Je ne vois pas encore la France comme ça. En tant que pseudo-bordelais d'adoption depuis maintenant cinq ans (ou quasiment, mais on va pas chipoter au mois près pour des histoires de concours, non plus), je me prépare psychologiquement au choc parisien depuis maintenant presque un an! Déjà, avant, il me semblait peu probable de rester ici, dans la période suivant immédiatement mon diplôme, et puis, confusément, l'avenir s'est dessiné, et c'est devenu assez inévitable: j'allais passer un moment à Paris. Un an au moins. Peut-être deux, trois, cinq, dix si ça me plaît vraiment, mais alors pour l'instant, je n'en suis pas là du tout. Et ça y est, nous y voila. Cela n'avait jamais pris une tournure aussi concrète, d'ailleurs, d'où une certaine flippette qui s'est emparée de moi depuis hier.
Car oui, hier, les choses ont bougé, et il est désormais acquis (sauf accident dramatique ou erreur administrative scandaleuse), vous pouvez vous en réjouir avec moi, que:
- je serai en stage pendant une période de 11 mois à compter du mois d'avril (les vacances, je me les carre où je pense, c'est pour les feignasses... ah ouais, c'est vrai, je suis une feignasse, comment je vais faire??): oui, je vais jouer les cumulards;
- l'appart' "coup de cœur" de nos visites parisiennes nous est promis pour le 1er avril, me voici donc affublé de deux co-loques pour les mois à venir;
- il ne va plus tarder à être temps, après quelques examens et autres formalités à base d'exposés, de vider mon gentil appartement bordelais, et je sens mon coeur se déchirer à petit feu en regardant la place de la Victoire, la rue Vital-Carles, la place Pey Berland et la rue Porte Dijeaux qui, sous peu, seront des décors du passé;
- ça y est, l'âge adulte va commencer, et je ne suis pas, mais alors vraiment pas prêt...
Vais-je donc, dans les mois à venir, me transformer en pur parisien parisiano-centré, et oublier ma belle Burdigala? Rien n'est moins sûr... Je sais que l'esprit "I love rien, I'm parisien" sied rapidement à beaucoup d'ex-provinciaux qui, avant moi, ont franchi ce pas vertigineux de l'installation dans notre magnifique capitale. Mais moi, j'y vais un peu avec appréhension, voire à reculons. Je ne me sens pas d'affinité ni d'admiration envers cette ville. Je la trouve trop grande, trop speed, trop froide, trop proche de chez moi, trop tape-à-l'œil. J'ai souvent rencontré des gens qui faisaient leurs études à Paris et qui me laissaient entendre que, même en école sélective sur concours, mes études en province étaient de la crotte à côté des leurs, en fac à Assas ou à la Sorbonne, ou même en école privée payée par Papa. Alors j'arrive, amis parisiens, mais vraiment parce qu'il le faut, et limite avec le couteau entre les dents. Et qui sait, peut-être que ça me plaira...
Tiens toi prêt, monde parisien: je ne te changerai pas, mais tu ne me changeras pas non plus! Du "nid de connards", on va te montrer qu'on n'est pas (que) des beaufs, qu'on a rien à envier à tes modasses et à tes follasses, et qu'on n'a pas de complexes!
Car oui, hier, les choses ont bougé, et il est désormais acquis (sauf accident dramatique ou erreur administrative scandaleuse), vous pouvez vous en réjouir avec moi, que:
- je serai en stage pendant une période de 11 mois à compter du mois d'avril (les vacances, je me les carre où je pense, c'est pour les feignasses... ah ouais, c'est vrai, je suis une feignasse, comment je vais faire??): oui, je vais jouer les cumulards;
- l'appart' "coup de cœur" de nos visites parisiennes nous est promis pour le 1er avril, me voici donc affublé de deux co-loques pour les mois à venir;
- il ne va plus tarder à être temps, après quelques examens et autres formalités à base d'exposés, de vider mon gentil appartement bordelais, et je sens mon coeur se déchirer à petit feu en regardant la place de la Victoire, la rue Vital-Carles, la place Pey Berland et la rue Porte Dijeaux qui, sous peu, seront des décors du passé;
- ça y est, l'âge adulte va commencer, et je ne suis pas, mais alors vraiment pas prêt...
Vais-je donc, dans les mois à venir, me transformer en pur parisien parisiano-centré, et oublier ma belle Burdigala? Rien n'est moins sûr... Je sais que l'esprit "I love rien, I'm parisien" sied rapidement à beaucoup d'ex-provinciaux qui, avant moi, ont franchi ce pas vertigineux de l'installation dans notre magnifique capitale. Mais moi, j'y vais un peu avec appréhension, voire à reculons. Je ne me sens pas d'affinité ni d'admiration envers cette ville. Je la trouve trop grande, trop speed, trop froide, trop proche de chez moi, trop tape-à-l'œil. J'ai souvent rencontré des gens qui faisaient leurs études à Paris et qui me laissaient entendre que, même en école sélective sur concours, mes études en province étaient de la crotte à côté des leurs, en fac à Assas ou à la Sorbonne, ou même en école privée payée par Papa. Alors j'arrive, amis parisiens, mais vraiment parce qu'il le faut, et limite avec le couteau entre les dents. Et qui sait, peut-être que ça me plaira...
Tiens toi prêt, monde parisien: je ne te changerai pas, mais tu ne me changeras pas non plus! Du "nid de connards", on va te montrer qu'on n'est pas (que) des beaufs, qu'on a rien à envier à tes modasses et à tes follasses, et qu'on n'a pas de complexes!
4 commentaires:
je ne crois pas que l'on va oublier cette ville, c'est ce qu'on y a vécu qui restera et mine de rien c'est ici que nous sommes devenus...nous! nous nous sommes acheminés vers le nous adulte en passant par des grands ni'mporte quoi catharsitique certes mais maintenant nous sommes qqchose de constitué et de peu modifiable alors non nous n'oublierons pas cette ville... quant à devenir des connards de parigots imbuvables, il faudrait etre un connard tout court à l'origine non???
Yeah!! Bienvenu à Paris!! Ne t'inquiète pas, moi je suis bretonne avant tout, et chacun se crée le Paris qu'il veut, c'est l'avantage avec une ville aussi grande et hétéroclite. Tu vas habiter où? Maintenant, aucune excuse pour ne pas se rencontrer ;-)
Eh ben merde, je viens du fin fond du "nid des connards"! On va leur montrer de quoi on est fait, non mais!
Et pour le "co-loque"...c'est tellement vrai!
Contente d'apprendre que je fais partie des dépressifs :)
Enregistrer un commentaire