31.1.08

Le vieux plan du jour

L'inflation nous touche tous, ma brave dame. Même nous les nantis. Et aujourd'hui, j'en ai fait l'amère expérience, grâce au timing super short amoureusement concocté par nos profs, et plus particulièrement par celui qui se fait une spécialité de décaler ses réunions... Du coup, lâché à 18h30 pour choper la navette de 18h45, c'était mort, et j'ai hélé un brave chauffeur de taxi. Mais de luxe, le taxi, hein. Pas celui qui te fait la course en causant politique (et avec des arguments pas du tout café du commerce) pour environ 27 euros (ce qui est déjà une vaste arnaque, vous me direz, c'est quand même 200 balles le trajet de 10km). Non, cette fois-ci, inflation et connaritude aidant, j'ai fait dans le premium. Une belle Merco avec un monsieur pas bavard dedans, qui m'a agréablement signifié à l'arrivée que s'il avait su avant que je n'avais "que" 40 euros sur moi, il ne m'aurait pas pris, ou se serait arrêté en chemin... Oui, c'était bien lui, le mythe, le rêve de toute pince. Le taxi à 50 euros pour aller de la gare à l'aéroport. En fait à 48 euros, mais il a arrondi au-dessus, sûrement pour récompenser sa grande politesse. Connard.

30.1.08

Sans autre commentaire...

Je pense que le son se suffit à lui-même. Pas besoin d'en rajouter, c'est déjà suffisamment drôle.
Priez pour que ça ne m'arrive jamais !

Cliquez ici pour découvrir le mystère...

28.1.08

Aimable

Une principale chose à dire, de retour ce soir à Bordeaux: il serait fort agréable de la part des agents de sécurité qui contrôlent les bagages dans les aéroports d'être aimables. En particulier lorsque l'on se plie de bonne grâce à leurs ordres. Pas la peine de me regarder comme un jeune délinquant potentiel, je déteste voir du mépris dans un regard, je trouve ça insupportable. Donc non, je ne suis pas idiot, on peut me parler sur un ton normal. Oui, je peux ouvrir mon ordinateur (pour quoi faire, je l'ignore, mais je peux), et vous pouvez le demander poliment aussi. Oui, ce sont bien mes papiers, et vous avez le droit de me les rendre sans avoir l'air de me les balancer à la figure. Merci, m'sieur-dame.

Pas inspiré outre mesure ce soir. Mais j'ai passé un beau week-end, visité la charmante bourgade de Tübingen, suivi une guide dont je ne comprenais pas un traître mot de ce qu'elle disait, vibré devant le match Djokovic/Tsonga, laissé derrière moi un Poussin enrhumé, et profité du survol par temps clair des Alpes et du Lac Léman. Il y a encore un peu de poésie dans ce monde de stress...

24.1.08

Go, Jo!!


Bon, les enfants, je suis à Stuttgart jusqu'à lundi, donc je vais me faire moins assidu ici. Mais je reviens vite, pour vous parler: de Pékin Express qui a repris mardi soir à... Rio de Janeiro; de mes entretiens de stage qui se profilent; de mes nouvelles aventures allemandes (wunderbar); du charme bourgeois des voyages en avion; ou d'un tas d'autres choses qui me viendront à l'esprit d'ici là...



En attendant, et sans cesser de me concentrer sur mon poussin, mes pensées vont à Jo-Wilfried Tsonga (qu'il est beeeeaaaaau, ce con!!!), qui a sorti Rafael Nadal en demi-finale de l'Open d'Australie aujourd'hui. Eh ouais, c'est pas dégueu, comme performance. Il affrontera le vainqueur de la seconde demi-finale, donc Federer ou Djokovic (avec évidemment de grandes chances que ce soit le premier). Mais il a tout défoncé jusqu'à présent (depuis le début du tournoi il a chopé les scalps de Murray, Gasquet, Nadal...), alors soyons chauvins et fiers de lui quoiqu'il arrive, c'est déjà suffisamment rare qu'un frenchie assure en Grand Chelem. Et qui sait, il nous surprendra peut-être encore en finale.

23.1.08

Décès


Heath Ledger; 04/04/1979 - 22/01/2008. Wow, si j'avais imaginé qu'il mourrait si tôt, lui... Bon, ne nous mentons pas, avant Ennis Del Mar et Brokeback Mountain, je ne savais pas trop qui c'était. J'avais une copine au lycée qui avait adoré Chevalier et qui le trouvait "trop beaaaaaaaau, aaaaaaaaah"! Et hier, pourtant, il est mort à New York. Il avait 28 ans et une gamine de deux ans. Overdose, même pas un accident tragique à la James Dean. Mais c'est vraiment triste. Dernier film de lui que j'aie vu: I'm not there, de Todd Haynes. C'était un bon acteur. Je vais le regretter.

