents pour de vieux cons mais ont aussi des mérites consolateurs: les esprits brillants se rencontrent. Certains ont eu A. D'autres ont eu B. Nous n'avons été que trois à avoir C, à l'oral de Mister Slip. Cacahuète, Alex, et moi. Les trois quiches désormais officielles du Master. Du coup, je me sens vachement encouragé, mon horoscope m'avait bien dit d'être confiant... Et si je le ratais, bordel???! Je suis tellement blasé des contenus scolaires depuis quelque temps que je ne me pose même plus la question de savoir si je vais avoir mon Master ou pas. "Nan mais attends, t'as vu la gueule des cours?? Y'a pas moyen qu'ils me jettent!" Bah oui, mon gars, mais si tu t'es planté au premier semestre, c'est pas le second qui va te sauver, vu ton attitude ultra positive...

Alors on va peut-être se retrouver chômeurs non diplômés dans six mois, sans même avoir eu la modestie de se dire que c'est possible. Bienvenue en chômagie, comme dirait l'autre, t'avais qu'à faire un BTS, les trois dernières années sont superflues. Alors tu vas pas te prendre la tête pour cet oral où tu t'es fait injustement saqué! Nous sommes d'une arrogance puante, parfois. Je nous comprends, au vu de nos compères de promo, qui lorsqu'ils ne sèchent pas intensivement les cours se permettent de réussir leurs exams mieux que nous. Mais en même temps, notre envie d'avoir ce diplôme ne nous aidera-t-elle pas plus encore que le reste, en fin de compte? Bref, je suis une quiche, et si je suis bien accompagné dans ce statut, j'aimerais quand même qu'on me laisse sortir de là avec un diplôme: ça fait cinq ans que j'erre dans ce noble lieu, et je n'ai plus que deux mois de cours à tirer... VOUS POUVEZ PAS ME FAIRE CA!!! Je mérite un diplôme, merde!! Je me suis seulement absenté une fois pour aller voir mon mec en Allemagne, m'sieurs-dames, mais je me pointe (à peu près) à l'heure en cours, je suis assidu, je suis gentil, je suis même dans le top 5 des survivors du cours de jeudi dernier (qu'on a fini à trois, d'ailleurs). Alors, c'est vrai que je n'écoute plus les cours (vu le niveau...), que je toise les profs avec le regard torve de Guy Roux, et que je bondis sur ma chaise quand on me suggère de déclarer à mes employeurs potentiels que j'ai un bac+2 pour me faire embaucher plus facilement, mais que voulez-vous, j'ai fait une grande école à bac+5, j'ai donné, je suis fatigué, je me trouve méritant, je suis puant, je suis snob... je suis coupable!!

...

Siouplé, laissez moi partir en stage non rémunéré!!!

PS: C'est fou, en matière d'examens, comme une appréciation remplacée par une lettre de l'alphabet peut vous aider à vous remettre en question.

22.1.08

Aube, crépuscule

Je n'ai guère l'habitude de me vanter de mes exploits scolaires. Le fait est là: la motivation a quasiment disparu depuis que j'ai réalisé que je n'apprendrai probablement plus grand'chose ici. Alors je viens, je fais acte de présence, je maintiens vaguement mes yeux ouverts et mon regard dans le vague, je prends péniblement des notes, je me demande pourquoi le monsieur ou la dame juste devant moi déblatère des évidences aussi ineptes sans réaliser qu'on est des BAC +5, BORDEL!!!! Evidemment, pour le moral, ça n'aide pas (et il paraît que ça se voit). Je me sens comme une de ces espèces d'ados attardés qui refusaient de bosser en vue du bac lorsque j'étais en terminale. Une crise d'adolescence de merde à 23 ans, mazette, en voila une idée qu'elle est bonne! Bah ouais, les cours c'est nul, j'vais faire comme mon frère, j'vais chahuter en cours et médire sur les profs en pause. Je ne vais plus faire que ça d'ici le mois d'avril, si ça continue. Tout le monde m'énerve, j'ai envie de pousser une gueulante sur à peu près toutes les personnes qui croisent mon chemin, on dirait que j'ai 14 ans à nouveau. Pourtant, de nous tous, je crois être celui qui aime le plus notre école. Ce n'est pas grave, je me suis habitué, mais justement en ce moment, même moi j'étouffe.

