Deux posts en deux jours, moi qui promettais de l’absence, je vous gâte. Bon, c’est pour me faire pardonner ce dont je parlais hier matin, et aussi parce que ma boss n’est pas encore arrivée. Gnark gnark, je suis un gros rebelle vilain, j’arrive au boulot à 9h15! Profitons de cette opportunité pour redonner à ce blog une tonalité moins dramatique, apparemment on se croirait dans un tableau de Greuze ici, et merde quoi, notre créneau était plutôt proche du blog d’Eve Angéli, a priori. Traduction, on devrait alterner sourires et manifestations d’esprit éveillé. Alors à bas la dépression, parlons plutôt de la mort de Pascal Sevran.
Lundi, à la radio, Laurent Ruquier, animateur chérichou d’une pintade dont je tairai le nom pour préserver son intimité, a annoncé en direct le décès de Pascal Sevran, animateur comme lui du service public, officiant dans de très reposantes émissions de variété pour vieillardes sous sédatif. L’information étant fausse, c’est un peu la honte pour notre ami Laurent, surtout vu le ton humoristique de son émission : franchement, interrompre le déroulement normal du programme pour un canular aussi glauque, c’est d’un goût hyper douteux. J’imagine ce que ça a dû faire aux proches de Pascal Sevran d’apprendre un truc pareil à la radio, pour finalement apprendre que c’était faux. Et Laurent Ruquier a dû l’imaginer aussi. Mais voila, le monsieur a une éthique (et donc une excuse) : avant de diffuser l’info à l’antenne, il a beaucoup hésité, attendu dix minutes que la dépêche AFP qu’on venait de lui remettre soit confirmée… et elle l’a été, par des sources journalistiques "jugées fiables". C’est donc la source, ici, qui a chié dans la colle, si je puis dire. Hmmm, ça ne vous rappelle rien?
Il n’y a pas si longtemps que cela, c’était l’affaire du SMS du Président de la République à Cécilia ex-Sarkozy ("Si tu reviens, j’annule tout") qui créait la polémique de manière similaire. Bon, ok, pas tout à fait similaire : il y a quand même une grosse différence, puisqu’on est sûrs que Pascal Sevran n’est pas mort… Mais la bourde est la même : dans les deux cas, des sources journalistiques jugées fiables ont été invoquées a posteriori par le diffuseur de l’ "info".
Ce qui pose la question de la source en journalisme : protégée, jamais dénoncée (et heureusement), c’est toujours derrière elle qu’on se cache, sur elle que l’on se dédouane à la suite d’une info qui, une fois vérifiée, s’avère fausse. Parce qu’ils ne peuvent pas tous se rendre au chevet de Pascal Sevran pour s’assurer qu’il est bien mort (d’abord, c’est où le chevet de Pascal Sevran, hein??), les journalistes font confiance aux dépêches, aux mails et SMS de leurs informateurs, voire aux blogueurs! Que de technologies pour agréger les informations vers un diffuseur télé/presse. Mais au vu de ces boulettes, on peut se demander : cette technologie nous aide-t-elle à y voir plus clair ? Est-on mieux informés parce que cernés de réseaux d’information ?
Le web est un média rapide, hyper-réactif, où les infos les plus importantes comme les plus insignifiantes se déversent par milliers à chaque seconde. Un débit assez incontrôlable. Mais si cela incite à la prudence et à la mesure, il est en revanche difficile, sous peine de tomber dans la censure, de contrôler ce qui est dit et écrit en réseau. Le contraire serait inquiétant : imaginez que des contenus comme la vidéo "Casse toi, pauv’con" du Salon de l’Agriculture ait pu être interceptée avant diffusion pour son caractère préjudiciable, sa réception hors contexte ou tout aspect potentiellement illégal. 1) c’aurait été fort dommage compte-tenu des propriétés comiques de cette vidéo, et 2) démocratiquement, filtrer un contenu de ce genre serait très moyen. On trouve sur Internet, dans nos mails, sur nos blogs, des choses vraies et des conneries avérées. C’est pour cela que le blog, outre le fait qu’il est gratuit et non rémunéré, n’a pas la reconnaissance ni la noblesse du journaliste. Mais si on ne peut pas se fier aux dépêches…
Dans un contexte médiatique où la concurrence du blogueur blaireau, de l’info jetable par SMS et de l’internaute illuminé se fait pressante, on est en droit d’espérer que les journalistes dont le boulot rémunéré est de nous informer, soient plus prudents que jamais, avant de risquer de dire une ânerie plus gênante qu’un décolleté de Catherine Laborde*.
