31.7.07

Qu'est ce qu'un moelleux au chocolat?

En ces chaudes journées d'été où la plupart des Français se ruent sur les plages, entassés les uns sur les autres, surveillant les enfants du coin de l'oeil tout en regardant discrètement les passants simplement vêtus, chacun sait que les Français s'ennuient pendant l'été donc il leur faut des histoires pour les occuper!
Même si, à votre grand désespoir, vous vous ennuyez, certes pas sur la plage, mais dans votre bureau, voici le récit d'une soirée bordelaise qui aurait dû être une soirée calme et agréable de retrouvailles entre amies mais la vie est pleine de surprises...

Un 30 Juillet au soir, trois amies décident d'aller manger au restaurant! Mais attention pas n'importe lequel! Je vous donne directement le nom histoire d'être prévenus (Terrasse Saint Pierre): cadre agréable sur la place, à l'abri des marroniers, petits lumignons accrochés ET chose primordiale et essentielle qui expliquera le début de cette histoire: un serveur absolument c.h.a.r.m.a.n.t (je sais que certains penseront que certaines se remettent vite de leur rupture mais comme disaient nos grands mères, croque la vie ou c'est elle qui te mangera!) .
Donc voilà le cadre est posé: après avoir vu ce serveur, lors d'un café en ce lieu, échangé quelques regards et sourires, j'ai eu la lumineuse idée de proposer à mes amies d'aller y dîner!
Mais... Premièrement, retard de 15 minutes de Mlle M. dû à un tram inexistant, pagaille sans nom, Mlle A. se pointe chez moi alors que l'on avait rendez vous à Saint Projet! Enfin bon, l'histoire se règle calmement! Une fois la troupe réunie, les choses suivent leur cours: un clochard nous demande un calin, puis de l'adopter; on croise Raphael, ce charmant jeune homme téméraire qui propose aux filles de prendre du plaisir un soir par petit mot; on se fait siffler d'une fenêtre "oh, oh t'y es charmanteee"... j'en passe et des meilleures...
Enfin arrivées à notre point de chute! Mais quelle ne fut pas ma deception lorsque je m'aperçus que mon cher serveur ne travaillait pas ce soir là! Mais bon je pensais doucement dans ma tête, tant pis je suis avec mes amies et même si je me serais bien rincé l'oeil, nous allons passer une agréable soirée ensemble autour d'un bon repas et d'une bonne bouteille de vin.
Alors 1. Prise de commande 25 minutes après notre arrivée sans eau ni vin (ce qui en perturba plus d'une!)
2. Arrivée des entrées. Toujours sans rien à boire mais bon, gentiment nous ne relevons pas!
3. Fin des entrées et arrivée du vin! Enfin! Tout vient à point à qui sait attendre!
4. Attente de plus d'une demi heure entre les deux plats (y en avait une qui n'avait toujours pas mangé et qui commençait à devenir un peu rouge?!.?)
5. Alors le plat principal : salade de poulet consistance acier et de couleur sombre voire très sombre (cuisson oblige) avec des croûtons à l'ail inexistants et sans vinaigrette ou autre substance... ça donne envie, je sais. Et autre plat commandé: des faux filets saignants voire bleus bien chargés en nerfs accompagnés de légumes dans une piscine d'huile (et même pas d'olive). Bref un régal.
Mais il faut quand même souligner que le vin était bon!
J'ai oublié de préciser que les serveuses étaient soit souriantes comme une porte de prison, soit anglaises... et ne sachant pas décrire ce qu'était un moelleux au chocolat... OH... MY... GOD!

La morale de cette histoire c'est de ne jamais se laisser guider dans le choix d'un restaurant par la tête de ses serveurs!

Découvrons la vraie laïfe d'une star !

Ma vie est passionnante !

Mais le dimanche, bah le dimanche quoi, j'aime pas! Et j'ai pas grand chose à faire... pas de weekend à Deau-Neuilly-ville pour moi, pas de coup de fil à un ami, pas de jogging... mais une tonne de ménage et de repassage! Le vrai bonheur à l'état pur, tu te dis derrière ton écran!

Alors plutôt que de succomber à la tentation, j'ai fait repentance ... et je me suis calée comme une belle loque devant ma télé ! Dans ma plus belle tenue du dimanche, pyjo, polaire et chausettes de grand mère (le grand glam j'avais prévenu !), me voilà à zapper de chaine en chaine ... Et je tombe sur ça : LA VRAIE VIE D'EVE ANGELI !!!

Bah déjà, le choc, tu imagines ! Moi je pensais qu'elle était morte depuis un petit moment, alors de la voir se trimballer en jean moulant et soutif... apparement plus en vie que jamais, c'est pas facile à digérer ! Surtout avec la gueule de bois, je le savais le Nesquik, ça passe pas ...

Et voilà qu'un générique à la guimauve défile sur l'écran d'M6, même que Paris Hilton et Miss Beckham elles en bavent de jalousie, où on nous raconte comment on va découvrir la VRAIE vie d'Eve.
Bon, là, c'est sur, quand on voit ses clips, je vois pas comment on pouvait découvrir la Fausse Vie de cette Grande Star de laquelle on connait déjà beaucoup de son anatomie ... mais bon, passons!

Après la présentation de toute sa ménagerie (chien, chat, oizeaux ... SPA bonjour !), on découvre le conjoint de la star. Là, mon radar a carrément bippé à mort !!! Ils partagent peut être le même lit, mais j'émets de grands doutes sur les prouesses sexuelles qu'ils y réalisent ... ça sent la fille à PD à plein nez, enfin, je dis ça, je dis rien moi ...
En tout cas, bidule, il est pas vraiment doué pour téléphoner ... 4 appels chez son garagiste, 4 communications qui coupent ... Mais heureusement, qu'il est là pour passer l'éponge "verte qui enlève touuutes les peaux mortes" dans le dos de la Eve, qui prend son bain tranquilou devant les caméras ... bah, oui, ils ont dit la "vraie vie" et sur M6 ça rigole pas !

Ensuite, très vite, on assiste à l'apéro avec toute la famille. Et là, on apprend que la maison de disques de la star, qui est tellement douée et intelligente ne l'oublions pas, a décidé de ne pas renouveller son contrat avec sa chanteuse ! Quel dommage ...
Au lieu d'être effondrés, ils sont plutôt contents, parce que tu vois, "ils reviendront au naturel, et le mur" ça leur connait ... Si c'est eux qui le disent, hein, je vais pas m'en priver pour confirmer !

Mais arrivons direct au coeur du sujet : la prestation de la miss Angéli au salon de l'érotisme, de je ne sais plus quel patelin dans le Sud ! La très grande classe comme tu peux t'en douter ! Elle se trémousse en nuisette/maillot de bain petit marin, sur un vieux play-back, devant un public de pervers, euh pardon de spécialistes!

Et c'est à ce moment là, que je me suis dis que finalement, ma vie était vraiment passionnante et que j'ai coupé ma télé!

edit : je vous laisse une petite photo de la miss pour les amateurs, je sais qu'il y en a, et les pervers des recherches google! Pour les accros, la belle a posé nue pour un calendrier pour défendre les routiers, euh pardon les animaux! BB sort de ce corps !!!! arrrgh !

30.7.07

Deux jours chez ma mère

Nan, je ne me la joue pas Weyergans, j’essaie juste de faire genre "sur ce blog, on a des lettres". C’est pas forcément gagné. Ce week-end, pendant qu’on perdait Michel Serrault (et avouez que vous aussi, ça vous touche), je jouais les parisiens parasites, non loin de Honfleur, où il est décédé. La Côte Fleurie est vraiment une jolie région pour qui n’a pas trop tendance à tourner en rond à la campagne. Le moins qu’on puisse dire c’est que, comme dirait la dadame de l’affiche ci-contre "Qu'est-ce que c'est joooooli... C’est... c'est vert, hein… C’est la campagne, on est en plein dedans on peut pas être plus dedans". Bon, il y a bien Deauville le nid à parisiens endimanchés qui regorge de touristes, mais ça reste quand même calme. La route de vendredi soir a été si bonne que j’ai même pu voir Véronique "à fond la randonnée" se faire sortir de Koh Lanta. Comme ça faisait deux semaines que je n’avais pas regardé, je m’étonnai au passage que la niaise vieille fille lilloise de cinquante ans qui nage comme un fer à repasser et qui servait de boulet officiel à son équipe soit encore là. Secret Story n’est décidément pas bien passionnant, et apparemment la prod' a décidé d'abréger les souffrances de tout le monde en dégageant trois candidats dans une semaine. Pour info, ils ont viré Julien, l’escort boy qui a un peu forci dans le loft la maison et dont, déjà, vous ne vous souvenez plus. Quoi, comment ça, mon existence est vide?? Attendez, que voulez-vous que je fasse un vendredi soir à 22h dans l’appart’ de ma mère!?? J’vais quand même pas aller en boîte tout seul juste pour avoir des trucs à dire ici!

