30.12.07

Skol ofenstrü


… oh mais non, j’suis sotte, c’est du suédois! Moon boots, cache-cou + écharpe, gants, polaire, pantalons ridicules de ski... Voila, les jeunes, nous sommes le dimanche 30 décembre 2007 (la vache!!), je pars demain en Suède, je ne pourrai donc pas offrir au lectorat en transe de ce blog un post en direct live du 31 décembre à 23h59. Je sais, vous êtes dégoûtés, comment apprécier les meilleurs vœux et les résolutions pour 2008 en mon absence? Bah... démerdez-vous, j'y peux rien, moi!

Bon, promis, je vais essayer de me connecter à Stockholm, il paraît qu'il y a Internet dans notre hôtel, mais bon, je suis aussi et avant tout là-bas pour réviser comme un con profiter du froid scandinave. On va donc voir s’il fait si sombre que ça, si on meurt de froid, si les saunas peuvent compenser le gelage de miches, si on rencontre le Père Noël… et surtout on sera au pays de Abba et de Ikea, et ça, c’est un peu le rêve de toute ma vie, j’ai envie de dire! C’est un peu notre Glagla City, à Poussin et à moi, sauf que nous, on n’aura pas le plaisir de s’enfermer dans une bibliothèque pour préparer des examens avec accent québécois. Vous me direz, on va devoir faire semblant de réviser un minimum, puisqu’on rentre le 6 et que les exams commencent le 7. Merki les profs, c’est vraiment sympa de penser à nous pendant les vacances.

Je vous dis donc à 2008, aux alentours du 6, voire du 7, voire du 8 janvier, pendant une session de partiels qui s’annonce aussi excitante que d’habitude. Mais si je peux, je ferai un post suédois, parce que sur le principe, c’est la classe. En attendant, bon réveillon à tous!

Je vous laisse aussi un petit devoir en attendant: quelle sera votre belle résolution pour l'année 2008? Je vous demande celle que vous ne tiendrez pas, bien sûr, sinon c'est pas drôle!

Moi, ce sera:
1) Commencer à fumer: maintenant que tout le monde arrête, voguer à contre courant devrait satisfaire mon moi nihiliste et pré-adolescent, qui n'attend que ce genre d'initiative creuse pour contredire ses parents.

OU

2) Être agréable avec mes parents plus de trois jours d'affilée, sans fuir la maison sous le moindre prétexte. J'essaye, vraiment, mais rien à faire, je n'y arrive pas...

OU

3) Réunir la collection complète Arabesque avec ce vieux fossile d'Angela Lansbury... J'hallucine de voir qu'ils osent sortir ça en DVD! Et bien sûr, j'adooooore!*

OU

4) Trouver le job de mes rêves du premier coup, d'ici fin 2008. Une mission a priori d'une grande simplicité pour un jeune homme brillant, mais je le sens mal (ne serait-ce que parce que je n'ai pas de job de mes rêves)...

* je sais pas pourquoi, mais je sens que je viens de me coller un futur cadeau d'anniversaire pourrave, moi...

29.12.07

Retour à mon vrai talent: apprécier la grande musique

Devant le "succès" du post d'hier, je reviens à mes considérations superficielles, pour lesquelles, au moins, je ne manque pas de pertinence. Je note au passage que les personnes les plus promptes à critiquer ici sont essentiellement des contributeurs officiels qui contribuent une fois tous les 36 du mois... Je dis ça, je dis rien, mais je propose à Modestime de nous faire un post pertinent et politique d'ici la fin de l'année (ouais, ça lui laisse 48h), sur le thème de son choix: la reconstruction du PS en 2008, la mort de Benazir Bhutto, les ébats passés de Carla Bruni avec Laurent Fabius (eh oui! Bon, ok, elle a démenti, mais bon...) ou pourquoi les mecs de droite sont de meilleurs coups, George Clooney et le Darfour (what else?), la loi Pécresse expliquée aux nuls, Christine B*utin vs. Don Quichotte, Al Qaida dans ta gueule, c'est plus fort que toi... Débrouille-toi, mon grand, relève le niveau!

De mon côté, je fais ce que je sais faire, du gros people/pop qui tâche. Je désigne donc ici, officiellement, à la manière d'un Thomas N'Gijol de la musique de m****, mon top 5 des clips de l'année 2007 (pas un français dans le lot, d'ailleurs):


Robbie Williams - She's Madonna
envoyé par jief75


1) Robbie Williams - She's Madonna: méconnu chez nous, le troisième extrait du mésestimé album Rudebox est sorti en mars dernier (on relèvera la présence des Pet Shop Boys dessus... comprenne qui pourra). Comme les précédents, il a fait un bide en France, mal relayé par les radios et peu diffusé en télé. Pourtant, c'est l'un des clips les plus drôles de l'année, et Robbiiiiiiiiie y est encore et toujours... beau. J'aime aussi la métaphore sur la dualité "vrai moi hors-scène/faux moi sur scène": le vrai moi étant un travelo un peu schizo, le faux moi étant le mec ordinaire (et beaaaaau) qui chante devant le public. You're a good lad, Robbie! Et moi, c'est comme d'hab': sans la moindre objectivité, j'attends avec impatience le huitième album studio du Monsieur, qui pourra être du grand n'importe quoi, car, comme je le disais récemment à Cacahuète: "Il pourrait péter dans un micro et commercialiser la bande sonore en CD, j'adorerais quand même".



Justice - D.A.N.C.E
envoyé par justice


2) Justice - D.A.N.C.E: pour l'effet visuel des T-shirts, et pour le tube de l'été que ça a été. J'aime beaucoup cette ambiance "jeunes UMP se la pétant dans une boîte londonienne".



Gwen Stefani - Wind It Up
envoyé par doudoune07


3) Gwen Stefani - Wind it up: Il est sorti fin 2006 aux Etats-Unis, mais comme en France on est toujours à la bourre, je le compte en clip de 2007. C'est un très bon clip, il est complètement incompréhensible comme pour "What you waiting for" fin 2004, mais on aura repéré la clé qui sert de fil rouge à l'album "The sweet escape", petit hommage à Harry Houdini, repris dans le clip "The sweet escape"... Non, vraiment?



Rihanna Ft. Jay-Z Umbrella
envoyé par papounette2005


4) Rihanna - Umbrella: You can stand under my umbrella, -ella, -ella, eh, eh... Bon, avec le recul, cette chanson a été moins matraquée en radio et en télé que Don't stop the Music, donc elle en devient plus supportable. Le clip a eu des récompenses, et j'admets qu'il est visuellement très joli. Et puis, comment snober Rihanna en 2007? On la déteste, on attend avec impatience qu'elle soit has been, mais en attendant, c'est l'un des cartons de l'année.



Kanye West - Good Life
envoyé par CARL8


5) Kanye West - Good Life: le fiston à sa môman (paix à son âme) du rap américain a détrôné 50 Cent, celui qui était le meilleur au simple motif qu'il vendait plus... Aujourd'hui, Kanye West vend plus, et ses clips sont parmi les plus sympathiques du rap US: pas (ou peu) de pouffes décoratives qui se déhanchent lascivement, juste de la musique et de la qualité visuelle. C'est aussi bien comme ça... Mais c'est dingue ce que ça ressemble au clip de Justice, quand même!

28.12.07

Combats de gauche

Je n'ai jamais caché ici mes "préférences partisanes". Disons que j'adhère à un certain porojet de société et que je n'ai pas envie de laisser aux futures générations la culture politique plébiscitée en mai dernier. C'est pas démocratique, c'est moche, mais je m'en tape. J'ai encore le droit d'être d'opposition, non? Enfin, si l'opposition existe encore dans notre beau pays. Dans deux posts, je tire ma révérence pour 2007 (enfin, si tout va bien). Alors je fais mon relou, encore un peu, profitant que personne ne regarde (bah ouais, c'est vrai, y'a plus personne ici, en ce moment!). Pourquoi faire un article sur mes clips préférés de 2007 quand je peux reprendre un bon gros sujet de mon JT, comme tout blogueur mal inspiré qui se respecte? J'aurais pu aussi faire un point Star Ac', mais 1) ça n'a plus d'intérêt depuis que Maureen est barrée (et ça n'en avait déjà guère avant), 2) Mathieu va gagner, alors pourquoi s'emmerder?, et 3) le praïme sur la mucoviscidose où personne ne se fait virer (même pas drôle), désolé, mais je passe mon tour!

Je fais donc un petit rappel historique qui ravira ou blasera les fifilles qui passent sur ce blog: il y a quarante ans tout pile, le 28 décembre 1967, notre bon Parlement validait la loi Neuwirth sur la pilule contraceptive, donnant en quelque sorte le ton de la libéralisation sexuelle de mai 68! Aujourd'hui, ça n'a pas l'air de grand'chose: depuis 1967, on a pris le sida sur le coin de la gueule, on ne peut plus se passer du préservatif dans un sexualité responsable, les autres méthodes se sont développées... Mais quand même, quel symbole! La fin de l'hypocrisie sur la sexualité hors-mariage, la possibilité pour les femmes de prendre en charge leur fertilité et de ne plus avoir recours à l'avortement clandestin: c'est un pas important dans la libéralisation des moeurs dans notre pays. Je note toujours avec étonnement que la loi Neuwirth est passée sous De Gaulle et que la loi Veil sur l'IVG est passée sous Valéry Giscard d'Estaing, deux Présidents de droite qui n'étaient pas en cohabitation et avaient donc un gouvernement derrière eux. On aura beau dire et crier au cliché, la droite est plus conservatrice que la gauche, c'est une tendance historique vérifiable et assumée. Assumée? Bof, en fait, ces derniers temps.