Ce matin, avec Alex, on s'est pointés à 7h20 pour un rendez-vous dix minutes plus tard. Si ça c'est pas de l'abnégation... C'est la technicienne de surfa... euh, la femme de ménage qui nous a ouvert. On a vu le hall dans le noir, les couloirs déserts qui s'allument sur votre passage, la propreté tristounette des lieux, le silence des classes. C'était une expérience bizarre. D'autant que nous étions là pour rencontrer la légende vivante de notre belle école, J.P., le mangeur d'étudiants, qui nous avait casé ce rendez-vous matinal dans un tout petit coin de son agenda de ministre américain de la Défense. Comme je le redoutais, on s'est fait démonter la gueule sur notre projet, et on a dû passer pour deux charlots. Quant à lui, il nous a probablement mis en indélicatesse avec notre boss superstar par la magie d'un coup de téléphone. Tout cela doit paraître bien flou au lecteur qui n'a pas eu les explications en direct. Bon, l'idée que tu retiens, c'est que je me suis levé à 6h pour me pointer à 7h20 sur mon lieu d'études dans le but d'un rendez-vous sanglant. Tu admires et tu siffles.

Journée normale à essayer de tenir mes paupières disjointes, puis CV-isation intensive et infructueuse, et enfin petit vernissage maison, sous la coupe de notre jean slim préféré. Je connaissais pour ainsi dire personne, j'ai tenu vingt minutes. Vin blanc dégueulasse allongé avec une espèce de sirop. Un kir, tu dis? Mûre ou cassis? Oh, j'sais pas, deux s'condes!... Y'a pas l'feu aux flaques!... Hein??! Même pas de petits fours?? Bon, allez, on rentre. Ah, la nuit est tombée.

9.1.08

Dans la catégorie "je pète un câble"...

Rhaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
aaaaaaaaaaaa!!!!! Exams de m****!!!! Mais comment je vais retenir tout ça pour demain matin, avec un p***** d'oral d'anglais dix minutes avant le début de la première épreuve?? HEIN???!!

Voila, c'est tout. Il n'y a pas que Britney Spears qui a le droit de faire du caca, ici je fais ce que je veux, et comme ça ne sort pas en vrai, je me décharge de mon stress sur vous. Merci, ça fait du bien.

13.12.07

The genius and the loser in me


Question 1: Comment un jeune homme charmant et sympathique doit-il interpréter une note supérieure aux fatidiques 905 points au TOEIC (obtenue à la sueur de son front par un froid samedi matin, avec le handicap de la surdité qui fait la joie de ses amis au quotidien... hein???)?

Réponse: Il doit avoir une haute estime de lui, s'estimer totally bilingual et se la péter un peu: il est dans la catégorie "or" (yes, gold!!) et est officiellement de niveau "maîtrise professionnelle internationale" en anglais, alors merde, quoi!

Question 2: Comment un jeune homme charmant et sympathique doit-il traduire le geste suivant: plutôt que d'envoyer par mail une "candidature spontanée" au plus gros groupe de communication français, il a trouvé ça beaucoup plus drôle de ne pas relire son intitulé et d'envoyer une "canidature spontanée" (c'est sûr, du coup, il vont considérer avec beaucoup d'intérêt ses "compétences rédactionnelles")...?

Réponse: Il doit se suicider, cet abruti, ou alors postuler ailleurs. En attendant, il devrait commencer par s'auto-flageller toute la nuit.

29.11.07

Study-loose

Je suis encore capable de me surprendre, ce qui est rassurant à mon jeune âge (et le premier qui me traite de vieux prend une main virtuelle dans le gueule, ok?). Comme quoi, j'ai beaucoup de préjugés. Après m'être tapé la honte intégrale devant le poulpe en début d'année, je me retrouve presque en position de devoir lui reconnaître son bon choix... Je m'explique: nous étudions un débat public qui se déroule actuellement dans notre belle région. Ce genre d'initiative est en général prémisse à une implantation d'infrastructure polluante et/ou moche dans le coin. Le but du "débat"? Informer, et convaincre les habitants que ça ne les dérangera pas tant que ça, que ce ne sera pas dangereux, que c'est bon pour l'emploi et qu'en fait ils ont trop de chance qu'une usine chimique vienne pourrir leur littoral. Evidemment, les gens sont rarement ravis qu'on leur installe des cuves de pétrole sur leur plage ou une centrale près de leur jardin, mais au moins avec cette belle mesure, ils ont l'impression que leur opposition au projet est écoutée (même si les conclusions rendues par les commissions de ces débats publics ne sont que consultatives).

Bref, c'est notre thématique de cours cette année (ne me demandez pas pourquoi, j'ai toujours pas compris le rapport avec le métier que je suis supposé faire un jour). Et le hic, c'est que ce très sexy thème, imposé par M. Poulpe et que j'ai appelé affectueusement son "délire de port m*thanier" à la rentrée (sans me rendre compte qu'il se tenait debout juste derrière moi, à moins de 30 centimètres de mon dos et tourné dans ma direction... bref, il n'a pas pu me louper)... ce thème, donc, commence à m'intéresser! Déjà que l'exposé des grognasses sur les fondements théoriques du débat public était supposé m'emmerder et m'a plu, là, je m'inquiète sérieusement!

