31.3.07

Diverse diversité

Bon, étant le deuxième invité de poids sur ce blog, je me dois de dire que je suis honoré pour vinsh d'accueillir de telles personnalités écrivantes.

Tout d'abord bon anniversaire Méry même si je ne pourrai venir à ta soirée étant submergé par un exposé sur le SIDA (et oui!); je l'ai chopé sans m'en rendre compte... cet exposé (ouf de soulagement chez toutes les personnes me désirant ardemment et ne souhaitant qu'une chose : faire sauter ces barrières que sont les vêtements et qui empêchent nos corps brûlants de s'étreindre!) Attention, ce sont là les fantasmes des autres, je ne fais qu'en être l'objet, bien malgré moi d'ailleurs, car je suis fidèle... à moi même. Méry va me faire la gueule pendant une semaine avant de tomber dans mes bras et faire sauter ces barrières... oh la oh la tout doux, vous rêvez les amis (pour les plus chastes d'entre vous).

Vinsh, je dois dire que je ne maîtrise pas encore tous les pseudos mais je pourrai bientôt révéler qui est qui; ton blog est sympathique, j'y vais au moins huit fois par jour pour lire tes papiers et les réactions que mes réactions suscitent; je m'étonne simplement qu'on ne parle pas plus de moi et que ce goût de la nouveauté se soit tari chez les gueux qui se disent tes amis.

Pour la voiture, j'étais dedans avec la ministre, qui était hors d'elle et a insulté le chauffeur de camion (qu'est-ce qu'il fout ce con, il va nous foutre dedans, dixit domina);

voilà quelques mots sympathiques (je sais, je suis trop bon) mais je reviendrai, voire je créerai mon blog qui concurrencera le tien jusqu'à ce que j'ai suffisamment de cash flow pour le racheter, licencier et placer l'argent en Belgique (la suisse, c'est devenu commun).

Amicalement moi,


Mgr Floran

Je n'arriverai jamais à la satisfaire

Kiki33 avait placé tant d'espoirs en moi... Je suis tellement navré de la décevoir, une nouvelle fois! Et ce pour deux raisons: pour la magnifique dissert' de ce matin, où je n'ai encore pas pu m'empêcher de faire le con en citant Roselyne Bachelot (et en zappant la moindre mention aux partis politiques), et bien sûr pour mon magnifique "exposé" de mercredi prochain.
Dans ce dernier cas, ce n'est pas complètement de ma faute. Bon, c'est vrai, je m'y prends un peu tard, mais j'ai de la ressource, en termes d'arrache totale. Non, le problème (quel problèèèème?), c'est que le mec du comité de soutien de 'je tairai la cause' que je devais contacter est un boulet.
Résumé: je l'appelle, je tombe sur le répondeur. Sa voix m'indique qu'il a mon âge. Génial, des pros de la communication en herbe. Le répondeur me donne le numéro d'une demoiselle. J'appelle la demoiselle. Apparemment, l'activité est si intense au sein du comité qu'ils se passent le bébé lorsqu'ils éteignent leurs portables pour aller au ciné, ou en cours... Bon, à ce moment là, je saigne déjà du nez tellement je rigole, hein, mais là, elle me porte le coup de grâce: le jeune homme, en fait, s'il ne répond pas, ce n'est pas parce qu'il n'est pas disponible. Non, en fait il est injoignable... parce qu'il a perdu son téléphone sur une aire d'autoroute. Si, si. Elle me dit qu'il me rappellera "sûrement lundi". Eloquent. Du coup, me voila reparti sur Internet à me galérer pour trouver des articles qui fassent plus de 6 lignes sur le sujet. Pardon, kiki33!
Bon, à part ça, ce soir c'est chouille, parce qu'on l'a bien mérité quand même. Je dois amener de la picole mais je sais pas quoi encore. Qui décide??? Mouhahahaha! NON, ne me jetez pas de pierres! Et vous aurez peut-être remarqué que j'ai fait évoluer un peu l'interface du blog, histoire de tenter un modèle plus frais, plus vif. Que ceux qui ne sont pas contents viennent avec moi, voir s'ils en voient un mieux, parce que moi... j'aime le jaune cocu intense!
J'en profite pour crier, avec intensité et amour: JOYEUX ANNIVERSAIRE MERIIIII !!! (c'était lundi, je sais, mais c'est le geste qui compte, non?) et JOYEUX ANNIVERSAIRE LA VILAINE !!! Voilà, ça c'est fait, mais je les embrasserai ce soir en vrai, entre deux lamentations... 'Sont plus jeunes que moi, en plus, ces p'tits cons!

30.3.07

Une série cérébrale


Hier soir, pour me remettre de mes émotions et de mon sentiment de traque (car je suis recherché par la gendarmerie, tout de même... on ne se moque pas!), j'ai regardé les épisodes d'Alias, sur M6. Cette série absolument culte (et un poil compliquée à suivre) a le don de me faire relativiser: il ne m'arrivera jamais autant de merdes qu'à Sidney Bristow. Je vais essayer de vous mettre au parfum, vu que les deux derniers épisodes de la série seront diffusés jeudi prochain.

En gros, au départ, nous avons Sydney (Jennifer Garner, madame Ben Affleck à la ville), qui bosse pour le SD6, une branche de la CIA. Elle le dit à son fiancé, qui se fait aussitôt buter, alors du coup, forcément, elle se sent un peu épiée et commence à se méfier. Son père, qui bosse aussi au SD6, lui dit qu'en fait le SD6 ce n'est pas la CIA, mais un ennemi de la CIA... Elle bossait contre les Etats-Unis, la vilaine! A partir de là, elle contacte la vraie CIA en secret et devient, comme son père, agent double. Ce que je n'ai toujours pas compris, c'est pourquoi son père ne l'avait pas prévenue avant que son fiancé se fasse descendre, mais bon. La première saison (et un peu plus) consiste donc pour Sydney à démanteler le SD6 et le grand réseau de vilaines agences dont il fait partie.

Je passe les détails sur la suite, parce que c'est long et compliqué, mais en gros elle rencontre Michael Vaughn à la CIA, ils s'aiment, elle perd la moitié de ses amis qui meurent à cause de son boulot, sa mère est une vilaine russe, elle est supposée selon la prophétie d'un mec du 14e siècle qui s'appelle Rambaldi détruire le monde, elle disparaît de manière inexpliquée, Vaughn se marie avec une agente double qui finira par être tuée par ce qu'elle est vilaine, il revient avec Sydney puis meurt dans un attentat (mais en fait non parce que des méchants sur lesquels il enquêtait depuis le tout début sans le faire savoir - parce qu'en fait Vaughn ce n'est pas son vrai nom - ont voulu le tuer, mais en fait il se cache)... Y a trop de l'ambiance dans la vie de Sydney!


Arrivons directement à hier soir, je sens que je vous perds. Sloane, l'ex-méchant qui est devenu gentil mais je sais plus trop pourquoi, injecte un antidote à sa fille Nadia (qui est aussi la demi-soeur de Sidney) qui avait chopé un virus qui met dans le coma, injecté par sa vilaine tante russe (encore une autre, ils sont tous espions, dans cette famille). Elle se réveille enfin, mais, jaloux de sa complicité retrouvée avec Sidney, il retombe dans ses vieux travers. En gros, il redevient obsédé par Rambaldi qui a créé une machine à vie éternelle ou un truc dans le genre, mais dont les éléments de la prophétie sont hyper durs à réunir. Nadia découvre le pot aux roses et lui demande de choisir entre elle et Rambaldi. Mal lui en prend, car elle jette un document crucial au feu et se retrouve du coup balancée par son papa dans une table basse en verre. Du coup, pas de bol, elle meurt. Les magasins de tables basses en verre ne remercient pas Alias. Sloane décide alors de rejoindre les méchants de Prophète 5 (en gros, c'est le nouveau réseau de vilaines agences d'espions).

Pendant ce temps, Sydney, qui a appris que Vaughn était vivant, est au Ghana avec ses collègues pour neutraliser la vilaine Anna, son ennemie de toujours, qui a été embauchée par les méchants de Prophète 5. Ce qu'ils ignorent, c'est que Anna a été dupliquée en Sydney et va en profiter pour tuer Renée Rienne (une espionne free-lance et amie de Sydney et Vaughn, jouée par Elodie Bouchez, on notera que les Français ont toujours des prénoms de l'entre-deux-guerres, dans cette série). Ensuite, enterrement de Nadia, découverte d'une puce bizarre dans le corps de Renée, et décision d'aller retrouver Vaughn dans sa retraite au Népal pour élucider ce nouveau mystère. Mais là, pas de bol (encore!), Sydney se fait doubler par Anna, qui a toujours son apparence et en profite pour enlever Vaughn. A la fin, Sydney réussit à buter Anna, mais à peine a-t-elle roulé une galoche à Vaughn que Prophète 5 rappelle Anna. Sydney décide donc de s'infiltrer chez les méchants sous l'identité d'Anna pour savoir leurs intentions. En fait, Sloane va se servir d'Anna/Sydney pour réaliser la prophétie de Rambaldi, vu que Prophète 5 pense qu'il suffit d'avoir les traits de Sydney pour être l'élue (n'importe quoi, eux). Et comme il croit que c'est Anna et qu'elle a tué Sydney (qu'il aime bien quand même, au fond), il décide une fois le boulot accompli de la tuer. Sydney s'en sort grâce à ses potes de la CIA, et Sloane comprend alors que Anna est morte, et que c'est Sydney qui a bel et bien participé à la réalisation de la prophétie.

Donc, dans les derniers épisodes: est-ce que le truc que Sydney a trouvé (comme prévu dans la prophétie) va permettre à Sloane de détruire le monde? Est-ce qu'elle pourra l'en empêcher?


Voila. Alors, vous, vous pensez que cette série culte est:
a) géniaaaaaaaaaaaaaaaale, je ne manquerai assurément pas les deux derniers épisodes!
b) un peu tirée par les cheveux, quand même.
c) complètement débile.
d) j'en pense rien, ça fait vingt lignes que j'ai arrêté de lire.
e) j'comprends rieng à ton résumé.

29.3.07

en manque de beau...

Et oui, les amis. à peine revenue du crit, la seule chose à laquelle je suis capable de penser, c'est le beau de l'ESJ. Brun, bronzé, futur Mister AFP... le mec parfait, quoi. Non, non, Vinsh, il ne sentait pas la boue chaude. Tu penses à quoi franchement?
Non, notre relation resterait tout à fait professionnelle... C'est pas toi qui parlais de mon avenir avec un journaliste dans tes prévisons collectives de cet été???
Et non, l'AFP ne couvre pas les concerts de Mylène!
Enfin, puisqu'il va finir l'école avant mon arrivée, notre histoire torride dans l'ascenseur restera sans suite...
J'en veux un autre!!!

