29.6.07

Courgettes Power


On n'avait plus guère de nouvelles de Posh, Sporty, Scary, Baby et Ginger (toute la palette de la séduction féminine, dans ces cinq filles-concepts?), à part dans les tabloïds et autres sites Internet trash.
Posh (Victoria Adams, devenue Beckham) a donné des noms ridicules à ses mômes puis a suivi son cher et tendre à L.A., où elle s'emmerdait grave, comme toujours depuis qu'elle a renoncé à sa carrière solo (qui se souvient de Not such an innocent girl??). Sporty (Mélanie Chisholm, alias Mel C) est de loin la plus talentueuse du lot, mais sa carrière solo n'a plus décollé, à part un peu en Angleterre, depuis 2000, où elle avait cartonné avec Never be the same again en duo avec Lisa -Left Eye- Lopes des TLC (décédée depuis, d'ailleurs). Scary (Melanie Brown, dite Mel B) a eu une fille avec Eddie Murphy, trop bien, et une carrière solo éclair pourrie de chanteuse (Feels so good) puis d'animatrice TV. Baby (Emma Bunton) galère clairement depuis le pseudo succès What took you so long?. Et Ginger (Geri Halliwell) pouponne et n'a rien fait de concret depuis It's raining men en 2001. On ne les attendait plus nulle part, ces has-beens. Mais il "vaut mieux être has-been que has never been", et hier, elles l'ont déclaré: elles se reforment. 76 millions d'albums vendus en 4 ans puis 7 ans de galère, ça fait réfléchir.

Alors voila, c'est fait, elles reviennent. Après sept ans de séparation et des carrières solo qu'on peut considérer comme en rade, les Spice Girls vont se lancer dans une grande tournée mondiale à la fin de l'année. L'information pourrait ne pas trop nous émouvoir, dans la mesure où les années 90 commencent à être dans l'imaginaire collectif ce que les années 80 étaient à l'époque où, justement, les Spice Girls étaient au sommet de leur gloire: complètement ringardes. Cependant, ne crachons pas dans la soupe: la tournée mondiale des pouffes botoxées qui s'emmerdent va donner lieu, non pas à un album (attendons de voir si les places se vendent bien, et les résistances artistiques des ladies devraient s'estomper), mais à un best of. Et un CD qui contiendra un ou deux inédits pouffissimes à côté des cultes Wannabe, Say you'll be there, Spice up your World, Holler ou Stop, c'est un indispensable pour tous ceux qui ont kiffé le Girl Power et ses excès (oui, oui, ceux du fond, là, pas la peine de vous cacher, vous aviez douze ans, vous avez aimé aussi)!

De là à dire que les Spice Girls vont redevenir le phénomène de société qu'elles ont été à la fin des années 1990 (avec film, jeu vidéo, poupées, etc.), n'exagérons pas. La ligne de conduite, pour l'instant, c'est juste une tournée pour remercier les fans avant d'être trop vieilles. Mais après les récents come backs plus ou moins réussi des All Saints et de Take That (sans Robbie Williams, bien sûr), on peut envisager que les nanas épicées retentent leur chance dans les charts d'ici un an. En voila, une bonne nouvelle!

28.6.07

Shake your bon-bon


Comme la plupart des hommes modernes qui osent pleurer et dévoiler leurs faiblesses, je peux l'avouer sans rougir: je ne suis pas fan de mon corps. Je peux, selon les jours, l’apprécier modérément ou franchement le détester. Bon, je suis assez grand, donc au niveau de ma taille je n’ai pas (et n’ai jamais eu, même lorsque j’étais au primaire) de complexe particulier: être un garçon d’1m83, surtout quand on a la fâcheuse habitude de n’être pote qu’avec des filles, ce n’est pas l’horreur absolue. Quoi de plus normal que de dépasser tout cet attroupement d’une tête ? Pour le reste, hélas, rien qui me transcende chez moi, entre mes cuisses de mouche, mon bide qui commence à apparaître sous les T-shirts, mes bras trop longs et trop maigres, mes pectoraux tout mous, mes poils disgracieux… D’ailleurs, à bon entendeur, la prochaine fois que j’entends quelqu’un dire "Ce truc est aussi plat que le cul de Vincent" (oui oui, je l’ai déjà entendu), c’est le plat de ma main qu’il/elle se prend dans le gueule, est-ce clair ? Mais je m’égare...


Donc mon corps, je vis avec, parce que pas vraiment le choix. En plus, il plaît à mon amoureux, ce qui est bien le plus important, tout en étant source de laisser-aller, justement. Non, mon corps n’est pas mon ennemi, il ne me nargue pas dans le miroir en me murmurant que la Une de Têtu, c’est pas pour demain ! Quand je le regarde , je me dis qu’il y a mieux, mais c’est aussi clair qu’il y a pire. Sauf ma tête, elle, je la trouve correcte, à deux ou trois détails près mais l’ensemble me plaît, surtout mon front – allez comprendre. Et la Face Recognition a flatté mon égo le jour où j'ai appris que je ressemblais à 78% à George Clonney, donc tout va bien. Je passe beaucoup de temps, à l’occasion, à me regarder dans la glace, de face comme de profil, je rentre le ventre et je le ressors (beuh…), je danse et je fais du play-back sur Kylie Minogue qui susurre une ritournelle dans la pièce d’à côté. Jamais en public, hein, parce que c’est trop la honte. Et même si c’est complètement ringard, je me trouve (parfois) pas si mal que ça. Mais je voudrais plus.


J’entends déjà la foule huer : pourquoi est-ce que je ne fais pas de sport ? Ben pour une raison toute simple, globalement la même que tout le monde : la fainéantise. J’admets que c’est naze de se plaindre de son bide et de ses cuisses maigres quand on bouffe mal et qu’on ne se fend même pas d’un petit jogging hebdomadaire. Mais je ne suis pas le Méri, moi ! Le sport, c’est bien sympa sur le papier, mais ça fait quand même super mal ! Faîtes moi courir 200m et vous allez comprendre : mon petit cœur bat la chamade, mes poumons sont sur le point d’exploser ou de me ressortir par les narines, mes pieds souffrent, mon corps est inondé d’une transpiration qui est une insulte à mon parfum… Que voulez-vous, je n’aime rien tant que dormir et me vautrer devant ma télé avec de la bouffe (n’importe quoi, ça fait l’affaire) !


Alors quoi, je devrais céder aux sirènes de la futilité et me laisser entraîner dans la valse inévitable du sport ?? Jamais, vous m’entendez ! Je suis au dessus de ça ! Vous relèverez la mauvaise foi absolue de cet argument quand on voit le nombre de produits cosmétiques qui inondent ma salle de bain. Ce qui est assez révélateur : notre société valorise le sport et la diététique, mais propose aussi bon nombre de solutions (onéreuses) pour faire fondre les graisses et disparaître toutes les petites tares (ou désignées comme telles). Pourquoi s’emmerder, dès lors, si on a un physique à peu près correct, à correspondre au physique de Jessica Alba ou du mec à poil de la pub Lac*ste, alors que les laboratoires L'Or*al nous proposent d'y parvenir sans effort? Tant qu’on a la santé… Je pars du principe que si mon corps a cette allure-là sans que je me prive ni que je me force, c’est que ce doit être son état naturel. Alors, autant ne pas trop y retoucher, à part pour ce que l’on consent/supporte. Aujourd’hui, je revendique mon droit à ne pas avoir de muscles, pas parce que j’en veux pas, mais parce que j’ai pas envie de me forcer !


J’aurais aimé que l’on me dise, lorsque j’étais petit, que j’étais mignon. J’étais supposé être la "grosse tête de la famille", whouaou, trop sexy. Mais lorsque je vois ce que sont devenus les fillettes et garçonnets qui avaient du succès et à qui on a, justement, trop dit qu’ils étaient mignons, je trouve que ma progression n’est pas si mal. Quelque chose a changé dans ma vie depuis le collège, et ce n'est pas grâce à Spécial K, mais je suis quand même moins moche qu'avant. Alors que d'autres... Parallèlement à tout ça, j’en connais quelques-uns qui, sans être les mieux foutus du monde, ont décroché le Saint-Graal de la personnalité : ils sont à l’aise avec leur corps ! Si, si, ça existe (à moins que ce ne soit une comédie qu’ils nous jouent pour nous emmerder). Je les envie énormément : ils ont ce qu’on appelle le charme, mais pas celui que vont remarquer deux ou trois personnes dont leur mère. Non, celui qui subjugue tout le monde. Et je ne parle même pas de ceux et celles qui, en plus d’avoir ça, sont vraiment beaux ! J’aimerais vraiment avoir cette assurance, quand je marche dans la rue, quand je suis face à mes camarades de promo (je ne parle pas de drague, là, soyons clairs !) ou en boîte. Mais il y a un sérieux travail à faire pour se plaire tel qu’on est, quand ça ne vient pas naturellement. Tout ça pour dire que si on pouvait, dans les écoles primaires, nous apprendre à nous trouver beaux… ben ça ferait de belles générations d’égocentriques, mais cette névrose-là vaut bien les complexes.