Le samedi, grâce à ma foutue habitude de me laisser gagner par le climat BCBG, a été une journée de débauche shoppingesque, comme souvent avec ma mère. Il faut dire qu’elle me pousse dans les magasins où je n’ose pas entrer d’habitude, pour me faire essayer des choses outrageusement bourgeoises. Je ne dirais pas que ça me dérange, juste qu’il ne faudra pas se plaindre si je me fais lapider dans la rue pour cause de JUMP attitude! Nous avons donc écumé les magasins de fringues (je ne suis pourtant pas en période d’inspiration, ça s’était vu à Tours), où des mères de familles sosies de la mienne (petites, fausses blondes à carrés, tailleur et bronzage de rigueur) trépignaient après leurs fillettes prénommées Agathe, Céleste, Aglaé ou Jade ou leurs fils de mon âge à jeans slims… Ouais, j’ai des a priori sur les gens qui donnent des prénoms pseudo intellos qui n’existent même pas à leurs gamins, et alors? Le temps étant dégueu’, toutes nos pintades à 4x4 de Neuilly n’ont pas été beaucoup plus intelligentes que nous et ne sont pas allées à la plage. Les magasins étaient donc blindés de ce que Corinne Maier nomme poétiquement des "merdeufs". J’ai même eu du mal à retrouver ma génitrice lorsque je l’ai égarée parmi les pulls. Il y avait des modèles similaires partout. Le meilleur épisode, c’est quand même Hugu Buss, d’où je suis ressorti avec un T-shirt rose que je ne voulais même pas mais sur lequel Mère s’était extasiée, et qui coûtait aussi cher que l’intégralité des fringues que j’avais sur moi, et des mocassins qui vont me valoir des jets de pierres à la rentrée. Bizarre, quand même, de craquer sur un T-shirt rose pour moi alors qu’elle ne supporte pas la vue d’une sacoche à mon épaule (ça fait folle)… Je me suis alors demandé, parce que j’ai l’esprit mal placé, comment elle comptait me faire "payer" ça… Oui, oui, il y a toujours un contrecoup derrière ce genre de dépense ostentatoire visant à me faire plaisir au-delà du raisonnable: une remarque désobligeante, un chantage affectif autour d’une exigence quelconque, une engueulade qui tombe d’on ne sait où…


Je ne sais pas si le dimanche était une façon de m’embêter, mais si c’est le cas ça n’a pas marché. J’ai plutôt apprécié de me paumer dans le Pays d’Auge en bagnole avec ma mère qui gueulait sur le siège passager. "Tu roules trop vite!!", "Attention au fossééééééé!!!", "Mais fais gaffe, y a des gens!", "J’ai soif !", "C’est vraiment une porcherie ta bagnole", "Elle me fait chier ta musique de merde", "Fallait tourner à droite, là!", "Attends, roule lentement, j’lis les panneaux!", "Nan mais t’es malaaaaaade!!!"… Ce qui est rigolo dans le Pays d’Auge, c’est que tu peux te paumer et rouler pendant 200 bornes à travers des patelins aux noms improbables, et toujours croiser des panneaux qui te disent que Pont l’Evêque est à moins de 20 km. Impossible de ne pas tomber sur une foire, une brocante ou un point de vente terroir. Tout ce qu’il faut pour flatter le désir d’exotisme de citadins en goguette, j’adore, j’adhère. Mère a fait une petite trouvaille gastronomique, et elle est très contente d’elle. Une auberge au milieu de nulle part. Elle va y ramener ses potes dans la semaine pour une murge un repas traditionnel avec le patron sympa. Je ne lui ai même pas fait remarquer qu’un mec de cinquante ans qui plaque Paris et s’achète une auberge/club privé au milieu de nulle part avec un "ami" chef cuisinier de son âge c’est un peu ambigu, de toute façon elle ne voit jamais rien, elle est si innocente… Mais j’ai quand même eu droit, le soir, à mon petit sermon habituel. "Quoi ?? Ma pote S****** sait que tu es h-h-h-homosessuel (ouais, elle a encore du mal à le prononcer)??? P-p-pourquoi tu lui as dit??", "Et sinon, si un jour ça se termine avec ton mec, tu pourrais pas essayer de sortir un peu avec des filles, pour voir?". Quand ça veut pas rentrer, hein...


28.7.07

200 lecteurs réclament une chronique culturelle sur ce blog; modestime répond à vos attentes

L'affaire des faux cils de Penélope Cruz



Un mythe est tombé. Les cils de Penélope Cruz mis en avant pour vanter les mérites du mascara "Telescopic" de L'Oréal étaient trop beaux pour être vrais. Après plusieurs mois d'enquête, l'Advertising Standards Authority (ASA), l'équivalent britannique du Bureau de vérification de la publicité, a demandé, mercredi 25 juillet, au numéro un mondial des cosmétiques de préciser que des faux cils ont été ajoutés pour le tournage des spots télévisés. Une consommatrice avait saisi en janvier l'ASA : elle suspectait l'actrice espagnole de porter des faux cils dans la publicité et émettait des doutes sur la promesse d'allonger les cils jusqu'à 60%. Chez L'Oréal, on indique que le produit est "hautement performant" et que son efficacité est "prouvée". Il permet aux consommatrices d'allonger la longueur "apparente" de leurs cils. Cette précision devra désormais figurer dans les publicités pour les mascaras. L'utilisation de faux cils est une pratique courante qui permet de corriger les imperfections de pilosité des mannequins.


A part cela, le Tanhauser de Wagner au festival de Bayreuth n'était pas génial paraît-il!
modestime

27.7.07

Ma folie, mon envie, ma lubie: je me casse!

Bon, les enfants, je pars en week-end à Deauville (parce que je le vaux bien), mais je n'aurai pas Internet, donc pas de prose jusqu'à lundi. Je sais que ça va être dur, et pour vous empêcher de vous pendre dans vos toilettes tellement vous ne pourrez pas supporter mon absence (si, si), je vous laisse un petit chouinchouin. C'est le nouveau clip de Vanessaaaaaaaa!!! Paradis, qu'on dirait un peu du -M- dans le texte et dans le style musical (ah bon, c'est écrit par -M-?) et que le clip est un peu pas génial. Je le trouve hyper sombre, limite on voit que dalle, dans leur effet de style "ellipse", et ça ramollit vachement à l'image cette chanson qui n'est déjà pas hyper rock, t'vois. Mais pas trop maquillée, pas trop retapée ni formatée par ses contrats chez Ch*nel, la Vaness' n'est pas très sexy dans ce clip mais elle a une beauté naturelle et simple que j'aime bien. Elle porte bien ses 35 ans. Vivement le concert, en somme! N'est-ce pas, Cacahuète la déserteuse? ;)

Fréquenter le gratin et être rentré à 22h30 pour Nip/Tuck...

Temps : hier soir, après que le jean slim électrique nous ait lâchés comme deux merdes à 21h.
Lieu : rue des Archives, puis voiture.
Action : conversation badine (en réalité, condensé de la soirée).
Protagonistes: Vinsh et Petite Marie.

- Dîtes-moi, Petite Marie ("je parle de toi, parce qu’avec ta petite voix …"), ces individus louches réunis en bande ne seraient-ils pas d’obédience homosexuelle?
- M’enfin, Vinsh, quelle assertion saugrenue et brutale! L’obédience est définie par la soumission à une autorité supérieure! Sous-entendriez-vous par hasard que les homosexuels forment une sorte de secte ou de force partisane fomentant un complot visant à la destruction de notre société hétéro-centrée pour établir un régime dictatorial à parti unique mené par Kylie Minogue et vénérant Dalida lors de cérémonies orgiaques??
- Comme vous y allez ! Bien sûr que non, loin de moi cette idée (quoique ce serait pas mal). Je posais juste la question de l’orientation sexuelle de ces gentlemen. Ainsi que de celle de tous ces hommes en marcel qui marchent bras dessus bras dessous dans ce quartier. N’était-ce pas une main aux fesses, que j’ai sentie toute à l’heure ?
- Rhalala, les malotrus courent les rues, de nos jours, décidément. Regardez ce bisexuel qui m’a très poliment demandé il n’y a pas une heure si je consentirais à me faire chevaucher, là tout de suite. Aaah, c’est intolérable, ça m’a vraiment…
- … flattée ?
- … Moui, vous avez raison, les ouvertures sont flatteuses, même s'il a essayé de choper notre pote le jean slim dans la foulée. Mais bon, je suis un objet sexuel avec des sentiments! Il faut y mettre les formes, quoi!
- Comme les mails nocturnes de votre collègue, par exemple?
- M’enfin, Vinsh, mon détecteur de prises de tête me dit qu’il est en ménage!
- Quoi, il vit avec sa femme de ménage? Ah oui, je me souviens, notre ami jean slim m’a dit que c’était très chié de sa part, d’ailleurs.
- Oui, c'est du soutien psychologique de luxe. En parlant du jean slim, pourquoi est-il aller serrer la main du malotru bisexuel qui m’a abordée, d’ailleurs ?
- Pour le remercier de s’être donné en spectacle, je suppose. Qu’avez-vous pensé de son look du jour ? Je ne suis pas fan, décidément, des espadrilles roses arborées par nos jeunes UMP en goguette. Joli polo vintage, par contre. Et le pantalon en lin, ça change du jean slim bleu électrique, non?
- Non, vraiment, le col relevé, c’est d’un négligé! Par contre le lin, j’aime beaucoup, c’est estival et léger comme un week-end chez Papy et Mamie. Voulez-vous que je vous ramène du nougat de Montélimar, d’ailleurs?
- Quelle question ! Raboule !
- Ok, je ferai bien ça pour vos beaux yeux, mais je crains fort pour votre ligne svelte!
- Rhooooo, ça va, c’est pas moi qui ai commandé une bière en faisant de l’œil au serveur, hein!
- Ce n’est pas moi non plus !
- …
- Je suis crevée, en ce moment. Au boulot, on me fait téléphoner à des gens avec des fichiers pas updatés depuis 1998.
- Ah ?
- A la télévision suisse romande, ils m’ont annoncé que mon interlocuteur était en retraite depuis 6 ans.
- Hmmm. Ah ouais, l'ai con, quoi. Touchy !
- Non !! Borderline ! Vous ne maîtrisez toujours pas les concepts, mon ami.
- Oui, je sais, je m’autoflagelle d’ailleurs. Que voulez-vous, vous écouter parler de perles de culture avec le jean slim n’est pas ce qu’on peut appeler un concept affriolant, reconnaissez-le. Mais j’ai été passionné par l’explication de notre ami jean slim sur le tannage du cuir et sur les trench-coats à 98.000 euros.
- Moui, c’est fou, hein ? Et sa conversation au sommet avec Nicol*tte Sh*ridan !! "I love love LOVE J*mmy Choo !"…
- … "I love J*mmy Choo too !"
- Il aurait dû essayer de parler à Na*mi Campb*ll, aussi. C’est quand même plus rentable, niveau ouvertures porfessionnelles, que de nous lourder à 21h pour aller faire de la lèche à une responsable clientèle…
- Mais que vois-je, Petite Marie ("m’entends-tu ? Je n’attends plus que toi pour partir…")?? Regardez ça, il n’est pas 22h et nous arrivons déjà à votre Datcha (ma vie de débauche parisienne est un échec)! Bon, et bien faîtes attention avec vos mails nocturnes, hein ! On a du tangible pour croire que le damoiseau est intéressé, mais on essaye d’être fixée rapidement, ok?
- Hmmm, oui oui, Kara, on se voit plus tard! Jetez-moi ici!
- Mais je ne m’appelle pas Kara! Et vous ne m'avez pas écouté, vous aller encore niaiser pendant des semaines!