Pourquoi bof? Il suffit de regarder le conservatisme de nos élites de gauche, et de souligner ces deux lois passées par des dirigeants de droite. A l'inverse, la gauche se fait un point d'honneur d'éviter "l'angélisme" associé au laxisme. Il n'y a donc pas de déterminisme, en politique, du moins en matière de moeurs. La longue hésitation de Ségolène Royal à se prononcer pour le mariage gay (et donc, pour l'égalité... ouais, je sais, ça pue le militantisme éditorial à la T*tu, mais que voulez-vous, je suis pour!), m'a choqué et attristé. Ses positions sur les camps militaires pour jeune délinquants aussi. On oublie aussi qu'elle faisait il y a quelques années des réflexions sur le string du genre "Et après, on s'étonne que les jeunes filles se fassent violer" (genre "elles l'ont pas volé, ces allumeuses")... Et on peut étendre cette frilosité à beaucoup de ténors de la gauche, peu enclins à encourager le mariage des couples de même sexe, et encore moins l'adoption. Par peur de passer pour des gentils idéalistes qui ne réfléchissent pas aux conséquences de la tolérance, peut-être. Ce qui est moche, c'est que ça donne l'impression d'être fait pour ne pas froisser l'électorat s*rkozyste... "Pas ma conception de la famille", hein? Et bien, c'est regrettable. Oui, la gauche doit éviter la naïveté. Oui, elle doit rappeler qu'aujourd'hui, 40 ans après la loi Neuwirth et 33 ans après la loi Veil, il y a toujours plus de 200.000 avortements par an en France, et que ce n'est pas pour cela que la contraception a été légalisée, mais justement pour éviter cela par une responsabilisation de chacun dans son comportement sexuel. Mais non, elle ne doit pas se montrer frileuse face au progrès social, face à l'amélioration de l'égalité...

Alors pour les années à venir, espérons la liberté de moeurs, le mariage gay, la fin des discriminations, l'éducation à la tolérance (qu'elle soit religieuse, ethnique ou sexuelle)... Je ne milite pas, je n'ai pas de bonnes résolutions, mais j'ai des espoirs pour 2008.

PS: C'est la première fois, depuis que Lilibuzz l'avait mis par erreur en libellé il y a quelques mois, que je peux recaser le libellé "mai 68" pour un post!! Encore une victoire de Canard!

27.12.07

Un beau conte de Noël

Je réalise que je n’ai pas blogué depuis une semaine. Une fainéantise bloguesque liée aux fêtes de fin d’année, je présume. Il est donc inutile de souhaiter un joyeux Noël à qui que ce soit ici, ce genre d’initiative est périmée (et là, Cacahuète, si tu me lis, tu sens la transition!).

J’ai en fait été très occupé depuis le départ de Bordeaux samedi matin, ayant un mal fou à trouver une petite heure de solitude dans ce monde d’obligations familiales et de réjouissances diverses. Comme vous l’avez compris (ou pas) à la lecture récente de ce blog, j’étais supposé recevoir Cacahuète chez mes parents, qui ont le bon goût d’habiter en Île-de-France, afin de la larguer à l’aéroport de Roissy CDG le 25 décembre au matin (vol pas cher, bonjour, lever aux aurores au passage, merki !). Le tout dans le but qu’elle parte à New York avec escale à Montréal (escale où elle aurait été rejointe par Lilibuzz). Vous sentez bien, à l’emploi du "j’étais supposé", que rien, ou presque, ne s’est passé comme prévu.


Pour commencer, sachez que Cacahuète s’est très bien sortie de la confrontation avec la petite famille. Mes parents, mon frère, mon oncle et ma tante l’ont trouvée très amusante et charmante. On a réveillonné le 23 au soir (bah ouais, chez nous, c’est le 23), passé une journée puis une soirée des plus ordinaires le 24, et enfin pris la route pour Roissy le 25 au petit matin. Et c’est là que ça se corse…


Arrivés à l’aéroport bien en avance, petit café cher et pas bon, en attendant que s’affiche sur les écrans de départ la borne d’enregistrement où nous devons lourder la valise. Enfin, un numéro de check-in apparaît. A partir de cet instant, en principe, je suis supposé être en route pour la maison dans la demi-heure, et dans mon lit dans l’heure… Dans la file d’attente du check-in, un mec vérifie le billet électronique et le passeport de Cacahuète. Nickel. Elle arrive devant la dame du check-in, pose sa valise sur le tapis. Tout va bien. Et soudain, la dame de l’enregistrement s’exclame: "Mais il est périmé votre passeport!". Mes yeux s’écarquillent. Cacahuète: "Mouhahaha, meuh non!". La dame: "Bah si". Elle nous montre le passeport : périmé depuis mai 2007… Bon, il y a sûrement un moyen de s’arranger, un tampon de prolongement, un papier quelconque, n’importe quoi, quelque chose! Mais en fait, non, en moins de deux minutes, le passeport passe dans les mains des agents de contrôle. C’est mort, Cacahuète ne partira pas aujourd’hui. L’effondrement survient. Les larmes aussi. Ok, gardons la tête froide. Peut-elle partir demain ? Apparemment, oui. Il faut qu’elle prenne le vol de 12h30 le lendemain, et auparavant qu’elle fasse une demande de passeport d’urgence à la préfecture de police de Paris. Génial. A un détail près : nous sommes le 25 décembre.


Rentrés à la maison (silence de mort dans la voiture), nous nous jetons sur Internet : vite, quel numéro appeler à la préfecture de police, quelles pièces justificatives indispensables pour l’obtention d’un passeport en urgence… Je vous laisse imaginer la galère pour trouver un photographe ouvert un 25 décembre à 10h30 pour faire des photos d’identité aux normes. Le timbre fiscal, acheté au tabac, a été plus simple à trouver. Les justificatifs de domicile et autres registres d’Etat civil ont été faxés au bureau de ma mère par celle de Cacahuète. Pour un jour de Noël, on a bien avancé. Mais la Cacahuète restait inconsolable, j’ai dû la coller devant La Boom pour qu’elle se calme. Evidemment, jamais le JT, les pubs et autres émissions n’ont autant mentionné ou montré New York de toute sa vie, et mes parents essayaient de dédramatiser en la vannant (ce qui n’arrangeait rien, en fait). Du coup, je n’ai pas passé un seul coup de fil pour dire Joyeux Noël, vu qu’il m’était quasiment impossible de téléphoner à quelqu’un sans qu’il me dise "alors, t’as bien déposé Cacahuète à l’aéroport?"


Dans ce joyeux contexte, la journée a été glauque calme et nous avons fini devant Peau d’âne puis Batman – Le défi. Cacahuète n’a pas dormi de la nuit, mais de mon côté j’étais vanné. Même le coq déréglé de mes parents qui chante toutes les nuits n’a pas réussi à perturber mon sommeil. 26 décembre, 5h30 : debout. Cacahuète est un zombie. Départ à 6h pour Paris, en prévision d’hypothétiques embouteillages. Arrivée à destination : 7h04. Génial. La préfecture de police ouvre à 8h30. Donc café puis pied-de-grue devant la porte. C’est dingue, d’ailleurs, le nombre de tâches qui ont besoin de papiers en urgence le 26 décembre au matin! On s’est plus ou moins fait doubler par un c*nnasse dix minutes avant ouverture des portes, mais on était bons. S’ensuit une course effrénée à travers les couloirs de la préfecture, avant de trouver le bureau des passeports. On se présente, on est sûrs de nous, on a les papiers et on a préparé un mytho qui devrait passer (après tout, ce n’est qu’un séjour d’une semaine) : oui, nous nous sommes bien rendus compte que pour demander un passeport d’urgence, il fallait une urgence meilleure que "je vais retrouver une copine à New York pour me soûler au cosmopolitan jusqu’à 2008". On a donc prétexté un entretien d’embauche. Et là, la dame un peu revêche du guichet nous envoie bouler. Il faut une preuve de l’urgence du départ. Merde. Tout ça pour rien ? Cacahuète pleure, supplie, ment avec une grande conviction, prétexte un simple échange de mails auxquels elle n’a pu avoir accès vu qu’elle dort depuis deux jours comme une pouilleuse dans un hôtel F*rmule 1 miteux sur le périph’ (connasse, va !)… La dame est inflexible : elle veut une preuve ! Il faut qu’on aille imprimer un mail (qu’on n’a pas) dans un cyber café… Génial. Cacahuète me donne son mail et son code, j’ai une heure pour me démerder ! Je repars en courant comme un dératé, il est 8h45, je dois trouver un cyber très vite.