27.6.07

La gauche, ce sacerdoce

Hier soir, ma mère et mon frère gnafron sont venus chez mon parrain. Ils revenaient de chez la psychologue orientatrice privée qu'ils ont payé un rein pour qu'elle leur fournisse deux brochures ONISEP. Toujours au plaisir de me retrouver à table en famille lors d'une discussion houleuse (comme souvent) avec ma chère génitrice, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir une nouvelle opinion chez elle. Ma chère mère est donc contre... le droit de grève. Oui, oui, vous avez bien lu. J'ai été un peu surpris de l'entendre prononcé mot pour mot, comme ça. Vous me direz, ça doit se sentir dans le quotidien sans que ça ait besoin d'être dit explicitement, un truc pareil, genre dans des "Oh, font chier ces retards de train!" ou "Rhaaa, je trouve ça inadmissible que les RMIstes aient les transports en commun gratos pour aller traîner et faire du shopping à Paris" (sic). Mais moi, je suis très bête, je mettais ça uniquement sur le compte d'humeurs passagères, et pas sur celui de convictions ancrées. Et puis de toute façon, chez nous, on prend pas le train. Ni le RER. On va pas se mélanger avec le peuple, non plus! ;) Je viens d'une famille bizarre: libérale, laxiste et conservatrice en même temps. Ma mère fait partie de ces gens qui ne sont pas nés (contrairement à moi, par exemple) avec une cuillère en argent dans la bouche et qui, sans l'aimer beaucoup, votent Sarkozy parce qu'ils croient au "mérite". Alors évidemment, c'est une galère de se retrouver face à ce type de personnes, largement supérieures en nombre dans mon patelin et même dans ma maison, quand on est un petit étudiant bourgeois qui "ne sait pas ce que c'est que de bosser" et qui encourage les feignasses au RMI (c'est même tout le sens de la gauche, non?). J'ai donc pris la décision solennelle de ne plus parler ni économie (avec mon 5/20 aux exams, je serais malvenu de la ramener de toute façon) ni politique avec les miens. Entendre des mots comme "racaille", "ouaich", "chaouis" et autres "assistanat" a tendance à me faire bondir, mais je vais apprendre à me retenir, désormais. Parce que parler de la future loi sur le service minimum ou de l'université à deux vitesses qui va se mettre en place (en douce avant la rentrée) avec des personnes qui présupposent que le droit de grève est une mauvaise chose, qu'on paye toujours trop d'impôts et que le système ne broie personne, c'est je crois inutile...

Pendant ce temps, à Vera Cruz, ces salauds de socialos et "Royal la pouffiasse" (dixit Mère) organisent 2012. Bon, j'aime bien Jean-Marc Ayrault et j'aurais bien aimé qu'il soit Premier Ministre si Royal avait gagné, mais là, quand on parle rénovation de fond, renouveler les postes de chacun (parce qu'on ne change pas une équipe qui gagne...), je ne comprends pas bien le message. Ils devraient peut-être prendre exemple "sur un des nôtres... euh, un des leurs!", comme l'avait déclaré notre désormais Président: en effet, Tony Blair, en assumant une gauche plus libérale et un héritage atlantiste (thatchérien?), quitte aujourd'hui ses fonctions avec un bilan correct, du moins en termes de croissance économique. Car c'est bien connu, avoir les moyens d'acheter toujours plus de téléviseurs, de déo Axe et de surgelés P*card, c'est ça la vraie vie, la seule aspiration de la démocratie. Hum, moui, pas mal, mais... et Rupert Murdoch? et la belle et constructive façon de considérer l'Europe uniquement comme un outil économique à la carte (pour l'Europe politique, restons donc une simple épine dans le pied, c'est mieux)? et l'amitié un peu douteuse avec Berlusconi? et Bush? et David Kelly? et la guerre en Irak?...

Bon, ne critiquons pas tout pour le simple plaisir de critiquer: Tony Blair c'est aussi le retour de la paix en Irlande du Nord, le fameux épisode de la mort de Diana décrit dans The Queen, le très bon film de Stephen Frears, la gestion des crises du Kosovo et de la guerre en Afghanistan, une législation plus favorable aux homosexuels, etc. Comme pour un certain Jacques Chirac, il y a beaucoup à dire, seule l'Histoire jugera... Mais si vraiment la gauche française (et par là, j'entends bien sûr le PS) doit prendre la direction du blairisme, je ne sais pas si je vais suivre longtemps... La gauche libérale, moi, je trouve qu'elle a quelques relents de controverse. Attendons de voir où nous emmènent Royal (car elle prendra le parti, j'en suis sûr) et ses potes... Si possible, vers un ordre juste!

26.6.07

Philosophie de stagiaire...

"Le travail acharné n'est que le refuge des gens qui n'ont rien d'autre à faire"
Oscar Wilde

Du mariage d'amour

Je n'ai pas entièrement maté la fin de Clara Sheller hier soir, pour la bonne raison que je ne suis pas chez moi, et que lorsque l'un des habitants de la maison souhaite regarder un film en particulier, je ne m'interpose pas (surtout pour une série que j'ai déjà vue). Je me suis donc contenté de la fin du deuxième et du troisième épisodes, diffusés hier. C'étaient les derniers. Comme vous vous en souvenez peut-être si vous avez vu Clara Sheller en 2005 et pas hier soir, Clara finit bel et bien avec Gilles, le voisin viril qui a, dans un premier temps, pseudo-craqué pour JP. Bon, il y a la fameuse scène de roulage de pelles à trois avec nos trois protagonistes, qui est devenue culte. Puis Clara et Gilles qui dissimulent à JP la poursuite de leur relation après cette "nuit d'adieux". Et enfin Clara qui renonce à Gilles pour ne pas faire de mal à JP, lequel, lorsqu'il s'en aperçoit, accepte qu'elle parte avec lui. La fin est plus tristouille que dans mes souvenirs, pour tout dire. C'est donc l'anniversaire de Clara, et JP lui offre une petite boîte (qui contient la clé de l'appart' de Gilles, wow, le cadeau c'est un meeeeeeeeec!!!), et Clara lui dit "C'est quoi? J'te préviens si c'est une bague de mariage, j'te pète la gueule!".
Mais enfin, mesdemoiselles, d'où vous viennent cette idée saugrenue que nous allons vous épouser pour combler le désespoir de votre absence d'horizon marital?? Il a un temps été question que je fasse office de troisième mari pour la grognasse en chef lorsque, blasée de ses deux premiers mariages, de ses maris infidèles et de ses chiards insupportables, elle serait suffisamment cynique pour épouser un homo pour la sécurité et prendre des amants pour s'occuper. Notez que je trouve le principe amusant. Cependant, lorsque nous aurons trente ans et des poussières, mariés ou pas, divorcés ou pas, je ne suis pas sûr que nous aurons une considération du mariage nous permettant une telle entreprise. Si tel est le cas, toutefois, sachez que je resterai réticent à l'idée d'épouser une grognasse. Déjà parce que moi et les femmes... et ensuite parce que ça me ferait mal de manifester par un acte aussi concret la fin de vos espoirs de trouver un vrai mari. Allez, ne renonçons pas si facilement à la vie parfaite imaginée pour nous par Walt Disney et l'oncle Sam! Même les dindes de Sex and the City ont fini par trouver à se ranger... Comme quoi on peut incarner une vie célibataire glamour et fabuleuse, et terminer quand même casée (et heureuse) à 37 ans comme n'importe quelle mémère. Et au pire, il restera toujours vos amis homos...

Pour vous embêter, je rajoute le truc qui me trotte dans la tête depuis ce matin (attention, contagieux). Ne renoncez pas à la Banana (allusion graveleuse bienvenue...), nous on veut pas vous épouser, sauf en dernier recours, désespéré des deux côtés!

Ca n'me déplairait pas
Que tu m'embrasses, banana
Mais faut saisir ta chance
Avant qu'elle passe, banana
Si tu cherches un truc pour
Briser la glace, banana banana banana na na na
C'est le dessert que sert l'abominable homme des neiges
À l'abominable enfant teenage, un amour de dessert
C'est le dessert que sert l'abominable homme des neiges
À l'abominable enfant teenage, un amour de dessert
Bananana bananana... Banana split, hummm!
Bananana bananana... Banana split, hummm!

25.6.07

Chair fraîche


Rendons à César... J'ai évoqué, dans un des tous premiers posts de ce blog (et c'était il n'y a pas bien longtemps), la campagne d'affichage Dolce & Gabbana qui m'avait plutôt choqué, avec cette nana plaquée sur le sol par un mec à moitié à poils pendant que quatre autres mataient. Tout cela ressemblait un peu à une scène de tournante, et dans le genre "porno chic", je trouvais qu'on avait déjà fait mieux. A mon sens, le porno chic consiste à détourner des supports classiques en leur donnant une dimension cul/épate-bourgeois, mais surtout en montrant le sexe comme quelque chose de maîtrisé, subversif, voire festif ou comique. Mais avant tout consentant.

Et voila t'y pas, il y a déjà quelque temps, que je tombe sur cette affiche des mêmes Dolce & Gabbana, pour la campagne Homme, qui évoque encore plus le viol avec cette ceinture sur le point de se défaire. Il y a donc eu parité du côté des créateurs italiens, au bout du compte. Ce qui est plus surprenant, c'est que chez le récepteur, pas vraiment. Comme quoi, on peut s'interroger, car personne n'a semblé s'offusquer de cette campagne-ci, probablement plus agressive et explicite que la campagne Femme. Pourtant, le climat sexuel est ici encore plus palpable (oh, ça va, bande d'obsédés!). Les rapports de domination dans la sexualité seraient-ils moins choquants lorsqu'ils mettent en scène des (supposés) homos? Toujours est-il que l'on ne peut dès lors pas taxer Dolce & Gabbana de misogynie ou de banalisation de la violence faite aux seules femmes. Il est possible de les accuser d'étalage indécent de chair, mais après tout, on fait de la mode ou on n'en fait pas, et les frontières de notre pudibonderie farouche sont faites pour être franchies. Cela s'appelle la marche vers les progrès des moeurs. Mais là, vraiment...

Eventuellement, en revanche, on peut accuser ces campagnes de banalisation de la violence en général, à des fins commerciales probablement, esthétiques peut-être... Le progrès de la provoc' aujourd'hui sera-t-il un progrès des moeurs de demain? Si la provoc' ne marchandise pas seulement les corps de femmes, peut-être. La mode est un art de vivre. L'art de vivre est un business. Le business est violent, paraît-il. Endurcissons-nous un peu, les enfants! Le cynisme est une planche de salut pour les lendemains qui chantent de nos premiers jobs... A moins que nous ne devions rejoindre quelque collectif genre anti-pub ou MLF. Je n'aime pas toujours le monde dans lequel je grandis encore aujourd'hui, mais je ne le changerai pas.