Bon, en me relisant, je trouve que ça fait un peu fan débile, comme post, mais que voulez-vous, un acteur jeune et qui a joué dans un film qui m'a marqué, je ne vais pas non plus faire semblant de m'en foutre. Après tout, on n'est pas non plus sur un forum All*cine pour autant!

22.1.08

Aube, crépuscule

Je n'ai guère l'habitude de me vanter de mes exploits scolaires. Le fait est là: la motivation a quasiment disparu depuis que j'ai réalisé que je n'apprendrai probablement plus grand'chose ici. Alors je viens, je fais acte de présence, je maintiens vaguement mes yeux ouverts et mon regard dans le vague, je prends péniblement des notes, je me demande pourquoi le monsieur ou la dame juste devant moi déblatère des évidences aussi ineptes sans réaliser qu'on est des BAC +5, BORDEL!!!! Evidemment, pour le moral, ça n'aide pas (et il paraît que ça se voit). Je me sens comme une de ces espèces d'ados attardés qui refusaient de bosser en vue du bac lorsque j'étais en terminale. Une crise d'adolescence de merde à 23 ans, mazette, en voila une idée qu'elle est bonne! Bah ouais, les cours c'est nul, j'vais faire comme mon frère, j'vais chahuter en cours et médire sur les profs en pause. Je ne vais plus faire que ça d'ici le mois d'avril, si ça continue. Tout le monde m'énerve, j'ai envie de pousser une gueulante sur à peu près toutes les personnes qui croisent mon chemin, on dirait que j'ai 14 ans à nouveau. Pourtant, de nous tous, je crois être celui qui aime le plus notre école. Ce n'est pas grave, je me suis habitué, mais justement en ce moment, même moi j'étouffe.

Ce matin, avec Alex, on s'est pointés à 7h20 pour un rendez-vous dix minutes plus tard. Si ça c'est pas de l'abnégation... C'est la technicienne de surfa... euh, la femme de ménage qui nous a ouvert. On a vu le hall dans le noir, les couloirs déserts qui s'allument sur votre passage, la propreté tristounette des lieux, le silence des classes. C'était une expérience bizarre. D'autant que nous étions là pour rencontrer la légende vivante de notre belle école, J.P., le mangeur d'étudiants, qui nous avait casé ce rendez-vous matinal dans un tout petit coin de son agenda de ministre américain de la Défense. Comme je le redoutais, on s'est fait démonter la gueule sur notre projet, et on a dû passer pour deux charlots. Quant à lui, il nous a probablement mis en indélicatesse avec notre boss superstar par la magie d'un coup de téléphone. Tout cela doit paraître bien flou au lecteur qui n'a pas eu les explications en direct. Bon, l'idée que tu retiens, c'est que je me suis levé à 6h pour me pointer à 7h20 sur mon lieu d'études dans le but d'un rendez-vous sanglant. Tu admires et tu siffles.

Journée normale à essayer de tenir mes paupières disjointes, puis CV-isation intensive et infructueuse, et enfin petit vernissage maison, sous la coupe de notre jean slim préféré. Je connaissais pour ainsi dire personne, j'ai tenu vingt minutes. Vin blanc dégueulasse allongé avec une espèce de sirop. Un kir, tu dis? Mûre ou cassis? Oh, j'sais pas, deux s'condes!... Y'a pas l'feu aux flaques!... Hein??! Même pas de petits fours?? Bon, allez, on rentre. Ah, la nuit est tombée.

21.1.08

Suddenly I see... this is what I wanna be

Depuis maintenant deux semaines, en plus de cette fiction de qualité hélas incomprise par mes compagnons qu'est Une Famille Formidable, je découvre avec délectation la série Ugly Betty. Pour tout vous dire, je partais un peu sceptique, n'ayant jamais réussi à accrocher sur Le Destin de Lisa, le soap allemand nauséeux de TF1. Mais quand nos amis amerloques reprennent le schéma de Lisa à leur sauce, c'est autre chose.

Bon, pour commencer, Betty est moche, certes, mais elle n'est pas sapée comme en 1976 en Allemagne de l'Est. Nan, elle a juste un look ringard et vulgaire vu qu'elle vient d'un quartier défavorisé, et un appareil dentaire et des lunettes, quand même, parce que sinon elle serait pas vraiment moche (c'est bien connu, tous les gens moches ont des lunettes). Pour ce qui est de la minorité socialement opprimée dont elle est issue, Betty est une latino du Queen's, vu que les Etats-Unis n'ont pas eu la chance d'avoir une moitié de New York occupée par les soviétiques. Bah ouais, les allemands de l'Est sont ringards, moches et chômeurs, aux Etats-Unis on réserve ces atouts aux latinos. Si Betty avait été black et moche, m'est avis que beaucoup d'associations seraient montées au créneau... Car oui, comme pour la série allemande (ok, Le Meilleur d'entre nous, comme dans la telenovelas sud-américaine de m*rde), le ressort comique qui permet à la série d'accrocher le téléspectateur, c'est bien la mocheté de l'héroïne. La laideur, vieux sujet de dissertation qui se rappelle douloureusement à mon bon souvenir...