Crissement de pneus, chute de la donzelle éjectée par la portière. Ongle et bretelle de sac à main cassés...

- Merde…

26.7.07

Geste militant


Voilà juste une image qui résume bien ma pensée du moment. J'ai quand même failli me faire attaquer sous une terrasse de parasols par un pigeon qui a eu peur mais ne trouvait plus la sortie...
Je les déteste !!

25.7.07

D'oh!

Comme vous le savez certainement, aujourd'hui sortait en salles le très attendu Les Simpson - Le Film. Bon, je ne sais pas encore si ça aura le même succès que Harry Potter, parce que, comme dirait une tentatrice, "on va pas se voiler la face", les Simpson c'est sympa mais ce n'est pas non plus un énorme phénomène de société en France. Toujours appréciés mais jamais vraiment à la mode. Peut-être que le buzz autour du film va changer ça pour l'été...
Quoi qu'il en soit, ils ont mis le paquet niveau teasing, c'est l'invasion des affiches dans les villes et des bandes-annonces sur Internet. Le gros buzz, quoi. Mais là où je leur dis bravo, aux habitants de Springfield, c'est pour le site Internet du film, qui est interactif et plutôt drôle, et où, surtout, on peut créer son "moi Simpson". Trop bien pensé pour flatter notre narcissisme et pour qu'on s'identifie. Je ne me suis pas gêné pour le faire avec quelques visiteurs de ce blog, à savoir mes bordelais de coeur. Désolé les autres, hein, c'est pas que je vous aime pas, mais bon, je voulais pas risquer une boulette sur le physique, ça se fait pas trop! Mais vous aussi, créez votre avatar! Vous allez voir, c'est pas forcément flatteur...

Donc, les bordelais, essayez de vous reconnaître! Note à certain(e)s: si tu ne te vois pas, c'est que tu ne viens pas ici assez souvent, bien fait pour toi, na! Mais je t'en ferai un sur demande, si tu veux. Quant aux non-bordelais que je ne connais pas dans la vraie vie, essayez de savoir lequel je suis...










Il sentent bon la moule fraîche...

Ça se corse. Comme prévu et comme chaque année, l’île de la tentation vire au cocufiage industriel. Les femmes, après avoir découvert les images d’Anthony touchant les seins d’une tentatrice, ont exprimé leur déception et ont effectué des rapprochements stratégiques avec des tentateurs. Leurs hommes ont donc découvert des images lubriques de conversations entre leurs femmes et les tentateurs, et c’est quand même trop dur et méchant comme adultère, non? Donc ils décident tous de "vivre leur aventure à fond", laissant les femmes découvrir à leur premier feu de camp des images manipulées et non révélatrices de leur comportement général qui ne laissent aucun doute sur leur intention de sauter la moitié des tentatrices sous peu. Bon, celle qui a le plus de chance, c’est quand même Lise qui découvre son connard Anthony en train de rouler des pelles à une pouffe dans une piscine au bout de 48h de séparation. On va même pas la plaindre : si c’est un vrai couple elle est bien débarrassée et il lui reste les deux tiers de l’aventure pour se trouver un apollon, et si ce sont des comédiens elle s’en fout complètement en vrai…

Les femmes en pleurs partent donc en rendez-vous avec les tentateurs et se font charmeuses pour se venger de leurs fiancés. Il y a notamment la risible Johanna qui se venge de Lindsay en faisant les yeux doux à Joffrey, un métis moche. Il faut dire qu’elle a vu des images horribles de Lindsay qui l’ont fait pleurer, elle aussi : elle l’a vu adresser la parole à une tentatrice (sans rien entendre à leur conversation) puis cette tentatrice se livrer à un décryptage psychologique à deux balles sur Lindsay, qui rechercherait sa mère dans sa relation avec sa fiancée. Forcément, quand une call-girl qui a 12 de Q.I. vient devant une caméra te faire une analyse débile sur ton couple (qu’elle est payée pour casser, je le rappelle), il faut trop s’inquiéter. Je ne sais pas si Johanna se rend compte que si la prod’ n’a rien de plus croustillant à lui montrer que son mec discutant avec une tentatrice, elle a quand même de la chance… Toujours est-il que Lindsay a fait un cirque similaire en voyant Johanna adresser la parole à un tentateur. Ils me paraissent un peu parano, ces deux là. D’ailleurs, ils commencent déjà à faire les yeux doux à tout ce qui bouge pour "se venger" l’un de l’autre. Ils ne savent donc pas que c’est comme ça que l’engrenage commence??

Bref, pendant ce temps là à Vera Cruz Diamante K, les tentatrices organisent une fête (traduire : la prod’ offre un open bar et de la musique en espérant que ça vire à l’orgie)… et les hommes vexés par le manque de froideur de leurs femmes commencent à se rouler dans la fange avec les tentatrices ! Olivier drague ouvertement Maude, Anthony considère qu’il est célibataire (ça l’arrange bien) maintenant qu’il a vu sa nana se vexer pour un petit pelotage de nichons, Lindsay crie "Ouais j'suis chaud", se vautre dans un hamac et se retrouve vite chevauché par trois filles, Ben mime le coït avec tout ce qui lui tombe sous la main et roule des pelles à une tentatrice quasi-mineure… Voyant cela, la prod’ a un orgasme et organise en catastrophe un deuxième feu de camp le soir-même pour les femmes bafouées. Découvrant les images de la bacchanale, elles sont effondrées et décideront probablement, dans le prochain épisode, de se venger encore plus et de succomber aux tentateurs (qui, eux, ont 6 de Q.I). Pendant ce temps-là, leurs fiancés commenceront à rêver de faire leur vie et plein de bébés avec une tentatrice blasée qui les larguera dans l’avion du retour vers Paris.

Ce soir, je ne regarderai pas les derniers épisodes de Mystère, la saga de l’été de T(ou)f1, pour deux raisons :

- je n’ai regardé en entier aucun des précédents ;
- et de toute façon, je connais la solution : on a tous reconnu Hilgueugueu de Salut les Musclés, et on sait donc qu’elle est une extra-terrestre, qu’elle vient de Véga et que c’est donc elle qui a commandité les kidnappings de gamins pour les forcer à assister à des concerts de Bernard Minet sur sa planète… Trop facile.

23.7.07

Sans contrefaçon !

- "Papa, maman, ... c'est officiel, je suis une FAP !"



- "Une quoi, ma chérie ???"



- "Et bien, une FAP, une fille à pédés m'enfin !"



Dis-moi ce que tu lis...