J'ai assisté ce soir au débat public de clôture, ça a duré trois heures et demie. Et bien je flippe, parce que j'ai trouvé ça moins long qu'un cours avec Mister Slip! Et surtout, j'ai trouvé ça hyper intéressant, j'ai aimé l'ambiance survoltée, j'ai compris (ou à peu près) ce qui se passait et les enjeux de toute cette mise en scène... Bon, ok, c'est fatigant, tous ces gens qui huent les intervenants en permanence, mais ça tient éveillé et c'est même très divertissant! Et puis, il y a eu l'intervention d'un certain Noël M., représentant un obscur parti écologiste, qui a parlé 4 minutes 30 et qui a fait autant d'effet informatif et stimulant que s'il avait parlé vingt minutes. Du coup, je suis content d'avoir réussi à traîner Mirabelle à ce débat ("Allo Mirabelle? T'as rien à faire ce soir? Bon, ça te dirait de faire un truc chiant avec moi, j'ai pas envie d'y aller seul!?").

Je n'ai toujours pas trouvé l'angle/la problématique de mon intervention de cours sur le sujet des débats publics, mais il y a quand même une information importante dans tout ça: selon toute vraisemblance, je ne me suis pas tant que ça gourré dans mon choix d'études, vu que ça réussit à m'intéresser!!! Et ça, c'est la nouvelle la plus positive depuis qu'on m'a dit que ma lettre de motivation était "très mauvaise, mais sans vouloir vous vexer, hein!".

PS: Promis, au prochain post, j'essaie d'être moins étudo-chianto-centré! On est un no life ou on ne l'est pas...

3.4.07

Télégramme de détresse

J'ai pas l'temps (mon espriiiiiit... glisse ailleuuuuuuurs...) - stop - trop de boulot - stop - m'y suis encore pris trop tard - stop- désespoir - stop- au bout du rouleau - stop - funérailles à prévoir ce week-end - stop...

22.3.07

Désertification


Alors là, je me retrouve fort dépourvu... Presque tout le monde s'est barré: Cacahuète chez sa mère, les coloc' niaises vont fraterniser avec la Bretagne, et Pirouette, Morellatal et Méri vont supporter des sportifs avinés (en s'avinant eux-mêmes) jusqu'à lundi. Du coup, Bordeaux semble bien déserte, ce soir. Qu'à cela ne tienne, j'ai mon amoureux!... Ah ben non, en fait il est à une soirée italienne. J'vais faire la vaisselle alors. Cet amour m'a laissé une magnifique poêle pleine de graisse de steak, juste ce qu'il me fallait pour être accueilli par une fraîche odeur de bidoche et de beurre rance. Hmmm... Ma vie est grisante, parfois. Et avec tout le boulot des quinze prochains jours qui s'ajoute à cela, euh, c'est par où, le monastère?

Du coup, je me demande si je suis fait pour l'école de commerce où j'ai assisté à une réunion d'information, aujourd'hui, sur le "troisième cycle" que je ferai peut-être et qui consisterait, en fait, à redoubler mon master 2. Bref... Je connais mal ce milieu scolaire, mais à ce jour, j'ai un constat: ces gens sont épuisants. Le directeur de ladite structure, bien que très sympathique et apparemment abordable, est un cliché de sa profession: environ 40 ans, grisonnant sur les tempes, sourire carnassier, parle très vite en faisant défiler sa présentation Powerpoint, anglicise la moitié des mots qu'il emploie, survend son école comme l'un des meilleurs filons (à part les MBA américains bien sûr, mais à 150.000 $ l'année, c'est un peu autre chose)... Bref, il joue au directeur d'école supérieure de commerce. Ponctuation de ses phrases: "bien sûr", "évidemment" (tout ce qu'il dit nous est vendu comme une évidence), "pour des raisons évidentes d'internationalisation", "pour des raisons évidentes d'image"... Bah ouais. Quant à ses adjectifs préférés: "important", "évident", "professionnel", "pas neutre", "hallucinant" (très péjoratif), "efficace", "porteur", etc. Et à écouter pendant plus de dix minutes, je trouve ça un peu fatigant. Du coup, j'ai failli déserter pendant le speech, mais c'eut été un peu indélicat. J'espère que j'évoluerai, car je pense qu'un passage dans ce genre d'établissement peut compléter ma formation actuelle, très... universitaire (mais qui déchire, hein!). Je ne crache pas sur le diplôme, je le veux absolument, je n'abandonnerai pas avant d'avoir fini, mais c'est vrai que parfois je doute de ce que je serai effectivement capable de faire, dans la vraie vie salariée. Des stages, apparemment. Et des cours d'accouchement, grâce à ma super formation sportive en stretching. Qui a osé rigoler??