J'ai la loose dans le sang

Je le sentais, je ne sais pas pourquoi. Pour une fois qu'on me demandait d'aller chercher une ex-ministre à la gare et de l'amener en voiture jusqu'à un resto, je me disais: "Il va forcément m'arriver une merde en bagnole. Un truc qui va me donner l'air bien con, genre un calage au milieu d'un carrefour ou un pneu crevé". J'ai fait mieux. J'ai embouti une bagnole, la ***ième de ma brève carrière de conducteur. Tout ça à cause d'un gros con en camion qui manoeuvrait dans le mauvais sens de la rue et m'a obligé à reculer... Bon, ok, je suis une merde!
Donc, après un "J'suis confus, M'dame la ministre" totalement hors-sujet (je me bafferais) et un pseudo-rassurage de la dame emboutie, j'ai pu repartir sur de bonnes bases: rouge de honte, chevrotant, tremblant... La loose intégrale. Au moins, elle se souviendra de moi. Je vois bien, si je retombe sur elle à une réception de l'ambassadeur: "Ah ouiiii, le jeunot qui fonce dans les bagnoles pendant qu'on discute vignoble et architecture?".
J'en ai été déconcentré pendant tout le cours de stretching (le dernier, Yalla!!). Et puis, diplomate, après avoir convenu par téléphone avec la dame que je passerais chez elle pour faire un constat (un peu tard, mais bon, sa 206 est neuve et son mari a vu des bosses dessus quand elle est rentrée. Bon, moi j'en avais pas vu, mais je suis du genre mauv... euh, conciliant. Au fait, des 206 neuves, ça existe encore de nos jours?), je décide d'appeler ma mère. Ben oui, c'est encore mes parents qui payent l'assurance (et les malus), j'ai honte mais c'est comme ça.
Mais là, dommage, je tombe mal: elle est en plein déménagement au boulot, elle gère une crise diplomatique avec la copine de mon frère, qu'il vient de larguer... Bref, ce n'est pas le moment. Et comme une connasse s'était offert 8000 balles de réparations sur sa Corsa aux frais de mon assurance pour un accident similaire il y a trois ans, elle a pas trop envie que je rejoue au négociateur autour d'un constat. Elle décide d'appeler la dame, donc, et je la supplie d'être aimable quand elle le fera, en lui donnant le numéro. 90 secondes plus tard, elle me rappelle, me dit que la dame est "une pouffiasse", qu'elle lui a raccroché au nez et que je ne dois rien signer... Diplomate, donc. Du même coup, je ne suis pas sûr de devoir aller affronter madame et son mari chez eux. Si?

Au top de sa carrière

Hier soir, la soif de culture, le rejet du conformisme genre "on va se mater la Nouvelle Star", et surtout la diplomatie, nous ont poussés à aller voir le Méri sur scène. On est tombés sur F. dans la rue, et je ne dirai rien sur le sujet, à part que ça fait quand même bizarre, de recroiser un ex pour la première fois depuis la rupture. En même temps, plus de six mois sans le croiser en ville, j'ai eu de la chance! Pour compenser cet instant de flottement légèrement désagréable (merci aux grognasses pour ne pas m'avoir signalé qu'il arrivait en face de nous), il y a eu le spectacle sur scène, et aussi le spectacle hors scène, avec la présence d'un certain diplômé de l'année dernière, A.B., usine à fantasmes qu'on avait cru ne plus jamais revoir. Aaaaah... (soupir extatique).
Bon, revenons au spectacle de notre belle asso culturelle. Ca s'intitulait Autour d'un canapé. Comme chaque année, ou presque, une compilation de saynètes et d'extraits de pièces, histoire de faire jouer plus de monde, je suppose. Le spectacle, je dois l'avouer, n'était pas aussi bien que celui de l'année dernière: moins enlevé, moins rythmé. Ce qui n'exclut pas quelques bonnes surprises. Les chanteuses n'étaient pas aussi catastrophiques que ce qu'on m'avait dit. Les jongleurs jonglaient bien, mais on se demandait un peu ce qu'ils foutaient là. Et les danseuses... Ben si elles sont juste là pour meubler entre deux saynètes, je vois pas l'intérêt, autant qu'elles aient une vraie partie du spectacle qui leur soit consacrée, parce que là, j'ai mal capté le sens profond des chorégraphies qui illustraient les saynètes. Mais le plus gros morceau, c'est le théâtre. Les acteurs étaient globalement bons, et certains ont été surprenants. L'étudiant "chauve" de Huis-Clos, dont je préserve l'anonymat capillaire, était vachement bien. Les Femmes savantes étaient marrantes, même si je n'ai pas tout compris à ce qu'elles ont dit (mention spéciale à Mathilde, qui était super... mais c'est vrai que j'ai beaucoup focalisé sur elle, vu que c'était la seule que je connaisse). Les Mr & Mrs Smith de La cantatrice chauve m'ont aussi bien plu. Mais le vrai bluffage est venu... du Méri!!! Bon, ok, je suis pas objectif, vu que c'est mon pote et que je suis pré-acquis à sa cause, mais là, vraiment... Je pense que "ça fait peur, non?" va passer dans le domaine des expressions cultes, avec les "Appuyez sur le bouton", "On n'est pas des has-been" et autres "J'aurais enfin le pouvoir de me débarrasser de VOUS!". Il faudra faire gaffe à lui quand il manipulera une chaise, désormais. Il a été drôle, rythmé, élégant, hystérique, rauque, schizo, bref brillant. Je suis complètement fan.
Alors, hommage: BRAVO MERIIIIIII !!! On t'aime et on est conquis, continue à nous surprendre, à être toi-même, à oser ce que nous n'osons pas, à te dépasser, à mettre en danger ton métabolisme, à te forger une voix de ténor pour la scène, à faire des footings à 6h du matin... Nous, on est fiers de te connaître! Tu es notre (pas nouvelle) star!

28.3.07

Le Créateur ne pense qu'à elle

15h40. Rue Sainte-Catherine. Cacahuète, paris-hiltonienne: "Wow, regarde, t'as vu? Ils ont mis mes yeux sur ce chien!".
Bah oui.

27.3.07

"C'est une catastrophe, Thérèse. J'ai été faible. C'est un échec."

8/20. Bon, ce n'est guère surprenant, mais j'avoue, j'aurais aimé que ça se passe bien. Au moins en rêve. Mais je ne l'ai même pas espéré, je ne suis pas de nature optimiste. En bonus, toutefois, j'ai bien kiffé le pied de grue pendant 3/4 d'heure et le privilège de me démerder pour trouver une salle de préparation. Au bout du compte, ça a donné: un exposé trop long, hors-sujet (car mal préparé, mais par ma seule faute) et aucune réponse correcte aux questions de l'entretien. Une taule, donc. Perso, je me serais mis 5, il est gentil. Mais je dédramatise, même si j'ai préféré planquer mes tabourets et cordes pour ne pas être tenté; ce n'est pas très grave, en fait, et ce pour deux raisons.
D'abord, un oral raté, c'est un oral dont on apprend des choses. Ainsi, je saurai désormais que ça ne sert à rien de vouloir emmagasiner de maigres connaissances dans le domaine de prédilection du prof avant de le rencontrer. Dans le cas présent, c'est même sa spécialité académique, son domaine de recherche. Donc, inutile de vouloir lui montrer qu'on a essayé de s'intéresser, qu'on s'est préparé: non seulement il le sait, mais en plus il va en profiter pour nous allumer avec des questions techniques, vu que le spécialiste, c'est LUI... Alors, mes trois malheureuses pages de manuels sur l'urbanisme, je pouvais aussi bien les remballer. Ensuite, j'éviterai de vouloir caser à tout prix mes idées et exemples sur la ville en crise, quand le sujet est la banlieue en crise. Enfin, je préférerai sûrement prendre le sujet sans texte, vu que là au moins, le risque de hors-sujet est quasi-inexistant, et que le dépassement du temps imparti est impossible, car on ne tient pas 14 minutes sur un sujet qu'on n'avait pas bossé avant.
Ensuite, et fort heureusement, la situation n'est pas si grave parce que c'était un oral blanc, et parce qu'il n'y a pas non plus que ça dans la vie. Ainsi, la fin de journée a été sous le signe de la Morellatal, avec sa nouvelle voix de Jeanne Moreau, son goûter, sa soupe et sa téléphagie... Je suis un vil corrupteur, elle était supposée bosser. Mais Pékin Express, c'était indispensable à sa culture!... Non?
Bon, OK, je m'autoflagelle et je vais écouter France Inter en lisant Le Monde et en préparant un topo de 5 pages sur la question "Qu'est-ce qui se passe au Darfour?"... Celle-là, je crois que je vais en avoir honte pendant longtemps.

26.3.07

T'as tes papiers?

Camarade, as-tu bien acheté ton drapeau tricolore? Fais bien attention, imagine la France d'après... C'est le 14 juillet 2007, tu n'as pas accroché de drapeau à ta fenêtre, tu n'as pas mis la Marseillaise en fond sonore, tes voisins t'évitent dans le couloir et de bons citoyens ont cassé tes vitres avec des pierres. On parle de te tondre sur la place publique, sous les huées. Hin hin hin... Je ne sais pas ce que vous en dites, mais moi je trouve que cette thématique de la Nation dans la campagne présidentielle sent sérieusement le pâté. Le citoyen a le droit d'être fier de son pays, ou de le détester, ou de penser que son Histoire est passionnante, ou honteuse, ou mal réglée. Si je ne veux pas de drapeau français chez moi, Ségo ou Sarko n'ont rien à me dire! Cela relève simplement de l'opinion de chacun, et ne devrait pas être abordé ainsi par les candidats à la présidentielle. Je n'ai su qu'aujourd'hui ce que Ségolène Royal a dit ce week-end, vu que j'ai la tête dans le guidon pour mon oral de demain. Franchement, elle a le droit d'être fière d'être française, d'avoir un drapeau chez elle et de ne pas connaître les 7 couplets de la Marseillaise (je ne sais plus quel enfoiré a encore essayé de la coller sur un truc aussi insignifiant)... mais, au bout du compte, ça la regarde! Cette chasse sur les thèmes du FN (la fierté d'être Français, Jeanne d'Arc, etc.), ça me gène un peu. Et pour quelle raison, bon sang??

Parce que Sarkozy a pris le virage en premier avec son ministère de l'identité nationale et de l'immigration (dont le nom continue de me mettre en rogne, désolé)? Parce que surfer sur les thèmes de Le Pen, c'est ne pas lui en laisser la primeur et donc lui taxer des voix? Parce que le candidat FN est sous-évalué dans les sondages et qu'on murmure que certaines intentions de vote Bayrou (supposées contestataires et anti-système) seraient des futurs votes Le Pen?...