"A Châtelet", me dit un garde à la sortie. J’en trouve un à environ deux kilomètres, j’envoie un mail en anglais de cinq lignes demandant à Cacahuète de venir à New York le 27 décembre pour un rendez-vous à 16h, je choisis une boîte de communication, j’invente un nom de responsable RH, je colle la signature d’une responsable de com’ qui existe pour de vrai… et je vais voir si Cacahuète l’a reçu. Yes !! Bon, je ne peux pas imprimer la version imprimable d’un mail qui date du 26 décembre à 9h30 et qui a été posté de mon adresse, donc je copie-colle sur Word, et je modifie les éléments incriminants. En ajoutant un logo de la boîte de communication dans ce "mail", je le rends quasiment crédible. J’imprime, et je re-fonce à la préfecture. Je repasse le portique de sécurité, dont je ressors en semant la moitié de mes affaires sur le sol à force de courir avec un manteau mal fermé sur les bras. "Monsieur, votre portefeuille! Monsieur, vos clés!"


Je retrouve le bureau. En mon absence, Cacahuète a réussi à soutirer les formulaires de procédure à la dame revêche à coups de larmes bien placées. Elle est trop forte. La procédure est bien avancée, elle est assise à un bureau quand je lui remets le faux mail. Au bout du compte, j’apprendrais quelques minutes plus tard que cet effort de ma part n’avait servi à rien, vu que les larmes avaient suffi : Cacahuète aurait eu son passeport même si je n’étais pas revenu. Car oui, à 9h45, elle est ressortie de là avec un passeport ! Moi, j’attendais dans le couloir en faisant les cent pas comme un père attendant la fin d’un accouchement. Enthousiaste et flippé. Elle m’est tombée dans les bras (comme toutes les autres, que voulez-vous que je vous dise, je suis l’homme idéal mais je suis homo, mesdemoiselles, faut vous y résoudre !), et on a de nouveau foncé. Cette fois-ci, direction Roissy. Grâce au GPS de Mère, nous nous en sortons bien. Je jette la Cacahuète devant son terminal avant d’aller me garer dans la plus complète illégalité. Je la retrouve, elle poireaute au même check-in qu’hier, et cette fois-ci les agents tiquent un peu plus à son passage. Je vois qu’elle en a pour quelques minutes, alors je retourne me garer un peu mieux. Lorsque je reviens, elle arrive au guichet d’enregistrement du bagage. Et là, deux bonnes nouvelles : 1) le billet électronique modifié hier par la compagnie aérienne n’a pas été validé, et 2) le passeport « urgent » présenté par Cacahuète n’est valable qu’un an et doit être accompagné d’un visa pour permettre l’entrée sur le sol américain (sont chiants, ces américains)… Rhaaaaaaaaaaaaaaaaaa, bordel à queue de pompe à merde, le décollage est dans deux heures, bande de nazes !!! Bon, finalement, ils la laissent valider son billet électronique (il restait quelques places dans l’avion) et acceptent de la laisser partir même si elle risque de se faire refouler au Canada. Ils enregistrent le bagage et lui donnent le Saint Graal : sa carte d’embarquement!!! Autant dire que le soupir de soulagement a bien duré deux minutes, et qu’au bout de trois minutes, la situation n’étant plus de mon ressort, j’étais parti!


J’ai appelé Cacahuète une dernière fois lorsque je suis arrivé à la maison (mon portable n’avait plus de batterie) : elle était dans l’avion. De mon côté, c’est moins glamour qu’un voyage à New York, mais ça m’a bien plu quand même : j’ai ronflé tout l’après-midi.

26.12.07

Lilibuzz and the city !


ça y est, j'ai quitté Glaglacity pour la Big Apple.
Morceaux choisis de mes premiers jours ici ...


Vus à New York :


* Manhattan depuis l'avion au coucher du soleil, et la statue de la Liberté, petit détour cadeau de Noël du pilote,
* Des français perdus, carte à la main, et appareil photo en bandoulière, avec leur fils Jump qui avait honte,
* L'Empire State Building et sa célèbre file d'attente de touristes,
* Un père de famille en train de regonfler la roue avant de sa pousette sur East 14th,
* Des pompiers le soir du 25 à bord de leur camion qui me font "coucou" et à qui j'ai souri en retour,
* Broadway by night,
* Un mendiant sur Madison Square en train de fumer un énorme cigare cubain,
* Un petit garçon à bord d'une voiture sur la 5ème Avenue qui criait "Merry Christmas" aux passants,
* Des coréens en train de se prendre en photo devant le Flatiron Bulding, le fameux building en forme de fer à repasser,
* Un violoniste en train de jouer à la table d'un Subway, et un homme d'affaire très "strict" portant la kippa en train de manger un Big Mac en s'en mettant partout,
* Le salon de manucure où nous irons une fois la Cacahuète arrivée à East Village,
* Les embouteillages entre l'aéroport La Guardia et le coeur de Manhattan, à bord d'un taxi jaune dans lequel j'ai failli avoir un accident,
* Des femmes en train de se hurler dessus en espagnol dans la rue à Soho,
* La taille des cafés à emporter au Starbucks Coffee,
* Le décompte géant de la population mondiale sur Union Square.

Perdus de vue :

* Une Cacahuète quelque part entre Paris, Montréal et New York,
* Mes valises, la première entre Glaglacity et Montréal et la deuxième entre Montréal et New York. Merci Air Canada,
* La sensation de froid, habitude de Glaglacity sans doute, bien qu'il fasse 0° à peu près,
* La neige. Pas de neige ici, ça me change, ça faisait un mois qu'il y en avait partout, sur les toits et les troittoirs. Bizarrement ça fait du bien, je commençais à en avoir marre.
* Mon appétit ! Fait exceptionnel, je ne fais que boire du café et du Coke Diet, et fumer des Marlboro lights toutes blanches.

Suite au prochain numèro ...
Merry Christmanoukha !

22.12.07

Qu'est-ce-qu'tu dis ???

Bon, c'est bientôt Noël, je sens que la fréquentation de ce blog va perdre petit à petit de sa prestance au fur et à mesure de l'arrivée des dindes, marrons et autres champagnes ...
Alors je me suis dit que pour faire vendre, il fallait se mettre à nu.
Mais comme il fait un peu froid à Glaglacity, et ben t'es gentil, mais ça attendra l'été et la fonte des neiges d'antan !

En attendant, je te livre une petite réflexion personnelle, à base de procrastination sur le net, d'appel des loulous depuis Bordal, en direct live d'une soirée bien arrosée et de loukoumage pyjamesque.
Parce que comme tu le sais, je suis pas sur le territoire national. Alors bah, quand mes amis m'appellent depuis une soirée FAP, bah c'est un peu Noël avant l'heure pour moi.

Pourtant, le problème quand on part à l'étranger, c'est aussi que très vite on peut être déconnecté des petites réalités qui se passent en France. Pas des grandes choses, Carla-Sarkosy c'est dans tous les journaux, même ici. Non, non, je parle de petites choses qu'on ne lit pas dans la presse ou que l'on ne vous raconte pas au téléphone, parce qu'elles sont insignifiantes. C'est donc aux détours du Net, (ah la magie de web 2.0, hein cacahuète !!!) que m'a été révélé le physique de la voix dont je suis fan.
En version décodée, j'ai découvert que le Petit Journal People de Yann Barthès sur Canal + était maintenant présenté sur le plateau ... avec la présence "en vrai" du monsieur. Oui, je sais, j'ai 4 mois de retard ! Mais quoi qu'il en soit c'est drôle, je ne l'imaginais pas comme ça.
Plutôt beau gosse, tu me diras. Métrosexuel à la Beigbeder.
Petite frimousse coquine, bien que trop chevelu pour le Vinsh je pense, moi, aime bien, aime beaucoup ! Pourtant, physique ou pas, je reste scotchée à sa voix.

D'où mon interrogation : Peut on tomber sous le charme de quelqu'un à travers sa voix ?
(vous avez 4h00, c'est de la Culture G, et puis c'est tout !)

Edit : Pas tip-top, ce post !
Mais tu devrais me remercier en fait. Je voulais t'épargner le récit de mon départ pour New York City où je passe les fêtes de fin d'année avec la cacahuète !
Tu vois, je voulais pas le dire, je voulais pas te faire de la peine pendant ton repas familial traditionnel, mais c'est toi qui m'a forcée !
En tous cas, où que vous soyez je vous souhaite un "Joyeux Noël" !!!


20.12.07

L'inspiration virtuelle

Je sais que, pour la plupart d'entre vous, vous n'allez pas souvent voir les blogs listés sur la colonne dédiée du bord de ce blog. Et c'est bien normal, puisque ce blog est le plus génialissime qui existe sur la planète, et même au-delà, je comprends que vous n'ayez pas envie d'aller voir ailleurs. Autre motif invocable: vous n'allez pas faire que surfer sur des blogs toute la journée, non plus, vous êtes des femmes Barbara Gourde et des hommes Hugu Buss, vous êtes débordés, je comprends. Mais quand même, puisque je ne l'ai pas encore fait souvent (à part pour Petite Merde, en juillet), je me permets de faire un peu de pub pour Matoo. Bon, c'est pas avec mes quelques 200 lecteurs par jour que je vais lui révolutionner la fréquentation de son blog, mais j'ai envie de le faire connaître de ceux qui me lisent. Déjà, parce que c'est l'un des premiers blogs que j'aie lu. Et oui, je lisais des blogs bien avant de me décider à m'en faire un. Celui de Matoo, je l'ai découvert via celui de Gauthier, et celui de Gauthier, bah... je me souviens plus trop, ça avait dû commencer par lui.