Quitte à pousser le vice jusqu'au bout, d'ailleurs, combien pensez-vous valoir sur le marché de l'être humain (chair comprise)? Pour ma part, je vaux 5.399.650 euros... Je manque de points de comparaison, mais ça me donne du potentiel, je crois. Je vais appeler mon assurance.

Loft Story, produit recyclé (et durable?)

Bon, comme promis, un petit post sur le nouveau loft de TF1. Déjà, pas de doute, on assume à mort l'absence d'originalité du concept, derrière un très langue de bois "retour aux fondamentaux de la télé réalité". Hmmm, Mougeotte et Le Lay n'avaient-ils pas parlé de télé-poubelle en avril 2001, lorsque M6 leur avait grillé la politesse avant leurs Koh-Lanta et Star Ac'? 6 ans après, donc, les choses ont changé, et ce n'est pas forcément un gage de meilleurs divertissements vu la tendance actuelle à récupérer les vieux concepts par manque de créativité (Une famille en or, la Roue de la fortune, etc.). Bref, au-delà des querelles de chaînes, la filiation entre Secret Story et Loft Story, outre le titre, l'animateur vedette et le logo (déjà, ils auraient pu faire un effort à ce niveau là, parce que dans le genre resucée, on flaire que seuls les droits d'exploitation de la franchise Loft Story appartenant à M6 ont posé problème pour ressortir exactement la même chose), passe évidemment par leur maman Endemol. Et ce n'est pas un hasard si la société, si décriée, a choisi pour ce retour aux sources le pionnier des animateurs du genre en France. Super Benji Castaldi, après avoir laissé une situation en or sur M6 avec la Nouvelle Star pour rejoindre Flavie sur TF1 et en divorcer trois mois après (c'est quand même con), tente de se relancer avec l'ersatz de l'émission qui l'a propulsé. On se retrouve donc avec un concept qui a montré ses limites dans le Loft 2 mais que TF1 espère remettre au goût du jour, en dépit de son aspect bétifiant à peine dissimulé par les rares programmes survivants de la vague télé-réalité...


Mais là où M6 s'est vautrée en 2002 avec des lofteurs à QI d'huître (rhoooooo, je suis méchant!... Non?), TF1 semble avoir réuni un casting, certes de cas sociaux, mais semblant à peu près intelligents (déjà, ils parlent un français pas trop naze, ça fait quand même plaisir). Laly, Xavier, Tatiana et Maxime ne seront donc pas Angela, David, Kamel et Sandra (prononcez Sandro). Quoique. Comment se fait-il que je me souvienne de ces noms, moi?
Ensuite, et je pense que c'est malin si c'est bien exploité, TF1 a le recul nécessaire désormais pour savoir que le handicap majeur du loft, c'est le vide non seulement intellectuel mais surtout scénaristique qui y règne. D'où ce petit jeu des secrets, dont on ne voit pas encore comment la prod va réussir à les transformer en de vraies difficultés pour nos lofteurs 2007. Après tout, à part pour le transexuel pas encore complètement opéré et qui fait l'émission pour financer l'achèvement de sa transformation et les triplées, les autres candidats ont des secrets facilement dissimulables en huis-clos. C'est quand même pas si difficile de cacher pendant deux mois qu'on voit des extra-terrestres, qu'on pratique le naturisme, qu'on est flic le jour/strip-teaser la nuit ou qu'on est playmate, non? Il suffit juste de ne pas trop se trimballer à poil, de ne pas porter les conversations sur Hugh Hefner, de s'inventer un job et de ne pas fixer le ciel en déclamant que "la vérité est ailleurs". Le premier truc rigolo à suivre sera le périple des triplées, trois nanas identiques, donc, qui se relaient tour à tour dans la maison sous le pseudonyme de Marjorie pour duper les autres candidats. Pendant que l'une des soeurs est dans le loft, les deux autres attendent dans une pièce secrète où elles ne peuvent ni manger ni se laver. Donc, aux yeux des lofteurs pendant cette première semaine, Marjorie sera la candidate un peu conne qui ne se souvient jamais des conversations qu'elle a eues un quart d'heure avant et qui passe son temps à bouffer et à se laver...


Pour le reste, on revient vraiment aux fondamentaux du Loft 1, et notamment de ce qui a fait la "célébrité" de Loana: la piscine. Celle-ci est grande et belle, avec des caméras sous-marine... Cet élégant dispositif aquatique est complété d'une cabine de douche à vitres transparentes, d'une baignoire en plein milieu de la pièce à vivre et de lits à trois places. Les intentions de TF1 sont donc clairement définies. Qui sera la nouvelle Loana? En tout cas, le filon nostalgique du premier loft sera la clé du succès de Secret Story, si succès il y a. La preuve: la compagnie d'assurance "zéro tracas, zéro gnagna" a ressorti son super spot de 2001 (réalisé par Patrice Leconte, quand même!) avec Aziz, Kenza, David et Delphine, les premiers échappés du Loft 1. Tout se recycle...

23.6.07

Enfance maltraitée, bonjour!

Désolé mes loulous, aujourd'hui je n'ai pas un temps énorme à consacrer au blog (et vous non plus, de toute façon). Je reviens du ciné où j'ai dégusté le surprenant Death Proof - Boulevard de la Mort de Tarantino, un film pas trop fait pour les enfants, mais qui milite bien pour la sécurité routière. La scène de course-poursuite tellement saluée par la presse vaut effectivement son pesant d'or, et décidément Tarantino aime les femmes qu'il met en scène. J'ai aussi fait du shopping et vu un pseudo transexuel dans les 10 dernières minutes du pas du tout infâme et encore moins racoleur Loft de TF1. Si personne ne veut en parler dans un post à venir, je le ferai moi-même, ça me paraît évident.

Bon, sinon je viens d'acheter le nouveau bouquin de Corinne Maier, No Kid, et après Bonjour Paresse ça promet d'être marrant et impertinent. Mon aversion pour les enfants est connue, voire proverbiale. Ce n'est pas de la haine, c'est juste que je trouve que c'est sale, bruyant, pas intéressant dans l'échange verbal... Bref, c'est tout pourri, j'en veux pas! Vous me direz, ça tombe bien, ma sexualité est un contraceptif naturel. Quoi, un comportement inférieur, nous dit un gros con réac (et réélu pour le même tarif, bravo la France!)?... En plus, comme dirait Florence Foresti, les enfants c'est beaucoup trop dangereux pour du marbre ;). Ok, j'ai pas encore de marbre, mais ça viendra.
Mais bon, pour vous prouver que je ne suis pas un monstre, je vous montre ce petit défilé Martine qui m'a bien fait marrer et rappelé avec nostalgie et émotion mon enfance... lors de laquelle j'ai lu Les petites filles modèles de la Comtesse de Ségur, et j'ai même pas honte!

22.6.07

Fête de la Musique, ou ma maîtrise du numérique...

La Fête de la Musique, sur le principe c'est génial! Mais à choisir entre des concerts complètement blindés de monde et des amateurs qui braillent dans la rue, mon moi snob se tâte. Finalement, avec quelques potes, on a choisi la seconde option pour aller au plus simple... et pour ne pas vexer leurs potes.

13ème arrondissement. Le délire roots-reggae-cheveux gras-engagement contre la société de consommation qui pourrit l'Homme-haute conscience sous joint. C'est le truc de Pierre. Pas le mien. Ni celui de Do qui fait semblant pour son chéri et encore moins celui d'Elise, qui de toute façon n'écoute pas. Au bout d'une heure à ce régime, j'ai suggéré qu'on se barre. Quoi, moi, désagréable?


C'est formidable, à force de mitrailler les gens contre leur gré, on finit par obtenir de merveilleuses photos arty du meilleur effet... Bon, ok, elle est complètement ratée. Je hais mon appareil photo numérique, je n'ai réussi pratiquement aucune photo depuis que je l'ai!


C'est sur les trottoirs et dans les cafés et autres salles que ça se passe, mais ça reste blindé de bagnoles dans les rues. Dont la mienne, d'ailleurs.


17ème arrondissement: le pote d'Elise nous a trimballés en bagnole à travers Paris pour aller écouter son pote chanter (plus ou moins bien) du pop rock acoustique. Bon, de Pink Floyd à James Blunt c'était un peu le grand écart, mais ça restait plus mon truc que les roots du 13ème. Les serveurs du café ont quand même fini par se plaindre qu'ils avaient mal au crâne...


Alors lui, quand j'ai fini de le picoler, Elise m'a appris qu'il coûtait 4,50 euros (30 balles, p*****!!). J'en ai déduit qu'il était probablement célèbre, alors je l'ai photographié (et payé à crédit sur vingt ans)...


1h du matin. Toutes les Yvelines s'étaient données rendez-vous sur Paris. Et comme je ne suis pas plus intelligent que les autres, on est tous repartis en même temps. Arrivé à 2h du mat'. 20 bornes en une heure. J'adore.

21.6.07

Happy girl, happy world


Dans la lignée de la phrase du jour d'hier, prononcée par Anne-Laure la salope ("Vaut mieux être gauche caviar que droite huître", c'est magnifique, j'avais bien dit que je te dénoncerais), j'ai eu le plaisir hier soir de (ré)entendre certaines phrases cultes, qui renvoient certaines grognasses à leur triste destinée: "Dans mes rêves de petite fille, je me voyais pas fille à pédés", "L'espoir peut revêtir toutes les formes, surtout celles d'un jean moulant", "Tu sais, les enfants c'est comme les chiens: tu les sors un peu, tu ramasses les crottes, tu les caresses, voila"... Mais surtout le splendide "Alors tu vois Alexandre, hier, j'me suis mise à poil dans le lit d'un mec qui voulait pas de moi, et ensuite j'ai couché avec mon coloc homo. Ça explique peut-être pourquoi j'suis seule, non?".