Je sais bien que ces mots n'ont pas été dits au hasard mais par tactique, et que dans le fond, Ségolène Royal ne nous concoctera pas un gouvernement réac', ni de droite nationaliste. Mais ça me peine de lire de telles choses. Pourtant elle reste la seule candidate qu'il me semble raisonnable d'élire (et même si ça n'avait pas été elle, j'aurais voté pour le candidat PS quand même, j'suis borné, moi). Dans Le Monde de ce week-end, des extraits de son ouvrage "de campagne", Maintenant, me rappellent qu'elle me correspond bien. D'ailleurs, sur l'Europe, et la position de Benoît XVI sur ses supposés fondements chrétiens, elle déclare: "une chose est de prendre la mesure de l'influence qu'a eue le christianisme sur son histoire au long cours, une autre est d'affirmer que son fondement est chrétien. L'Europe n'est ni une religion ni une géographie : c'est un projet politique, porté par ceux qui croient au ciel et ceux qui n'y croient pas. Nos concitoyens musulmans sont des Européens à part entière car l'Europe, contrairement à ce qui s'en dit dans certains cercles de droite, n'est pas un club chrétien : rappelez-vous les malheureux citoyens de Bosnie-Herzégovine, si souvent musulmans et si puissamment européens !". Pour moi, c'est une preuve d'ouverture, donc une bonne chose. Je ne suis pas contre l'entrée de pays comme la Turquie dans l'UE par principe, parce que je me dis que s'ils ne satisfont pas aux critères en matière de droits de l'Homme, d'économie, etc., ils ne rentreront tout simplement pas. Alors pourquoi paniquer? S'ils satisfont les critères, moi je n'ai rien contre leur entrée, même si je sais que tout le monde n'est pas d'accord avec moi.


Voila, sinon nos supporters acharnés sont rentrés, apparemment bien frigorifiés à Grenoble, avec des voix de vieux travelots qui auraient abusé de leurs Gitanes sans filtres... Une camomille, une cuillère de miel, une douche (pour l'odeur de tabac dans les cheveux, pitié!)... et au lit!

25.3.07

Pourquoi je doute

On me reproche souvent de ne pas croire vraiment et complètement en la victoire de Ségolène Royal, voire en sa présence au second tour, à la prochaine élection présidentielle. Ce n'est pas que son projet me déplaise, ni même que je la trouve nulle (elle n'est pas pire à écouter que Chirac, qui a pourtant été élu deux fois). Non, mais elle est moins forte en com' qu'un Sarko (à mon grand dam), et traîne avec elle un Parti Socialiste que je ne vois plus rassembler une majorité. Et ce, notamment pour une raison que l'excellent Jean-Michel Aphatie a décrit dans son blog, dont le lien se trouve dans ma liste de links ci-contre. Je me permets de le citer ici, en extrait:


"Les dirigeants de ce parti voient bien leur maladie. Elle se résume simplement à un mensonge collectif qui les emprisonne depuis tant d'années. C'était en 1983, c'est si loin, ils pataugent dedans depuis tellement longtemps. A l'époque, ils avaient abandonné leurs chimères révolutionnaires pour opérer un virage vers le réalisme financier et la rigueur monétaire. Mais plutôt que de le reconnaître et de le dire, ils biaisèrent, inventèrent des formules qui leur permirent, à chacun de leurs retours dans l'opposition, de renouer avec un discours qualifié de volontariste mais qui creuse, en fait et indéfiniment, la veine originelle du socialisme français qui se vit comme une révolte contre l'ordre établi, qu'il s'agisse de la noblesse d'Etat ou du capital. C'est ainsi que s'est cristallisé un état schizophrène qui fait dire aux responsables socialistes une chose et qui les entraine à en faire une autre. La douleur qui se dégage de cette histoire collective est terrible et jamais ne s'est présentée la chance pour eux d'une personnalité qui par sa force et son charisme les aiderait à trancher ce noeud gordien. Redevenons révolutionnaires, camarades, et larguons par dessus les moulins ce poison de la culture de gouvernement! Ou bien: soyons lucides, amis et camarades, le capitalisme est indépassable, adaptons-nous et disons enfin ce que nous sommes devenus, des sociaux démocrates comme il y en a partout en Europe. A chaque étape de son histoire au contraire, le PS français s'est donné un chef brouilleur de pistes, qui a essayé de tenir ensemble les deux bouts de la corde de l'histoire et qui a toujours permis d'éviter le choix, et donc la crise. Au prince des ambigüités que fut François Mitterrand succéda un artiste de la double ligne en la personne de Lionel Jospin. Après lui, c'est Ségolène Royal, curieux mélange de Babeuf et de Blair, qui s'est installée aux commandes."

En vrac


C'est dimanche, je suis débordé par le programme des jours à venir, j'ai plein de ménage à faire (oui, la vie est aussi bassement matérielle, au-delà de son glamour absolument sidérant). Le week-end a été reposant, vu le peu de personnes présentes et la résolution des quelques-uns qui sont restés à ne pas aller jusqu'au bout de la nuit... Mais ça fait du bien de temps en temps, et je vais poursuivre dans cet état d'esprit fainéa... euh, oisif, jusqu'à demain (au moins). Alors je livre mes impressions en vrac, je liste, et vous mettrez en ordre vous-même:

- Le changement d'heure, quand c'est dans le sens de l'heure d'été, c'est chiant. Je suis tout décalé dans mes projets de la journée, j'ai loupé ma séance de cinéma, je vais donc rester enfermé chez moi à regarder tourner ma machine à laver.
- Ensemble, c'est tout est dégoulinant de niaiserie et de bons sentiments, comme je m'y attendais. Le genre de bouquin qui, au cinéma, devient too much, tant ses personnages sont bien moins difficiles à croire sous le voile des mots que sous les traits de comédiens.

- Amélie Mauresmo a été désignée "Joueuse de l'année 2006" par la WTA: je suis content pour elle, vraiment c'est une femme que j'aime bien, et qui, contrairement à ce qui peut être dit, est assez jolie. Elle avait fait une série de photos pour Paris-Match il y a quelques années, et le résultat n'était pas si mal: une fille normale, mais sportive de haut niveau, avec les caractéristiques physiques que cela suppose (largeur d'épaules, etc. mais ce n'est pas non plus une camionneuse, il faut arrêter la stigmatisation!). En 2007, pour rassurer le grand public, la lesbienne doit être hot et féminine, sinon c'est normal qu'elle soit lesbienne: quel homme en voudrait? Ce serait cool qu'on lâche un peu Amélie Mauresmo sur son physique, et qu'on se rappelle qu'elle est une grande joueuse, pas un porte-étendard des clichés petit-bourgeois sur les homos... Moi, énervé? Bref, je me perds en conjectures: je suis content pour Amélie Mauresmo, bien qu'en 2006, j'estime que Sharapova et Hénin ont tout autant brillé (et pourtant, je n'aime pas Hénin). Alors bravo Amélie, même si, comme disait Daphné Burki, "comment dire... tu n'es pas très sexy".

- Jennifer Lopez, un peu lasse de se ramasser au box-office avec tous ses films, sort un nouvel album, Como Ama Una Mujer, le premier de sa carrière en espagnol. Sur la couv', elle est toujours aussi belle du haut de ses 37 ans, et le single Que Hiciste?, avec sa chorégraphie en pull angora au milieu du désert, semble vouloir nous rappeler qu'avant les Shakira et autres Beyoncé, la patronne c'était elle. Une chose me fascine: comment une nana a-t-elle pu bâtir près de dix ans de carrière sous l'étiquette "Bomba Latina" sans sortir un seul album en espagnol?

- Hier soir, Coco, P'tite Marie, Pablo et moi-même avons découvert Mücke mit Tücke, une sorte de Jungle Speed allemand avec des animaux et leurs cris bizarre (Cot Cot = Gaga... admettons). Curieusement, Pablo a gagné, alors qu'il avait été tout nul au Jungle Speed. Allez comprendre! En tout cas, Coco a bien failli trouver la parade pour nous duper: une espèce de "Mwahaaa" qui était supposé faire indifféremment office de cri de chien, de poule, de grenouille, de mouton, d'âne, de vache et de chat. Bon, ça n'a pas marché à tous les coups, mais c'était bien tenté. C'était, par ailleurs, un peu l'affiche par rapport aux tables voisines...

- Ma mère va s'acheter un nouveau sac à puces, il faut donc que je trouve un nom de chien commençant par C. Elle veut que ce soit "Select". J'aurais été plus inspiré si elle m'avait dit "Tendance". Des idées? Moi, avec la matûrité d'un collégien de quatrième, je reste bloqué sur Clitoris, qui me fait mourir de rire...

24.3.07

Pléonasme ou redondance... mais cruciale



Juste un message, en ce samedi de solitude horripliante (non, j'exagère, ma solitude n'est pas totale, mais j'ai connu plus youplaboum que ce samedi): comme je l'avais dit il y a quelques jours, c'est le Sidaction. Bon, je vous demande pas de donner, on a déjà fait le Téléthon ;), certains achètent l'album des Enfoirés tous les ans, il y a les collectes pour les Restos du Coeur, les djeunz' qui nous attrapent dans la rue pour les Vétérinaires sans frontières (kézako?), Médecins du Monde, Emmaüs, les jeunes des cités et le sport, etc. Alors, je sais ce que vous pensez, et qu'à la longue on finit par tous penser (un peu... allez, avouez!): y'en a un peu marre de se taper toutes les causes humanitaires à longueur d'année! Je ne peux qu'acquiescer: il est des questions sur lesquelles on ne devrait pas solliciter en permanence la générosité du don privé. C'est la société toute entière qui est concernée, et les pouvoirs publics pourraient être un peu plus pressants (et donc, débloquer des fonds, même si j'ai bien conscience que ce n'est pas toujours facile) sur des questions comme la prévention, le dépistage, les capotes à 1 franc (ça ferait, disons, 20 centimes), les distributeurs dans les lycées (parce qu'il ne faut pas non plus se leurrer)...

Mais si l'évènement est intéressant, c'est au-delà de la question de donner ou non: à mon sens, le véritable intérêt de cette grande manifestation de trois jours (23, 24 et 25 mars), en dehors de voir si Line Renaud est encore vivante, c'est bien la sensibilisation. Le sida, on l'oublie. 17% des lycéennes penseraient que la pilule les protège! La possibilité de vivre avec la maladie grâce aux trithérapies a fait penser à certains que le problème était réglé. Hier matin, dans l'émission de Morandini sur Europe 1, un abruti a dit qu'il ne donnerait pas au Sidaction, car les associations ne mettent pas assez en avant le fait que le préservatif ne marche qu'à 95 ou 98%, véhiculant donc une forme de mensonge puisqu'ils clament que le préservatif est le seul moyen fiable de protection... Et alors, Robert, tu préfèrerais qu'on dise ça, et que les jeunes gens pense que "de toute façon , préservatif ou pas, ça ne change rien, alors autant jouer à la roulette russe"?? Ce genre de réaction me sidère: oui, le risque zéro n'existe pas. Est-ce que ça veut dire qu'il faut le mettre en avant? L'important, c'est d'être responsable dans sa sexualité, de se protéger, même si rien n'est sûr. C'est toujours mieux que de ne rien faire! Et pas la peine de juger au nombre de partenaires, chacun fait ce qu'il veut (je n'ai moi-même pas toujours été sage), mais avec responsabilité SVP...

Bref, je voulais juste vous dire, même si vous le savez, même si vous êtes sensibilisés, même si vous n'êtes pas stupides: on ne le dira jamais assez, et on ne le fait jamais à tort, alors protégez-vous! Je vous aime, moi! Ligue des Célibataires Très Aigris ou pas, je veux que vous soyez encore là dans trente ans, cinquantenaires sexys et matûres genre Sharon Stone, mariés ou pas, maqués ou pas, avec des enfants ou pas... mais au moins vous aurez eu le choix!