Donc, Betty est moche (normal, sinon le titre de la série serait gratuit). Et, pas de bol, elle a du talent, de l'ambition, et le souhait de travailler dans la presse magazine. Elle décroche donc, à la suite d'un concours de circonstance déontologiquement douteux, un poste d'assistante (dont je me contenterais bien pour ma part, au point où j'en suis). Par contre, elle n'est pas amoureuse de son boss, Daniel (qui n'est pas terrible, d'ailleurs), quand Lisa était folle de David et que l'enjeu principal du Destin de Lisa était: David va-t-il tomber amoureux du laideron, et finira-t-elle par l'épouser à la place du gentil garçon qui l'a aimée dès le premier instant tel qu'elle était?... Dans Ugly Betty, l'enjeu romantique n'est pas (encore) à l'ordre du jour. Mais alors, comment nous maintenir en haleine?? Bah très simplement: en accumulant les coups bas de Wilhelmina, la jalouse aspirante rédac'chef botoxée, contre Daniel et Betty, en collectionnant les répliques cultes et les situations ridicules, bref en faisant du comique!

Et jusqu'à présent ça marche bien. Attendons donc de voir si la suite tient ses promesses... Et si cette follasse de Marc se rendra compte qu'il s'est fait entuber avec un faux sac à 4000$.



20.1.08

L'île aux mers veille


Une rue passante, un après-midi de soldes. Heureux jour de frénésie collective. Consommons, ça évite de penser. Si seulement j'y arrivais. Mais non. Le doute s'est depuis longtemps installé dans mon esprit. Depuis toujours, ou presque. Pourquoi cette ville, pourquoi cet homme, pourquoi cette école. Pourquoi aller voir ce film.
Il y a de la monotonie dans l'air: les mêmes pas, les mêmes repas, les mêmes bars-tabacs. Les grosses dames du RU qui vous refusent, de leur petite bouche coincée entre leurs immenses joues roses, un rab de pâtes: "y'en a d'autres qui arrivent." Mais manger ne nourrit pas l'âme.

Les voyages, si. On se prend à rêver d'une escapade vers les mers du sud, en repensant à la chanson de Charles Aznavour: "près des docks...". On se demande comment les gens font pour passer leur vie ici, dans la grisaille et l'humidité. La réponse est à chercher dans leurs yeux et leur sourire: la chaleur humaine, ça tient chaud pendant l'hiver.
Finalement, ce qui manque le plus, ce n'est pas le soleil, mais les espaces verts. Pas d'endroit où faire son footing présidentiel, ou rencontrer des vieux pervers la nuit tombée pour se faire peur, pour s'évader de la jungle urbaine. Et on se prend à errer dans un bosquet fleuri, entre la faune qui défile et des lapins qui s'enfilent.

Et puis progressivement, on réalise: partir, c'est aussi fuir. Je sais, ça ferait étrangement penser à une épreuve de culture générale d'un certain IEP paumé dans les "bois" de Pessac, mais c'est vrai. Fuir les contraintes sociales, les responsabilités individuelles, les normes relationnelles. Envoyer tout jeter. Rien à battre, je me casse. C'est la politique de la carte postale. Et on repense à l'histoire de Christopher Johnson McCandless, la tête brûlée superbement racontée par Sean Penn dans "en pleine nature".

Le jeune homme, issu d'une famille aisée, a tout du gendre idéal: brillant étudiant en sciences politiques, intellectuel amateur de Tolstoï, Dostoïevski ou Thoreau, beau gosse, sportif, espiègle, attaché, curieux et honnête. Presque moi, me direz-vous. Et pourtant, il décide de fuir. Fuir la vie élitiste qui l'attend à Harvard, les honneurs matériels de ses parents et l'hypocrise régnante dans la famille. Effaçant les traces de son passage, il vagabonde durant deux ans dans les zones désertiques du sud-ouest de Etats-Unis, avec en ligne de mire l'Alaska. Son objectif: vivre seul, sans ressources, en pleine nature.