Je vous parle de ce blog aujourd'hui pour le petit passage très drôle de Fluide Glacial que j'y ai lu, et que je vous ai mis plus bas. Mais aussi pour les talents d'écriture du jeune homme. Vraiment, j'admire le style proche et sympa, pas prise de tête mais en même temps écrit avec un minimum de soin grammatical. C'est bête et sectaire de ma part, mais c'est quand même plus agréable. J'aime bien aussi l'esprit qui transparaît dans ce que je lis, voila un parisien qui bouscule mes préjugés de provincial! Et puis il y a ce ton un peu sérieux de bon copain dont on sent qu'il comprend les gens, même quand il se moque, cet humour jamais bien loin et cette envie rafraîchissante et communicative de nous faire partager ses mésaventures (le rideau posé sur sa porte est un sommet de bricolage), ses coups de coeurs littéraires (c'est fou ce qu'il me donne envie de lire, parfois, moi qui ne jure que par ma télé), ses séances de ciné, ses sorties... Si je n'avais pas Lilibuzz la reine des FAP dans mon entourage, je saurais quand même ce que sont les Follivores grâce à Matoo! Et comment aurais-je entendu parler du moignonning (bon, ok, celui-ci, je me serais bien passé de savoir ce que c'était, mais bon)?...

Voila, des blogueurs sympas, marrants et cultivés qui font mouche à chaque post et qui se permettent même d'être des institutions de la pédé-blogosphère, il n'y en a pas tant, alors même vous les filles, rendez-lui une petite visite à l'occasion!

Moi, quand j'serai un grand blogueur, j'veux être Matoo!

Et voici le passage de Fluide Glacial dont je vous parlais et qu'il présentait il y a quelques jours (Cacahuète, Macha, Lilibuzz: on sera pas chercheurs, on sera pas journaleux... on sera cadres!):


19.12.07

Le cumulard

Petite recette spéciale "je suis jeune et débile, et si je menais une vie épuisante?". Testé et approuvé au cours des dernières 24h...

Ingrédients:

Premier cours du matin à 8h, hier matin.
Shopping de Noël et rattrapages des cours d'amphis séchés.
Dernier cours jusqu'à 18h15.
Listing d'invités pour l'événement jusqu'à 22h.
Apéro pré-chauffe chez Macha.
Virée en boîte, soirée BDE.
Rentrage chez moi (bourré) à 4h30.
Dodo à 5h.
Réveil à 6h40.
Debout à 7h30.
Dernier cours avec R*clure à 8h ce matin...

Secouez-bien, faîtes lui surveiller ses copines en crise d'hormones et dormir avec un Méri qui ronfle, récupérez à 8h30, après une demi-heure d'économie des télécommunications...


17.12.07

Double drame!



Deuil national décrété. La seule candidate à peu près intéressante et susceptible de gagner de manière méritoire de cette bien chiante Carac 7 est sortie. Maureen-la-tête-d'ampoule, revieeeeens!! Bon, tant pis, on se rabattra sur... euh... euh... Maureeeeeeen, c'est pas possible, revieeeens!!

Et parallèlement à ça, la seule ex-mannequin non has-been de France (dont j'aimais les chansons et que, en toute mauvaise foi, je vais désormais conspuer) est passée s*rkophile. Carla, je vais devoir détruire mon CD...

Bon, bah on n'a plus qu'à m'annoncer que Robbie Williams part à la retraite, et c'est décidé: j'arrête la grande musique.

16.12.07

Petit papa Noël ...

Voilà, c'est fini ! Les cours au pays de Glaglacity pour moi s'arrêtent ici.
Je suis presque officiellement en vacances ...
"presque" car comme d'habitude j'ai mis en oeuvre mon proverbe "pourquoi faire aujourd'hui, ce que l'on peut remettre à demain" et qu'il me reste encore une étude de cas à pondre dans la journée ... ça sera donc sans péridurale, enfermée tout le dimanche, dans une bibliothèque que nous avons rebaptisé le blockhaus, que je vais tenter de soigner mon mal de procrastination par le mal !
Privée de sortie jusqu'à lundi, date à laquelle les vacances commenceront pour de vrai !

Mais je vais être gentille, je vous épargne mes projets de vacances, mes prévisions de grasses mat et de promenades dans la neige pour profiter des derniers moments ici, les histoires de brunchs à 13h00, où le programme de notre voyage à New York avec Cacahuète dans moins de 10 jours, ni ... et mais ... STOP !!!!

C'est qu'avec tout le boulot et toute la fatigue accumulée j'en avais presque oublié NOËL !!!!
J'ai même oublié de manger les chocolats de mon calendrier de l'avent et de faire le sapin !

Alors pour faire revivre la magie de Noël, j'ai été voir le dernier Disney, vous savez, le Disney de Noël, celui qu'on allait (presque) tous voir pendant les fêtes au cinéma, celui qui nous donnait du rêve en pellicule, vous vous souvenez ?

Bon, il faut avouer, je me suis également retrouvée au cinéma, parce qu'il faisait -19°c aujourd'hui dehors !

Mais très vite, je n'ai plus eu froid ! En effet, la bonne surprise d'Enchanted, c'est que l'on retrouve Patrick Dempsey, le Monsieur McDreamy de Grey's Anatomy !
Rien que pour le plaisir des yeux de le voir en peignoir ou danser dans Central Park, ça vaut le détour.

Et malgré une fin guimauve à laquelle ils n'ont pu résister, ce film est très second degré et a le mérite de remettre en cause certains (un peu, c'est Noël aussi, faut pas pousser) clichés à la Walt Disney !
On sent bien que la Belle au bois dormant a grandi et qu'elle en a marre de se contenter de vivre heureuse avec un neuneu qui lui aura fait de nombreux enfants à la fin de l'histoire.
Des conversations et des orgasmes elle en veut bien aussi finalement.
Surtout avec un McDreamy à Manhattan !
Dis Père Noël, tu ne m'oublies pas ?


14.12.07

Besoin de dormiiiiiir

Me suis endormi sur la table de mon kiné cet après-midi. Bizarre, moi qui ai horreur qu'on me tripote... En même temps, il m'a dit de me détendre pour pouvoir me malaxer le dos, c'est pas de ma faute, non plus! Ce doit être à cause des nombreuses sollicitations dont je suis victime, ces temps-ci, niveau boulot. J'en peux plus!!! Laissez-moi dormir UN SEUL samedi matin, s'il vous plaît!!

Exam d'économie demain matin, un vrai bonheur de se lever à 7h. Quand on se souvient de mon désormais cultissime 5/20 de l'année dernière à l'épreuve finale d'éco, on se dit que je ne peux que faire mieux, non? Bah non, parce que cette année, le prof c'est R*clure, notre Laurent Romejko à nous qui va nous noter à coups de pieds au c*l, et aussi parce que son cours, aussi (peu) intéressant soit-il à lire, est avant toute chose impossible à se remémorer. 4/20, me voici!

Sinon, il me reste à préparer ma nouvelle (et dernière?) présentation de mardi: à ce jour avec le groupe on n'a pas de plan, pas de sources et pas d'envie. Vivement la réunion de demain après-midi (quoi?... le week-end?... c'est quoi, ça? Connais pas!) pour mettre ça au point!

Demain soir, anniversaire d'Alphonsine, parce qu'il faut bien picol... euh, souffler deux minutes. D'ailleurs, à l'heure qu'il est, pour le cadeau je me tâte encore (la vraie question étant: et je vais l'acheter quand, ma brave dame??).

Dimanche, grasse mat'. Puis listings d'invités pour le projet d'événement de m**** qui me prend la tête depuis plus de deux mois. Et book d'anglais à faire pour lundi matin: à ce jour, ni rédigé, ni mis en forme, ni relié, ni rien en fait. Don't panic. Pour la petite histoire, je pensais bien rigoler en en faisant deux, sur deux thèmes différents. Et bien vous savez quoi? Après avoir compilé dix-huit pages d'articles pour chacun des thèmes, je ne trouve plus l'idée si bonne que ça. C'est mon côté Méri qui ressort, ça: toujours envie de faire du zèle (et rarement je tiens jusqu'au bout)...

A côté de ça, des loisirs, une vie privée? Bah non. Heureusement que j'ai assez d'inconscience pour me vautrer devant la Star Ac' (et son passionnant programme de ce soir, à base de Pierre P*rret, Sylvie V*rtan, James Bl*nt et le mec qui a gagné l'an dernier et que plus personne s'en souvient...) et me dire: l'économie, ranafoute!!

13.12.07

The genius and the loser in me


Question 1: Comment un jeune homme charmant et sympathique doit-il interpréter une note supérieure aux fatidiques 905 points au TOEIC (obtenue à la sueur de son front par un froid samedi matin, avec le handicap de la surdité qui fait la joie de ses amis au quotidien... hein???)?

Réponse: Il doit avoir une haute estime de lui, s'estimer totally bilingual et se la péter un peu: il est dans la catégorie "or" (yes, gold!!) et est officiellement de niveau "maîtrise professionnelle internationale" en anglais, alors merde, quoi!

Question 2: Comment un jeune homme charmant et sympathique doit-il traduire le geste suivant: plutôt que d'envoyer par mail une "candidature spontanée" au plus gros groupe de communication français, il a trouvé ça beaucoup plus drôle de ne pas relire son intitulé et d'envoyer une "canidature spontanée" (c'est sûr, du coup, il vont considérer avec beaucoup d'intérêt ses "compétences rédactionnelles")...?