23.3.07

La balance

SMS reçu cette nuit:
"Coucou Biké! Non, je ne te réveille pas car tu ne vas pas au cours de 8h... Si tu oublies ce que tu allais oublier, je te bute. Bonne nuit chaton gris"
Venant de: Anne-Laure la salope.

Alors, je te réponds en deux parties/deux sous parties:
I- Le fond
A) Non, je ne dormais pas
B) Oui, j'allais oublier
II- La forme
A) Non mais ça va pas de se mettre dans des états pareils pour une malheureuse saison 4 de Sex and the City??
B) Mais recommence quand tu veux, ça m'a bien fait marrer ce... euh, matin. J'adooooore tes menaces nocturnes! (salope, va!)

22.3.07

Désertification


Alors là, je me retrouve fort dépourvu... Presque tout le monde s'est barré: Cacahuète chez sa mère, les coloc' niaises vont fraterniser avec la Bretagne, et Pirouette, Morellatal et Méri vont supporter des sportifs avinés (en s'avinant eux-mêmes) jusqu'à lundi. Du coup, Bordeaux semble bien déserte, ce soir. Qu'à cela ne tienne, j'ai mon amoureux!... Ah ben non, en fait il est à une soirée italienne. J'vais faire la vaisselle alors. Cet amour m'a laissé une magnifique poêle pleine de graisse de steak, juste ce qu'il me fallait pour être accueilli par une fraîche odeur de bidoche et de beurre rance. Hmmm... Ma vie est grisante, parfois. Et avec tout le boulot des quinze prochains jours qui s'ajoute à cela, euh, c'est par où, le monastère?

Du coup, je me demande si je suis fait pour l'école de commerce où j'ai assisté à une réunion d'information, aujourd'hui, sur le "troisième cycle" que je ferai peut-être et qui consisterait, en fait, à redoubler mon master 2. Bref... Je connais mal ce milieu scolaire, mais à ce jour, j'ai un constat: ces gens sont épuisants. Le directeur de ladite structure, bien que très sympathique et apparemment abordable, est un cliché de sa profession: environ 40 ans, grisonnant sur les tempes, sourire carnassier, parle très vite en faisant défiler sa présentation Powerpoint, anglicise la moitié des mots qu'il emploie, survend son école comme l'un des meilleurs filons (à part les MBA américains bien sûr, mais à 150.000 $ l'année, c'est un peu autre chose)... Bref, il joue au directeur d'école supérieure de commerce. Ponctuation de ses phrases: "bien sûr", "évidemment" (tout ce qu'il dit nous est vendu comme une évidence), "pour des raisons évidentes d'internationalisation", "pour des raisons évidentes d'image"... Bah ouais. Quant à ses adjectifs préférés: "important", "évident", "professionnel", "pas neutre", "hallucinant" (très péjoratif), "efficace", "porteur", etc. Et à écouter pendant plus de dix minutes, je trouve ça un peu fatigant. Du coup, j'ai failli déserter pendant le speech, mais c'eut été un peu indélicat. J'espère que j'évoluerai, car je pense qu'un passage dans ce genre d'établissement peut compléter ma formation actuelle, très... universitaire (mais qui déchire, hein!). Je ne crache pas sur le diplôme, je le veux absolument, je n'abandonnerai pas avant d'avoir fini, mais c'est vrai que parfois je doute de ce que je serai effectivement capable de faire, dans la vraie vie salariée. Des stages, apparemment. Et des cours d'accouchement, grâce à ma super formation sportive en stretching. Qui a osé rigoler??

21.3.07

La saison de la matûrité

On ne s'en est pas aperçus, avec la grêle et le froid sibérien d'aujourd'hui, mais c'est le printemps! Si, si. Et depuis hier, ça fait six mois que j'ai rencontré mon amoureux! Je vous embête avec ça tout de suite, comme ça ce sera fait! Donc, pour notre sixième moisiversaire, on est allés au resto. Rien d'extraordinaire, hein, on voulait juste marquer le coup. Au moment où on s'apprête à sortir, il me dit: "Tu vas sortir habillé comme ça?". Euh... oui, j'avais pensé. Me sens un peu négligé soudain, et décide de mettre une chemise. Je me demande encore ce qu'il reproche à mon pull en laine de mérinos, qui m'avait quand même coûté quelques sous... Disons que ce n'est pas ma tenue la plus cheap. Mais le monsieur est exigent, et il a raison. On a donc diné en amoureux, comme on ne le fait pas assez souvent. Pour l'ambiance tamisée et romantique, on repassera, vu qu'on jouxtait une tablée de danois bourrés qui chantaient et riaient (très fort). Tant pis, c'était bien quand même! Six mois. Six mois que nous faisons dentifrice commun, que je me fais éjecter du lit parce que je ronfle, qu'il émet des sifflements nocturnes curieux, qu'il maudit mon réveil que j'aime laisser gueuler, que je n'arrive pas à m'engueuler avec lui plus de deux minutes parce qu'il faut lui expliquer calmement.... C'est beau, la vie de couple, mais ça ne veut pas dire qu'on rigole tous les jours! J'ai pensé à la francophonie, hier soir, parce que je me disais: heureusement que ce garçon est francophone (francophile surtout), sinon je ne l'aurais probablement jamais rencontré. Je n'aurais jamais envisagé de foutre un pied en Allemagne avant (sauf pour mes erachmouchh chéris, mais même là, je l'ai pas fait)! C'est fou comme on peut s'ouvrir au monde pour un mec. Si ce n'est pas de la matûrité, ça.
Mais la vraie matûrité est ailleurs: elle est dans un acte engagé, fort, de sacrifice, qui oeuvre pour le bien de mes contemporains. En effet, ceux qui l'ont subi avant seront ravis de l'apprendre: J'AI CHANGE DE REPONDEUR!!! Pour ceux qui ne l'ont pas connu, ça donnait ça: "Allo?... Non bah en fait c'est le répondeur, laissez-moi un message et j'vous rappellerai". Mouhahahaha. Je ne saurais dire combien de messages d'insultes des grognasses et de ma mère j'ai reçu sur ce répondeur. Ma responsable de stage avait trouvé ça très drôle aussi. En tout cas, il me manquera. Il était quasiment parfait: ce "Allo?" qui était le résultat d'un calcul savant, une moyenne parfaite de mes "Allo" lambda, et ce léger instant de flottement qui laissait juste le temps à la personne de se faire avoir. Je ne crois pas que je réussirai à refaire le même en aussi bien, un jour. Mais pour le bien de l'humanité (et celui, plus hypothétique, de ma future carrière de stagiaire professionnel), je l'ai fait.
Enfin, la matûrité, c'est aussi accepter de passer en exposé dans quinze jours, sur un sujet non défini et non préparé, alors que j'aurais pu user de mon charme légendaire pour passer dans un mois... De toute façon, dans un mois ou dans quinze jours, c'est la même dèche et je ne le préparerai que deux jours avant, alors autant évacuer! Merci kiki33, de m'encourager et de croire, pour le même prix, que j'ai vraiment l'intention de faire mon métier de ces analyses de contenus et autres travaux de recherche. On sent que tu m'as bien cerné.
Sinon, la matûrité, dans une moindre mesure, c'est d'assumer son physique et ses défaillances. Rien de sexuel là dedans, rassurez-vous, mais... j'ai mal aux tétons. Les deux. Je ne comprends pas.

20.3.07

Shame on me

Honte à moi: hier, je n'étais pas très inspiré, mais il y a au moins un évènement qui aurait dû retenir mon attention, un minimum: nous avons enfin les 12 candidats à la présidentielle!! Et moi qui ne relève même pas... Je commence vraiment à avoir un QI d'huître.
Il faudra donc choisir entre: Nicolas Sarkozy (UMP), Ségolène Royal (PS), François Bayrou (UDF), Jean-Marie Le Pen (FN), Dominique Voynet (Les Verts), Olivier Besancenot (LCR), Marie-George Buffet (PC), Arlette Laguillier (LO), Frédéric Nihous (CPNT), Philippe De Villiers (MPF), Gérard Schivardi (PT) et... José Bové (altermondialiste). Voila, je suis quand même fier de m'être souvenu de tout le monde (sauf Schivardi, j'ai eu besoin de mon 20 minutes pour m'en rappeler). C'est donc moins de candidats qu'en 2002, et 4 femmes sur 12 candidats, soit un tiers! Personnellement, je sais déjà pour qui je voterai, je ne fais donc pas partie des indécis qui font fluctuer les sondages quasi-quotidiennement. Je pense toutefois que les choses vont bouger de manière un peu plus significative maintenant, vu que des candidats qu'on n'a pas trop vus (Arlette, Schivardi, etc.) vont maintenant faire jeu égal avec les autres en termes de temps d'antenne. Attendons de voir, donc.
Sinon, deuxième "Honte à moi" puisque j'associe dans un même post cet évènement (important, quand même), avec ce qui suit:
Rassurez-vous, vous les malheureux qui avez raté le Confessions intimes d'hier soir: en fait, il n'y avait personne pour faire du lancer de teckel en amateur. A moins que je l'aie loupé, vu que je n'ai pas regardé en entier, mais ça m'étonnerait: ils l'auraient au moins mis dans l'annonce du début. Finalement, et comme à chaque fois, l'essentiel était dans les quatre premières minutes de l'émission, qui présentent les sujets. Donc, hier soir, il y avait:
- un père de famille insupportable qui égayait la vision d'un reportage intitulé "Je veux et j'exige une famille parfaite": ce monsieur, qui a au moins le mérite de se reconnaître "jamais content", fait vivre un enfer à sa famille, dans laquelle il veut que tout soit nickel. Ainsi, il hurle sur sa fille qui a mal briqué la salle de bain (fais le toi-même, dunaze!), traite son fils de tous les noms sur le terrain de handball où il n'a pas marqué assez de buts (les caméras et les camarades de jeu du gamin en profitent également), et fait se désoler sa femme qui le voit "si mal dans sa peau"... J'ai eu un peu envie de l'achever à la pelle;
- une grognasse inbuvable de mon âge qui flique son copain par jalousie incontrôlable, genre il a le droit de sortir manger un kebab, mais seul et dans un resto vide (elle a dû être cocufiée une fois quand elle avait 14 ans, et ne s'en est jamais remise): un classique de la maison;
- l'habituel beauf qui préfère son idole à sa femme: hier, c'était au tour de Johnny Hallyday de bénéficier de "promo" par un fan horripilant, qui préférerait que sa femme "chante, danse et demande à ce que je monte le son" plutôt que de se plaindre d'entendre du Johnny 20h/24 (heureusement, il dort), et qui nous a montré ses collectors... Bon, parmi les collectors, il y avait une bouteille d'eau croupie que Johnny a balancée dans le public lors d'un concert et que notre fan a un peu bue car c'est de l'eau "bénite" et qu'il avait l'impression de sentir le sang de Johnny "couler en moi", mais il y avait aussi quelques vrais collectors. Beuh...
- enfin, le naze qui néglige sa copine, mignonne quoiqu'un peu beaufette, au profit de ses potes (la présentation du sujet ne disait pas s'il faisait aussi du tuning), que je n'ai pas vu puisque j'étais au lit.
Ils font quand même un peu tout le temps la même chose, dans Confessions intimes, non?
Sinon, et comme les mots croisés de 20 minutes me l'ont appris en amphi cet après-midi (comme quoi, ce n'est pas complètement inutile), culture: c'est aujourd'hui la Journée de la Francophonie. Bon, on s'en fout un peu, mais ça permet de rappeler que le français est la neuvième langue du monde, avec quelques 200 millions de francophones (donc autant de lecteurs potentiels de mon fabuleux blog), répartis sur tous les continents. Les pays dans lesquels on trouve le plus de francophones sont la France (63 millions), la République Démocratique du Congo (24), l'Algérie (16), la Côte d'Ivoire (12), le Canada (11), le Maroc (10) et le Cameroun (7).
Il faut que j'arrête de penser Grand Oral, moi, je vais faire fuir mon maigre lectorat...