Clara Sheller, donc, c'est une espèce de cliché de la parisienne bobo qu'on déteste, la trentenaire que toutes les filles voudraient devenir. Jolie, job de rêve (elle glande au courrier des lecteurs d'un magazine), appart' superbe dans le Paris bobo, plein de temps libre pour traîner dans les jardins publics et les magasins, des soirées tous les soirs... Perso, je ne sais pas comment il est matériellement et physiquement possible de cumuler tout ça. Mais Clara Sheller, c'est surtout Mélanie Doutey (qui me paraît irremplaçable dans la saison 2, surtout pas par une ex-miss France, mais bon), une jolie comédienne sympa, mignonne et pas pétasse, qui rend le personnage diablement sympathique.


Parce qu'en fait, Clara Sheller n'est pas la trentenaire idéale. D'abord, elle a pas trente ans, elle a vingt-neuf ans (non mais)! Mais elle a surtout un mal fou à trouver un mec bien, entre le photographe qui lui appelle un taxi alors qu'elle vient de se foutre à poil dans son lit, son patron qui lui a offert un beau fiasco au pieu et un coloc homo un peu jaloux et envahissant sur les bords avec lequel elle couche un soir de désoeuvrement (après le coup du photographe, justement). A propos, Frédéric Diefenthal n'est pas crédible en pédé, ou alors je fais la fine bouche? Toujours est-il que le coloc JP ne facilite pas tout et entretient Clara Sheller dans l'idée qu'elle est une fille à pédés et qu'elle ne peut de toute façon pas trouver mieux que son "quasi frère" chez les hétéros. Ses rêves de prince charmant lui apportant le petit déj' au lit en peignoir blanc ou lui servant une plâtrée de pâtes après l'amour restent donc purs fantasmes. Même le beau Gilles (Thierry Neuvic, un chouïa chevelu mais pas mal) semble pour l'instant lui résister, mais les épisodes de lundi prochain nous attendent... Le seul truc qui marche dans la vie de Clara, c'est sa carte bleue. Quant au reste, c'est un peu la galère en permanence. Un père à qui elle n'a jamais pardonné d'être un aventurier absent, un petit frère marié et qui pouponne, des gaffes à répétition au boulot (j'adore sa tête après le "Oui mon amour?" qu'elle lance à moitié comateuse à son patron en pleine réunion), les engueulades et l'éloignement nécessaire avec JP, son début de grossesse non-désirée alors que sa meilleure pote essaye de faire un marmot depuis des mois... La série reprend des thèmes sociaux comme l'avortement ou le harcèlement sexuel au travail et en fait du comique pas bête, ainsi que des recettes narratives qui ont fait des cartons, comme le procédé de la narratrice qui tire les leçons de l'épisode à la manière de Carrie Bradshaw ou de Mary-Alice Young. La vie de Clara Sheller nous a passionnés il y a deux ans avec ces personnages qui nous ressemblent déjà malgré notre jeune âge (flattons-nous un peu!) et son générique de Mirwais, Naive Song. Je me souviens des SMS avec les grognasses lorsqu'on ne pouvait pas regarder ensemble, du genre "J'veux être amoureuse!!!", "Qu'est-ce que c'est que ce délire de plan à trois avec un bi sur le service public?? Ils ont pété un câble à France 2?", "I'm a happy girl, in a happy world"... Je ne pouvais que rendre hommage à cette série après m'être lamentablement replongé dans la rediff hier.


Pendant tout ce temps, une autre happy girl, pas élue et pas officiellement responsable dans son parti, est pourtant reçue à l'Elysée par notre Président pour discuter du très prochain Conseil européen, en reconnaissance de sa qualité de candidate à la présidentielle, voire de leader de l'opposition. La preuve de sa légitimité pour sa candidature annoncée de 2012? N'allons pas trop vite. On notera qu'avant elle, et pour la première fois puisque Chirac s'y était toujours refusé, un certain Jean-Marie Le Pen a franchi, hier, les portes du palais pour être, lui aussi, consulté. Je dois être parano, mais je trouve que ce genre d'ouverture, si c'est amené à s'étendre dans les années à venir, c'est pas très happy world...

20.6.07

Famille, vous m'aimez?

Ce post a failli s'intituler "Let's go tou ze repêches". Mais le destin est facétieux. Ou alors nous sommes des bêtes, c'est au choix. Je n'ai appelé personne hier soir, si ce n'est ma pauvre mère qui se rongeait les ongles jusqu'au coude. Et mon père aussi. Mais ça a donné ça:

Il décroche...
- Ouais?
- Allo Père? C'est moi.
- Mouais?
- Je t'appelle juste pour te dire que j'ai eu mon année!
- Ah. C'est bien. Une chose de faite!
- Ouais, ouais.
- Pas d'oral à repasser, rien?
- Non, rien. Tous est passé.
- Bon, bah c'est bien... Allez, Salutas!
- Oui, euh... Au fait... *tut tut tut*

Contrairement aux apparences, on progresse. Il se trouve que nous avons peu en commun. Aucun de nous ne le vit mal, il me semble. Mais hier soir, au lieu de rester pendu au téléphone pendant trois heures (ce que j'adore faire, pourtant), j'ai regardé Canal +. Décidément, je m'accoutume dangereusement à cette chaîne. Le rapport, me demanderez-vous? Le film d'hier soir, c'était C.R.A.Z.Y, de Jean-Marc Vallée. Vu en version hâchée grâce à l'orage. Eh oui, suis en zone de vigilance orange de Météo France, moi! Si Pirouette veut progresser en accent québecois avant août, il faut qu'elle regarde ce film! Entre le son, leur accent et ma surdité, on a failli ne pas y arriver!

J'avais loupé ce film au moment de sa sortie. Pas eu le temps. Au début, l'histoire de ce jeune héros en quête d'identité, Zachary, je me disais que ça allait me renvoyer à moi. En fait, pas du tout. Père autoritaire, mère pieuse et aimante, frères beaufs et hostiles. On n'est pas tout à fait chez moi, déjà. Mais quelque chose me dit qu'à 20 ans près, on n'est pas passés bien loin... C.R.A.Z.Y, ce sont les initiales des quatre frères Beaulieu, dans leur ordre de naissance. Zachary, le Z, c'est le garçon qui a peur de décevoir, dans une famille où il détonne un peu, son père qui semble être tout pour lui. Le film se déroule essentiellement entre eux, dans une guerre qui commence dans l'enfance du fils, lorsque son père le surprend en train de pouponner le petit dernier avec la robe de chambre et les bijoux de sa mère. Une guerre déclarée par Zachary sans le vouloir, lui le "fif" qui va mettre presque tout le film à s'accepter. Le fif, ici, c'est le pédé, la tapette. Plutôt crever que d'en être une. La guerre est ouverte entre Zach et son père, qui ne peut pas accepter cette perspective, mais aussi et surtout entre Zach et lui même. C'est là que le film nous pose le plus de questions, vu de 2007. Jusqu'où aller pour continuer à être aimé? Carrie Bradshaw demande dans un épisode de Sex and the City (on a les références qu'on peut) "A partir de quand l'art du compromis devient-il compromettant?". C'est la question soulevée ici. Zach va se refouler, essayer d'être le plus conforme à ce qu'on attend de lui, tout en se réfugiant dans la musique, l'imagination... et quelques écarts. Son aventure le mènera loin (Jérusalem, ce mec qui ressemble un peu au Christ, le désert), et ne pourra connaître de fin pleinement heureuse. Une des dernières scènes du film, autour de la musique de Patsy Cline Crazy, qui ne donne pas tout à fait son titre au film mais presque, est vraiment poignante. Si l'on ajoute à cela une belle BO et une ambiance qui réussit à être drôle dans la tension, on tient un bon film. Je suis en manque de ciné, en ce moment, à trop déserter l'UGC... Une histoire père-fils qui marche et qui convainc, même les nuls de la relation père-fils comme moi, ça fait donc du bien à la cinéphilie.

Mon père n'est pas le centre de ma vie, je ne vis pas pour ne pas le décevoir. Ma mère, en revanche, a très mal vécu le fait d'avoir un fils "fif". Personnellement, je crois que ce n'est toujours pas complètement digéré pour elle. Mais il vaut mieux cela que de perdre son enfant, alors elle fait avec. Pas forcément évident dans les années 70. Lorsqu'elle l'a su, c'était la fin de la première année. Et le lendemain, comme hier, les résultats sont tombés et je lui ai annoncé que j'avais mon année. "Tu crois que ça me console?", m'a-t-elle répondu. Ce qui s'est passé à cette époque, je ne l'oublierai jamais parce que ça concrétisait tout ce que j'avais craint depuis l'âge de 15 ans. Depuis, ça va mieux, et je suis heureux qu'on n'ait pas eu à en passer par les mêmes douleurs que Zach et son père. Jusqu'où se haïr, se refouler, se refuser? Je n'ai jamais voulu jouer à ça, je n'ai jamais eu honte, je ne me suis pas fait horreur ce fameux matin de 2000 où tout est devenu clair. Je n'ai pas lutté contre moi. L'histoire de C.R.A.Z.Y n'a pas été la mienne, pour une question d'époque, mais aussi pour une question de caractère. Mon père est laxiste, ou nous laisse faire notre chemin, ou s'en tape. Peu importe. J'aime autant. C'est le rôle qu'il a choisi, et si cela peut représenter un handicap aux yeux de certains, au bout de 22 ans, c'est seulement devenu une fierté de moins à flatter. Une contrainte de moins, en somme.