Réponse: Il doit se suicider, cet abruti, ou alors postuler ailleurs. En attendant, il devrait commencer par s'auto-flageller toute la nuit.

12.12.07

C'est leur faute!


Nan, c'est pas ma faute si, deux mois après tout le monde, j'ai chopé un streaming à 22h30 hier soir et si j'ai enchaîné les 9 premiers épisodes de la saison 4 (en négociant péniblement chaque visionnage pour ne pas avoir une version qui saute) jusqu'à 4h du mat'. C'est LEUR faute. Et c'est pas non plus ma faute si, du coup, j'ai séché ce matin tellement je pouvais pas me lever. C'est leur faute!! Quelle bande de vilaines perverses addictives, tiens!

Quant aux scénaristes hollywoodiens en grève, merci de nous abandonner à la fin de CET épisode, hein, trop sympa de nous laisser comme ça!

11.12.07

Un... joyeux non-anniversaire... à moi!... à moi?

Voila, c'est dans un mois pile. Dans un mois, je pourrai me mettre à la crème de nuit et prendre rencard avec ma coiffeuse pour une coloration de mes cheveux blancs et chez un chirurgien pour envisager le botox: j'aurai #BEUAARGH# ans. On a bien d'autres soucis d'ici là en termes de cadeaux, hein, mais à la demande générale d'une seule personne, je me suis lancé dans un exercice que je n'apprécie pas. La wishlist. Justification brève de cette mesure nécessaire. J'avoue que je suis un dépensier assez incorrigible: c'est bien simple, dès que j'ai envie d'un truc, je ne me donne pas une semaine pour l'acheter. C'est le consumérisme qui s'est emparé de moi dès mon plus jeune âge. L'explication: la faute aux parents, comme d'hab'. Cette excuse est si facile! En gros, le deal (imposé) avec ma mère était le suivant: moi et mon frère, on ne sortait de la maison sous aucun prétexte avant l'âge de 16 ans (minimum, de toute façon si on avait le malheur de désobéir, ça s'entendait de très loin - jusqu'à deux rues de là... et après on se demande comment je suis sourd), et en échange on avait à la maison tout ce qu'on voulait. Bizarrement, si le frangin et moi nous sommes tous deux violemment insurgés contre le principe à l'adolescence (que nous n'avons ni l'un ni l'autre quittée à ce jour, d'ailleurs), nous nous sommes en revanche énormément habitués à avoir tout ce que nous voulions tout de suite.

C'est la définition du mec pourri gâté, non?... Oui.

La conséquence de cela, depuis qu'on m'a lâché dans la nature avec une M*stercard, c'est qu'il est devenu impossible de me faire un cadeau: j'ai tout ce que je peux souhaiter avoir, je ruine mes parents au quotidien, dès qu'un truc pourrait me plaire... ah bah nan, c'est con, il l'a déjà! Ce n'est pas ça qui me rend heureux, bizarrement, mais je suis tout de même drogué à la dépensite aigue. Et ce, au grand dam de mes proches amis, qui tentent désespérément de répondre à la question: "Comment faire plaisir à Vinsh? D'autant qu'il ne saute jamais de joie et qu'il ne manifeste jamais la moindre marque de plaisir, ce con!". Donc, dans ma grande mansuétude, et en attendant de trouver les cadeaux de Noël de toute la famille (des idées, d'ailleurs?), je leur donne un coup de main, via Am*zon (ce qui n'empêche pas de chercher l'inspiration ailleurs, hein! Sex toys, vestes K*nzo, Sacs Pa*l Smith seront accueillis à bras ouverts... Vous voyez qu'il y en a pour toutes les bourses! Je suis trop bon).

...

De rien.

10.12.07

Nouvelle preuve de mes goûts musicaux désastreux

Chacun sait que j'ai des goûts musicaux de merde. J'essaie de m'améliorer, et sans vouloir me vanter (parce que bon, y'a pas de quoi non plus), il y a de nets progrès depuis la fin du collège. Encore heureux, me direz-vous! Bah ouais, mais ce n'est pas si évident que ça. D'abord, j'ai eu beaucoup de mal à décrocher de la radio pourrie qui m'a fait acheter mes premiers disques: la cultissimo-nullissime N*J! C'est un peu l'effet du hasard si un jour, à dix ans, je suis tombé sur un titre de Mylèèèèèèèèèèèène sur ma petite radio-CD ou je bidouillais les stations au hasard du curseur pourri (qu'on ne trouve plus sur aucune radio fabriquée de nos jours, d'ailleurs). Déjà, mon destin semblait scellé. Puis ce fut un choix stratégique de rester fidèle à cette très culturelle station qui proposait (et propose encore, d'ailleurs) ce qui est ma manie secrète: les classements. Je ne regarde pas les classements de Christophe D. sur TF1 parce que je me fous de savoir quel est le meilleur fou rire télévisuel sélectionné par deux directeurs de programmes qui s'emmerdaient, mais allez savoir pourquoi, je suis hyper friand de savoir qui est numéro un des ventes de singles aux Etats-Unis, qui sont les dix premiers en France, qui vend le plus d'albums, qui est le plus diffusé en radio...

Bref, aujourd'hui j'ai pas mal décollé de N*J pour passer à des radios hyper underground qui diffusent du death metal comme Eur*pe 2 ou R*L2. J'suis trop un rebelle, quoi.

Cependant, il y a eu un incident de parcours imprévisible. Un nouvel amour culturel est entré dans ma vie vers la fin du collège. Cet amour, c'est le satellite. Et avec lui, la chaîne cultissime de ma vie: MTV!!! Et là, que dire: un classement par jour minimum, l'invention de Next (eh ouais, c'est pas MTV qui le diffuse en France, mais c'est bien d'eux), Dismissed, Parental Control, les seuls Music Awards à peu près dignes de ce nom -à part les Grammys, hein-, tous les clips six mois avant ème-six...

Bref, MTV est devenu ma nounou télévisuelle, elle a entretenu ma culture des chansons débiles venues de partout sauf de France. Et c'est comme ça qu'aujourd'hui, je me retrouve en soirée dans la solitude la plus complète à hurler des trucs du genre: "Quoi?? Tu te souviens pas de Groovejet de Spiller feat. Sophie-Ellis Bextor??! Nan mais attends, c'est sorti en mai 2000 en France, c'était un an et demi avant que Sophie ne sorte son premier maxi au Royaume-Uni - qui, soit dit en passant, s'intitulait Take me home, eh ouais, c'était pas Murder on the dancefloor son premier titre! N'importe quoi, toi!... Nan, tu vois pas?".

Bon, tout ça pour dire que MTV a énormément contribué à ma culture (de merde) actuelle, en me faisant découvrir des trucs pop poisseux six mois avant qu'ils n'inondent le marché single français. Du coup, j'ai aussi découvert quelques daubes qui n'ont pas réussi à s'incruster sur notre sol. Parmi ces dernières, ce groupe, Sugababes (elles sont pouffissimes, je les aime), à l'histoire un peu compliquée, qui vient d'Angleterre et qui ne perce désespérément pas en France. Eh bah moi, j'ai deux de leurs albums...

Voila, vous pouvez me jeter des pierres maintenant (allez, il va bien y en avoir un ou une pour aimer?!).


Sugababes - About you now (EXCLUSIVE MUSIC VIDEO)
envoyé par french20

9.12.07

La malédiction des 22 ans: une victime de plus...


Nous avons eu l'honneur de pouvoir le lui souhaiter à minuit pile hier soir, à l'issue d'une soirée Miss France de folaïe absolue et de langue-de-putage forcené, alors je laisse la tribune (et donc les commentaires) à ceux qui n'étaient pas là, pour prendre le relais et clamer en choeur: JOYEUX ANNIVERSAIRE ALPHONSINE!!! On fête ça dignement le week-end prochain!

En ce qui concerne la soirée Miss France, qui se déroulait à Dunkerque (California...), peu de choses à dire. Mes compagnons m'ont demandé de faire un post quand même, alors je résume par points:

- Si J*hnny a décidé de prendre sa retraite, ce serait bien qu'il commence à anticiper en désertant les plateaux télé.

- Patrick Br*el a fait la promo d'une chanson que nous n'avons pas écoutée (pendant les instants variétoches, on buvait, faut pas déconner, non plus). Tout ce que j'ai retenu, c'est que c'était supposé faire plaisir aux mamans... Normal, toutes les fans de Patriiiiiiick sont aujourd'hui des mères de familles mariées de 40 balais, non?

- Jean-Pierre F*ucault est égal à lui-même.

- Geneviève de F*ntenay est au bout du rouleau, non? Elle a pas du botox dans les paupières? Ses sourcils ne bougent plus! Elle était bourrée ou bien?

- Sylvie T*llier est déjà crédible en cheftaine des miss (c'est Xavier de F. qui doit être content). Tant mieux, la seule miss intelligente depuis dix ans pouvait bien reprendre la flamme de la bien mal en point Geneviève. (Rhooooooo, ça va, genre les autres miss sont pas intelligentes parce qu'elles avaient pas de maîtrise de droit... Je suis sectaire, parfois)

- Je m'insurge, Sylvie T*llier ne ressemble pas à Michelle Pfeiffer en version anorexique et naine... Qui est le petit con qui a dit ça??

- Miss Guyane ressemblait à Vincent MacDoom, et elle était dans les 12: j'étais à fond pour elle!