Lundi, à la radio, Laurent Ruquier, animateur chérichou d’une pintade dont je tairai le nom pour préserver son intimité, a annoncé en direct le décès de Pascal Sevran, animateur comme lui du service public, officiant dans de très reposantes émissions de variété pour vieillardes sous sédatif. L’information étant fausse, c’est un peu la honte pour notre ami Laurent, surtout vu le ton humoristique de son émission : franchement, interrompre le déroulement normal du programme pour un canular aussi glauque, c’est d’un goût hyper douteux. J’imagine ce que ça a dû faire aux proches de Pascal Sevran d’apprendre un truc pareil à la radio, pour finalement apprendre que c’était faux. Et Laurent Ruquier a dû l’imaginer aussi. Mais voila, le monsieur a une éthique (et donc une excuse) : avant de diffuser l’info à l’antenne, il a beaucoup hésité, attendu dix minutes que la dépêche AFP qu’on venait de lui remettre soit confirmée… et elle l’a été, par des sources journalistiques "jugées fiables". C’est donc la source, ici, qui a chié dans la colle, si je puis dire. Hmmm, ça ne vous rappelle rien?
Il n’y a pas si longtemps que cela, c’était l’affaire du SMS du Président de la République à Cécilia ex-Sarkozy ("Si tu reviens, j’annule tout") qui créait la polémique de manière similaire. Bon, ok, pas tout à fait similaire : il y a quand même une grosse différence, puisqu’on est sûrs que Pascal Sevran n’est pas mort… Mais la bourde est la même : dans les deux cas, des sources journalistiques jugées fiables ont été invoquées a posteriori par le diffuseur de l’ "info".
Ce qui pose la question de la source en journalisme : protégée, jamais dénoncée (et heureusement), c’est toujours derrière elle qu’on se cache, sur elle que l’on se dédouane à la suite d’une info qui, une fois vérifiée, s’avère fausse. Parce qu’ils ne peuvent pas tous se rendre au chevet de Pascal Sevran pour s’assurer qu’il est bien mort (d’abord, c’est où le chevet de Pascal Sevran, hein??), les journalistes font confiance aux dépêches, aux mails et SMS de leurs informateurs, voire aux blogueurs! Que de technologies pour agréger les informations vers un diffuseur télé/presse. Mais au vu de ces boulettes, on peut se demander : cette technologie nous aide-t-elle à y voir plus clair ? Est-on mieux informés parce que cernés de réseaux d’information ?
Le web est un média rapide, hyper-réactif, où les infos les plus importantes comme les plus insignifiantes se déversent par milliers à chaque seconde. Un débit assez incontrôlable. Mais si cela incite à la prudence et à la mesure, il est en revanche difficile, sous peine de tomber dans la censure, de contrôler ce qui est dit et écrit en réseau. Le contraire serait inquiétant : imaginez que des contenus comme la vidéo "Casse toi, pauv’con" du Salon de l’Agriculture ait pu être interceptée avant diffusion pour son caractère préjudiciable, sa réception hors contexte ou tout aspect potentiellement illégal. 1) c’aurait été fort dommage compte-tenu des propriétés comiques de cette vidéo, et 2) démocratiquement, filtrer un contenu de ce genre serait très moyen. On trouve sur Internet, dans nos mails, sur nos blogs, des choses vraies et des conneries avérées. C’est pour cela que le blog, outre le fait qu’il est gratuit et non rémunéré, n’a pas la reconnaissance ni la noblesse du journaliste. Mais si on ne peut pas se fier aux dépêches…
Dans un contexte médiatique où la concurrence du blogueur blaireau, de l’info jetable par SMS et de l’internaute illuminé se fait pressante, on est en droit d’espérer que les journalistes dont le boulot rémunéré est de nous informer, soient plus prudents que jamais, avant de risquer de dire une ânerie plus gênante qu’un décolleté de Catherine Laborde*.
* Oui, j’encourage les lecteurs pervers, mine de rien ça fait l’essentiel du trafic ici. Et si cela fait de moi un vil menteur, parangon du mensonge que je dénonçai il y a encore cinq lignes, et bien je n’ai que deux choses à dire : 1) parfaitement, et 2) mais je ne suis qu’un blogueur superficiel et je vous dis prout.
5 commentaires:
j'aime te lire!
& ta fin... que dire?????????
=> prout?
Limite j'aurais préféré que ça soit vrai, tiens... (ouh la vilaine)
@ alphonsine: je dirais même cacaprout.
@ marine: rhoooo, que c'est vilain, ça! Pascal Sevran est un peu réac et il a une coupe de cheveux discutable et inchangée depuis trente ans comme Mireille Mathieu, mais n'empêche... à la limite, lui souhaiter un bon bain de formol, mais la mort!!?
Il a quand même été (et il le reste je pense, même si je ne comprends pas son soutien à Sarkozy) mitterrandien; et un homme qui a été mitterrandien ne peut pas être totalement mauvais.
"aahhhh on est bien ! " Modestime ce message s'adresse à toi !
J'adore Ruquier ! et il avait l'air sincèement atristé de la mort de Sevran ... qui n'est pas mort mais bien malade.
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