19.3.07

Le dilemme de 22h29


La libération n'ayant eu lieu qu'à 20h10 (merci l'Acadie), je viens d'émerger de mes repas, calins et autres zigouigouis. Je sèche un peu ce soir, c'est la pénurie dans ma vraie vie et dans ma télé. Toutefois, quand on tape "confessions intimes" sur Google images, on tombe, entre autres belles choses, sur la magnifique photo ci-contre. Si le Confessions intimes de ce soir contient cette séquence, je me demande si je peux me permettre de le louper... Mais voila, il y a un mais, et culturel s'il vous plaît: au même moment (dans 5 minutes, quoi), M6 diffuse Pulp Fiction, film que j'ai déjà vu 50 fois mais adoré. Que faire??


J'vais peut-être aller me coucher, en fait. Ma vie est passionnante, décidément, je crois que le pouvoir secret du boulot donné par kiki33, c'est de me rendre tout mou. On fera mieux demain (surtout si j'opte pour TF1).

18.3.07

L'air du marin

J'ai un cousin magique, fabuleux, génial! Je ne le dis pas souvent, mais sauver en dix minutes une situation sur laquelle environ 7 répondants de hotline avaient séché, ça mérite ma grande admiration, une fois de plus! Merci, donc! ;)

Bien que fermement décidé à changer de fournisseur d'accès Internet dès que je le pourrai (même pas parce que les autres seront meilleurs, non, juste par basse vengeance), j'ai quand même passé un bon week-end. Avec, en cumulé, quelques trois heures de hotline payante, j'ai quand même envie de casser ma ****box. Cela ne m'empêche pas d'être passé au dessus de ces considérations matérielles, et d'avoir savouré mon week-end d'une journée, vraiment! Bon, c'est pas encore cette année que j'aurai la moyenne en économie, mais je vais pas chipoter pour un détail aussi insignifiant (le passage en cinquième année? Quel passage en cinquième année?? Tu sais ce que c'est que le multilatéralisme, toi? Non, alors, ta g****!).

Heureusement, il y a les grognasses, pour kidnapper le Méri sur le parking juste après l'épreuve et nous trimballer jusqu'à la plage. Au passage, encore bravo aux talents de miss météo de Cacahuète, qui nous avait vendu du soleil avant qu'on aille se peler sur la plage océane... Bon, c'était marrant quand même, alors on va pas se plaindre.
Surtout quand on se remémore la magnifique parade de séduction effectuée par un groupe de militaires hétéros en goguette (aaaaaaah!!). L'approche fut très subtile, entre les cascades de commandos sur les dunes (ils ont fait les kékés, en somme) et le ballon de football dans notre pique-nique. Vraiment, on les a pas vus venir! Toujours est-il que Pirouette et Cacahuète, toujours ouvertes sur le monde et les (rares) perspectives de rencontrer des garçons hétérosexuels, ont joué le jeu. Bon, par là, je veux dire qu'elles ont joué au football et ont du rivaliser de virilité, mais ça les a épanouies, quelque chose de splendide! Cacahuète a testé l'effet bien connu du "pote à nichons" (diversement apprécié des demoiselles) et a fini la gueule dans le sable sous une mêlée de mecs en sueur, qui s'extasiaient de l'entendre parler de cul sans même le faire exprès. Son nez s'en souvient et la remercie. Pour Pirouette, on a plus compté les mains au cul que les buts, mais en dépit de ces gestes de malotrus, les messieurs sont restés très corrects! Juste... hétéros! Et moi dans tout ça? N'ayant pas le courage (ou l'absence d'esprit) d'un Méri qui a enchaîné un jogging et une partie de foot, je me suis contenté de regarder, et de rigoler. Mais j'étais assisté, dans cette tâche ardue, d'une Morellatal transie de froid, qui a profité avec moi de l'air marin... et de l'odeur du marin. Hmmm, la testostérone bien fraîche! Avec un petit filet de déo Axe, ça fait rêver. Non?... De toute façon, j'aime pas les mecs hétéros: ils veulent toujours que je joue au foot avec eux, alors que je sais pas jouer et que la balle finit systématiquement dans ma tronche!

A la fin, nos grognasses leur ont balancé des faux numéros (sauf une, naïve). De toute façon, dans trois jours, ils auront tous fini leur stage intensif (de foot sur la plage) et auront rejoint leurs casernes respectives... et leurs femmes et/ou copines.

Sinon, comme on ne peut plus se passer les uns des autres, on s'est revus le soir pour picoler (du vin rouge, bien sûr, so culture). Rien de particulièrement croustillant à signaler, si ce n'est ceci: je suis un Dieu du blind test. Voila, j'avais envie de le caser, c'était ma minute de gloire, à vous les studios.

16.3.07

Colère...

Ben voila, ma connexion Internet me joue encore des tours... et ma chaîne ne lit plus les CDs! Rien à voir, mais c'est soûlant, aussi! Il faut dire que c'est fréquent chez moi, une sorte de malédiction pour tout ce qui concerne les technologies... J'écris donc un bref message depuis l'ordi de mon amoureux (clavier allemand, hmmm...) qui, lui, n'a jamais ce genre de problème et ne comprend donc pas mon aigritude de payer un fournisseur d'accès Internet cher mais incompétent... Je suis assez furax, ce soir, alors je passe mon tour pour le post brillant et spirituel. On verra demain. Si ce truc veut bien marcher, évidemment.

15.3.07

Expériences sensorielles


Hier, corporate que je suis, j'ai fui ma télé (et sa Nouvelle Star) et tenté une escapade, avec retard en option, au festival du court-métrage de notre noble institut. Bon, ça m'a pas transcendé, mais c'était pas mal. Surtout après les films, quand des profs que nous aimons beaucoup (ou pas, ça dépend des gens, et des heureuses rencontres en oral de culture générale) ont donné un concert. Je ne dirai rien sur leur performance scénique, si ce n'est ceci: ce fut une aventure sensorielle inédite. Enfin, surtout pour les yeux et les oreilles (pardon, l'oreille), parce que pour l'odeur de la sueur, j'étais pas assez près. Ni pour le toucher, d'ailleurs, en dépit de l'évident plaisir que m'aurait promis cette perspective. Finalement, je n'ai pas amené de string à leur lancer sur scène, ça se serait vraiment vu...

Ce soir, en revanche, niveau sensations, je suis plutôt une courbature vivante, et je ne pense pas que ça s'améliorera d'ici demain. Au contraire. Le cours du stretching du jeudi, au départ je l'ai surtout choisi parce qu'on est obligés de faire un sport. Comme chaque année, autrement vous pensez bien que je m'en priverais volontiers! Et puis au début, j'ai trouvé ça marrant. Bon, c'est vrai, ça ne correspondait pas à mes préjugés rigolos de départ: j'avais toujours imaginé, dans mon âme d'ingénu, que La Vilaine, ex-adepte de cette pratique sportive de haute volée, y allait pour le plaisir de sautiller en se tapant sur la cuisse d'un air réjoui... Un peu comme dans le clip de grande qualité du DJ suédois Eric Prydz, dont vous vous souvenez sûrement avec émotion.
En fait, le stretching, c'est pas vraiment Call on me. C'est que des filles, certes (donc je me sens tout à fait à l'aise, je hais les environnements sportifs pleins de testostérone!), mais ça a un autre look. Déjà, la musique ne donne pas spécialement envie de se passer lascivement une serviette chaude dans l'entrejambe. La prof non plus d'ailleurs: elle est sympa, hein, mais bon, elle transpire pas le sexe, malgré ses multiples positions équivoques et sa souplesse probablement fort érotique. Ensuite, les étudiantes qui se forcent à venir une fois par semaine dans cette salle non chauffée (donc très agréable en hiver) n'ont pas de strings par-dessus leurs bodies. Elles ont pas non plus de bodies. En fait, elles ont plutôt des joggings et des vieux T-shirts délavés. Alors forcément, un homo au milieu de tout ça, il se reconvertira pas!
Là où je proteste, ce n'est pas sur le potentiel érotique de mon cours de sport: ben non, c'est que des filles, j'vous dis! Non, c'est plutôt sur un sujet malheureusement évident: le sport, ça fait maaaaaaaaaal!!! Avec la difficulté croissante des exercices au fur et à mesure de l'année (normal, on progresse!... non?), la prof nous imagine souples et forts, de vrais petits mannequins pour clip! On inviterait presque Véronique et Davina pour un défi Toutouyoutou... Mais en fait il n'en est rien. La position du chat (de la levrette, plutôt) n'a plus de secret pour moi, mais mimer un chien qui lève la patte pour pisser pendant une demi-heure, à la longue ça fait mal, de même que les abdos et les exercices d'équilibre sur un pied (pendant que l'autre pied fait des vrilles autour de notre petit corps d'athlète). Résultat des courses: je suis prêt pour l'accouchement, je maîtrise la simulation du coït en position debout, et je me suis broyé les bijoux de famille en faisant les ciseaux avec mes cuisses... D'où un questionnement: devrais-je tenter, en dernière année (donc pas forcément l'année prochaine, hein, c'est pas comme si j'avais réussi mes partiels!), un sport viril, genre foot ou rugby, histoire de ne pas avoir de mauvaise surprise?...


Non, je déconne! Je suis juste un peu courbaturé, je suis pas suicidaire...