- Miss Aquitaine était bien, d'abord, elle aurait mérité d'aller plus loin (public de merde!)

- Miss Réunion a bien mérité de gagner. C'était la plus gracieuse dans les 5 qui restaient. Retenons donc le nom de Valérie Bègue, future animatrice d'une émission pourrie sur le câble (enfin, dans un an, hein).

- Miss Ile-de-France (la mienne, quoi), a prononcé la phrase de présentation la plus grotesque de la soirée: "Si je suis élue Miss France ce soir, mon rêve se réalisera, car tous les regards seront tournés... vers moi!". La prochiane fois, propose plutôt de mettre fin à la guerre dans le monde, chérie!

- Miss Côte d'Azur aurait pu gagner: elle a pleuré avant même le couronnement final, ce qui est très beau. Et puis, dire comme ça, cash, qu'elle vient du Monténégro et qu'elle veut représenter la France, le pays qu'elle aime et qui lui a tout donné, c'est fort... En même temps, elle avait pas intérêt à moufter, la réfugiée: la France, elle l'aime ou elle la quitte! C'était un magnifique instant de sark*zysme, en fait...

- Je n'en démords pas, la Miss de 2007 elle était moche.

- Miss Alsace a dû amèrement regretter sa sortie "J'entretiens mon capital santé et bien-être en salle de gym...". Trop promotionnelle. Elle aurait fait sponsoriser le praïme de l'année prochaine par les salles de sport M*ving.

- "Ce qui fait la différence entre moi et les autres? Mon ouverture d'esprit", a décrété une miss. "Ou ton ouverture buccale?" relançait-on devant ma télé. "Ou ton ouverture clitoridienne" renchérit le meilleur d'entre nous. Sur quoi Cacahuète hurla "Aaaaaaaaah, mais le clitoris ne s'ouvre pas!! Reprenons les bases: le clitoris n'est pas un trou, on ne fait pas pipi par le clitoris, et les femmes n'ont pas de prostate!!".

Voila mes quelques instantanés de la soirée Miss France 2008. Glamour, comme toujours.

8.12.07

Ma vie avec Robert Badinter

Robert Badinter et moi, on s’est rencontré il y a 2 ans déjà… Eh oui, déjà ! & depuis, ce fut une grande et belle histoire d’amour. Ça a commencé par sa venue dans notre belle et grande école : quel moment émouvant ! Il avait été incroyable, j’en étais ressortie avec une seule idée en tête (pardon, deux) : ah la la, qu’il est formidable ! j’ai enfin trouvé mon idole ! et… c’est décidé, l’an prochain, je fais partie du Genepi.

& bien, croyez-le ou non, depuis, c’est toujours mon idole et je fais bel & bien partie du Genepi. Genepi : qu’est-ce ?, me direz-vous. C’est très simple ; ce n’est pas l’alcool, ni la fleur des montagnes (même si c’est bien elle qui a inspiré son nom à Stoléru, créateur de l’association en 1975). Il s’agit tout simplement du Groupement Etudiant National d’Enseignement aux Personnes Incarcérées. Mais là encore, vous allez me faire « ???? » Non, non, non, ne partez pas! L’asso susnommée a comme mission d’aider à la réinsertion des personnes détenues, et ce, de 2 façons : en allant en prison pour donner des cours de soutien scolaire ou animer des ateliers socio-culturels (théâtre, photo-montage, écriture, jeux de société, etc.) ; & en informant et sensibilisant le public à la réalité du monde carcéral (il y a vraiment trop de surpopulation, trop de détention provisoire, tout ça, quoi!).
Tout ça pour dire que mon amour pour Badinter n’a point faibli et qu’au contraire, le fait de l’avoir revu à la dernière formation nationale du Genepi samedi dernier n’a fait que le renforcer. C’était tellement bien, tellement vivant, tellement prenant, tellement tout, que je vais vous faire profiter de tout ce qu’il nous a raconté.

Après une première partie sur les améliorations en matière de conditions de vie carcérales et de leur prise en compte, il est devenu de plus en plus véhément pour critiquer ce qui n’est toujours pas acceptable au nom de la dignité humaine. Il a peut-être 84 ans, mais il n’en a pas perdu la force de ses idées ; il n’est pas avachi, il n’a pas l’esprit ramolli, il est tout simplement brillant.

Les meilleurs passages :

Points positifs :
- L’apparition du contrôleur général des prisons est indéniablement positive (il été imposé par l’Union Européenne, soit dit en passant) : loin d’être superflu, il a beaucoup beaucoup de travail : 5 700 lieux à visiter et contrôler…
- L’amélioration des conditions de santé depuis 94.
- L’amélioration de la qualité et de la formation des personnels pénitentiaires ; notamment grâce à entrée en force des femmes dans l’AP (c’est lui qui l’a dit !)

Points plus noirs :
La situation actuelle n’est pas pour autant la panacée.
- On est toujours en face du même problème : la surpopulation pénale. Attention, elle ne concerne pas tous les établissements pénitentiaires : il n’y a pas du tout de surpopulation pénale en Maison Centrale (condamnés à des peines supérieures à 10 ans) ; il n’y en a quasiment pas en Centres de détention (condamnés entre 1 et 10 ans, en général) ; mais c’est dans les maisons d’arrêt que les conditions sont un « attentat permanent à la dignité humaine ». En effet, aujourd’hui, il y a 61 289 détenus pour 50 637 places. Depuis 2002, on a construit plus de places mais on a mis plus de monde en prison donc le chiffre n’a pas changé. La surpopulation peut être très variable. Sur 116 maisons d’arrêt, 11 ont 200% de surpopulation (une cellule pour 2 devient une cellule pour 4) et 47 ont un taux de 150%. Robert Badinter a d’ailleurs tenu à souligner à ce propos son respect pour personnels pénitentiaires.
- Flux : la justice n’envoie pas plus de gens en prison, ils y restent plus longtemps, depuis 2001. Les peines sont de plus en plus fortes.
- Actuellement, on est dans cette philosophie : il faut faire payer par des lois toujours plus dures notre incapacité à appliquer des lois déjà existantes. Le renforcement sécuritaire (que l’on observe actuellement) n’est pas digne de la justice d’un grand pays.
Il a estimé qu’il existe « deux types de justice pénale » :
- celle qui applique la loi : dans l’exécution, au-delà de la peine, il y a l’objectif de réinsertion.
- la justice d’élimination : élimination sociale, mise de côté ; elle correspond au secret espoir inavoué d’une grande partie du public : que le détenu ne revienne pas. Heureusement, le détenu sort. Mais la question est de savoir comment il sort.

3 principes dont on ne doit JAMAIS se départir, selon lui :
- L’emprisonnement doit être l’ultime recours : il ne doit pas être une facilité, ni se contenter d’être un simple affichage à travers les textes ; il doit avoir lieu seulement quand aucune autre solution n’est possible.
- L’être humain en prison est une femme ou un homme, un citoyen (si français). Dans une société régie par les droits de l’homme, le détenu jouit de TOUS les droits de l’homme et du citoyen, sauf ceux que la justice lui a retiré, en fonction d’une exigence de sûreté des personnes et des biens. Il a donc le droit de bénéficier de TOUS les droits sociaux, fondamentaux. Ce n’est pas « tu as les droits que l’on peut te reconnaître », mais « tu as tous les droits sauf… »
- Tous les détenus, sauf quelques-uns, rares, sont appelés à sortir et c’est dès le début que l’on doit conserver en mémoire cette évidence. Ils regagneront la société des hommes libres : c’est là qu’on saura si l’objectif a été respecté. La prison ne doit pas être là pour détruire les êtres humains, mais pour punir, dissuader et préparer la réinsertion. C’est au moment de l’ENTREE que l’on doit s’interroger à la préparation à la sortie. Les projets doivent être individualisés dès le début : cela coûte plus cher, en effet, mais toujours moins cher que le malheur des victimes en cas de récidive.

Robert Badinter m’a donc séduite à nouveau, mais je n’étais pas la seule… Et forcément, tout cela s’est terminé en standing ovation pendant de longues minutes.
Amplement méritée.
NB: Ce sont ses propos, retranscrits et donc réécrits en partie par moi-même. Je n’ai aucune légitimité à le faire, mais il me semblait important de partager ce que j’ai eu la chance d’écouter, car ce sont à mon avis des principes essentiels. Désolée pour le p’tit côté militant… ;-)

7.12.07

In your little eyes


Vous le savez, ou pas, il y a quelque temps, j'avais un chien. Il est resté chez mes parents quand je suis venu à Bordeaux, normal. Ce n'était pas vraiment mon chien, c'était celui de la famille. Et puis, qu'est-ce que j'aurais fait d'un clébard dans mon premier studio de 20 mètres carré, je vous le demande?

C'était une petite femelle, la copie conforme de celui de la photo (mais blanche à tâches noires), et on l'a eue quand j'étais en CM1. On l'a appelée Loche. Ouais, bon, ça va, je vois vos sourires narquois, et je m'insurge: le mot loche ne fait pas partie de mon argot, ni de celui de mes parents, on est des bouseux! Donc NON, nous n'avions pas conscience d'appeler notre chien Nichon... En fait, on l'a eue au début de l'année où, dans l'ordre alphabétique, il fallait donner aux chiens des noms commençant par M. Et puis on s'est rendus compte qu'en fait elle était née l'année du L... Ok, j'exagère, mais à peine, c'est quasiment la vraie origine du nom de mon chien! Et c'est toujours moins cruel que Merdette, à mes yeux (sans vouloir viser personne, hein!).