Je ne suis hélas pas un lecteur régulier de bouquins (comment ça, ça se voit ?). J’aime ça mais je n’en prends pas le temps. Bon, je suis sage et obéissant, donc je réponds quand même au tag de Marine, même si pour être honnête j’aurais été plus inspiré avec ma bibliothèque sous les yeux (ben oui, je suis toujours pas chez moi !). Mais ça permet à ce blog de devenir encore plus brillantissime, avec des références littéraires absolument merveilleuses et pas du tout nulles. Où l’on voit qu’en fait, ce n’est pas si étonnant que j’aie l’air bête à côté de Floran ou du Meilleur d’entre nous. Cela donne donc:

#Quatre livres de ma jeunesse:

- Matilda, de Roald Dahl. Comme Marine, j’ai bien apprécié ce roman de Roald Dahl, bien plus que Charlie et la chocolaterie ou James et la Grosse Pêche. La gamine martyrisée par des parents beaufs et analphabètes qui la traitent comme une crotte et qui va se révéler dotée d’une intelligence… particulière, ça m’avait bien plu. Et certains passages étaient vraiment marrants.
- Les disparus de Saint-Agil, de Pierre Véry. Trois gamins de douze ans environ forment, dans l’internat de leur collège grisâtre des années 20, une sorte de confrérie, les Chiche-Capons, qui a pour objectif de se barrer de ce trou pour partir en Amérique. Mais deux d’entre eux vont soudain disparaître de la circulation. Enlevés? Tués? Le troisième enquête. C’était glauque et ça faisait peur. Et en plus ça se passait en Seine-et-Marne. Cela m’a passionné de bout en bout.
- Le Jardin secret, de Frances Hodgson Burnett. Un petit laideron bourgeois élevé en Inde et dont les parents sont morts du choléra revient en Angleterre et va se reconstruire et apprendre à devenir sympa (et c’est pas du luxe) autour d’un jardin secret, fermé à clé et oublié de tous, où plein de petits riens vont se produire et créer une jolie histoire. J’avais trouvé ça doux et poétique, presque aussi bien que les Quatre filles du Docteur March.
- Les Malheurs de Sophie et Les Petite Filles Modèles, de la Comtesse de Ségur. Sophie fait plein de conneries, Sophie entraîne son cousin Paul dans ses conneries, Sophie désobéit tout le temps à des consignes pourtant simples, et Sophie se fait tout le temps griller (et donc punir). Un peu conne, cette Sophie. Bien fait pour sa gueule. Mon premier manuel de savoir-vivre bourgeois, en somme. Les Petites Filles Modèles (Camille et Madeleine) sont devenues mes idoles par la suite, parce qu’elles étaient des fayottes absolues et faisaient pratiquement passer Sophie pour une traînée tellement elles étaient niaises gentilles et obéissantes.


#Quatre écrivains que je lirai encore et encore:

- Agatha Christie. ABC contre Poirot, Mort sur le Nil, Le crime de l’Orient-Express, Le meurtre de Roger Acroyd… Je suis totalement accro depuis des années, j’ai bien dû lire les deux tiers de son œuvre, essentiellement en vacances. L’ambiance anglaise des années 50 n’est pas la tasse de thé (mouhahaha) de tout le monde, mais moi j’adore essayer de trouver l’assassin avant tout le monde.
- Amélie Nothomb. Cosmétique de l’Ennemi est bon, mais mon préféré est sans conteste Hygiène de l’assassin, avec ses réparties cinglantes et sa fin si particulière. Je n’achète pas son best seller de rentrée chaque année, mais je ne crache pas sur la belge frappadingue.
- Michael Cunningham. Pour La Maison du bout du Monde et pour Les Heures. Je viens de commencer De chair et de sang. Grand talent pour dépeindre un quotidien américain réaliste sans être chiant. Thématiques homos, assez souvent, mais ce n’est qu’un détail…
- J.K. Rowling. En bon ringard, je viens seulement de me mettre à Harry Potter, poussé par Cacahuète, avec huit ans de retard sur tout le monde! Je lirai donc encore et encore du J.K. Rowling pendant un moment.


#Quatre écrivains que je ne lirai plus:

- Victor Hugo. Rien que pour avoir écrit Quatre-Vingt Treize, que j’ai dû me farcir en seconde, il ne mérite plus le suprême privilège d’être lu par mes doux yeux marron caca. En plus, c’est un peu à cause de Notre-Dame de Paris que Patrick Fiori et Hélène Ségara sont devenus célèbres. Je suggère donc qu’on fasse une pétition pour le virer du Panthéon.
- Céline. Voyage au bout de la Nuit… Ouais, je vois bien ce qui a plu à tout le monde dans ce bouquin sombre et désenchanté ; il faut absolument adorer Céline en dépit de ses sympathies politiques, c’est du "littérairement correct". Le style n’est pas mauvais même si depuis on en a vu d’autres. Mais moi, ça m’a emmerdé. Désolé, hein!
- Racine. Je n’aime pas spécialement lire du théâtre, je considère que c’est plutôt fait pour être regardé, mais alors lui… Certes, c’est pompeux du beau français, mais quand même, c’est un peu chiant, non ?
- Stephen King. J’en ai lu deux, je ne me souviens même plus lesquels, j’étais traumatisé par les couvertures de tous ses livres. Climat lourd et malsain sur 400 pages, ça va bien deux minutes.


#Quatre livres que j'adore:

- Le Diable s’habille en Prada, de Lauren Weisberger. Clairement, rire à gorge déployée devant un bouquin, ça ne m’arrive jamais, mais là… Des situations cocasses toutes les pages, des répliques terribles, des cruautés bien senties, la copine alcoolique, les mondanités... J’adore ! Dommage que le film ait été édulcoré.
- Dix petits nègres, d’Agatha Christie. Ma première incursion dans l’univers de Dame Agatha… Une merveille, qui m’a encouragé à me lancer dans les autres romans, qui n’ont pourtant pas grand’chose à voir. Mécanique du suspense bien huilée, personnages ambigus, ambiance glauque et étau de plus en plus resserré. Je l’ai lu d’une traite. Et plusieurs fois !
- La part de l’Autre, de Eric-Emmanuel Schmidt. Un cadeau de Coco. J’ai eu un peu de mal à me lancer dans les trente premières pages, et puis je n’ai plus décollé ensuite. Scotché par les questions que ce livre soulève en nous. Ou comment Hitler aurait pu nous être sympathique avec juste un petit changement. Fictif et probablement exagéré, mais vraiment bien. Ai presque pleuré à la fin.
- La série des Chroniques de San Francisco, de Armistead Maupin. Pour Michael, Anna, Mary Ann, Mona, DeDe, et aussi pour la crise d’apoplexie en découvrant qu’un personnage s’appelle Connie Bradshaw (une cousine de Carrie dans les années 70, c’est sûr, les auteurs de Sex and the City y ont forcément pensé, ce n’est pas possible autrement). J’ai adoré l’ambiance entre comédie, drame et suspense. Dommage que Michael ait une moustache, ça plombe un peu mon imaginaire…


#Quatre livres sur ma pile :


- Quelqu’un d’autre, de Tonino Benacquista. Il paraît que Benacquista, c’est génial. Il a scénarisé Sur mes lèvres et De battre mon cœur s’est arrêté, de Jacques Audiard, mais je n’arrive pas à m’y mettre…
- Orgueil et Préjugés, de Jane Austen. J’ai envie de découvrir le personnage d’Elisabeth Bennett dans le texte, et de fantasmer sur Colin Firth en Mr (Mark) Darcy!
- Une pièce montée, de Blandine Le Callet. Cela peut paraître niais, mais c’est souvent comme ça que je fais des découvertes : je l’ai entendue parler de son roman dans une émission de radio, et ça m’a donné envie de l’acheter. Le pitch : chaque chapitre suit un personnage différent, au cours d’un mariage où secrets familiaux et vieilles rancœurs vont ressurgir. J’ai un faible pour le thème de la famille dans les romans.
- Petites infamies, de Carmen Posadas. J’en ai lu les trente premières pages il y a longtemps, et j’ai toujours eu envie de le reprendre depuis qu’il est trop tard pour recommencer au même point… L’histoire d’un cuisinier/traiteur tué par enfermement dans une chambre froide. Mais par qui, et pour quoi? Peu à peu, on découvre le gratin qu’il fréquentait, et les petites choses qu’il savait…


#Quatre personnes à qui refiler le questionnaire:

- Mlle E, rien que pour voir si Alice au pays des Merveilles figure en bonne place.
- Violette, pour (peut-être) savoir d’où lui viennent son style et son irrévérence.
- Matoo, parce que lorsqu’il parle des livres, il le fait si bien qu’il donne envie de lire.
- Cacahuète, parce qu’elle lit beaucoup, qu’elle s’emmerde au boulot et que ça va l’obliger à faire un post!


Rajout pour moi, qui n'était pas dans le questionnaire envoyé par Marine...
# Je me suis promis de les lire un jour : Virginia Woolf, Albert Camus, Paul Auster, George Orwell, Daniel Pennac, Romain Gary, Isaac Asimov, Sébastien Japrisot, Pierre Boulle, Vladimir Nabokov… J’ai du boulot!