14.3.07

Queen of the road

Pendant que certains picolent du champagne à 18h30 (quelle décadence, mes enfants!), d'autres tombent sur Laurent Ruquier qui se fait, selon toute vraisemblance, vamper par Mister France 2007 dans son émission. La télé est décidément une bizarrerie de tous les instants.
Comme promis, hier soir, j'ai maté Vis ma vie, après un bout de Batman. L'intérêt principal du premier Batman réalisé par Tim Burton, c'est malheureusement... Kim Bassinger, bonnasse de son époque. Ami(e)s non hétérosexuels mâles, passez votre chemin, sauf bien sûr si vous fantasmez sur Michael Keaton, et donc sur Julien Lepers...
De son côté, Flavie est en pleine forme depuis qu'elle a quitté Super Benji Castaldi: elle tourne des pubs pour Windows Vista, semble avoir trouvé un équilibre capillaire (depuis le temps, on s'inquiétait), et a repris l'émission Vis ma vie laissée vacante par Laurence Ferrari. Elle avait déjà fait un passage dans l'émission en tant qu'invitée. C'était pour Vis ma vie de caissière. En gros, en quête d'expériences fortes du quotidien, elle avait trouvé que c'était un boulot "super marrant, en fait" quand elle avait fait la conne en jouant à l'auto-tamponneuse avec les engins à palettes dans les rayons à 4h du matin... Mais la caisse, grimée en anonyme avec les gens qui lui souriaient pas et lui disaient pas bonjour, elle avait trouvé ça dur. Ben oui, la célébrité, on s'habitue!
Bon, depuis, elle a repris l'émission, ça lui aura au moins servi à quelque chose! Et hier soir, dans un nouvel élan de type "recevons des stars qui illumineront l'émission", elle recevait... Liane Foly. Bon, c'est pas encore Mylène Farmer (une vraie star, déchue, certes, mais avec des vrais tubes dans sa carrière), mais bon, on y viendra sûrement! Et hier, Liane, elle devait vivre ma vie de chauffeur de taxi de nuit. Bon, au début, elle regarde la nana dont elle doit prendre la place. Elle monte donc avec elle en bagnole, et la première cliente qui monte dit "Ah, c'est marrant que je sois montée précisément dans ce taxi... Parce que je vous aime pas du tout!!". Sympa. Elle aurait pu au moins se forcer pour la caméra.
Bon, plus tard, Liane change de nom et d'apparence pour passer inaperçue dans son taxi. Et là, c'est le drame. Elle vole une perruque de Dalida et une casquette de Britney Spears, pour faire genre "je suis une apprentie taxi-girl, j'ai 25 ans". Le problème ici, c'est que Liane a, au bas mot, 40 ans, et que c'est érotiquement insoutenable. Bon, c'est pas le but, ok, mais quand même. Après, il y a une Micheline, ex taxi-girl, qui essaye de se venger de toutes ces années où les clients étaient méchants avec elle, et qui décide d'en faire baver à Liane, qui débute, tout de même. Merci la prod', donc. Après, elle a par hasard pris Bernard Montiel dans son taxi (pas de bol), et là, j'ai décrété que ça me faisait mal aux yeux, alors j'ai éteint... Mon endurance (qui a dit seuil de tolérance?) télévisuelle commence à diminuer!

13.3.07

Le sublime ou le creux? J'aime les deux!

Alors que la campagne présidentielle continue de battre son plein et que Britney Spears s'ébat en vidéo dans des clubs de strip-tease, je fais ce soir des constats alarmants dans ma vraie vie. Le premier, c'est évidemment la pollution commentairienne qui sévit depuis hier: je m'efforcerai, comme promis, de suivre le rythme, même si je ne garantis rien pour la période des exams (mais si, vous savez, cette formalité administrative qui se profile pour dans deux mois!). En tout cas, je suis ravi que vous ayez des avis! Le second, c'est la haine irrépressible que m'inspirent les transports en commun, après une nouvelle tentative d'expérience extrême (j'ai pris le tram!!). Verdict: il fait trop chaud, on est serrés, ça pue, il y a toujours un boulet pour bloquer la fermeture des portes et nous bloquer 5 minutes en station... Réflexe d'enfant pourri gâté, mais on ne se refait pas, je préfère vraiment la voiture!
Côté Télé, je suis tout à l'heure tombé sur Les Guignols de l'info, et vraiment, je me demande pourquoi cet acharnement sur le look de Jean-Louis Borloo, supposé être négligé voire crade. Ils ont quand même fait un sketch sur Borloo qui se rend aux Restos du coeur, où il n'y a plus de soupe, et propose de faire infuser sa veste dégueu' qu'il a pas lavée depuis trois mois et sur laquelle il a bavé plein de bonnes choses... Outre l'aspect un peu limite par rapport aux Restos, je me demande si cette réputation de mec crade est fondée. Il y a aussi l'affaire du parrainage acheté puis déchiré par Rachid Nekkaz qui passait au zapping, et j'ai trouvé le geste intéressant, notamment en matière de communication! Pour l'aspect plus superficiel des choses (après tout, ce blog a une ligne directrice), et avant de vous en remettre une couche de politique, je promets de regarder le Vis ma vie de Flavie, ce soir, histoire d'être plus gras demain!
Sinon, je suis au regret de constater que ça y est, Philippe de Villiers a obtenu ses 500 parrainages pour l'élection présidentielle. Bon, je suis pour le pluralisme, ne vous méprenez pas, mais là, avec son plafonnement à 1% d'intentions de vote et l'absence de Bruno Mégret, je vois mal qui va barrer la route à Le Pen, qu'on dit sous-estimé... On verra bien, mais entre ça, la progression de Bayrou, et la stabilité de Sarkozy, le second tour ne me semble vraiment pas acquis pour Ségolène Royal! D'ailleurs, et parce qu'on n'est pas obligés d'écrire que des conneries, je me pose une question: comment percevoir le paysage partisan français, à la suite d'une nouvelle présidentielle où le PS ne serait pas présent au second tour? Je sais, c'est chiant comme sujet, mais je me pose vraiment la question. Le coup de 2002, c'est un accident, un terrible accident. Mais si ça se reproduit en 2007? On se dirigerait alors peut-être vers un système bipartisan qui ne s'assume pas (ce qu'on a déjà), avec un parti de droite et un autre encore plus de droite, comme aux Etats-Unis? Quelle place pour une gauche qui ne gagne plus les élections majeures?... Voila, ce soir, j'angoisse un peu, et je m'interroge.
Je termine sur une note légère (sauf pour l'intéressée). Voici la réplique de J.P., professeur anonyme mais qui fait peur, à une cacahuète blonde qui débarque pour son grand oral: "NON MAIS T'AS PAS ENTENDU L'ALARME INCENDIE (grognasse)?? DEGAGE!!".
Oui, vous voulez rester anonymes, mais j'aime bien balancer... sur les cacahuètes grillées!

12.3.07

"J'en peux plus... J'vais dormir comme une masse"

Aujourd'hui, kiki33 m'a TUER... Je ne sais pas si c'est mon incapacité chronique à me coucher tôt, ou la nonchalante indifférence que m'inspirent les thèmes, auteurs et obscurs bouquins longuement présentés pendant ce cours, mais j'ai bien failli piquer du nez pour la millionième fois depuis le début de l'année. Et surtout, surtout, n'en déplaise à nos amis journalistes: je ne lirai plus jamais un journal de la même façon!
En même temps, je ne peux blâmer personne pour aujourd'hui, vu que la culture gé m'a paru bien longue également, et avait déjà failli me voir tomber de ma chaise. Je crois qu'il faut qu'on reprenne les exposés sur le sport, au moins il y avait des cinglés que ça réveillait et que ça stimulait, le lundi matin! ;)
La séance "et si on disait des trucs méchants?" m'a détendu, mais avec tout ça j'ai encore rien glandé de la journée! Bof, je ne sais pas trop quoi retenir de ce lundi, à part que les profs canadiens ont l'accent marrant de leurs compatriotes francophones. Je n'ai toujours pas compris la différence entre le Québec, l'Arcadie et le New Brunswick, mais ce monsieur a l'air gentil. En plus, il estime que rester assis sur une chaise pendant une heure et demie est inhumain (bof, nous, depuis le temps, on s'était habitués!), et nous propose donc une petite pause dans la salle. En gros, ça donne un levé/étiré/piétiné: c'est visuellement ridicule, mais ça met plutôt de bonne humeur pour un cours qui finit (soupir...) à 20h. Depuis, je songe intensément à lire Pélagie-la-Charette. Après tout, c'est quand même le Goncourt 1979!
Sinon, pas de surprise marrante du côté de Chirac hier soir. Dommage. Ce qui n'empêche que je l'ai trouvé assez digne, même si je sais que le bonhomme n'est pas forcément au bout du rouleau non plus. C'est dur à admettre, mais il a une bouille sympa, le chef de l'Etat. On a presque envie de lui donner son passeport pour la postérité historique. N'en déplaise à M. Le Pen qui, interrompu par Claire Chazal dans son énumération des horreurs du bilan de notre Président, a lancé un "Que Dieu lui pardonne!", de fort bon goût... Alors, Jacques Chirac soutiendra-t-il ouvertement Sarkozy? On verra bien, mais à présent je pense que oui: la guéguerre interne de l'UMP semble perdue pour les chiraquiens, de toute façon. Alors pourquoi ne pas faire bonne figure et avoir l'air unis? Le roquet a gagné! On ne peut même plus compter sur les personnages-clés de l'Etat pour nous surprendre... Le Grand journal de Canal nous la jouait rediff', ce soir, et je boycotte la nauséeuse soirée serial killer ("un quoi??") de M6. Je me fossilise donc officiellement devant mon ordinateur. Sauvez moi!! Rendez-moi la télé!! Y a même pas de Confessions intimes, ce soir!

11.3.07

Les joies conjugales de la gueule de bois

Mon amoureux aime beaucoup quand je rentre bourré d'une soirée. Comme hier soir vers 3h30 du matin, par exemple. Je fais du bruit, je pue l'alcool et la clope, voire le vomi, et je ronfle. Un vrai bonheur.
Hier soir a été une belle soirée, et les belles soirées qui fleurent bon la débauche étudiante se font rares. La pendaison de crémaillère d'Alex s'est très bien passée, bien que peuplée de gens que je ne connais pas, voire que je n'avais jamais vus de ma vie. Je me souviens qu'il y avait une chienne sourde, de la vodka polonaise et que j'ai dit aux filles qu'elles étaient belles. Oui, l'alcool me rend lyrique. Parti en dernier, vers 3h, alors que même notre hôtesse s'était pieutée, je commençais à sentir, dans mon estomac délicat, pourquoi il vaut mieux manger avant de picoler. Un petit vomi derrière une bagnole plus tard, je rentre péniblement en titubant, heureusement accompagné d'une amie compatissante (mais pas beaucoup plus en forme que moi, avec le recul), dont je tairai le nom par respect pour son anonymat. Après tout, un jour, elle sera célèbre, alors je veux pas lui faire d'ombre en balançant sur son alcoolisme mondain. En tout cas, j'ai du même coup raté les Victoires de la Musique. Cette cérémonie est chiante et trop longue, mais elle me permet souvent de découvrir des gens dont je n'avais jamais entendu parler. C'est une sorte d'émission de variété bobo, en chiant et trop long, donc. Toujours est-il que je suis content pour Olivia Ruiz et pour Bénabar, parce que je les aime bien. Grand Corps Malade, c'est pas du tout un univers qui m'attire, mais je lui reconnaîs un talent certain. Emilie Simon est géniale, ce n'est pas nouveau, mais c'est gentil de le rappeler. Quant à Diam's... Beh, c'est dommage, le matraquage toute l'année sur NRJ avait mieux réussi aux boutonneux de Kyo en 2004, je comprends pas...
Ce matin, en fait, le réveil n'a pas été si difficile. J'avais juste peur de me mettre en position debout, je craignais que cela ne déclenche la douleur. Mais rien ne vaut des bras chauds quand on se réveille comme une loque. Et une petite remarque désobligeante sur mon haleine de poney et mes cheveux qui puent la clope, ça revigore! Bon, depuis, il fait la tête, j'ai pas trop compris pourquoi. Je devrais organiser un truc pour passer un peu de temps avec lui, en tête à tête... Juste une petite chose, s'il me lit, et publiquement: je t'aime, mon poussin!