Bref, Loche était une chienne crade, elle bavait, elle pétait, elle mangeait en en foutant partout, elle montait sur la table pour voler le poulet ou le rosbeef (oui, oui, je vous laisse imaginer le volume sonore atteint par ma mère dans ces moments-là), elle léchait les visages avec sa langue qui puait la mort, elle a mis un temps fou à comprendre qu'il ne fallait pas pisser sur les tapis... Mais nous l'aimions beaucoup, et même si les hurlements de ma mère ont dû la rendre sourde (ce qui est la seule explication que j'ai trouvée à son absence de réaction quand on l'appelait), nous avons veillé à ce qu'elle soit heureuse. Elle est décédée l'année dernière, à la suite d'une longue maladie pulmonaire. Quand il a été évident, à nos yeux et à ceux du vétérinaire, qu'elle souffrait, mes parents l'ont faite piquer. (Ambiance Tchik-tchiki-boum, bonsoir!)

Si je raconte ça, c'est parce que tout à l'heure, à la Fnoc, j'ai croisé le regard de Loche... Enfin, pas son regard, mais des yeux globuleux trop mignons quasiment identiques sur un autre bouledogue français. Il faut savoir que TOUS les bouledogues français sont moches à côté de Loche, qui était en fin de compte un specimen à pédigrée quasi-parfait. Mais celui-ci était vraiment bien (bon, pas aussi bien, mais bien), et son regard a capté le mien pendant quelques secondes. J'ai vraiment cru voir mon chien...

C'est con, hein? Bah oui, mais du coup, j'y repense: je fourguerais bien un nouveau bouledogue français à mes parents pour Noël (ou pour un prochain anniversaire, ne soyons pas sectaire/pressé)...

Et vous, une bestiole aussi mignonne a-t-elle marqué votre jeunesse?

6.12.07

La boulette du jour...

... c'est ce qui arrive quand on se change dans les toilettes, avec les gourdes du stretching (ouais, bon, ça va, je sais ce que c'est qu'un soutif, et je vais pas non plus me changer tout seul dans les toilettes des mecs alors que vingt filles s'entassent à côté!). Généralement, nous sommes trois ou quatre à nous changer aux lavabos, et les trois cabines sont occupées par des filles qui se changent.

Mais aujourd'hui, on pensait être seuls. Venir dans les toilettes des mecs pour se changer en compagnie d'un mec n'est pas encore totalement rentré dans les moeurs des nénettes du stretching (que je connais à peine, pour la plupart, au demeurant). Il n'y avait donc que moi et mes deux langues de p**** de stretching... et une cabine fermée à clé. Bon, on ne répétera pas ici ce qui a été dit, mais en gros, on ne pensait pas être entendus, on potinait sur les gens, quand soudain... sort de la cabine de toilettes une des personnes concernées par nos racontars!

Hmmm, ça craint un peu, non? A vrai dire, j'avais à peine souvenir de sa présence à notre cours de sport. Mais là, va enchaîner! Voila, c'était la boulette de la semaine. Et comme dit Macha: "Il en faut une par semaine!".


Et sinon, cette prof est deux fois plus cinglée que l'année dernière! Elle nous fait enchaîner les exercices de gainage, de flexions et de roulades à froid, mais en plus durs, et cette année (probablement parce je deviens vieux), ça me flingue le dos!! Je me laisse tomber pour m'asseoir, et je ne peux plus me lever sans hurler...

5.12.07

Je pock la loose

Journée de merde, aujourd'hui. Parce qu'il m'est arrivé des merdes et parce que j'ai été une merde. Et tout ça, ça pock la loose, comme dirait la cultissime Rosel*ne B*chelot (n'est-ce pas Petite Merde?).
D'abord, le cours de 8h. J'ai mis mon réveil à 6h40, comme d'hab', et après avoir laissé la radio meugler jusqu'à 7h40 (hem...), j'ai décrété que je ne me lèverai pas... pour le deuxième jour de suite. Disons que je ne me pâmais guère devant la riante perspective de passer trois heures à écouter un prof à fort accent anglophone débiter d'un ton monocorde l'essentiel de la théorie des politiques publiques. A part les futurs thésards et les motivés qui veulent passer des concours administratifs, ce cours est souvent désert. Alors, le déplacer à 8h du matin, même à titre exceptionnel... J'ai été heureux d'apprendre que je n'avais pas été le seul à sécher ces trois heures excitantes. Mais quand même, un fond de culpabilité me reste...

Ensuite, la réunion de 11h30. Pas de drame en vue, juste que je n'ai rien compris à ce qui s'est dit. Pour un projet événementiel que je suis depuis presque deux mois, c'est pas mal, non? Si j'ai bien compris, on doit se montrer proactifs (terme bateau qui sonne pro), alors qu'en fait c'est notre commanditaire qui gère tout. Les partenariats image? C'est lui. Trouver du fric? C'est lui. S'occuper du traiteur? C'est lui. Les listings?... Bon, ça c'est chiant, alors c'est nous. Mais il va nous en fournir une partie, quand même. Va être proactif quand ton boss ne te laisse pas de marge: quand on propose un truc, on se fait engueuler, ou alors il nous annonce que c'est à lui de le faire. Et évidemment, tout contact extérieur sur le projet doit passer par lui... On va donc se contenter d'attendre d'être à la bourre.

Bref, passons aux morceaux de bravoure: l'exposé sur le marketing de la presse, réalisé avec passion avec Cacahuète... Que dire? La honte intégrale. Déjà, avant même de commencer l'exposé, le prof dit:
"Dîtes, vous avez un galop d'essai bientôt, non?

- Euh, oui. Le 15.
- Et personne ne pose de questions?
-... Boh... Non...
- Même pas sur le lieu, le type de sujet...?

-... Boh... Non...
- Parce que tous les autres groupes demandent... Donc pour ceux que ça intéresse, ce sera une dissert', sur un sujet dont je ne peux pas parler.
- C'était quoi le sujet de l'année dernière?

- C'était pas une dissert', cette année c'est une première (traduction: vous essuyez les plâtres)"


Bon, l'exposé a été ensuite une catastrophe, avec cafouillages, lecture linéaire de mes notes sans les comprendre (et ça s'est vu)...

Puis vinrent les questions.
Prof: "En quoi le modèle économique de la presse gratuite est-il standard?"
Cacahuète blonde: "Euh... Vous pouvez répéter la question?"

Prof: "Peut-on dire que le modèle de la presse gratuite est conforme à la théorie de Gabsewicz?"
Nous, les yeux hagards: "..."
Prof: "Bien, c'était dans le corrigé de la dernière fois, je vois donc que vous ne l'avez pas lu..."
Nous: "..."

Prof: "Le modèle économique de la presse gratuite est-il le triomphe de la théorie des effets de réseaux croisés?"
Cacahuète, solidaire, me tapant dans l'épaule: "C'est pour toi, ça!" (merci, conn*sse!)
Moi: "Euh... euh... euh... Faut dire oui ou non, là, c'est ça?"
Prof: "Oui"
Moi: "Hmmmm... Oui?"
Prof: "En effet. Et pourquoi?"
Moi: "Rhooo bah si vous cherchez la petite bête, aussi..."

Inutile de préciser que nous étions morts de rire pendant la totalité des questions, et que nous avons dû passer pour les fumistes insolents de service. Bon, ce n'est plus aujourd'hui que ça va nous coûter cher, mais c'est encore une fois la honte. Je le mets dans le top 3 des exposés les plus ratés de ma vie (et j'ai du lourd, pourtant).

Enfin, ma lecture de speech en fin de journée a été un échec (de plus), mais j'avais l'excuse d'avoir besoin d'évacuer. La critique constructive qui m'a fait le plus de mal à l'égo: "Ouais, mais il est gentil, lui, aussi!"... Au point d'ailleurs que Cacahuète, encore prise de fou rire pour son propre discours en me voyant pouffer au fond de la salle, m'a crié: "Vincent, tu sors!!".

C'est épuisant, d'être un cancre...

4.12.07

Où je m'auto-tague (et où je me fous la honte, aussi)

Le Poussin venant de repartir après quatre jours d’ébats et d’expériences gastronomiques (ma cuisine, et surtout le fond de mon évier, se souvient de chacun de ses passages), je n’ai guère d’inspiration pour vous raconter ma vie. Ce week-end a été ce que vous imaginez : galipettes, câlins, conversations au coin du feu (sauf qu’on avait pas de feu), comatage devant des films, isolement du reste du monde… Bref, pas de quoi exciter des lecteurs de blogs (si?).