Au fil de ses périgrinations, les rencontres se multiplient. Il se lie d'amité avec des hippies, des agriculteurs, un vieux soldat solitaire. A tous, il laisse un souvenir inoubliable: celui d'un jeune homme plein de vie, chaleureux, simple et futé. A tous, il fait couler des larmes au jour du départ inopiné. A tous, il déchire le coeur. Et le nôtre.

Pour ses paysages, le talent de ses acteurs, son montage ingénieux et la sincérité du scénario, "en pleine nature" sera pour moi, incontestablement, le film de l'année. Tous ceux qui l'ont vu n'ont pu retenir leurs larmes. Moi, je n'avais jamais vraiment chialé devant un film auparavant. Là, je me sentais bien bête avec mon vieux mouchoir usé. J'aurais donné mon île pour un bout de tissu.

Chris, lui, ne donnera pas son île: il l'a prise, il la garde. Il vit dessus, sans se rendre compte qu'il manque aux personnes qu'il a laissées sur le bord de son extraordinaire route. Chris est comme cela: un Robinson Crusoë volontaire, naufragé en plein coeur de l'Alaska. Plus qu'un autiste, c'est un îlien. Son périple sera sans retour, il gardera son trésor caché dans cette terre sauvage. Et nous, en tentant de surnager, on essayera juste d'atteindre le rivage. Cela vaut peut-être le coup d'essayer.

16.1.08

Des news du Nord

J'avoue, j'avoue, les journaleux n'ont pas été très actifs sur le blog depuis leur départ du sud-ouest... Mais promis, on ne vous a pas oubliés, ni abandonnés.
Alors pour vous prouver ma bonne foi, je vous fais un petit briefing de notre week-end à Amsterdam. Et oui, notre BDE, il a la super classe et il a organisé un super petit séjour dans la capitale néerlandaise.

Evidemment, on commence par... le port d'Amsterdam (et là vous imaginez la chanson de Jacques
Brel...)




Pendant notre courte nuit, on a dormi (ou essayé de dormir pour certains) sur des péniches. Drôle d'idée pour une auberge de jeunesse, me direz-vous? Mais en fait, dans une ville où les canaux remplacent presque les rues, ce n'est pas si bête! Enfin, voilà donc notre magnifique hôtel :

Vous trouvez que j'ai mis trop de photos?? Mais il manque encore la meilleure, celle qui résume le mieux nos deux journées là-bas :
Non, je plaisante! Les amateurs de champignons étaient finalement très minoritaires. Les fameux coffee shops l'ont emporté haut la main. Et puis, on a aussi fait un tour dans une boîte glauquissime où des vieilles dansaient sans aucune honte entre deux verres payés à de jeunes hommes très bronzés... Je ne sais plus vraiment qui avait eu cette merveilleuse idée mais heureusement on était tous ensemble!

Rassurez-vous, je suis aussi allée faire un tour dans le musée Van Gogh (qui était vraiment bien d'ailleurs) et je me suis surtout beaucoup promenée dans la ville même s'il faisait hyper froid (si, si, plus qu'à Lille, je vous jure!).

Enfin, je vous promets un diaporama très complet dès qu'on se voit. Vous savez, un diaporama où on voit les gens et où je pourrai vous expliquer qui a fait quoi et comment tout en éclatant de rire...
En attendant, demain on fait notre crémaillère et ça sera peut-être l'occasion d'un nouveau billet...

14.1.08

La récré est finie !

La rentrée des classes, normalement, ça sent bon les cartables neufs et la pluie d'automne.

doisneau.jpg

École rue Buffon. Photographie de Robert Doisneau, 1956

Normalement.
Parce que cette année, j'avais décidé de me la jouer marginale et de partir en douce à Glaglacity. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, ma brave dame.
Du coup, la rentrée pour moi et ben c'était aujourd'hui.