22.7.07

Week-end exotique: gardiennage de volaille

Week-end chargé et léger, reposant et rempli, mes loulous, voila qui est inhabituel! Pendant que des cars polonais visitaient les ravins, de mon côté comme prévu, finalement, j'ai fini par accepter l'invitation de Pirouette à Tours. Non, on ne se moque pas de nos destinations de week-ends! D'ailleurs c'était très bien. Profitant de l'heureuse initiative prise par son papy et sa mamie de déserter leur logis, Pirouette nous a conviés à venir dévaster la maison profiter de la festive ville de Tours. Si, si, c'est une ville, y a même un Gérard Darel! En version résumée (parce qu'il est tard, là), ça donne:


- Vendredi: arrivé pas trop tard, me suis à peine paumé. Heureusement que Pirouette m'a guidé au téléphone (oui, oui, je téléphonais en conduisant, au mépris de ma sécurité ainsi que de celle des autres usagers de la route, j'ai même écrasé une vieille et son caniche pour gagner un peu de temps, j'avais pas envie de freiner, voila vous savez tout). Découverte de la maison et des photos de jeunesse de la petite Pirouette. Il y a des gens, comme ça, qui ne changent pas et qui restent beaux de la petite enfance à la jeune femme de 21 ans addict à Gérard Darel, T*ra Jarmon, C*mptoir des Cot*nniers et autres petites choses chèèèères! Bref, un verre plus tard on va chercher Cacahuète et Macha à leur train, qui hurlent en nous voyant devant la gare, devant des taxis blasés. De retour chez Pirouette, il faut les baillonner pour les convaincre d'arrêter de glousser, pour ne pas réveiller les voisins. Le pitch est en effet le suivant: seule Cacahuète est supposée être présente, donc Macha et moi seront le couple de passage en journée, mais qui en fait dort ailleurs. Bon, les voisins n'allaient pas non plus nous la jouer dénonciation de juifs sous l'Occupation, mais bon. Le climat était pourtant limite maquis au niveau des piaules, entre l'iguane empaillé de la chambre de Pirouette et le chien de chasse en faïence de la mienne. Sentiment de clandestinité renforcé par ma situation géographique, d'ailleurs: ma piaule était à la cave! Après m'avoir jeté dans le cachot dans la chambre comme une souillon désobéissante, les grognasses m'ont enfermé à double-tour en riant comme la sorcière de la Belle au bois dormant, me laissant pleurer dans mes bras croisés sur le lit telle une Princesse Sarah spoliée, pendant que ces Mademoiselle Mangin en puissance gloussaient à l'étage au-dessus. Nan, je rigole, en fait je suis descendu à la cave de mon plein gré, et puis de toute façon j'étais crevé et je me réjouissais d'avoir mon intimité et de ne pas profiter de l'odeur des pieds de Cacahuète avec tout le rez-de-chaussée... Coup de flippe à signaler, quand même: dans la nuit, vers trois heures du matin, je me suis vaguement réveillé et, en somnolant, j'ai aperçu un truc qui bougeait dans la nuit. J'ai sursauté sur le lit et, en beuglant, j'ai commencé à donner des coups de pieds dans le vide. En allumant la lumière, j'ai vu que ce n'était qu'une Sainte Vierge phosphorescente. Les gens ont de ces idées de déco...

- Samedi: levé à presque midi, comme une crotte en week-end. Ai offert aux filles une manifestation de ma Cro-Magnon attitude matinale. Avons été consternés par la question intellectuelle posée par Jean-Luc Reichmann dans son émission raffinée du midi: "Sur cent célibataires, en boîte de nuit, combien n'avancent ni ne reculent, de peur d'être ridicules?". Résultat: nous avons passé le reste du week-end à ressortir nos "Comment veux-tu, comment veux-tu que je t'enc***?" et autres "Dans ton c**", oubliés depuis le lycée pour ma part. La matûrité est un processus très lent, avec parfois des phases de régression, donc. Il a fallu que je me planque comme un amant dans une pièce de Feydeau pendant ma douche (j'ai fait le plus simple: dans la douche) parce que le cousin de Pirouette a débarqué et qu'il n'était pas supposé savoir qu'on était là. Macha et Cacahuète, telles des Anne Frank sur le point de se faire griller (ouais, je sais, c'est moyen comme comparaison) se sont déguisées en statues à côté de l'iguane empaillé dans la chambre. Le cousin n'a rien capté (ou rien dit, ce qui revient au même: on n'aura pas d'ennuis). Après-midi shopping avec un appareil photo jetable cheeeer (ai oublié le mien en Allemagne). Les gourdes ont fait chauffer les cartes bleues, Macha a notamment trouvé d’immondes de très jolies chaussures vertes dont j’ai particulièrement admiré les tapisseries florales internes. Ses pieds vont trop kiffer. Pour ma part, pas de coup de foudre, donc pas de chauffage de carte bleue. Même pas pour acheter des chaussures pratiquement identiques à celles que j'avais déjà (la jolie vendeuse à casque Playmobil a échoué, encore une victoire de Canard de Méri, le roi des profs en radinerie). Enfin si, un détail, qui a son importance: ai décidé d'aller au concert de Vanessa Paradis avec Cacahuète!! Ce sera en novembre. Elle a intérêt à se ramener sur scène avec -M-, la Vaness'!


Après un apéro où nous avons décidé que nous serions les génies qui révolutionneraient la com' de merde de notre école (quoi, nous, ambitieux?), le dîner fût une merveille: du sel avec un peu de riz, une impro de Joëlle Pirouette Robuchon ("Et bon appétit, bien sûr!"), et du poulet au curry/coco. Perso, j'adore quand c'est aussi salé que des chips, donc je me suis resservi... Mais j'ai bien été le seul. Boire pour éponger tout ça semblait donc indispensable pour poursuivre la soirée. Avons décidé de conquérir le centre-ville de Tours avec nos gueules enfarinées et nos mines de zombies mal réveillés. Ouais, on est vieux, mais on a encore de la ressource. Je passe sur le coup de fil de la grognasse en chef qui m'a un peu sapé la soirée, pour en venir direct à la boîte de nuit. Enfin, si on peu l'appeler ainsi. Mais comme il y avait marqué Night club à l'entrée, on ne va pas faire la fine bouche. Pirouette s'est montrée forte et digne, retenant les prénoms et fayotant du décolleté pour entrer gratos. Comme je ne suis pas vaginalement (ni nichonnement) équipé, j'ai été le seul à devoir payer mon entrée. C'est la loose, d'être un mec quand les videurs sont hétéros... Bon, une fois entrés, on ne va pas s'illusionner, hein: des hétéros partout, pas de place pour danser, des chiottes dégueu' (moi = petite vessie et exigences bourgeoises au niveau des toilettes), de la musique pourrave pendant vingt minutes. On décide donc de se réfugier au bar (réflexe naturel) pour picoler. Et là... Pirouette a fait montre de son statut indiscutable de FAP: il y avait en tout et pour tout trois homos dans la boîte (en m'oubliant moi), le reste étant composé d'hétéros seuls ou accompagnés (et qui dans ce dernier cas faisaient de la salade de langues). Eh bien croyez le ou non, les trois se sont retrouvés à moins d'un mètre de Pirouette en moins de trois minutes! Cette fille est un aimant!! Au passage, apparemment le grand blond breton s'intéressait à moi. Techniquement je m'en fous vu que je suis casé, que j'aime pas les blonds et que je supporte encore moins les cheveux de plus de 5 centimètres, mais ça flatte mon égo quand même! Cacahuète a gagné la guerre des coups de cul contre les grognasses qui se dandinaient à côté de nous: en moins de trois minutes de coups de hanches bien placés, et en dépit de leurs sournois coups de coudes, elle les a fait déguerpir vers d'autres horizons. Priorité aux stars bordelaises! La pauvre Macha, du haut de son mètre dix, essayait tant bien que mal de tenir debout entre les balèzes qui la blackboulaient dans tous les sens. Je ne suis pas sûr qu'elle ait pu nous éblouir de ses meilleurs pas de danse, dans ce bordel. Elle jetait des regards désespérés autour d'elle, telle un furet traqué... On a évidemment eu droit au traditionnel relou moche qui tente une approche subtile. Comme assez souvent, c'était pour Cacahuète, qui à force de s'imposer à coups de hanches a fini par exciter la convoitise d'un quadragénaire petit et mal fringué aux yeux globuleux qui sentait un peu la transpiration et le saucisson. Comme chacun sait, il y a une règle d'or en matière de mecs croisés en boîte: au-delà de deux tares, c'est éliminatoire (si vous comptez bien, je viens d'en énumérer cinq pour celui-là). Elle l'a donc gratifié d'un souriant "Nan mais attends, on est pas amis!" lorsqu'il a essayé de lui passer le bras autour du cou. Il est alors parti ramasser ses dents. Ah, les femmes...

- Dimanche: outre la découverte d'un nouveau jeu (se caler sur le rythme du rire de Pirouette pour se foutre de sa gueule et la faire rire encore et encore, jusqu'à ce qu'elle atteigne l'orgasme ou étouffe, c'est au choix), nous avons apprécié les relaxantes vertus du Scrabble, en bons pépé et mémés épuisés du dimanche. Avec, quand même, un talent certain pour les mots poétiques: froc, vices, le verbe lambriser (qui n'existe pas, j'ai vérifié)... Le voisin m'a proposé, au moment où je repartais, de me laisser son emplacement pour garer ma bagnole ("J'ai vu que vous étiez garé là depuis deux jours, prenez ma place, c'est plus prudent!"). Bien joué pour la discrétion avec le voisinage, Vinsh, très bonne idée de laisser la caisse devant la porte au lieu de la planquer! La route du retour fut bonne, avec la désagréable sensation, lors des derniers kilomètres qui me faisaient emprunter le trajet quotidien de mon stage, que je venais de me remettre dans des rails.



20.7.07

Dans quoi j'me mêle


Enjoy Rugby in the capital of love! Nos amis anglais qui vont débarquer dans pas très longtemps pour assister à la Coupe du Monde de rugby (ouais, trop de la chance, c'est chez nous...) sont vivement encouragés à venir armés de leur ouverture d'esprit... Perso, je trouve ça très drôle, d'autant que ce n'est pas diffusé par une association LGBT, mais par le Comité régional de tourisme d'Île-de-France. Bon, les Emirats arabes unis ont bloqué le journal londonien Times à la douane parce qu'il contenait cette image, mais ils ont finalement laissé passer, au motif que le rugby est un sport de contact et que les mecs de l'affiche ont l'air de se mordre... Une animation vidéo de cette affiche, centrant le plan successivement sur les mains aux fesses et les baisers, est actuellement diffusée dans les dix plus grandes gares de Londres (Waterloo, Victoria Station, King's Cross...). J'aime!