19.6.07

Déversoir à stress

Les résultats des exams, c'est aujourd'hui à 17h. Que celui ou celle qui avait zappé me donne l'adresse de son thérapeute. Aussi je ne vais même pas m'embêter à faire un long post pour vous dire mon état, que vous devinez. De même, je ne vous ferai pas l'affront de vous mettre la page de la scolarité en link, vu qu'elle doit déjà être ouverte dans l'onglet situé juste à côté de celui-ci, au moment où vous me lisez, avec actualisation toutes les 3 minutes (on passera à la vitesse supérieure vers 16h/16h30).
Je dédie donc ce post à vous, et aux commentaires, conseils, pleurs et autres insultes que vous y laisserez. Je crois que je vais encore plus déglinguer mon forfait-ké-pas-prévu-pour-appeler-des-portables-en-
allemagne-gnagnagna ce soir...
Ah, au fait: finalement, cet ordi a un wi-fi intégré, donc j'aurai Internet et serai donc à peu près aimable avec mes collègues aujourd'hui. J'aime la technologie.

18.6.07

I'm bringing coffee back

Des possibilités multiples offertes par le retard. L'avantage avec les trains de 6h50, c'est qu'on peut mettre le réveil à 4h45, se paniquer à se lever tôt, boire un café qui n'arrangera pas notre cas, partir à la bourre, faire le plein en route, déclarer son amour aux p****** de dizaines de milliers d'automobilistes qui s'acheminent déjà vers Paris à 6h30... Et finalement avoir une bonne surprise. Miraculeusement, nous avons été à l'heure. Et le train, lui, a eu cinq minutes de retard. Le timing parfait pour se dire au revoir sans s'éterniser avec la voiture garée en quadruple file devant la Gare de l'Est (la classe, tu ressors, ta bagnole t'attend devant la porte, j'adore). Enfin, par quadruple file, je veux dire garée sur une place réservée aux voitures électriques qui veulent se recharger, avec prises intégrées. Oui, il y a ça, maintenant, c'est beau la modernité durable. Et qu'on ne vienne pas me dire que j'ai eu le temps de gêner un écolo à voiturette électrique entre 6h47 et 6h58!! De toute façon, il y en avait deux, des places pour chignoles électriques, alors pas la peine de me lapider.
Paris centre à 7h, c'est un vrai bonheur. Enfin, tout est relatif, mais comparé au vendredi à 18h... Ce fut un beau week-end, pas particulièrement chargé mais bien agréable. Le couple n'a pas forcément besoin de sensations fortes (à part au pieu) lors des retrouvailles. C'est déjà ça, sinon il aurait fallu devenir de plus en plus inventifs avec le temps, ce qui est une nécessité bien assez forte dans le quotidien. Je suis pas James Bond, moi (quoique, vous verriez ma chaise au boulot...). La rencontre avec le père s'est bien passée - pour que ça se passe mal, il faudrait qu'il en ait quelque chose à carrer, mais pour le même tarif j'aime autant que ça se passe bien -, avec le frère aussi lors des 5 pauvres minutes où il a émergé de son LAN. Il y a eu le guet-apens Sylvette, bien sûr (arrivés pour déjeûner à 13h30, café à 19h30, relâchés à 20h30 après un petit dernier apéro pour la route), avec la ménagerie chiens/chats/chatons/poules/cochon/toucan et les conversations difficiles à suivre, mais je pense que mon amoureux ne m'en a pas voulu longtemps. Non, je ne suis pas calme par conformisme mou, mais par contraste avec mon entourage.
Le plus dur a évidemment été la journée d'aujourd'hui, derrière tout ce cirque! A 9h30, ça donnait: "Pitiééééé, mon royaume pour un cafééééé!" Problème: tasse dégueu'. Il m'a fallu une heure et demie pour me décider à descendre faire une vaisselle. Je suis une grosse flemmasse. En plus, sans connexion Internet la majeure partie de la journée (l'ordi connecté est revenu à la nouvelle stagiaire - fort sympathique par ailleurs, mais si elle me prive du net demain vers 17h, elle ne risque pas de marquer de points), il s'en est fallu de peu pour que je pionce sur mon clavier. Heureusement, j'avais de la relance téléphonique à faire à nos amis journalistes. Mais bizarrement, quand il a fallu se montrer accrocheur avec un rédacteur du Journal du carrelage (exemple à peine fictif), je ne me suis pas senti très vendeur, j'ai manqué de punch et d'arguments. Allez comprendre. La fatigue fait des ravages... De manière générale, le phoning, comme aurait dit un certain prof, c'est très frustrant: on n'avance à rien, les gens sont pas motivés pour se déplacer si on ne leur promet ni Beyoncé ni Sarkozy parmi les invités, le tout même pas en passant des coups de fils marrants. Je ne peux malgré tout m'empêcher de me demander à quoi ressemble la vie de la standardiste du Journal du chauffage et des sanitaires (exemple non fictif).

17.6.07

Sursaut?


Source: Lemonde.fr

Je n'analyse pas vraiment le second tour des législatives dont tout le monde semblait se taper, mais comme Floran, indépassable en ce domaine, est un homme occupé par des examens (courage!), je "griffonne" vite fait.
Le sursaut démocratique annoncé le 22 avril, bof bof. On se dirige apparemment vers un nouveau record d'abstention. La gauche se réveille? Mouais. C'est un résultat surprenant, même si les instituts de sondages (qui font aussi leur boulot en nous rappelant qu'ils ne servent pas à rien et qu'ils ne se gourrent pas tant que ça) disent ce soir qu'ils avaient laissé voir cette tendance dans la semaine qui vient de s'écouler.
DSK gagne, Juppé perd. Juppé démissionne sur le parvis de la mairie de Bordeaux sous des hurlements plus ou moins joyeux (Camille, y étais-tu?). C'est bizarre, comme instant. Est-il fini? Quant au Président Sarkozy (ça fait toujours aussi mal à écrire), voit-il là son premier "revers"?...


Non, finalement, Floran reste le meilleur pour cet exercice là. Je m'arrête, le talent et le temps me manquent: mon amoureux repart demain à 6h51, Gare de l'Est. Soupir... Je dois peut-être attendre demain d'avoir une vue claire sur tout ça. Quand même, ça fait plaisir de voir la gauche souffler, et Hollande sourire un peu... Enfin, moi, j'ai trouvé qu'il souriait. Avant l'annonce du "scoop", j'entends.

14.6.07

Un cheveu sur la soupe...

C’est certainement la plus belle définition du statut de stagiaire pendant les premières semaines.
Les gens nous parlent hébreu, les abréviations ne sont que des consonnances barbares pour nos pures oreilles, et la pause café est le seul salut possible pour tenter d’articuler plus de 3 mots à nos chers nouveaux collègues.
Passé le topo sur nos études, les examens, notre appart et comment on est encore des jeunes qui ne comprennent pas vraiment la vie et qui ont trop de chance de faire encore des études, on nous plante devant un ordinateur.
Alors là, le planning que l’on vous donne peut venir dans un ordre aléatoire mais grosso modo, c’est le suivant :
- Une demi-journée pour découvrir le fonctionnement d’Outlook
- Une heure pour se familiariser avec les locaux, trouver les toilettes et apprendre à se faire un café
- Une journée pour faire des recherches sur la communication sur Internet (banane, on en avait déjà fait merci)
- 3h pour définir nos objectifs de stage
- 5h pour lire le blog de l’agence (si existant)
- Et ensuite, autant de jours que possible pour essayer de trouver un projet

C’est donc un peu comme un cheveu sur la soupe qu’on arrive dans un stage. Si j’écris ce message maintenant, c’est que ma nouvelle mission est d’animer une chronique de stagiaire sur le blog, désormais célèbre, de mon agence. Or, vue ma frustration et mon emploi du temps en montagnes russes, je me suis dit que décharger mon agressivité au préalable sauverait la qualité de ma colonne !
Avant, l’idée d’avoir ma chronique me faisait rêver de Manolo Blahnik, de Starbucks à Central Park et de Mr. Big… Aujourd’hui je suis en total désoeuvrement ! Mais qu’est ce que je vais bien pouvoir raconter ? Comment c’est trop bien d’être en stage à l’agence, de n’avoir pas de travail et d’accumuler les cafés pour ne pas m’endormir devant mon écran ? C’est pas très corporate tout ça !
Alors, voilà où j’en suis. Je n’ai pas de Manolo Blahnik, je ne porte pas de Chanel et surtout je ne suis pas à NYC mais à Cenon…Beaucoup moins glam’ !
Ah, j’oubliais, autre détail : ma vie sexuelle et amoureuse ne semble pas non plus convenir à la politique de l’agence… Un sujet ?

Amour et idéologie

Il y a déjà eu de la censure sur ce blog. De l'autocensure, en fait. Rien de méchant, après tout nous sommes entre nous, non? On peut se censurer pour deux raisons dans la vie: par soumission ou par conviction. J'ai censuré une grande partie du post d'hier ainsi que les commentaires. J'en suis navré, parce que ça ne me ressemble pas de faire ça. Je ne suis pas sûr que ce soit une démarche pertinente. Mais en amour comme en politique, il arrive qu'on se censure, par soumission ou par conviction, donc. Je ne me soumets à rien, aujourd'hui. Mon amoureux ne m'a pas demandé de virer mon post sur mes déboires de l'été 2006. Je lui ai déjà prouvé à maintes reprises que je ne suis pas homme à faire des concessions facilement. J'agis ici par conviction. Pas la conviction que ce que j'ai écrit était mauvais ou blessant. Ce n'était pas l'idée directrice, c'était même plutôt l'opposé. Non, juste par conviction qu'il faut savoir concéder des choses sans attendre que la situation s'envenime, et reconnaître qu'on a pu être blessant, surtout en couple. La lecture du post d'hier et des commentaires a blessé, ce que je ne souhaitais pas. Je présente donc mes excuses à mon poussin, et j'espère qu'il ne m'en voudra pas trop longtemps.