Bon, une rentrée en douceur, puisque j'ai commencé les cours à une heure indigne pour tout élève de CM2, bien après que le dernier dir'com' ait fini sa pause café-clope.
Mais une rentrée quand même.
La dernière de ma scolarité en fait, pour reprendre l'état d'esprit "bilantesque" du Vinshou.
C'est donc pour la première fois de l'année 2008 que j'ai pris le tram "en trafic perturbé" vers Pessacville pour me rendre "gaiement" à mes premiers cours de ma dernière année de master, après une bonne heure de préparation.
Bah oui, tu penses, après 5 mois d'absence je me devais de faire une entrée triomphale au sein de notre école au coeur de l'université, afin de laisser planer la magnificence de mon statut d'étudiante de dernière année sur mon passage, et de répondre d'un ton dégagé que pour moi, le nouvel an cette année, c'était à New York.
Alors bien sur, j'ai exagéré la neige et le froid de Glaglacity, usé et abusé de superlatifs pour décrire Montréal et New York, tout en forçant le trait de ma désolation de me retrouver à nouveau sur les bancs de l'école après avoir voyagé de par le monde.
Enfin, forcé le trait, pas si sûr ... 4h30 d'économie des finances publiques et de théories économiques des affaires publiques, ça calme vite !
Le moleskine et mes crayons Cornell University n'ayant pas longtemps tenu le coup face aux vieilles habitudes de ma scolarité française : plan en deux parties, exposés, revues de presse, études de cas, essais, examens écrits et oraux, galops ... En plus, par le jeu de la spécialisation récente des masters et des emplois du temps en accordéon de chacun, les collègues habituellement présents n'étaient point là pour m'assurer de leur soutien primordial pour survivre dans cette jungle !
Tout un programme qui m'a très vite rappelé le pourquoi du comment que j'avais eu si soudain envie de filer à l'anglaise un an plus tôt !
Mais j'ai tenu le coup, et après une pause déjeuner indigne des pauses syndicales nord-coréennes, j'ai fait contre mauvaise fortune, bonne figure, et j'ai décidé de regarder le bon côté de la force et de tirer profit de ces mois à venir !

Sum sum corda, face à l'axe du bataillon !

13.1.08

Revoir le bassin

Ce blog se transforme peu à peu en vaste entreprise d'adieux à la vie bordelaise. Je file un mauvais coton. On ne s'en rend pas compte, mais à quelques mois, voire quelques semaines, du départ pour ainsi dire définitif de Bordeaux, il est grand temps de (re)faire quelques petites choses rares qu'on ne pourra plus faire par la suite. Il y a bien sûr les endroits qu'on aime et qu'on fréquente pourtant peu, les musées et autres bars qu'on s'était juré de voir et où l'on n'a pas mis un pied en presque cinq ans, les quartiers inexplorés... Faire un brunch en ville un dimanche matin, dîner une dernière fois en tête à tête avec une amie, aller enfin voir une expo du Musée des Beaux-Arts, boire un verre au Port de la lune ou au Samovar, monter au sommet de la tour Pey Berland, prendre des photos au Jardin Public, entrer dans ce magasin où on n'a jamais pris le temps de jeter un oeil...
Aujourd'hui, avec Alex, on a refait un classique rare et pourtant facile: on a fait un petit tour à Lège Cap Ferret. Car même si ce n'est pas la Côte d'Azur, on a quand même nos petits bouts de plage à proximité de Bordeaux. C'est quand même dommage de ne pas avoir profité davantage des week-ends pour se faire des après-midi de plage, non? D'autant qu'on y rencontre parfois des soldats délicats et parfumés... Il n'en fallait pas plus pour que, malgré la crève qui me serre la tête comme un étau et me fait couler le nez comme une fontaine, j'accepte de faire un tour chez nos amis ostréiculteurs, avec leur bassin, leur océan, leur vent, leurs embruns, leurs dunes, et leurs sandwiches outrageusement chers. Je me rends compte aujourd'hui que ce petit privilège, quasiment inconnu des étudiants parisiens, lyonnais ou strasbourgeois, va me manquer.

Il faut dire aussi, pour excuser mon manque d'assiduité plagiste, que je n'ai jamais passé l'été à Bordeaux (à mon grand regret), et que la plage en mars... Voila, quoi. J'espère donc que la banlieue balnéaire bourgeoise de Bordeaux saura rester un joli souvenir. A défaut, ce sera avec une petite pointe de mépris que nous dirons, du haut de nos trente ans et de nos richesses s'élevant à des millions d'euros (bien évidemment): "Hein, le bassin de quoi?? Nan mais attends, chérie, moi la plage, c'est Maïamai ou rien, quoi!". Un petit message à la deuxième personne pour moi, donc. Profite bien de tes petites plages atlantiques, elles ne payent pas de mine mais tu y as fait plein de choses, garçon: poursuivre le Méri en slip panthère, choper un coup de soleil d'un seul côté du visage, l'amour (eh ouais, un de mes fiers actes de débauche), dormir dans une ZX après avoir niaisé sur Eternal Sunshine of the Spotless Mind dans le froid autour d'un bière, tremper tes petits pieds, bronzer, commenter un match de foot avec plantage de nez dans le sable, prendre des photos... Tu n'auras plus le temps de refaire tout ça, mais c'est déjà bien de l'avoir fait.