10.3.07

Un bien beau sujet

J'adore les dissertations de culture générale. Non, je n'ai pas honte, et je ne dis pas ça de manière ironique! Je pourrais ne faire que ça de mes journées, tellement je trouve ça génial de traiter d'un sujet, en passant de la télé à l'histoire, de la littérature à la presse people, du cinéma à la chanson, en rendant l'ensemble logique. Pourtant, je suis nul, j'ai des notes bof-bof, et je suis quasiment certain de me planter au grand oral de fin d'année. Mais peu importe, ça me plaît de me lâcher sur une copie et de pouvoir y parler de tout et n'importe quoi sur un sujet. Bon, il y a la contrainte du plan, et de devoir justifier de la cohérence de chaque exemple, mais ça fait partie du charme de l'exercice.
Ce matin, donc, nos profs n'ont pas été beaucoup plus créatifs que d'habitude puisqu'ils nous ont balancé un concept, qui tenait en un seul mot. Le genre de chose qui fait un peu peur a priori, vu qu'on à l'impression qu'il faudra tout balayer sur le concept, à travers le temps et l'espace. A l'évidence, on n'y parviendra pas. Et je me suis habitué à cette idée, bien qu'elle soit fort triste et me condamne à de vieilles notes. Donc, pour me marrer et pour mettre le prof face à des exemples plus originaux les uns que les autres (au moins, même si ma copie est mauvaise, il n'en a pas lu d'autre du même acabit), je me lâche totalement sur mes copies de culture générale. Je mets les exemples les plus débiles qui soient, les références people et télévisuelles qui me viennent à l'esprit, toutes les idées qui passent par mon cerveau à la taille de petit pois.
Aujourd'hui, donc, la laideur m'aura permis d'évoquer du marrant et du plus sérieux: pas de Mylène Farmer ou de Madonna cette fois-ci (on va éviter de le faire à chaque fois, je veux pas non plus me griller!), mais du lourd quand même. Je suis assez content d'avoir réussi à caser l'expression "thon avec de la personnalité", je trouve cela insolent au possible. Par contre, je suis déçu de ne pas avoir trouvé de place dans mon pseudo-plan pour Ugly Betty. Après tout, America Ferrera a bien eu le Golden Globe de la meilleure actrice de série comique: les moches sont devenus in!! Une chance pour moi, donc... Oh, ça va, vous me passerez bien un peu de dénigrement de ma personne, je ne me suis pas autoflagellé depuis des siècles! Et puis, c'était dans ma copie: tout le monde se trouve moche, ou aimerait au moins être un peu plus beau. Sinon, on se retrouve dans une confiance en soi et un égo que je ne peux pas imaginer. Mon propre égo est déjà bien sur-dimensionné par moments, mais pas à ce point.
Sinon, demain soir, à 20h, il y aura ce qui sera probablement la dernière vraie allocution télévisée de notre cher Président. Bon, c'est pas qu'il me manquera, hein, mais vu ce qu'on risque d'avoir à la place... Personne n'y croit, même pas moi, mais quand même, ça me ferait bien marrer qu'il annonce que finalement il se présente! Ce serait ridicule, ça ferait planter son camp (hmmmm...), mais avec le précédent de 1981 où il a préféré voir Mitterrand gagner plutôt que Giscard, ce ne serait pas si incroyable que ça, qu'il ait envie de faire couler le navire avant de le quitter...

9.3.07

J'ai adoré le nouveau Téchiné


Oui, je sais, ce n'est pas très intéressant, mais après tout, j'écris ce que je veux! Hier, donc, je suis allé au cinéma avec une personne que j'aime beaucoup. Il faut dire que le cours de stretching nous avait passablement crevés! Ben oui, on se sentait plus mous que d'habitude, et puis des grognasses inconnues sont venues s'incruster au cours, à un mois de notre dernière séance de sport, et du coup on n'avait plus de tapis... Oui, je sais, ma vie est très dure, en plus d'être passionnante!


Bref, en sortant de là, on décide de se faire un ciné, et pour ma part j'avais assez envie de voir Les Témoins de André Téchiné. Que ce soit clair: je ne suis pas un gros fan des critiques, même s'il m'arrive de temps en temps d'acheter un magazine ciné. Il m'est arrivé de trouver des films encensés par les critiques royalement chiants, et inversement d'en trouver d'autres, complètement massacrés dans la presse mais somme toute très corrects. Tous les goûts sont dans la nature, non? Je n'en reviens pas d'être capable d'écrire ce genre de platitudes, j'ai besoin de sommeil... Je connais mal Téchiné, je n'ai même pas vu le soi-disant culte Les roseaux sauvages. Je sais surtout que c'est un cinéaste un peu intello que la critique adore, avec des commentaires du genre "hmmm, c'est un Téchiné mineur, mais quelle maîtrise!". Pas de quoi m'attirer a priori. En tout cas, pour cette fois, les critiques ont aimé, et moi aussi.

Bon, je vais pas raconter le film, ça sert à rien et ça pourrait m'être reproché si, un jour, quelqu'un me lisait! Mais je peux dire que depuis hier, je n'arrête pas d'y penser. J'en ai rêvé cette nuit parce que ça m'a un peu traumatisé, j'ai eu la tête ailleurs une bonne partie de la journée, et mon amoureux fait la gueule parce que je suis perdu dans mes pensées au lieu de lui parler... C'est tout simplement une des très rares fois où je sors d'un film avec des questions plein la tête, et un certain trouble. Les comédiens sont globalement bons: Sami Bouajila est génial et a réussi à me troubler (alors qu'il n'est même pas mon genre!), son jeu est très fort; Emmanuelle Béart est mon idole du cinéma français et ne semble pas décidée à cesser d'être belle, et c'est un peu son personnage qui justifie le titre du film; Julie Depardieu commence, mine de rien, à se constituer une filmographie pas dégueu', même si j'ai mal saisi le sens de son rôle ici; Johan Libéreau pourrait bien être une véritable révélation, s'il fait encore quelques films et ne disparaît pas à peine apparu... Voila, je ne voulais pas faire de critique, et voila que je me mets à jauger les acteurs un par un! Disons seulement que ce film est vraiment bon, et me donne beaucoup à penser sur les idées de peur, de désir, de sexe, de relations de couple, d'amitié, de fraternité... surtout dans cette décennie des années 1980 où, sans avoir encore conscience de l'ampleur du phénomène, on mourait encore du sida dans les pays riches (parce que les pays pauvres, aujourd'hui encore, sont hélas encore très loin du compte). Bon, je ne devrais pas en dire tant, mais vraiment, ça m'a plu, ça me reste dans la tête, et je pense que ça va y trotter quelque temps encore. Je crois que Les Témoins est ce que l'on peut appeler un grand film... et peu importe si son affiche ressemble à celle du film Closer, entre adultes consentants, comme se plaisent à le souligner certains fâcheux sur Internet. Franchement, je me rappelle l'affiche de ce film, et même si les deux se ressemblent, je n'avais pas fait le rapprochement. Il y en a qui ont vraiment du temps à perdre à chercher du plagiat dans des affiches (qu'est-ce que ça peut faire?), et je vois pas du tout l'intérêt de cette polémique à deux balles.


En tout cas, pour nous rappeler que Les Témoins est un film historique d'une réalité malheureusement très actuelle, il y a un événemenent auquel il faudra penser, dans moins de deux semaines: le Sidaction, du 23 au 25 mars. Parce que nous sommes tous potentiellement concernés, et parce que nous devons tous continuer à nous protéger... Qu'on soit faits pour vivre ensemble ou pas (clin d'oeil à ma co-spectatrice d'hier), qu'on partage nos sécrétions avec des hommes ou des femmes, sortons tous couverts!

8.3.07

Border Line


Autant, je n'avais rien trouvé à redire à la campagne d'affichage de Marithé et François Girbaud qui parodiait gentiment la Cène, autant, sur ce coup-là, je ne suis pas trop d'accord avec la logique provoc' qui a guidé la campagne polémique de Dolce et Gabbana. Certes, c'est fashion, l'image est soignée, on peut même dire que c'est glamour... Mais il y a une différence entre parodier une peinture vieille de plusieurs siècles en adressant au passage un clin d'oeil à la religion (qui, comme d'habitude, l'a mal pris), et faire de la provoc' pour faire parler de soi avec un sujet aussi sensible et difficile que les tournantes. Franchement, l'image en elle-même n'est pas choquante: la jeune femme n'a pas l'air terrorisée ni malmenée. Elle fait son boulot de mannequin: la belle éthérée au milieu des mâles. Mais ce que sa posture évoque, maîtrisée au sol par un homme avec quelques autres qui regardent, ce n'est ni drôle ni clin d'oeil. C'est juste provoc' et trash, et honnêtement je n'en vois pas l'utilité, surtout quand on a la prétention, comme beaucoup de couturiers, de valoriser la femme et de l'émanciper... En cette journée des femmes qui, déjà, s'achève, j'avais envie de donner mon avis là-dessus, qu'on me le demande ou non!

7.3.07

L'Eurovision 2007... au moins, on se sera marrés!