13.6.07

Le chemin est court


Sophie-Ellis Bextor is back, j'ai vu ça chez Ruquier! Souvenez-vous, c'était il y a cinq ans, en 2002 (pfouuu, on vieillit), Sophie Ellis-Bextor, qui avait cartonné un an auparavant avec le génial Groovejet (If this ain't love) du DJ italien Spiller, débarquait avec un album, Read my lips, mais surtout le plus gros tube radio de l'année, et son clip de tricheuse: Murder on the dancefloor. Madonna n'a pas été la première à jouer du registre disco: Kylie (attention clip kitschissime) et Sophie s'y étaient déjà essayées avant. Après un deuxième album passé quasi-inaperçu en 2003 et un bébé, Sophie revient, et j'ai hâte de voir comment elle a évolué. Nous sommes tous perfectibles, et il y a là du potentiel. Si ça marche à nouveau, il faudra peut-être compter avec Sophie Ellis-Bextor à l'avenir dans le petit monde de la pop que j'affectionne.

Si la chanteuse, que Robbie Williams compare à un lampadaire, a de l'humour, Canal + reste un super vivier, parfois à des heures surprenantes. Entendu ce matin, Sylvie Noachovitch, candidate UMP aux législatives à Sarcelles, qui met apparemment DSK en danger pour le second tour de dimanche, parle sur son ton de bourgeoise survitaminée à Mouloud, le marrant de la matinale de Canal (qui présentait une émission nulle sur MTV avant):
"Vous, vous êtes de la télé?
- Nan, j'suis de Noisy-le-Sec."

Elle n'a pas relevé, pas plus qu'elle n'a capté la vanne sur les ministres Stomy Bugsy et Passi (du Ministère Amer, mouhahaha)... Du chemin à faire, du côté de Sarcelles.

(...)

12.6.07

Pareto avait raison

Bon, comme Vinsh veut mon analyse, la voici :


Tout d’abord sur l’abstention : le coup est classique, les français votent moins pour les législatives que pour les présidentielles ; mais tout de même, la mobilisation de 85% était un record, on retombe à 61% ce qui est une moyenne. Il y a certes l’explication de l’impression que les jeux sont faits (ce qui est une stupidité tombant du ciel, 15% de mobilisation en plus et la gauche est à 200 sièges !) mais je crois surtout (cf. mon post après les présidentielles) que les Français sont suffisamment bêtes pour s’intéresser à la politique mais pas trop quand même ; en plus, les journalistes affirment qu’une cohabitation signifie Le Pen au second tour (oubliant de faire leur mea culpa, la cohabitation n’y étant pour rien, eux pour beaucoup et Jospin, pas mal). Je rappelle que la cohabitation Jospin cela a été : de la croissance, 400 000 emplois de créés, les 35 heures (pour qu’ils puissent aller bronzer le vendredi et voter le dimanche, mais bon…), la CMU… Bon mais les Français ne veulent pas de cohabitation, c’est pas bien. En plus ils sont à 65% satisfaits de l’action de Nicolas Sarkozy depuis qu’il est Président. Sachant que Sarkozy n’a rien fait hormis courir et se saouler au G8, je ne vois pas quelle action juger ; en toute objectivité ! Etre emballé par un Président hyperactif et irrespectueux à l’égard du protocole, c’est parfait, parce que pendant 5 ans il va pouvoir tout faire et clamant que jamais un gouvernement n’avait eu une telle majorité. Et il aura raison ; tous les benêts qui ont voté pour lui et ses sicaires finiront par défiler dans les rues en criant qu’ils ont voté à gauche, c’est le principe des résistants du lendemain : un jour Pétain, l’autre de Gaulle.
Ce qui est extraordinaire, c’est que seuls 78% des électeurs de Royal ont voté à gauche cette fois ci ; voilà donc la refondation qui nous est proposée : l’hyperpersonnalisation pseudo charismatique ; les Grecs connaissaient déjà cela, parlez donc de refondation : à l’époque on appelait cela démagogie et ochlocratie.
Vive la France et vive la République !

11.6.07

Je suis un spécialiste de la dissert' à lieux communs en trois lignes

Bon, en l'absence, à cette heure tardive, de l'analyse politique de Floran (Boooouh! Vil gueux!), je me dévoue pour parler rapidement des législatives. En gros, on vient quasi-officiellement d'en prendre pour cinq ans de sarkozysme pur et dur. Le FN ne fait plus recette dans ses rangs, mais l'UMP a décidément réussi sa moisson du côté de l'extrême-droite, vu son recul à 4%. Le PS va mal, et tout le monde s'accorde à évoquer la nécessité d'un refondement social démocrate. Le MoDem est déconnecté, arf! Ok, je sors. Si les 18% d'électeurs de Bayrou du 22 avril sont retournés vers l'UMP, c'était pas la peine de le suivre dans son délire centriste pour faire ça un mois après: l'UDF était déjà à droite depuis trente ans, alors le Nouveau Centre, ils auraient dû se faire gicler pour opportunisme électoral criant, comme il se doit. Bayrou ne peut pas non plus donner de consigne de vote en faveur du PS au second tour, ça tuerait les quelques candidats MoDem qui restent et ce serait en totale contradiction avec ses ambitions. Enfin, l'abstention montre que, de deux choses l'une (ou les deux en fait): le sursaut démocratique n'a pas eu lieu, ou alors les Français ne s'intéressent à la politique que lorsqu'elle est personnalisée, dans une compétition autour de deux "peoples". L'idée que tout était joué a prédominé, entends-je? Mouais, suis moyennement convaincu. La majorité des gens que je connais qui se sont abstenus m'ont dit qu'ils s'en foutaient tout simplement, alors qu'il y a cinq semaines ils ne concevaient pas de ne pas voter le 6 mai. Une militante de gauche déclarait ce matin, sur une station de radio dont je ne me souviens plus, que les Français avaient peut-être besoin d'une politique vraiment de droite pendant cinq ans, sans garde-fou ni rien, pour voir ce que c'est. J'aurais préféré qu'ils soient moins cons et qu'ils soient capables d'imaginer. Bref, on verra, mais je me demande si dans cinq ans, passées les crises, manifs façon CPE et autres lois passées en force, l'UMP ne l'emportera pas à nouveau...
Face à ces problèmes présents et à venir, je solidarise avec nos amis bacheliers de l'année en "bossant" leurs sujets de philo, comme l'ont apparemment faits certains écrivains comme Jean d'Ormesson aujourd'hui, dans les locaux du Figaro Littéraire. Chez eux, ça devait être studieux et sympa, vu l'endroit où ça se passait, chez moi ça se fait seul sur un ordi avant le dodo. C'est juste une question de classe. Cela donne:

Série L (littéraire) coefficient 7
- Toute prise de conscience est-elle libératrice?
Ben bof, si la prise de conscience en question c'est la prise de conscience de ta cellulite et de ta non-conformité au physique de Clara Morgane, c'est pas forcément libérateur. Si la prise de conscience est celle d'un vrai défaut genre "je suis une psychopathe façon Kimberley Shaw de Melrose Place", ça peut effectivement te libérer de l'emprise de ta follitude.
- Les oeuvres d'art sont-elles des réalités comme les autres?
Ben non, puisqu'elles existent en tant qu'objet mais simulent et/ou interprètent la réalité. Z'êtes cons, des fois!

Série S (scientifique) coefficient 3
- Le désir peut-il se satisfaire de la réalité?
Nan, sinon on serait que des gros égoïstes, genre "ce qui m'intéresse dans une relation, c'est de me vider les c*******, et pas de me coltiner les cadeaux, négociations et autres problèmes". Face à la réalité, force est de constater que c'est pas forcément satisfait, comme instinct. Le désir, ce n'est pas forcément ce qui fait de nous des hommes; c'est au contraire le fait de savoir les adapter à la réalité et de réfléchir au-delà d'eux.
- Que vaut l'opposition du travail manuel et du travail intellectuel?
Manifestement, un différentiel salarial et une considération sociale bourgeoise, chéri. A part ça, c'est quoi un intellectuel? Juste quelqu'un qui ne travaille pas avec les mains? Jean-Pierre Pernaut, c'est un intellectuel, alors?

Série ES (économique et social) coefficient 4
- Peut-on en finir avec les préjugés?
Oui, bien sûr, il faut juste qu'on devienne tous physiquement identiques, avec la même religion, la même couleur, la même éducation, la même sexualité, les mêmes opinions, les mêmes qualités et les mêmes défauts. Et voila, je viens de te résoudre le problème de l'humanité en deux lignes et de mettre fin à l'histoire des guerres: en mettant fin à l'humanité.
- Que gagnons-nous à travailler?
"Plus!", me suis-je mis à hurler en lisant l'énoncé, en travaillant plus, et moins en travaillant moins quand on est une feignasse de gauchiste aux 35 heures, je suppose, comme le prône le philosophe Nicolas S. On gagne aussi, probablement, le droit de financer sa retraite soi-même comme un grand, sans cette s******** d'Etat-Providence.

Comme j'étais en ES, j'aurais probablement pris les préjugés. J'étais pas encore assez critique, en Terminale, moi. Je suis qu'un sale gnafron de 4 ans, en un sens, j'étais qu'un foetus de gauche au lycée!

10.6.07

Beuh...


Rien d'autre à dire, en attendant, peut-être, l'analyse de la soirée électorale de ce soir par Floran, demain. Sinon, je m'épancherai par moi-même. En tout cas, chez moi, ils n'ont pas trop voté extrême, pour une fois.