12.1.08

Instant de faiblesse

Bien belle soirée que celle d'hier soir! Pour faire un bref bilan, nous avons vu des héros prestigieux hanter de leurs superpouvoirs mon appart' infrarouge, ce qui était quand même trop la classe. Pour faire saliver les absents, il y avait (et je ne dévoilerai pas les identités de chacun): WonderBra, Barbarella, Batman et Robin en couple, SuperPédé, SuperFAP, Harry Potter, Mary Poppins, SuperPouffe, Elastique Girl, Collant Girl, Super Sarko en Egypte (qui a fini en Super Follasse à boa rose), Lara Croft, Clark Kent incognito, le Péril Jaune, le Surfeur d'Argent, une fille tellement grosse qu'elle incarnait toute la famille Indestructible à elle seule, et bien sûr Catwoman.

Merci à ceux qui étaient là. Je n'ai pas fait de discours très éloquent hier: 1) parce que je ne sais pas faire, et 2) parce que vous m'avez pris au dépourvu, j'y avais pas pensé. Donc je résume ma pensée, que j'ai un peu mieux tassée depuis: merci à vous tous d'être là depuis quatre ans maintenant, dans les moments de joie comme celui-ci mais aussi dans les moments plus durs. Bordeaux m'a apporté beaucoup, je le dis souvent. Mais que serait Bordeaux sans vous, je vous le demande? Il y a bien une raison pour laquelle je quitte cette ville que j'aime énormément en avril: sans vous, ce ne sera plus jamais pareil, alors autant voir ailleurs!

Je souhaite de tout coeur être encore avec un grand nombre d'entre vous pour les 24 ans (parce que, absolument tout le monde, je doute que ce soit de nouveau possible), pour à nouveau devenir Super sac Poubelle ou pour danser le jerk sur de la musique pop. Avec les photos compromettantes (évidemment toutes balancées sur F*cebook dans la foulée, hein) que cela suppose! Bref, merci à tous pour ces nouveaux souvenirs ensemble.

Bon, allez, j'arrête là les niaiseries, après je risque de passer pour un gentil, moi! Donc lâche un commentaire ému et casse-toi!

11.1.08

Parce que y'a pas de raisons......




BON ANNIVERSAIRE VINSH !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


Merci d'être toi, merci d'être là, merci d'être notre joie, merci de ne pas être un rat, merci de nous accueillir chez toi (ouis, je sais, j'suis nulle en rimes...)!!

On t'aime très fort!!


& c'est parti pour la SuperHeroes Party..................

Des bisous très très gros



23

Voila, ils sont là. Pour une fois, ça ne me fait rien. Trop de choses se sont passées ces derniers jours pour que je me rende compte de cet anniversaire, ce n'était pas vraiment ma priorité du moment, et puis hier soir, à 0h00, il était là, et ça ne m'a pas vraiment traumatisé. Je progresse par rapport à l'année dernière. Vieux, moi? Bof, pas vraiment. 22 ans, c'est vieux. 23, ça va. Il faut dire que je me suis tellement plaint des 22 que j'ai bien pris le temps de voir les 23 s'approcher de moi en rampant. On a le temps de les sentir venir, à force de se plaindre qu'on a un "vrai âge de grande personne". Donc, j'ai 23 ans et je vais très bien, merci. En plus, c'est typiquement le genre d'âge où je ne me suis jamais demandé à quoi ça ressemblerait. 23 ans, on approche de la fin des études, et on ne sait pas ce qu'on va faire de sa vie, non? Bah moi, j'ai préféré occulter. On verra comment je serais à 25: là, j'avais des idées.

Ce soir, c'est Superheroes Party à la maison (il faut que je range et que je fasse les courses pour une vingtaine de soiffards), donc j'ai du pain sur la planche. Quant au bilan de l'année écoulée (la 23ème de ma vie... eh oui, les gens, en fait un anniversaire, c'est fêter la fin de votre nième année d'existence et entamer la suivante: aujourd'hui j'entame ma 24ème), il sera simple: statu quo. Toujours pas de révélation professionnelle intercosmique, toujours pas de transcendance pour mes études, mais toujours amoureux, toujours des potes, toujours cette délicieuse immatûrité qui ne nous lâche pas. Voila, l'âge adulte avance doucement, et ça ne vient toujours pas. Tant mieux. Je suis un mioche pourri gâté qui avance très lentement vers les responsabilités et la vraie vie, et je m'apprécie comme ça. Dans un an, je me souhaite donc d'être lancé dans l'âge adulte, le boulot passionnant et la vie parisienne un peu bourgeasse... ou pas, en fait. Etudiant, c'est pas si mal. J'vais peut-être me souhaiter d'avoir foiré mes partiels et de rester étudiant encore un peu (quoique pour ça, pas besoin de trop prier)... On va pas devenir grand comme ça, hein?

10.1.08

Chronique pub...ça faisait longtemps!