Abracadabra... Buzz et buses culturels

L’événement culturel du week-end, à l’échelle mondiale, on nous le rabâche depuis des mois, on commence à en avoir les oreilles chauffées. Il s’agit évidemment de la sortie du dernier tome des aventures de Harry Potter (en anglais, pour le français il faudra attendre octobre), Harry Potter et les Reliques de la Mort. Bon, déjà, et même sans s’intéresser au phénomène, on notera que depuis Harry Potter à l’école des sorciers, les titres des romans ont évolué vers un univers moins enfantin. Les films aussi, deviennent dark. Pour ma part, je n’ai pas vu tous les films, et je me suis découragé au bout de vingt pages du premier bouquin. Ben ouais, je ne sais pas si je suis le seul au monde (et honnêtement, je ne le pense pas), mais j’ai trouvé ça chiant à lire. Bon, il paraît que quand on en a lu un on devient tellement accro qu’on ne peut plus s’arrêter. Un peu comme Le Seigneur des Anneaux, dont les trois films figurent parmi les plus gros succès au box-office de l’histoire. Et je ne sais pas si c’est par pur et puéril esprit de contradiction, par désir de me démarquer ou juste parce que ça ne m’attire pas plus que ça, mais je ne me considère pas comme un Potter addict. Disons que je suis tout ça de loin, que j’ai de vagues notions de ce que sont les mangemorts, les moldus et autres conneries, et que j’aime assez les machines à fric hollywoodiennes films de la franchise (notamment pour l'expérience de cinéma qui consiste à voir grandir des comédiens sur plusieurs films/années). Mais pas plus.


Pourquoi en parler, dès lors ? Par cynique opportunisme, déjà : vu le succès en termes de requêtes Google que m’avait apporté l’Île de la tentation la semaine dernière, je ne vais pas me priver! Gnark gnark! Et aussi parce que l’ampleur du phénomène Harry Potter est telle qu’elle soulève beaucoup d’interrogations : comment un héros binoclard sur lequel tous les malheurs du monde et de l’univers s’abattent a-t-il réussi le hold up du siècle? Parce qu’il faut bien le dire, J.K. Rowling a vraiment réussi son coup, et j’espère pour elle qu’elle a bien rentabilisé sa saga, parce qu’elle a peu de chances de reproduire une telle poule aux œufs d’or par la suite. Je dirais que certains éléments reprennent des recettes éculées de la littérature, ce qui aide déjà pas mal au succès, notamment auprès du jeune public. Ainsi, Harry Potter martyrisé par ses oncle et tante moldus, c’est un peu Cosette, ou les héros des romans de Roald Dahl, ou Princesse Sara (rhooo, ça va, vous me passerez bien ça) ; l’ode à l’amitié avec Ron et Hermione toujours là pour lui, ça sonne un peu Club des Cinq ; l’hostilité du monde adulte avec les profs plus ou moins casse-pieds et les vilains fonctionnaires inquisiteurs du ministère de la Magie, c’est juste un classique rebattu de la littérature jeunesse (et c’est comme ça qu’à treize ans les mioches en pleine mue sont convaincus que les adultes c’est tous des connards)… Bon, ok, Harry il est plutôt sympa, d’autant qu’avec son physique ingrat, ses parents morts et sa tendance à geindre en permanence (avec tout ce qui lui tombe sur la gueule, aussi...), c’était pas gagné pour plaire au plus grand nombre. Ou bien, justement, ce sont là ses principales armes?... Un peu anti-héros qui n’a rien demandé à personne mais qui se retrouve à être l’Elu, Harry Potter est un lointain cousin de Spiderman : il pourrait être nous, mais il a un petit quelque chose en plus, qu’on pourrait appeler malédiction, qui l'amène à se dépasser.


Donc, Harry Potter a des arguments pour plaire aux enfants et aux ados complexés qui voient dans sa vie une métaphore de leurs difficultés à faire face au monde adulte et à s’y faire une place. Mais qu’est-ce qui plaît AUSSI aux adultes là-dedans, bon sang?? La mythologie? Le retour en enfance? Le suspense autour de la fin du dernier roman? Hermione finira-t-elle avec Ron ou mourra-t-elle pour le sauver, comme le dit la rumeur?... Car c’est un fait, les adultes aiment aussi (il y a même des couvertures enfants et des couvertures adultes pour chaque roman). Et à force qu’on fasse un tel buzz autour de cette saga, déjà ça soûle tous ceux qui n’ont pas succombé, et en plus on soulève des convoitises incessantes. 1.200 exemplaires des Reliques de la Mort auraient déjà été vendus aux Etats-Unis, entraînant une réaction indignée à travers le monde : l’exclusivité du lancement mondial est déflorée de quelques heures!! Scandale! Je vous avoue que je ne comprends pas bien ce succès, que je trouve mérité mais dont les proportions m’échappent, et que j’ai parfois l’impression que c’est un peu comme Paris Hilton : si on n’en parlait pas autant, nous le public, on aurait fini par s’en lasser. Ne vous méprenez pas, j’ai quand même apprécié le peu de ce que j’ai vu de Harry Potter, je suis allé voir L’Ordre du Phénix, sorti très discrètement la semaine dernière sur une modeste combinaison de 800 salles environ (une misère, quoi), et même si j’ai trouvé ça un peu longuet et qu’apparemment il manquait des éléments du roman, j’ai passé un bon moment. J'irai voir les derniers films mais ne lirai probablement pas les livres: l'Ordre du Phénix était pas mal mais ne m'a pas converti. J’ai notamment apprécié la toute rose Dolores Ombrage (Imelda Staunton, formidable en perverse psychorigide, à baffer), le toujours aussi pince-sans-rire Severus Rogue/Alan Rickman, la géniale Helena Bonham-Carter psychotique à souhait (c’est pas la femme de Tim Burton pour rien, celle-là) et j’ai aperçu une révélation, en photo en haut à droite : la toute jeune Evanna Lynch, qui joue Luna Lovegood avec grâce et loufoquerie. J’espère qu’elle fera carrière, elle a un vrai charisme. Quant au film lui-même, c’est du divertissement correct, sans plus, surtout à cause du fait que l’intrigue de l’Ordre du Phénix est transitoire avant la grande guerre qui s’annonce entre le Bien et le Mal (Brrrr). Le baiser tant attendu entre Harry et Cho est naze, leur intrigue amoureuse ne sert à rien (et de toute façon il finira avec Ginny). Mais faire mourir un personnage secondaire à la fin de chaque roman ou presque est en tout cas un bon moyen, quoiqu’un peu grossier, de faire monter la mayonnaise autour de la seule question qui compte : Harry va-t-il y rester à la fin des Reliques de la Mort? Au risque de vous priver de suspense, on parle d’une demi-douzaine de morts dans le dernier roman. Les enfants, si on se lisait une petite histoire avant de dormir…?

19.7.07

Un post rien que pour les journaleux


Bon, il est 17h passées, j'ai pu voir les résultats de deux des concours passés par nos amis journaleux, donc je peux l'écrire: BRAVOOOOOOO!!! Félicitations à Audrey, au Méri et à Camille la vilaine! Chacun d'eux a réussi au moins un concours, ce sont donc des bêtes, comme je l'ai déjà dit! Bon, ça fait un peu beauf sur Skyblog (quoi, moi, des préjugés??), mais quand même, bravo les gars (même si vous êtes deux filles et un gars)! Je suis fier de vous, c'est mon côté paternel, et heureux pour vous aussi car vous allez pouvoir voguer vers les doux horizons de vos rêves! A vous les piges, les galères, les fins de mois difficiles et l'amour infini de votre métier! Je vous aime tous et espère que vous ne nous oublierez pas quand vous aurez atteint vos objectifs (c'est quand même cool, d'avoir des objectifs dans l'existence). Quand nous seront de riches salariés non-précaires, nous ne vous oublierons pas non plus, vous pourrez venir écrire (et manger du Macdal) chez nous! On grandit. Voila, voila, je suis tout ému, maintenant, avec vos conneries...