Alors je passe en mode tag, parce que ça fait longtemps…


Le principe :

« On branche son baladeur en mode aléatoire et on répond aux questions par les titres des chansons (en suivant l’ordre). »


J’ai repris le principe de ce tag (que personne ne m’a envoyé, d’ailleurs, chuis trop dégoûté), et je l’ai appliqué à ma sauce : vu que je n’ai pas d’I-Pod, comme toute quiche en technologie qui se respecte, je réponds aux questions sur mon ordi, en écoutant ma playlist de mp3 sur mon bon vieux lecteur Windows. A noter pour les amateurs de musique correcte : passez votre chemin, mes mp3 illégaux donc gratuits ne reflètent pas vraiment les CD que j’achète, mais plutôt les bonnes grosses daubes qui me font marrer et que je n’achète pas… Vous n’aurez donc pas de chansons d’obscurs groupes suédois ou néerlandais, ni de la nouvelle scène française, ni de la lounge so hype. Désolé…


Comment vous vous sentez aujourd'hui ?
Alanis Morissette – Hands Clean


Je sens que mes mains sont propres, il est vrai, j'ai pris une douche il n'y a pas une demi-heure (hé, lecteur voyeur, ne visualise pas ça!)… Le cœur un peu empesé de me retrouver à nouveau seul ici, mais en même temps j’ai refusé une soirée télé devant Une chance sur deux (avec Vanessaaaaaaa !!) chez Cacahuète et Mirabelle, alors…


Irez-vous loin dans la vie ?
Céline Dion – A New Day Has Come


Et allez, deuxième titre, déjà la te-hon intégrale ! Merci le mode aléatoire de Windows, hein ! Mais ce n’est pas complètement faux : le jour est venu de savoir où j’irai dans la vie. Et vous savez quoi ? Je suis pas Céline, moi, j’irai pas jusqu’à Vegas!


Comment vos amis vous voient-ils ?
Placebo - Every You Every Me


Un garçon ordinaire (avec plein de tics nerveux) apparemment. Ah bon, je suis pas un garçon extraordinaire ??


Allez-vous vous marier ?
Corona – Rythm of the night


Si quelqu’un peut me traduire ça?! Bon, je me marierai au rythme de la nuit : genre il y a une nuit par 24 heures, donc je me marierai tous les jours. Je ne vois pas d’autre explication.


Quelle est la chanson emblème de votre meilleur ami ?
The Killers – Somebody Told Me


"Quelqu’un m’a dit que tu avais un copain qui ressemblait à une copine", hein ?… Tu es perspicace, lecteur Windows. Ouais, mon meilleur pote est probablement une fille, mais je ne dirai pas laquelle (me regardez pas comme ça, de toute façon, je sais pas!)


C'est quoi, l'histoire de votre vie ?
Lucy Pearl – Don’t mess with my man


N’importe quoi, je suis pas du tout d’un naturel jaloux ni possessif avec mes mecs! T’as rien compris. Et puis, si ma vie devait se limiter aux hommes, bah faudrait la vider d’une bonne partie de sa substance!


C'était comment, le lycée ?
Philippe Katerine – Louxor J’adore


Hmmm, ouais, enfin faut le dire avec un poil d’ironie, hein.


Comment pouvez-vous avancer dans la vie ?
The Posies – Love Comes


Tomber amoureux tous les deux jours, peut-être? Ouais, un bon plan, ça. Je ne ferai pas (bon, ok, je ne ferai plus) de sacrifices à mon avenir professionnel pour un mec, mais être heureux en amour restera toujours une priorité.


A propos de vos amis ?
Emilou Harris – A love that will never grow old


Hou, le vilain présage! T’es vraiment pas sympa, Lecteur Windows! Je pense garder certains d’entre eux dans ma vie pendant super longtemps, d’autres s’éloigneront peu à peu. La vie, quoi. Nous ne vieillirons pas ensemble, mais on sera au moins invités aux mariages! Et puis de toute façon qu’est-ce que t’en sais, t’es qu’un lecteur de musique pourrave! (moi, niaisement, j'aurais mis I turn to you, mais bon, la technologie manque de romantisme)


Quoi de prévu ce week-end ?
Jennifer Lopez – Let’s get loud


Ouéééééééé!!


Pour décrire vos grands-parents ?
Zouk Machine – Maldon


Euh, je sèche, là. Ils étaient pas trop rock’n’roll, si c’est la question. Et zouk non plus, par extension.


Comment va votre vie ?
Steps – Chain Reaction (put*in, pourquoi j’ai pas réussi à choper la version de Diana Ross, ça aurait au moins eu l’excuse d’être queer)


Tout s’enchaîne logiquement, oui. Je galère en termes de boulot, je suis crevé, j’ai pas encore préparé mes oraux ni mes écrits de janvier, je vais me planter, je vais probablement avoir mon année in extremis comme d’hab’, je vais me lancer dans la vie active sans filet à moins de trouver un master spécialisé qui accepte de m’héberger… Logique, quoi.


Note de moi : Lecteur Windows, tu pourrais arrêter de sortir des casseroles pareilles, quand même, je les rends publiques, là, et ça commence à être vraiment la honte totale !


Quelle chanson jouera-t-on à votre enterrement ?
Sonique – It feels so good


Merci, hein, sympa! Et vous allez organiser une rave dans le cimétière, aussi? Bande d’ingrats!


Comment le monde vous voit-il ?
Sting – Shape Of My Heart


Euh, comme la fin de Léon?? Comme un cœur pur (eh bah dis donc, le monde, t’es pas allé creuser bien loin!)??


Aurez-vous une vie heureuse ?
Paolo Conte – Sparring Partner


Partenaire d’entraînement?? Donc quoi, je vais juste avoir une vie d’entraînement? Ou bien je serai le partenaire d’entraînement d’un champion de boxe?? C'est pas comme ça que je vais être heureux, je risque de mourir, au contraire. Tu racontes que des conneries, décidément!


Qu'est-ce que vos amis pensent vraiment de vous ?
French Affair – My Heart Goes Boom


Rhooooooo, vous m’aimez, alors?? C’est trop d’émotion, ça! Ravi de faire battre vos petits cœurs.


Est-ce que les gens vous désirent secrètement ?
50 Cent feat. Olivia – Candy Shop


Euh,” I take you to the candy shop, I'll let you lick the lollipop/ Go 'head girl, don't you stop/ Keep going 'til you hit the spot”T’es en train de me dire que j’inspire à mon entourage des envies de sucette à la viande, là? Mais t’es un grand malade, toi !


Comment me rendre moi-même heureux ?
Sabine Paturel – Les bêtises


Donc, je serai heureux en faisant des conneries, en salopant les rideaux, en mettant le feu à des penderies et en buvant du rhum-coca. Je vais avoir un destin de diva, moi j’te dis!


Qu'est-ce que vous devriez faire de votre vie ?
Aqua – Barbie Girl


Je ne sais plus quoi penser de toutes ces invitations à me travestir. T’aurais pas plutôt une chanson qui s’intitulerait « Chroniqueur ciné/télé/people dans un magazine de m**** » ?


Aurez-vous des enfants un jour ?
Diam’s – Par Amour


Ouais, par amour, vraiment, parce des chiards qui courent partout, qui savent que chier, pisser, dormir et bouffer, et qui me tirent les cheveux… là comme ça, je le sens pas encore. C’est moche d’être égoïste, hein ?


Sur quelle chanson vous feriez un strip-tease ?
Bon Jovi – It’s My Life


Alors là, je vois vraiment pas comment je vais faire…


Si un homme dans une camionnette vous offrait un bonbon, que feriez-vous ?
Pink – U+Ur Hand


Va plutôt tester les vertus de la masturbation, espèce de pervers !


Qu'est-ce que votre maman pense de vous ?
Alizée – J’en ai marre


Ouais, j’abuse un peu, c’est vrai. Accessoirement, elle ne s'en rend pas compte, mais je ne vis que pour qu'elle soit fière de moi.


Quel est votre plus sombre secret ?
Tatu – All The Things She Said


Honnêtement, mon plus sombre secret, c’est toutes les daubes que je stocke sur cet ordi et que je dévoile depuis tout à l’heure devant vous, lecteurs effarés! Nan mais franchement, Alizée, Tatu…


Quelle est la chanson emblème de votre ennemi mortel ?
Britney Spears – Oops, I did it again


Ah, du Britney, je me demandais justement comment j’y avais échappé jusqu’à present… Donc, oui, si j’avais un ennemi, lui souhaiter le destin sentimental et familial de Britney, ce serait pas mal. (Accessoirement, c’est l’une des plus mauvaises chansons de la miss sans culotte)


Quelle est votre personnalité ?
Maroon 5 – Highway to Hell (acoustic)


Des relents de mon ancien personnage public (Autodestruction-Man), et puis sinon, bah generation no future, quoi (enfin, surtout no job et no thunes… l’autoroute vers l’enfer, en somme. Et encore, je suis pas un journaleux, gnark!!).


Quelle chanson jouera-t-on à votre mariage ?
Macy Gray – Sweet Baby


Rhooooo, c’est mignon, ça. Encore faudrait-il que je puisse me marier, hein! Déjà que l’autre blonde de Cacahuète hésite à se pacser avec moi pour la future coloc’… Mais c’est gentil de terminer là-dessus, quand même, ça le ferait bien à mon mariage (enfin, mieux que la suivante dans le Lecteur Windows, Caught Out There de Kelis… I HATE YOU SO MUCH RIGHT NOW!!!)


Maintenant, ceux qui ont envie de le faire, bah vous gênez pas (et laissez un commentaire, histoire que je vienne voir).


P.S.: Enfin quand même, Lecteur Windows, tu te serais arrangé pour caser une ou deux de mes chansons de Gainsbourg, de Brel, de Morcheeba ou de Stereophonics, j’aurais eu l’air moins con devant les lecteurs…