Ah la douce sensation des partiels terminés...bon, certes avec plus ou moins de succès mais comme je m'entête à le répeter: si on fait un ratio temps de révision/réussite des épreuves, ben c'est plutôt positif en fait! Non Vinsh ?
Bref, sitôt arrivée chez moi je me suis affalée comme une grosse me*de sur mon canap' et j'ai fait ma petite tournée des blogs. Et là, je suis tombée nez à nez avec la dernière campagne d'Ik*a, enseigne bleue et jaune en provenance du grand froid, bien connu du Vinsh. Alors, le géant des étagères en kit (version casse-tête chinois) s'essaye au buzz internet et ça marche plutôt pas mal!



Je vous fais un petit topo : En gros, un "podcaster" est invité par Ik*a à vivre 7 jours dans un de ses magasins. Il va donc vivre au milieu des clients, se raser en public, boire des cocktails avec certains visiteurs, en engueuler d'autres qui visitent son "appartement" sans prévenir... Et là où c'est très bon, je pense, c'est qu'Ik*a n'a pas l'air de trop censurer le contenu de ces vidéos. Mark rempli son rôle de personnage de pub mais n'hésite pas à être un brin sarcastique sur la mise en scène des magasins de l'enseigne.
Mais le plus drôle c'est certainement la tête des employés, qui eux attendent impatiemment la fermeture du magasin chaque soir! Visiblement, Mark passe pour un fou surtout quand il les embrasse tous, parce que bon, ils sont voisins...

Cette opération de communication doit durer 7 jours. Maintenant, il n'y a plus qu'à attendre pour voir si Mark et les concepteurs de ce buzz vont tenir la distance...parce que 7 jours de gags dans un seul endroit, c'est pas facile!

Sinon, Vinsh, je crois que l'on a trouvé notre solution au problème de logement à Paris, non?

9.1.08

Dans la catégorie "je pète un câble"...

Rhaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
aaaaaaaaaaaa!!!!! Exams de m****!!!! Mais comment je vais retenir tout ça pour demain matin, avec un p***** d'oral d'anglais dix minutes avant le début de la première épreuve?? HEIN???!!

Voila, c'est tout. Il n'y a pas que Britney Spears qui a le droit de faire du caca, ici je fais ce que je veux, et comme ça ne sort pas en vrai, je me décharge de mon stress sur vous. Merci, ça fait du bien.

7.1.08

La télé de la tentation

C'est dégueulasse, je suis sûr qu'ils l'ont fait exprès pour m'emmerder!! Alors qu'il y a tant de soirées dans l'année où je me retrouve comme un naze devant ma télé à n'avoir rien de potable à regarder, dans une disette terrible de programmes de qualité et de bon goût, ce soir, on a:

- Une famille formidable, LA fiction française made in TF1 qui m'a fait découvrir les lycéennes droguées qui font des overdoses, les maris qui cocufient leurs femmes, les familles recomposées, les lycéens homos qui couchent avec les pions, les femmes mûres qui se tapent des petits jeunes... Il y avait tout ça dans Une famille formidable quand ça a commencé... en 1992! J'avais 7 ans, et y'a pas à dire, ça restera une série hyper novatrice pour des prime times de TF1! Et là, ce soir, ils reviennent encore et toujours, 15 ans après les premiers épisodes, comme une madeleine de Proust télévisuelle... fourrée aux bons sentiments à la TF1, mais tentante quand même.
- Ugly Betty en deuxième partie de soirée: l'adaptation américaine de Verliebt in Berlin (Le destin de Lisa, la laide courge est-allemande qui a finalement épousé David), apparemment censée être le nouveau phénomène des séries US.
- Shakespeare in Love sur Arte: une curiosité que j'ai toujours eu, mais une envie qui n'a jamais su venir au moment où je pouvais le voir. Le film qui a valu à Gwyneth Paltrow son oscar de la meilleure actrice passe ce soir.
- Respiro sur France 2 en deuxième partie de soirée. Rhaaaaaaa, mais ils font exprès ou quoi??
- Recherche appartement ou maison, sur M6: l'émission des riches énervants qui cherchent une maison originale et hors de prix en Provence, ou des miséreux qui cherchent un appart' à prix correct dans Paris. De grands moments de nullité télévisuelle, j'adore!
- Subway, en deuxième partie de soirée. Encore un classique que je n'ai jamais vu. Je ne sais pas si je loupe quelque chose (Isabelle Adjani et Christophe lambert, pas trop ma came), mais l'occasion y était...

Bah oui, mais non: cette semaine, je suis en exams, donc le soir je révise (à l'arrache comme rarement dans ma vie) les cours de Monsieur Slip. Je loupe donc une des seules soirées de l'année où, dans la boîte à troubadours de mon salon, j'aurais eu l'embarras du choix. J'aime ma vie télévisuelle.

5.1.08

Tack för besöket! Välkommen åter!