9.6.07

Les liens sacrés du mariage

Les week-ends seine-et-marnais sont pour moi de grandes mises en abîme. Bon, déjà, c'est le week-end, donc il n'y a fatalement rien à la télé. Rien de folichon, je veux dire. Je ne sais pas pourquoi les chaînes concentrent tellement de programmes nazes les samedi et dimanche. Mais au milieu de tout ça, je me fais assez facilement une petite niche de programmes bien intellectuels. Aujourd'hui, il y a eu la finale dame de Roland Garros (pas vraiment surprenante), et Next... Mais surtout, une découverte formidable sur NT1: l'émission "Qui veut épouser mon père?". Le pitch est le suivant: "Qui mieux que les enfants peuvent choisir la compagne idéale pour leur père ? Dans «Qui veut épouser mon père ?», ce sont les enfants qui prennent les choses en main ! Au fur et à mesure de ce programme inédit, les enfants éliminent certaines candidates. Au final, le père célibataire part pour une superbe lune de miel avec la femme choisie par ses enfants.".
J'apporte une ou deux précisions: en VO, ça donne "Who wants to marry my dad?", avec Don Mueller, le papa dépourvu de cheveux d'une actrice de soap américain quelconque (Heidi Mueller, de Passions), qui cherche à se recaser. Dans cette mission délicate, ses quatre enfants, deux filles et deux garçons, servent de jury pour le guider... euh, non, pour lui imposer leur choix, en fait. Je suis tombé sur le dernier épisode avant la finale (que je ne verrai vraisemblablement jamais, avouez que c'est dommage), où une des deux dernières candidates rescapées (deux blondes pas du tout décolorées et pas du tout botoxées), ex-miss USA des années 80, est soumise au détecteur de mensonge et avoue au détour d'une question qu'elle a flirté avec les fils de Don. Elle a essayé de se mettre le jury dans la poche, en résumé. Mais elle dit aussi qu'elle est folle amoureuse du chauve père de famille. Résultat, elle est sauvée par les fils puceaux pour la finale, quand la malheureuse niaise candidate brune larmoyante se fait jeter de la maison comme une malpropre. Ce Bachelor pour riches divorcés, sans cérémonie de la rose et où le Bachelor en question ne choisit même pas à quelle future ex-femme il va en remettre une tournée, m'a laissé un peu perplexe. Nos jeunes et beaux étalons français - qui se souvient de leurs prénoms - qui recherchaient une femme "féminine" (avec une robe et des seins, quoi), étaient trash, certes, mais ils avaient gardé une petite dose d'amour propre en choisissant leur pintade par eux-mêmes, non?

P.S: Mes parents sont mariés depuis 23 ans aujourd'hui. On ne sait pas trop comment ça tient, mais ça tient, et on ne remercie pas "Who wants to marry my dad?" pour ça.

8.6.07

Les mystères du caractère maternel

Voila, le boulot commence à s'orienter vers des cas concrets, et c'est bien agréable. Je sais bien, je n'ai aucune patience, une petite semaine ce n'est pas grand chose, et il faut bien ça pour prendre quelques repères. Mais là, je commence à entrevoir ce que je vais faire, et c'est plutôt exaltant. Vous me direz, pour ceux qui avaient suivi, après les stages de 2006...
Je suis rentré en Seine-et-Marne pour le week-end (pour VOTER), et dans l'appréhension de retrouver ma chère mère. (Oups, mon frère vient d'émettre un borborygme pour me signifier de dégager de son ordi)

Extrait de conversation téléphonique, hier soir, avec ma génitrice adorée (je précise que ma pote Elise passe le week-end dans l'appart' de ma mère à côté de Deauville, et qu'elle devait passer prendre les clés chez mes parents):
- Bon, donc tu rentres demain soir, après dîner?
- Oui, c'est ça, histoire de ne pas me coltiner les embouteillages de 18h du vendredi soir sur le périph'.
- Ok, à demain alors, bisous...
- Attends, attends, j'allais oublier: j'ai Elise en face de moi, là, et on voulait savoir...
- QUOI??? T'es où, là?
- Euh, à Paris, je dîne avec elle. (c'est à ce moment que je réalise qu'elle m'a rappelé sur mon portable sans avoir tenté le coup au préalable chez mon parrain)
- Hein? Et la voiture? Tu vas avoir une prune, un accrochage, un... C'est quoi encore, ce plan que tu m'as fait?
- Meuh non, c'est pas un plan, je sors c'est tout, je rentre pas tard! Et puis de toute façon je sais me garer, la voiture va bien.
- Mouais (là, je sens que je l'ai énervée et que la suite va mal se passer)... T'as prévenu ton parrain que tu sortais?
- Non, non, je me suis barré comme un voleur, j'me suis dit que ce serait plus incorrect.
- C'est ça, fous-toi de ma gueule, en plus, c'est gratuit!
- Bon, donc je reprends: finalement son mec ne bosse pas demain et elle finit à midi, alors elle peut passer emprunter les clés de Deauville ce soir, finalement? Comme ça, elle ne fait pas l'aller-retour demain...
- Nan. J'vais pas lui donner les clés ce soir à minuit, t'as vu l'heure?
- Ben dépose-les chez elle.
- Nan. J'veux la voir avant pour lui poser des questions sur ce qu'elle veut faire là-bas... Et puis de toute façon j'en ai marre, tu m'appelles toujours pour demander des services, jamais par gentillesse! C'est vraiment chiant! Bonne soirée! *clac!*

Bon. Soit. Je rappelle cinq minutes plus tard. Mon père décroche au bout de 15 sonneries. "Ouais... Elle veut pas te parler". En fait, elle lui a pris le téléphone des mains pour m'en remettre une couche, avant de raccrocher à nouveau. Ce midi elle a fait un véritable interrogatoire de brigade des moeurs à Elise.

Et ce soir? Ben... elle m'a accueilli à bras ouverts. Je ne comprendrai jamais...

7.6.07

Justice, indécence...


Pendant que, Porte d'Auteuil, nous avons désormais la quasi-certitude que Justine Henin va remporter son quatrième Roland Garros samedi (fait ch***, mais ce n'est que justice puisque ça reste la meilleure joueuse du monde), malgré la volonté de la presse de maintenir un faux suspense, voila que les Etats-Unis reprennent leur souffle. Car oui, enfin, une horrible affaire de harcèlement judiciaire s'achève: Paris Hilton a été libérée de prison! Enfin, pas vraiment mais presque. Elle n'a pas fait ses 45 jours, me dîtes-vous? Non, elle en a fait 5. Et alors? De toute façon, on verra les images de tout ce cirque dans un bon format 26 minutes en 12 épisodes de télé-réalité bien ficelée d'ici quelques mois, donc n'envions pas trop nos amis américains qui n'en perdent pas une miette. La dépêche ne précise pas si la "raison médicale" est gynécologique ou financière... On ne dira rien sur les gens qui ont VRAIMENT des raisons médicales pour sortir de taule et qui y restent quand même, parce que nous sommes vides à l'intérieur. Trouvé (comme toujours) sur mon cher Yahoo News:
Paris Hilton libérée pour raisons médicales
Paris Hilton, héritière de l'empire hôtelier du même nom et vedette de la télé-réalité, est sortie de prison jeudi matin et passera le reste de sa peine assignée dans sa résidence, a déclaré le sheriff de Los Angeles.

La décision a été prise pour des raisons médicales. Paris Hilton a été équipée d'un bracelet électronique à la cheville et a pu regagner son domicile, où elle restera confinée pendant 40 jours, a déclaré le sheriff, Steve Whitmore.

Hilton, qui est âgée de 26 ans, a été condamnée en mai pour avoir enfreint les règles de sa mise à l'épreuve pour conduite sous l'emprise de l'alcool.

6.6.07

Puisque je vous dis que je suis maudit!

Cinquième fois en une demi-heure que "Mozilla ne répond pas"! J'ai perdu mon premier post, j'arrive à rien taper, le sablier s'affiche sur mon bureau tout bloqué... Et au boulot ma connexion au réseau marche, au mieux, trois heures par jour. Juste une question: d'après vous, c'est jouable, de nos jours, de bosser et faire carrière dans la communication, si Internet et l'informatique en général se liguent contre vous?
Tant pis, je ne vous parlerai pas de Suspectes (suce qui? Mouhahaha), la saga de l'été de M6 qui commence en mai et finit mi-juin... ni du jeu d'Ingrid Chauvin, que je sens bien partie, cette fois-ci, pour cacher un passé sulfureux de call-girl bisexuelle sous son vernis de bourgeoise. Attention, je suis trop fort en sagas de l'été!
Bon, c'est trop chiant, le curseur se bloque toutes les quinze secondes depuis que j'ai commencé à taper, donc je ne vois pas ce que j'écris, alors j'arrête! A demain (j'espère).

5.6.07

Sauvez Bibiphoque!


Bon, aujourd'hui je n'ai pas beaucoup de batterie, et pas beaucoup de chance non plus puisque j'ai passé trois heures au boulot sur un ordi qui ne se connectait ni à Internet ni à l'intranet. Autant dire que je n'avais accès à rien et qu'il ne me restait qu'à faire mumuse avec Paint (ce que j'ai fait, mais pendant cinq minutes seulement, promis, m'dame). En gros je suis crevé et/ou en état de flemme aigüe donc je poste rapidos sur la Journée Mondiale de l'Environnement qui se déroulait aujourd'hui, essentiellement dans la ville norvégienne de Tromso, et dont le principal thème était le réchauffement climatique (vachement surprenant et original, comme thème, mais il va falloir s'y habituer) et la fonte des glaces. J'ai appris sur nouvelobs.com que les chasseurs du grand nord tuent leurs chiens de traîneaux pour aller chasser l'ours polaire en canot. Beuh. Sauvez les chiens de traîneaux, sauvez les ours, sauvez Bibiphoque!! Bon, ok, ils se bouffent tous entre eux mais soyons idéalistes comme des manifestants altermondialistes à Heiligendamm, aimons les bestioles, Brigittebardotisons-nous un peu. J'ai dit un peu, pas complètement, parce que quand même...