Hier soir, le fait de faire chambre (et donc télécommande) commune avec un allemand fan de l'Eurovision a eu un effet inévitable: il a fallu se taper la soirée de sélection du candidat français sur France 3. Bon, je vais pas mentir, j'étais curieux de voir ce que ça allait donner, vu les gamelles récurrentes que la France se ramasse à ce vénérable concours. La fadasse candidate de l'année dernière, pas vraiment aidée par l'encore plus fadasse chanson du mollasson Corneille, m'avait laissé sur ma faim. En effet, "Il était temps", avec sa mélodie toute pourrie et son rythme à ronfler, n'a pas volé, à mon sens, sa place de quasi-lanterne rouge. Alors cette année, je m'inquiétais de revoir les chaînes du service public nous proposer à nouveau de désigner le candidat démocratiquement. La démocratie n'est pas forcément gage de succès dans la chanson, y'a qu'à regarder la pauvre Magalie Vaé, qui en plus de ses douze ventes de disques, morfle bien depuis un an et son "élection démocratique" à la Star Ac...
Mais cette année, France Télévisions a fait les choses bien, avec une vraie sélection à proposer au public (l'année dernière, les protégés de Pascal-bite des noirs-Sevran n'étaient que trois). Hier soir, ils étaient dix, et c'était plutôt éclectique: du rock, du rap, du raï; pas mal de groupes, quelques chanteuses, pas de chanteur (ou alors, le pauvre garçon devait être très insignifiant, pour que je l'aie déjà oublié)! Ce qui était bien, c'est qu'au lieu de choisir un interprète qui allait devoir se farcir une chanson écrite par Corneille ou Patrick Bruel, cette année, c'étaient tous des artistes qui proposaient une chanson originale "clés en main".
Je retiendrai deux ou trois choses: les majorettes barges que Philippe Katerine a pris sous son aile, d'abord. Leur chanson "Vive Papa" était vraiment marrante, bien qu'un peu agressive à l'oreille, mais je n'ai pas réussi à la sortir de ma tête de la soirée. Bon, aujourd'hui, par contre, j'ai oublié, faut pas déconner non plus! Les Wampas étaient très bien, avec leur "Faut voter pour nous!" sautillant et entraînant. Voir Didier Wampas se vautrer sur les genoux d'une pauvre mamie qui traînait là et n'en demandait pas tant, c'était rigolo, et bien plus rock'n'roll que les élèves de la Sevran Academy! Il y avait aussi une martiniquaise, qui a chanté une chanson folklorique pas trop mal, et en tout dernier une espèce de pseudo-Lorie risible. D'accord, comme le dit mon amoureux, qui connaît toutes les éditions de l'Eurovision par coeur, elle avait une chanson "typiquement Eurovision". Mais bon, déjà, avec le titre, "Comme un rêve", c'était mal parti. Après, il y a eu la prestation de la demoiselle, et c'était... comment dire... Loriesque! Cela dit, ça m'aurait fait bien rire de voir Lorie bis, avec ses danseurs beaux gosses du lycée dansant dans leurs salopettes rose vif, se tauler, ou même gagner, à l'Eurovision!
Finalement, le public, qui a eu la gentillesse d'accepter de voter pour cet enjeu dramatique essentiel, a fini par désigner les Fatals Picards, qui l'ont emporté face à un groupe de musique urbaine, Medi-T. Les deux chansons étaient sympas, celle des Fatals Picards est plus marrante. Est-ce qu'on remportera l'Eurovision avec "L'amour à la française"? Rien n'est moins sûr, je ne pense pas qu'ils vont faire gagner un groupe décalé deux années de suite... et l'année dernière, les finlandais de Lordi étaient bien déjantés!
De toute façon, on s'en fout un peu, ça fait trente ans qu'on gagne plus l'Eurovision, et c'est pas non plus la coupe du monde de foot: le moral du pays ne va pas baisser si on perd! Déjà que c'est stupide quand il s'agit du foot, mais là, on serait carrément ridicules... Oui, j'aime pas le foot, t'as un problème?
Sinon, ce soir, il y a la Nouvelle Star sur M6... Je ne sais pas si je vais regarder, compte-tenu du fait que c'est une perte de temps totale (comme à peu près tous mes instants devant la télé), mais c'est vrai que c'est tentant: les premiers castings, avec leurs concerts de casseroles, sont souvent de grands moments musicaux pour les mélomanes les plus avertis! En plus, il y a le casting de Bordeaux, je reconnaîtrai peut-être quelqu'un...

6.3.07

L'émission de qualité du lundi soir

Depuis que Bataille et Fontaine ont déclaré forfait (ou ont été virés de TF1 pour avoir osé faire moins de 30% de part d'audience, je ne sais plus), les deuxièmes parties de soirée du lundi sont bien tristes, sur TF1. Le rideau avait cet immense avantage qu'il permettait de faire autre chose pendant (genre la vaisselle, oui, j'ai une vie passionnante), vu qu'une fois qu'on avait saisi l'enjeu dramatique, il n'y avait plus qu'à attendre. En effet, en moins de 30 secondes (et encore, je suis gentil), on comprenait toute la situation: Micheline voulait revoir sa fille qu'elle avait malencontreusement perdue de vue depuis 20 ans et espérait qu'elle accepterait de lui parler, Monique voulait renouer avec Jean-René qui l'avait plaquée mais qu'elle aimait à la folie... A partir de là, le temps que la prod' diffuse un reportage pas du tout risible à base de photos personnelles et de commentaires qui n'étaient pas du tout de la prostitution affective, et que la nana de l'émission, qui n'avait vraisemblablement que ça à faire, traverse la France pour amener son enveloppe à l'heureux destinataire, on en avait bien pour un quart d'heure par invité à faire monter la sauce du suspense... Juste le temps nécessaire pour nettoyer mes casseroles, donc.
Malheureusement, avec Confessions intimes, c'est beaucoup plus compliqué. Cette fantastique émission propose en effet des sujets sur des gens en crise, souvent des couples, qui se confessent à la caméra de TF1. Enfin, je dis qu'ils se confessent, mais en fait, ces confessions face à la caméra représentent généralement deux phrases, parfois trois. L'essentiel de l'émission consiste plutôt à suivre le couple en crise dans sa vie quotidienne, ce qui donne l'occasion de voir des comportements à la limite du surnaturel. A la fin, la super psy de l'émission, Catherine Müller, explique au couple ce qui ne va pas chez eux. Les deux en prennent acte, s'embrassent pour enterrer la hâche de guerre, et tout est bien qui finit bien.
Hier soir, le sujets étaient prometteurs, mais franchement je ne les ai pas suivis comme je l'aurais voulu. Il faut dire que Confessions intimes est un concept très addictif: les images de la caméra suivant le couple doivent représenter en tout et pour tout 10 miniutes de reportage, pas plus. C'est un peu comme pour l'Île de la tentation, autre programme de haute qualité de TF1: il y a l'annonce du sujet, au début, qui dévoile à peu près 80% de l'intrigue, et des images qui reviennent régulièrement (on annonce le reportage qui viendra après, on remontre les images à la psy, etc.). En conséquence de cela, on a envie de voir des choses qu'on a pas déjà vues dans l'annonce, et on se retrouve à regarder tout le reportage, qui doit contenir 3 minutes de séquences inédites.
Bon, j'en arrive aux sujets d'hier. Il y avait d'abord une espèce de mégère, dont j'ai oublié le nom, qui vit avec un homme qu'elle oblige à faire son ménage tous les jours dès 6h du matin. J'exagère à peine. Après visionnage, je me suis dit que c'était probablement LA femme la plus horrible du monde. Heureusement que Confessions intimes renouvelle régulièrement ce vivier! En gros, comme elle l'a hébergé quand il était dans la mouise, elle estime que ce ménage, il le lui doit. Et comme c'est un homme qui la déçoit beaucoup parce qu'il ne la traite pas "comme une princesse", elle se réfugie dans une belle histoire d'amitié avec sa chienne. Sa chienne, c'est sa seule amie, la seule qui la comprenne vraiment. Alors pour marquer cette relation dans l'esprit des gens, la dame habille et coiffe sa chienne comme elle, et elle est toute fière que les passants se retournent sur son passage dans la rue. Bon, j'ai pas tout suivi, de mon évier, mais en gros, la psy (qui n'était même pas Catherine Müller), a conseillé au couple (la femme et l'homme, pas la femme et la chienne) de songer à assainir légèrement leur relation. Ah bon?
Ensuite, Catherine Müller (ouf, elle n'a pas démissionné!) a pu conseiller un autre couple, Robert et Samantha. Ce sont des noms fictifs, à nouveau, je n'arrive pas à les retenir au-delà de ma nuit de sommeil. Samantha, donc, chante très mal. Comme pas mal de personnes qui chantent mal, elle veut faire carrière dans la chanson. Pour ce faire, elle chante dans les boîtes de sa région en espérant qu'un producteur la repèrera. Robert, lui, souhaiterait que sa femme se consacre à lui et à la ponte de quelques chiards. Incompatibilité sur ce terrain, donc. J'ai bien essayé de voir le talent de Samantha, mais je me suis rendu compte qu'en boîte de nuit, à part danser en snobant son mari et brailler une chanson sur l'estrade à 3h du mat', ben elle ne s'y prend pas de la meilleure façon pour percer. Je dis ça, je dis rien, si ça se trouve, dans quelques mois Samantha sera n°1 du top albums, mais ça me semble quand même mal parti. Après avoir mis de l'animation au milieu de la clientèle bourrée de la boîte, donc, Samantha s'aperçoit, à la dure réalité du jour, que son mari n'est pas très content. Catherine Müller lui explique qu'elle a une double personnalité: Samantha le jour, et 'nom de scène de Samantha' la nuit... Trop contente de se percevoir comme un cas psychologique de type agent secret (et donc spéciale et intéressante), Samantha promet de sauver sa personnalité du jour, pour l'amour de Robert. C'est très beau. Dans six mois, se prenant pour une artiste névrosée, schizophrène, torturée et incomprise de son mari qui continuera à lui demander de pondre des gnafrons, elle demandera à se faire interner ou mettre sous antidépresseurs, et se sentira enfin officiellement spéciale et intéressante.
J'ai décroché au début du dernier reportage, qui mettait en scène David et sa copine. Bon, je n'attaquerai pas sur le physique, c'est pas mon genre. En gros, il l'a cocufiée pas mal de fois depuis le début de leur relation, et elle a perdu confiance en lui. Elle passe son temps à le fliquer, à contrôler les nouveaux numéros de son téléphone et à lui faire les poches. Et quand il a le malheur de croiser un être humain de sexe féminin dans la rue, je vous raconte pas le scandale! Lorsque j'ai éteint ma télé, je commençais à comprendre David...

5.3.07

Toutes les bonnes choses ont une fin

C'est bien de commencer le blog comme ça, je trouve. Un acte de naissance en forme de dernier mot. Une envie de tout compliquer, comme ça, d'entrée de jeu, pour que personne ne soit surpris par la suite, qui sera géniale et merdique, compliquée en somme. Mon tout premier post, donc, et je n'en suis pas peu fier. Il faut dire que je me suis pris la tête avant de me décider à créer mon blog: pas envie de m'astreindre à une rédaction régulière, pas sûr d'avoir des trucs à dire, un peu peur de m'exposer à des lecteurs, inconnus ou non... C'est plutôt mal parti, me direz-vous après avoir lu ces premières lignes. Honnêtement, je ne crois pas. J'ai eu des encouragements, voire des sommations, de la part de certains amis qui, un jour, je l'espère, viendront écrire quelques lignes ici avec moi. Des encouragements qui m'ont donné envie de partager mes petites chroniques, ailleurs que dans des mails collectifs. Et c'est bien la première fois que je me dis que j'en ai envie. Suffisamment envie pour sauter le pas de créer un blog, d'ailleurs, c'est pas si mal!

Je me suis déjà demandé pourquoi certaines personnes écrivent sur ce genre de support. Les journaux intimes existent depuis longtemps! Alors, pourquoi ce succès pour les blogs? Pour ma part, j'ai une raison futile (déjà): l'envie de me lire, de voir ce que je suis capable de pondre, et surtout si j'en suis capable! Et puis, je commence à vraiment apprécier la sensation de mes doigts qui dansent avec une agilité grandissante sur mon clavier.

Il m'est arrivé de lire des blogs auparavant, et je les ai parfois trouvés marrants, brillants, et d'autres fois nazes et prétentieux. De mon côté et dans mon coin, je n'ai pas la prétention de faire mieux ou pire, je vais égoïstement essayer de créer celui que j'ai toujours eu envie de lire. Pas celui qui parle de moi et de ma petite vie, non, ne surestimez pas mon ego (quoique celui-ci puisse s'avérer surdimensionné, par moment). Il y aura de ça, bien sûr (après tout, c'est mon blog), mais pas seulement. Non, je pense surtout à un blog qui parlerait de ce que j'aime, de ce qui m'a fait rire, des sujets sur lesquels j'ai envie d'échanger. Un blog pour moi, quoi, mais aussi pour vous, s'il réussit à vous plaire. Promis, je ferai de mon mieux pour être assidu, proposer un contenu futile mais de qualité, et réagir aux commentaires!