Et voila, fin du séjour à Stockholm, déjà! Ce fut bref, mais intense, comme dirait l'autre. Mais je ne suis pas ingrat et je balance quelques photos, histoire de vous faire rêver cette nuit. Stockholm, c'est donc:
Des blagues de mauvais goût, si on a un humour de merde. En tout cas, en tombant là-dessus le premier jour, on a fait "Mouhahahaha". Bah ouais, on est cons.

La mairie montrée dans le post du 30 décembre, qui a quand même un autre gueule quand il fait neigeux et nuit à 15h30.

Des touristes classes et pleins de bon goût.

Fifi Brindacier, héroïne de la littérature enfantine nationale, qui s'appelle en fait Pippi. Et là, ça casse tout le mythe de mon enfance.

Des couleurs audacieuses pour les bâtiments.

Björn Borg, champion de tennis que vous êtes obligés de connaître, et marque de caleçons que je ne connaissais pas (mais dont j'ai fait l'acquisition d'un exemplaire fort seyant)...

Acheter un T-shirt à 10 euros Hennes&Mauritz en Suède (pays d'origine de la marque, avec un magasin présent près de Sergels Torg depuis 1948, qui dit mieux?), c'est quand même autre chose, non?


La nuit super tôt.

Le plaisir inimitable de marcher dans la neige.

Un soleil de plomb.

Skansen, musée en plein air, avec des maisons du XIXème siècle visitable (ou "vis ma vie de amish").

Ce cheval qu'on voit partout.

Drottningholm Palace, le Versailles local.


Et puis... c'est tout (et c'est déjà pas mal). What else?

Voili. C'était relou, non? Au moins, j'épargne à ceux d'entre vous que je verrai en vrai un soirée diapos de vacances (parce que ça, c'est vraiment chiant pour tout le monde quand il y a 400 photos).

4.1.08

I'm lovin' it (MacDal i Sverige)

Bon, il y en a une qui a demandé (merci Lilibuzz, je commençais à craquer!), donc je m'exécute, parce que je suis un garçon obéissant. Je note au passage que ma capacité de pression sur mon lectorat est proche de zéro... Bonne année à tous, donc! 2008, année de la bite, comme l'a dit Matoo, puis Gauthier! Ou année du clit', histoire de mettre tout le monde d'accord! Comme vous n'avez pas été sage en ce début d'année et que vous vous êtes tous vautrés dans la fange alimentaire à l'occasion des fêtes, je vous punis, comme je sais si bien le faire, avec un post à la portée intellectuelle abyssale, dont la profondeur vous échappera probablement. Je le dédie à Mirabelle (bonne année, ma chérie).

Le Macdal est un repère alimentaire devenu essentiel dans mon existence depuis l'arrivée d'une certaine alsacienn... euh, lorraine dans ma vie en 2004. Elle arrivait de Nanc... euh, de Metz, et était victime d'un TOC (trouble obsessionnel compulsif): tous les deux à trois jours, elle éructait un automatique "on va au Macdal?". Evidemment, sans satisfaction rapide de cette demande exprimée de manière primitive, pas moyen de se concentrer sur autre chose ("j'veux un Macdaaaaaaaaaal!!"). Et comme mes congénères surveillent leur ligne et leur portefeuille, et qu'accessoirement j'ai beaucoup manqué de Macdal durant ma malheureuse enfance, c'est toujours moi qui m'y collait pour accompagner la petite...

Je lui ai donc préparé un petit devoir maison: la fiche technique du Macdal suédois, ou les petites choses qui, même si elles sont des détails infimes, font toute la différence avec le Macdal français. Cela donne:

- Frites trop salées.
- Pas d'Ice Tea (mais de la bière dans les menus)
- Pas de potatoes (mais quatre choix d'accompagnement: frites, petite salade, fruits à croquer ou... carottes! Bref, n'importe quoi, eux!)
- Pas de Deluxe (nan mais franchement, 'veulent me tuer ou quoi??)
- Radins sur la sauce dans le McChicken (mais c'était peut-être plus conjoncturel que structurel)
- Pas de ketchup ni de "Pommes frites sauce" offerte, tu dois payer un supplément pour avoir une sauce!!
- Tu n'es pas obligé de débarrasser ton plateau, apparemment ils s'en tapent.
- Uniquement deux saveurs dans le McFlurry: Daim et Smarties.
- Une opération spéciale bizarre: le McNachos, une recette "mexicaine" (dans la mesure où on peut encore parler de cuisine mexicaine) avec dedans un steak, de la salade, une sauce piquante et... des tortillas (oui, les bidules qu'on trempe dans le guacamole)!

Note globale: 13/20. Pas mal mais peut mieux faire... Demain, photos de vacances!