4.6.07

What else?

J'ai failli ne pas y croire, avec mon défaitisme habituel, et pourtant si: je suis connecté à Internet chez mon formidable parrain. Bon, on y a passé trois quarts d'heure, mais on la tient, la toile d'accès à la civilisation! J'ai donc menti, finalement, je ne disparaîtrai pas tant que ça de la blogosphère, sauf responsabilités énormes en soirée, genre sortie, flemme ou boulot ramené à la maison. En même temps, j'suis pas non plus en cours, et on me désigne déjà comme "Monsieur heures sup", alors...
Le premier jour de stage est toujours un peu bizarre: la peur de ne pas s'entendre avec les gens, les doutes sur le travail qu'on aura effectivement à effectuer, les repères dans une structure où on ne connaît personne. Mais surtout... on comprend rieng! C'est un peu ce qui m'a traversé l'esprit dans la voiture ce matin, alors que je traversais l'Île-de-France pendant plus de deux heures au milieu des travailleurs qui-pourraient-pas-se-déplacer-en-RER-bordel. Pas trop de problème au bout du compte, puisque malgré mon léger retard j'étais en avance. Cette fin de phrase est splendide, je le note au passage.
Passé le premier salut de rigueur, je fais donc connaissance avec mon nouveau boss, puisque ma responsable de stage n'est pas encore là. Finalement, j'apprends que c'est surtout lui qui va m'encadrer, et qu'elle s'occupera d'un autre stagiaire. Oui, surprise, en fait je n'ai pas été le seul sur le coup, ni le seul retenu: deux autres jeunes gens fringants seront bientôt stagiaires à mes côtés, mais pas pour la même mission. Cool. Seul souci dans tout ça... C'est quoi ma mission, au fait? Alors on en a parlé pendant une demi-heure, et si sur le coup je me sentais hyper imprégné et à l'écoute, ben en fait le trajet avait dû me crever parce que j'ai compris que pouic. Donc pour l'instant je fais connaissance avec mes collègues (4 prénoms retenus, ouais), avec l'agence et son offre, et pour voir si mon boss a tout bon dans sa stratégie, je fais de la "veille concurrentielle". Je n'aurai heureusement pas à leur dire à tous que leur argumentaire est nul et qu'ils ont zappé la moitié des possibilités d'actions que la technologie leur offre, parce qu'en fait toute cette organisation est pratiquement sans faille. Vous me direz, c'est de la com', c'est fait pour ça, pour qu'on ne voie aucun défaut nulle part. Que du dynamisme, mes enfants. J'ai dû refuser du café une demi-douzaine de fois, eux n'ont pas arrêté d'en boire de la journée. Je ne sais pas si je succomberai à ce petit côté George Clooney qu'ils ont apparemment tous adopté. La vie d'étudiant fainéant n'est donc pas la plus trépidante et stressante qui soit?
Et ce soir, je ne dirai pas la honte mais presque, j'ai mis 45 minutes à faire 15 km. Apparemment, Plaisir à 19h, c'est ze place to be. Je suis même pas à Paris et je me farcis les embouteillages, merci la périurbanisation! J'ai quand même, en écoutant avec délectation les Scissor Sisters hurler "I can't decide whether you should live or die" (moi non plus, sais po), pu constater que je passais juste à côté d'un patelin nommé... Les Clayes sous Bois. Spéciale dédicace au Méri: elle est où la SPA de Mamie Jacquotte? Alors j'ai chantonné "On cherche un bouleau oh oh oh oh!" en pensant à Muriel Robin et à toi. Ma vie est si poétique, par moments.

PS: Courage aux journaleux qui passent leurs concours à Bordeaux dès demain, déchirez tout!
PPS: J'ignore qui est Rodrigo, ne me regardez pas comme ça, mais il a suscité un vif intérêt dans les commentaires...

3.6.07

J'aime pas dire au revoir sur un quai de gare

Longue journée. Difficile de dire si c'est dû à la conduite, au lever tôt ou au couchage tard (en fait, il fait encore plein jour et j'ai l'impression que cette journée va encore durer des siècles).
La route était bonne. Le temps aussi. Après une dernière nuit, une dernière route calme et fluide, ce n'est pas plus mal. Cela laisse du temps pour l'arrivée, moins pour s'énerver sur les nazes du volant. Lesquels ont répondu présent quand même, pas de congés pour ceux-là. Quoi, qui a dit que j'étais pire?
Et puis, malgré nous, les heures se sont enchaînées. Vite. 7h, debout. 8h30, départ. 13h, déjeûner minable, comme il se doit sur une autoroute. 15h45, arrivée gare de l'Est, on a de l'avance. 17h17, départ du train. Me suis transformé en gamin de 4 ans à la rentrée de maternelle.
Evidemment, je suis triste. Le ramener jusqu'à Paris, c'était déjà bien. Lui tenir la main encore un peu dans la voiture. Trimballer les valises. Boire un dernier verre. L'accompagner sur le quai. Ne pas pleurer, surtout. A quoi ça sert de pleurer, d'être deux à craquer? Rester calme, l'aider à charger ses bagages. Le laisser dire au revoir à ma mère. Lui dire "à dans deux semaines". Pffff. Tu parles. Comme si c'était pareil. Ne pas pleurer... Et puis si, finalement. Pleurer, je ne le fais jamais. On a toujours une raison de ne pas pleurer. Un public, une personne plus triste, le relativisme. Pas spécialement une question de virilité, je suis juste d'un tempérament plutôt stoïque et indifférent, en principe. Mais là, pas réussi. Pleurer, se laisser envahir par la mélancolie de cet instant tout nul, tout cliché, dont on n'avait pas vraiment besoin, mais bon. Vous auriez fait quoi, vous auriez fait mieux? On a fait comme on a pu, on a retardé l'adieu de quelques heures, que ce soit malin de notre part ou pas, on a dit au revoir et on n'a pas aimé. Ma mère s'est indignée: s'embrasser sur le quai de gare? Beuh. S'embrasser devant elle, surtout. Je crois qu'elle ne m'avait jamais vu embrasser quelqu'un. "Oh, ça suffit, y a du monde!". Et alors, on n'est pas en train de se foutre à poil, là! On l'a envoyée bouler. Gentiment mais fermement. Il ne nous restait que trente secondes. Pas le moment de faire dans la pudeur bourgeoise. Heureusement qu'elle était là, quand même, quand le train est parti. Retour sur terre un peu brut de décoffrage, mais sans elle je n'aurais pas eu l'esprit à retrouver le parking.
Oui, longue journée. Même si l'essentiel a duré deux minutes. Ce n'est pas fini. Je ne t'oublie pas. Je reste là.

2.6.07

Fête des mères demain


Pour Pirouette (ça m'a fait penser à elle), et les autres, probablement, qui ne savaient pas quoi offrir à leur mère il y a quelques jours... Trouvé sur le très amusant blog de Pénélope Bagieu, que je vous recommande évidemment. En attendant, moi, je ne vais pas shopper cet après-midi, mais faire un dernier tour à la plage. Histoire de bien regretter le coin.

On s'éclate sur Meetic

Je me demande si c'est une vraie pub ou un fake? Allez, les filles, abandonnez votre tristounet célibat! Non...? Bon, ben les garçons alors!

Disparition

Meuh non, pas la disparition de Jean-Claude Brialy (qui par ailleurs me désole)! Non, bien pire: la mienne. Bon, les enfants, c'est pas pour balancer, mais depuis quelques jours ça ne s'active pas des masses sur ce blog! Après avoir réclamé à cors et à cris le retour de Floran, voila que tous les autres (ou presque) désertent. Pourtant, regardez bien dans la colonne sur le côté, un quatrième mois, juin, vient de s'afficher dans les archives! C'est officiellement un record après les tentatives avortées du passé autour de la LCTA. Comme vous vous en doutez, je vais être un peu moins là d'ici quelque temps, l'été promettant d'être chargé en boulot et déplacements. Cependant, je compte sur ceux qui en auront envie pour raconter leur stage, leurs rencontres, leurs galères et leurs coups de coeur ici! Si vous n'êtes toujours pas dans ma guest-list (hyper étendue, d'ailleurs), signalez-vous!
Vous aurez aussi noté que je change à partir d'aujourd'hui le design du blog pour passer à l'heure d'été. Une envie de changer qui s'est déjà manifestée à plusieurs reprises depuis le mois de mars, après tout ce n'est pas pour rien que nous sommes superficiels: si on peut changer de look régulièrement pour pas plus cher, on ne s'en privera pas, à bas la sobriété!
Je quitte Bordeaux demain, pour une durée indéterminée puisqu'il me paraît évident que je vais repasser par ici cet été, mais je n'ai vraiment pas enviiiiiiiie de partir. J'emmène mon poussin dans la voiture, pour une séparation en douceur sur le quai de la gare de l'est demain soir, au milieu de 3 tonnes de bagages. C'est beaucoup plus romantique que devant la porte du garage, non? La rencontre avec ma mère s'est bien passée, pour ceux et celles que cela inquiétait. Pour ma part, la pression était minimale, déjà parce que mon amoureux est formidable, donc rien à craindre, et en plus parce que s'il n'avait pas plu à ma mère... ben de toute façon je lui demande pas son avis.
Je vous embrasse tous et vous laisse quelques zigougouis, histoire de ne pas vous abandonner comme ça. Commentez, sinon je n'oserai pas revenir pour vous raconter mon début de stage, avec ou sans connexion Internet (mais avec, ce serait mieux), pas trop désastreux j'espère. Bof, que voulez-vous qu'il m'arrive, ma brave dame?