La main dans le pot de confiture

Vous connaissez mon sentiment à propos de l'élection présidentielle qui, le 6 mai dernier, a porté au pouvoir vous savez qui (le premier qui dit Voldemort sort). Je ne pouvais pas ne pas parler aujourd'hui de ce qui fait la Une des journaux, et notamment du Monde où il a écrit une tribune "Financement politique: ce que je veux dire aux Français": j'évoque bien évidemment notre ancien Président Jacques Chirac. Ce matin, donc, dans ses bureaux de la rue de Lille (mis à sa disposition par la République en sa qualité d'ancien Président), M. Chirac était interrogé par les juges, dans le cadre de l'enquête sur le financement occulte du RPR, en tant que témoin assisté. Ce statut signifie qu'il n'est pas mis en examen mais que des éléments semblent l'incriminer. Bon, vu le grand âge de cette affaire, on pourrait dire qu'on s'en fout. Mais voila, il ne s'agit pas de n'importe quel "suspect". Il s'agit de celui qui, pendant dix ans et même encore dans la tête de certains (dont moi) qui ne se sont toujours pas habitués au nouveau locataire de l'Elysée, a été le cinquième Président de la cinquième République. 5/5. Comme Audrey, déjà, il peut se la péter. Et puis, qu'on le veuille ou non, dans deux ou trois générations ce sera un personnage historique, peut-être pas de la même envergure que De Gaulle, mais il y aura toujours une prof d'histoire politique française vicieuse dans les Instituts d'Etudes Politiques pour faire apprendre par coeur aux étudiants les listes et dates des Présidents. Si les IEP existent toujours dans deux ou trois générations, évidemment, vu que la franchise Sciences Po de Paris ça claque quand même vachement plus...
Bref, pour revenir à Jacques Chirac, en-dehors du fait que ça me fait bizarre qu'il ne soit plus le principal personnage politique du pays (mais Nicolas Sarkozy l'était devenu bien avant dêtre Président), je ne vais pas écrire qu'il me manque (faut pas déconner, non plus) mais juste citer un ou deux passages de sa tribune dans Le Monde:
Au tournant des années 1970, avant l'explosion des besoins de communication des formations politiques et par voie de conséquence des nécessités de leur financement, aucune disposition juridique n'encadrait ce sujet. C'était le temps où le droit était beaucoup moins présent qu'aujourd'hui. Des organisations aussi différentes que les partis politiques, les associations, les syndicats ou les cabinets ministériels fonctionnaient largement sur la base d'usages apparus au fil du temps. S'agissant des formations politiques, au-delà des contributions des adhérents, par essence limitées, il était fait appel à la générosité des uns et des autres. Des particuliers, militants ou non, des entreprises, voire des budgets publics, contribuaient ainsi au financement des formations politiques, à la prise en charge de leurs coûts ou au financement proprement dit des campagnes par le biais de financements directs, de prise en charge de frais, de mise à disposition de personnel ou de rémunération de permanents.

Cet état de fait, connu de beaucoup, était au fond accepté parce que les partis, qui jusqu'en 1988 n'avaient pas de statut, concouraient conformément à l'article 4 de la Constitution à l'expression du suffrage et assumaient à ce titre une mission d'intérêt général sans laquelle la démocratie n'aurait pu fonctionner.

Bon, là en gros, Chirac donne un cours d'histoire aux Français trop jeunes ou pas assez cultivés pour savoir que lorsqu'il a commencé la politique, le droit en matière de financement était à base d'usages et de coutumes non écrites, qui étaient donc souples et pratiques. Soit. Puis:

Parce que les esprits avaient évolué et que les sommes en jeu n'étaient plus les mêmes, un changement en profondeur des conditions de financement des formations politiques s'imposait.

Il a fallu passer, en quelques années, d'un monde d'usages et d'arrangements à un régime clairement fixé par la loi.

Et là, donc, il explique que quand il est devenu plus cher de s'exposer médiatiquement avec la télé et tout le reste, il est du même coup devenu plus difficile de maintenir les finances de nos hommes politiques et de leurs partis. Et les "arrangements" et usages qui arrangeaient bien tout le monde ont commencé à se voir, ce qui a amené des chieurs à mettre leur nez dans tout ça et à vouloir y mettre un peu d'ordre (juridique). Ok.

Je ne suis pas un grand lecteur, mais en gros si on comprend bien la suite, il écrit que le meilleur système juridique possible autour des questions de financement a été long et douloureux à mettre en place, et qu'on n'est parvenu à un bon équilibre qu'avec la loi de janvier 1995. Et justement, "C'est à cette période antérieure à la loi de janvier 1995, marquée par l'explosion des besoins et par l'inadaptation de règles parcellaires, que remontent ce que l'on a appelé les affaires de financement des partis politiques."... Comme le hasard est bien fait, non?

Bon, je comprends qu'il se dédouane comme il peut maintenant qu'il est redevenu un justiciable ordinaire et que plus personne ne peut sauter à sa place, M. Chirac. En plus, il dédouane aussi les copains des autres partis politiques, c'est sympa! J'en ferais autant. Cependant, c'est un peu gros de remettre en cause une démarche entreprise par la justice en se la jouant prof. Certes, notre justice n'est pas infaillible (elle nous l'a prouvé parfois), mais quand elle lance une instruction, ce n'est pas pour se marrer: c'est parce qu'il y a du louche à fouiller, même au regard des lois précédentes. Non? En fait, ce qui est triste dans cette "affaire Chirac" (mais je doute que son nom soit le seul pertinent à retenir), c'est qu'elle fait la Une pour une raison toute simple, et pas vraiment liée à sa gravité ni au système de défense de l'ancien Président. Après tout, qu'y a-t-il de plus attractif que de voir celui qui était au sommet hier se retrouver jugé aujourd'hui? Au-delà de la gauche (si elle existe encore... ok, je sors) et de la droite, au-delà de la question du statut juridique du Président qui le place si longtemps au-dessus du droit, la question essentielle ici est bien, selon moi (et en un sens malheureusement, parce que c'est comme ça qu'on oublie que c'est sérieux), dans le spectacle tragique qui nous a fait "aimer" la maladie de Mitterrand, les difficultés de campagne de Royal, le séjour en taule de Paris Hilton ou la désintox de Britney Spears (hum, que de grands esprits dans cette phrase): la chute annoncée des mieux lotis, quel kif...

18.7.07

Couple en soldes



Décidément, je parle beaucoup de couples, en ce moment (dans des contextes certes hyper valorisants pour la notion de couple: Île de la tentation, fermiers de M6, Tournez Manège...). Ce doit être la distance avec le poussin qui me travaille. Séance Poshno Chic dans le W du mois d'août. Je ne sais pas si vous avez noté, mais les Spice Girls sont de retour dans l'actualité, ces derniers temps. Non, ne fuyez pas!! Après mon passionnant post sur leur come back "musical" ainsi que les news des dindes épicées à base essentiellement de grossesses et de galères de carrière, j'ai eu envie aujourd'hui de parler de celle qui a fait parler d'elle depuis quelques années avec la plus grande constance, à savoir Posh/Victoria Beckham. Et ce, en dépit de sa totale absence d'actualité d'aucune sorte. Mais la grognasse a un argument de poids: son mari. Après l'avoir relooké et entraîné dans une spirale de contrats publicitaires divers, Victoria a pu compter sur les talents sportifs de son homme et de sa grande popularité auprès de la gent féminine (mais aussi masculine...) pour qu'on ne l'oublie pas complètement. Déjà, elle a conçu des gamins à prénoms grotesque, nommés d'après l'endroit où ils ont été conçus, genre Brooklyn ou Paris. Ensuite elle a joué la femme bafouée quand David a eu une liaison. Faut dire qu'avec le cul flasque qu'elle se paye désormais... Oui, je lis (parfois) Public, et alors! Enfin, l'accompagnant aux Etats-Unis où ils vivent désormais puisque David a été transféré du Real Madrid au Los Angeles Galaxy (m'est avis que ce n'est pas un super plan compte-tenu de la faible popularité du soccer aux Etats-Unis face au football américain, mais bon), Victoria a tenté de se faire une popularité en se lançant dans une real TV sur son emménagement chez l'oncle Sam. Bon, mauvais plan, ça a planté et la chaîne de télévision qui devait diffuser le programme en a finalement fait un prime time d'une heure et demie au lieu d'une série de douze épisodes, parce que franchement la voir choisir un jacuzzi ou donner des ordres aux déménageurs (bretons ou pas), ils ont trouvé ça trop chiant pour tenir douze soirées. Depuis, elle aurait refusé l'amitié de Paris Hilton, la jugeant pas assez classe à son goût (Rhooooo, pas très gentil... et pas très vrai, non plus, mais ça n'engage que moi). Bref, la Posh fait parler d'elle.

Ce qui m'amène à me poser une question: est-elle la gagnante de son mariage? Je sais bien, la question ne devrait pas se poser dans une histoire d'amour; personne ne gagne, personne ne perd (quoique). Mais bon, là, on peut se demander: pendant que David se ridiculise peu à peu en se customisant comme une follasse (d'ailleurs, il est homo ou pas?), en se ringardisant façon Youri Djorkaeff dans un club américain (que c'est même pas une nation championne du monde de foot, beurk) et en se teignant en blond Billy Idol (QUOI?? Vous connaissez pas Billy Idol??), Victoria se remet en selle avec ses copines pouffes épicées et se fait la grande vitrine people de l'arrivée du couple en Californie, séances photos pour les magazines incluses. Je note au passage qu'il faudrait que je me calme sur les parenthèses et les phrases de quinze lignes...

Ma question est donc la suivante: en couple, peut-on être en concurrence de notoriété? Je ne peux m'empêcher de penser, même si le parallèle est nul, à Ségolène Royal et François Hollande, mais pas seulement. Est-il gênant dans ce monde sexiste qu'une femme soit plus connue que son mari (pour eux deux, j'entends)? Et plus riche? Et plus libérée (tu sais c'est pas si facile)? Les inégalités dans le couple sont légion depuis toujours (wow, quel lieu commun), mais dans le cas des personnes célèbres, ou dans ceux plus courants où l'un a été le Pygmalion de l'autre, les rapports de couples peuvent-ils être sains? Respecte-t-on quelqu'un que l'on maintient à flot, ou à l'inverse qu'on utilise pour ne pas devenir has been? Je ne sais pas si les Beckham sont de vilains entrepreneurs vendant une vie de couple illusoire et scénarisée, s'ils sont aussi cyniques l'un que l'autre ou s'ils s'aiment vraiment et sont juste des produits de la bêtise tabloïd. Toujours est-il que nous pouvons être heureux, nous pauvres mortels de la planète has never been: certes on ne se tape pas David Beckham, mais au moins on ne compare pas chaque matin nos fesses flasques à son cul ferme...

17.7.07

Opération Séduction dans les fagots

Les filles (ou les mecs, d’ailleurs), si vous êtes célibataires en décembre prochain et rêvez d’un safari sauvage, je vous suggère de regarder L’amour est dans le pré et de tenter votre chance à la loterie du sexy pâturage. Avec cette fascinante émission, M6 a lancé depuis deux ans une offensive bacheloresque sur le marché du célibataire rural. Ou exploite sans vergogne la misère sexuelle dans le monde paysan, c’est au choix. En gros, cela se déroule ainsi: en décembre, donc, M6 diffuse en praïme les portraits d’agriculteurs célibataires qui ont du mal à se caser (tu m’étonnes), et laisse une adresse à laquelle les demoiselles citadines désespérées peuvent envoyer de romantiques missives parfumées aux apollons des champs. Lesdites lettres peuvent être couvertes de fautes d’orthographes, de toute façon les agriculteurs ne les remarqueront pas. Quoi, moi, méprisant? Toujours est-il que l’intérêt de l’émission apparaît réellement quand, quelques mois plus tard, M6 organise la rencontre entre les paysans et leurs soupirantes à Paris. On a, en général, pour chacun une douzaine de laiderons incasables candidates à la vie rurale qui ont été séduites au point de venir faire du charme à leur paysan devant les caméras. C’est alors le Bachelor version Gentleman Farmer : des tête-à-tête, des conversations un peu gênées sur ce que chacun attend de l’aventure et sur les raisons pour lesquelles ils sont toujours célibataires à 35 ans, ces espèces de lépreux (beurk, célibataire à 35 ans, caca!). A la suite de cela, chaque agriculteur célibataire choisit deux heureuses veinardes, ses préférées, pour venir passer une semaine avec lui sur son exploitation, laissant les autres à leurs larmes et à leurs rêves de fumier et de lever à 5h du matin.


Pour ma part, je suis tombé sur le premier épisode il y a quinze jours, si mes souvenirs sont justes, avec le début des aventures des trois exploitants suivis hier soir. Ils se prénomment Hubert, Sandrine et Frédéric. J’ai loupé l’épisode de la semaine dernière, mais apparemment la chaîne alterne chaque semaine par tranche de trois paysans, du coup ça reste facile à suivre pour moi. Cool. Je resitue donc nos trois candidats. Hubert a dans les 35 ans, se balade en calèche et a une gamine. Il reçoit ses bachelorettes à Paris en chaussettes, ce qui ne les met pas forcément hyper à l’aise. C'est un original, quoi. Comme il est raisonnable, il a choisi deux nanas potables mais pas trop: Lydie, une grande perche à grosses fesses qui aime les chevaux, et Cindy, une petite moche qui a de jolis yeux. Bon, au début, j’ai eu de la sympathie pour Hubert, parce que, seul avec une mioche, il n’y avait que deux options : soit il était veuf, soit il avait été abandonné dans sa ferme crotteuse par sa première femme, ce qui est forcément un peu émouvant. En plus, il déclarait d’office qu’il ne cherchait pas une employée de ferme mais la femme de sa vie, ce qui est naïf mais fort romantique comparé à l’attitude des autres candidats, vous allez voir… Mais quand même, Hubert est paysan, il ne faut pas l’oublier. Il n’a donc pas réussi à s’émanciper d’une certaine vision du partage des tâches. Après être venu chercher ses deux bachelorettes à la gare en calèche, il fait monter Cindy à ses côtés sur l’attelage et fourgue la grosse Lydie dans la carriole à l’arrière. Les préférences se dessinent déjà à ce moment-là. Il leur fait ensuite ranger ses courses dans son frigo et nettoyer la cuisine pendant qu’il part dans les champs. Hmmm, ça fait rêver. Mais très vite, le trio amoureux commence à être tendu. En fait, Hubert a retenu Lydie parce qu’elle plaisait à sa fille, mais c’est vraisemblablement Cindy qui a ses faveurs. D’ailleurs Lydie le remarque vite, et sentant qu’elle gêne, elle menace de se barrer au bout de deux jours. Hier, après avoir tourné autour du pot pendant dix piges, Hubert avouait à demi-mot à Lydie qu’il avait choisi Cindy et qu’il s’était déjà isolé avec elle pour la prendre en levrette contre une barrière électrique lui faire des bisous dans son tracteur. "Mais si tu veux rester chez nous, reste autant que tu veux, hein, tu nous déranges po". La grande godiche essaye de garder dignement le sourire en acceptant sa "défaite". Au moment où les deux citadines repartent, Hubert a les larmes aux yeux parce qu’il a trouvé la femme de sa vie et parce que "quand on a l’habitude d’être seul et que pendant une semaine y a deux filles formidables qui s’occupent de la maison et tout, c’est émouvant j’pense". Tu l'as dit, bouffi!


Sandrine est une jolie nénette de 25 ans environ qui bosse dans l’exploitation bovine de ses parents dans le Doubs. Elle a été deuxième dauphine de Miss Doubs, donc elle est pas mal physiquement (mais pas de quoi se relever la nuit non plus) et a attiré quelques mâles amateurs de sensations bovines. Alors elle, elle a immédiatement précisé ses attentes : elle veut faire sa vie avec un "gars du milieu", c'est-à-dire un mec qui bosse dans le milieu agricole. Sa cérémonie de la rose à Paris était un grand moment d’embarras pour tout le monde, vu qu’elle n’a vraisemblablement rien à dire. Elle a finalement retenu Damien, un agriculteur beau gosse de la région parisienne, et Eric, un suisse un peu falot qui bosse dans les bovins comme elle. Au départ, il semble clair que le parisien a l’avantage et plaît plus à notre (très certainement) vierge de 25 ans. M6 déclare qu’elle a toujours su allier travail et féminité. Pour ma part, je dirais plutôt que le hasard l’a faite jolie mais qu’elle est aussi épanouie qu’une gamine de 14 ans. Comme elle vit encore avec ses parents, les présentations de ces derniers avec les potentiels gendres sont immédiates, et franchement on sent que c’est le papa de Sandrine qui va choisir. Du coup, Damien le beau gosse de la région parisienne perd rapidement son avantage, à force de clamer qu’il "travaille pour vivre, et ne vit pas pour travailler" et de rechigner à se lever à 4h du matin pour charrier du foin jusqu’à 22h. Ben oui, il pensait que Sandrine cherchait l’âme sœur, en fait elle cherche surtout l’employé de ferme qui plaira à son père et qu’accessoirement (mais alors vraiment accessoirement) elle épousera, car c’est comme ça que se forment les couples au XIXème siècle dans le Doubs. Il réussit même à la faire chialer en lui demandant si elle a déjà pris des vacances et en lui faisant ainsi réaliser qu’à part un dimanche de temps en temps et les JMJ (j’vous avais dit qu’elle était vierge, gnark gnark!) elle n’a pas de vie à part celle que son papa lui dicte. La délicate Sandrine finit logiquement par éliminer Damien et par garder Eric le suisse, même si elle a admis cinq minutes avant qu’il lui plaît moins que Damien. Ben oui, mais il bosse mieux…


Frédéric, enfin, a environ 40 ans et élève des moutons en Corse. Lors de sa session Bachelor à Paris, il retient une blonde qui se vend comme une élève d’école de commerce en entretien, et une brune timide et quasi-muette. Mais coup de théâtre, lorsque ladite brune apprend qu’il l’a retenue, elle est prise de spasmes et cède sa place à une blondinette. Frédéric a donc reçu chez lui, dans l’épisode d’il y a quinze jours, Karine la commerciale et Stéphanie la lucky loser. Et c’est là que cet éleveur plutôt pas trop moche révèle sa vraie nature : sous son apparente timidité se cache en fait un goujat à la limite du sexisme. Déjà, il ne va pas chercher ses prétendantes à la gare (contrairement à Hubert, il n’a pas de calèche), et lorsque Stéphanie arrive la première, il la bizute d’office en lui faisant nettoyer son trou à rat sa bergerie avec un balai dont les poils sont noyés dans la crotte. Hmmmm. Le soir, alors que les deux nanas sont désormais présentes, il leur fait montre de sa grande galanterie en ne leur proposant rien d’autre à manger que des pâtes au beurre et des yaourts nature. Ben ouais, il allait quand même pas faire les courses pour la femme de sa vie une employée de ferme, non plus! Et lorsque Stéphanie lui dit que les horaires de sommeil minuit-5h du matin, ce n’est pas trop fait pour elle et qu’il devrait la ménager, il se braque. Non mais c’est vrai, c’est quoi ces pintades de la ville, c’est pas très résistant! Le lendemain, il leur fourgue deux débrousailleuses pour qu’elles bossent un peu. Pas assez soumise (ou encore suffisamment lucide), Stéphanie s’est donc barrée de ce gourbi hier soir, laissant le champ libre à Karine, la commerciale qui bosse en souriant dans la merde de mouton parce que le paysage lui paraît bien sympa pour une résidence secondaire le week-end. Pour Frédéric le choix de bachelorette est ainsi tout fait, il n’a donc pas besoin de prendre des gants (pour peu qu’il en ait pris avant) et jette Karine devant l’aéroport sans l’embrasser ni lui porter sa valise. Dans le prochain épisode, nos paysans vont rencontrer leurs futurs beaux-parents, ça va très vite. Allez, vous aussi, casez-vous en moins d’un mois dans une cuisine la volupté rurale! Si un jour il y a un agriculteur gay dans cette émission, je lui écris une petite carte!